L’intelligence artificielle et la santé au futur [3]

L’intelligence artificielle (IA) permet à des machines d’apprendre par l’expérience, l’adaptation des données et la réalisation de tâches humaines. Elle fait intervenir des systèmes d’auto-apprentissage (machine et deep learning) utilisant l’exploration des données (data science), la reconnaissance de schémas et le traitement du langage naturel, afin de reproduire une forme d’intelligence réelle. Au cœur de la médecine du futur avec les opérations assistées, le suivi des patients à distance, les prothèses intelligentes, les traitements personnalisés,… l’IA est regroupée dans des catégories bien distinctes, de l’hôpital à la médecine de ville.

Pascal Wolff – Le Cardiologue n° 440 – mai-juin 2021

Les applications et objets connectés

La m-santé – appelé également « mHealth » pour Mobile Health – désigne l’ensemble des services touchant de près (ou de loin) à la santé, disponibles en permanence via un appareil connecté à un réseau (smartphones, enceintes, montres…).
Le rapprochement entre l’attitude des premiers praticiens, découvrant le stéthoscope de Laennec en 1816 et les médecins face aux applications Santé et objets connectés est peut-être hasardeux, mais il est intéressant de comprendre que la méconnaissance et le doute sur l’utilité de ces outils et leur éventuelle implication quant à la responsabilité du prescripteur sont les premiers freins de ces technologies. On rappelle également l’ardeur qu’ont les Gafam de s’immiscer dans cette catégorie numérique qui peut réellement inquiéter tant la santé et le bien-être peuvent être un savant mélange d’intérêts financiers très associable et discutable.
Afin de rendre les applications plus efficientes, et dans un souci de normalisation, l’UNHCR (Fondation des Nations-Unies) a distingué six catégories d’applications dans le domaine de la santé mobile (1) :

– éducation et sensibilisation,

– téléassistance, diagnostic et traitement de soutien,

– communication et formation pour les professionnels de santé,

– maladie et suivi d’une épidémie, surveillance,

– collecte de données à distance.

Les tests génétiques

Pour certains, l’intelligence artificielle nous emmène à l’ère de la médecine prédictive : le but n’est plus de soigner les patients, mais de les empêcher de tomber malade. Comme son nom l’indique, l’une des promesses de l’IA est sa capacité à prévoir les affections, même si elles sont liées à l’imperfection des marqueurs génétiques et pathogéniques de la maladie. Mais la probabilité se porte sur une population générique et non individuelle et ne détermine pas celle d’un individu, (2) même s’il est porteur en moyenne d’une centaine de maladies génétiques.
Le concept en lui-même n’est pas nouveau, mais à terme, l’exploitation de l’intelligence artificielle et du machine-learning dépendra de la qualité des informations disponibles. Les données-patients utilisées pour l’apprentissage devront être particulièrement fiables, d’où l’importance d’une politique engagée sur les données de Santé avec des interactions réelles et efficaces entre les pays couvrant la même volonté de soins.

L’Exploitation des données

La croissance exponentielle du Big data et de l’intelligence artificielle sont devenus intimement liés dans leur évolution. Leurs prises de décisions seront la prochaine évolution.
Toute la difficulté réside dans la récupération des données, et c’est dans ce but que la Plateforme des Données de Santé (PDS), infrastructure créée fin 2019, devrait faciliter le partage des données de santé issues de sources très variées afin de favoriser la recherche. Cette plateforme, plus connue sous le nom de Health Data Hub, ambitionne de répondre au défi de l’usage des traitements algorithmiques (dits d’« intelligence artificielle »)
dans le domaine de la santé. (3) En regroupant toutes les données issues d’organismes publics de santé français (Assurance-maladie, AP-HP), elle permettrait aux chercheurs d’accéder aux vastes ensembles de données de santé du Système National des Données de Santé (SNDS) afin d’entraîner des modèles d’intelligence artificielle.
Ses missions sont d’organiser et de mettre à disposition des données, d’informer les patients sur leurs droits, de contribuer à l’élaboration des référentiels de la CNIL, de faciliter la mise à disposition de jeux de données de santé présentant un faible risque d’impact sur la vie privée, de contribuer à diffuser les normes de standardisation pour l’échange et l’exploitation des données de santé.
Plusieurs projets ont été retenus, dont Hydro qui permet de croiser des données cardiaques collectées en temps réel à partir de prothèses avec des données d’hospitalisation afin de créer un modèle IA capable de prédire les crises cardiaques.
Deepsarc, une autre start-up, qui utilisera le Hub afin d’identifier les meilleurs schémas thérapeutiques pour le traitement du sarcome. ARAC qui cherchera à mesurer et comprendre les restes à charge réels des patients, et Ordei qui quantifiera la proportion de patients touchés par un effet indésirable.
Ces données sont bien sûr la providence de l’intelligence artificielle et de ses sources. Les organismes officiels doivent être vigilants et garder à l’esprit que l’exploitation des données doit se faire dans un but de responsabilité collective afin de promouvoir la Santé dans un contexte sécuritaire. Le Livre Blanc (4) publié en 2018 par le Cnom a eu ce principe fort : « Une personne et une société libres et non asservies par les géants technologiques ».
Malgré tout, des scandales ont eu lieu, comme par exemple l’entreprise Amazon qui – en concluant en 2018 un contrat avec le NHS – avait pu avoir accès à des millions de données. Cette source avait permis aux britanniques de recevoir de meilleurs conseils médicaux par le biais de l’assistant vocal Alexa…
La protection des données est devenu un centre majeur pour le big data. Toutes les informations collectées sont stockées et analysées par les acteurs des nouvelles technologiques – sans réelle éthique – notamment par les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) et Baxt (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi), et dans le bien commun par les organismes officiels. Le législateur devra donc être extrêmement vigilant, s’il le peut, afin de protéger autant les professionnels de Santé que les patients.

Les responsabilités éthiques et juridiques

L’exploitation de l’intelligence artificielle est technologiquement incontournable et le défi dans les années à venir sera son intégration au sein du corps médical. Car, enthousiastes ou sceptiques, les médecins devront composer avec les algorithmes. Il n’est cependant pas question de les remplacer ou d’entrer en compétition avec une machine, mais de redistribuer les compétences médicales afin de ne pas se laisser dépasser par le big data. L’IA doit servir les besoins de l’être humain et non de rendre une machine complètement autonome. C’est d’ailleurs dans ce but que des chercheurs ont créé la XAI (eXplainable Artificial Intelligence) afin de rendre les algorithmes plus transparents et explicables (voir notre numéro 434).
Mais de cette exploitation se posera un problème épique : celui des responsabilités juridiques et éthiques sur la protection des données, les droits des robots et la responsabilité des algorithmes. Si une machine délivre un mauvais diagnostic, qui en sera responsable… ? L’introduction de l’intelligence artificielle nécessite donc un cadre éthique et légal et un régime juridique particulier.

Le droit des robots

Ce débat juridico-législatif s’intensifiera avec le droit des robots. Si ce droit peut faire sourire aujourd’hui, il doit surtout interpeller. Le robot est de nature à modifier en profondeur les modes de travail et de production et doit donc entrer dans un espace juridique. Les robots savent lire, écrire et apprendre. Ils sont libres et autonomes dans leurs décisions. Nul ne sait les orientations et décisions que vont prendre leurs algorithmes. Il faudra donc, tout comme l’homme, réguler leur décision.
Il faudra doter le robot des moyens d’assurer sa liberté tout en opérant une transparence totale sur la qualité du codage et des règles de transparence faites par l’homme afin qu’il n’y ait ni discrimination, ni partialité, ni biais cognitif.
Ni objet, ni personne, le robot n’est juridiquement rien. La solution serait peut-être d’envisager une responsabilité commune entre le programmateur, le fabricant, l’utilisateur et… le robot.
Un autre point important apparaît, même si le secteur de la Santé n’est aujourd’hui pas impacté, est la mise en place des cobots qui est une robotique collaborative issue du secteur de l’automatisation. Réservée pour l’instant à l’industrie, il est fort probable que, vues les compétences techniques de ces cobots, on les retrouve dans les milieux hospitaliers.

La logique opaque des algorythmes
Les algorithmes, quant à eux, ont une prégnance et un impact tels que l’on n’hésite plus aujourd’hui de parler d’une « gouvernementalité algorithmique ». Il faut cependant distinguer les algorithmes classiques de programmation qui servent à automatiser une tâche précise et les algorithmes qui pilotent des machines sans qu’elles aient été programmés, la machine écrivant elle-même les instructions qu’elle exécute (ou machine learning).
La Cnil définit l’algorithme comme « une suite finie et non ambiguë d’instructions permettant d’aboutir à un résultat à partir de données fournies en entrée », qui permet par exemple de « proposer un diagnostic médical…», mais « leur logique reste incompréhensible et opaque, y compris à ceux qui les construisent… » (5) Des lois ont déjà posé les bases législatives (loi Informatique et Libertés, loi pour une République numérique, RGPD) sur le principe d’interdiction de décision sur le seul fondement d’un algorithme et le droit à une explication en cas de décision prise par un algorithme. C’est donc à l’Administration publique d’informer chacun sur la façon dont les algorithmes traitent les données.

Ce qu’il faut en retenir
L’intelligence artificielle est une technologie inévitable qui doit rester l’outil complémentaire du professionnel de santé et non pas son remplaçant. Il est donc essentiel de la maîtriser dans un cadre clair qui lui a été fixé, et pour cela, il faut être conscient qu’elle reste, et doit rester, une machine.
Elle ne doit pas non plus déshumaniser la médecine et casser la relation médecin/patient comme par exemple au Japon où une maison médicalisée a choisit la robotique devant un manque criant de personnel.
Mais chercheurs et scientifiques s’accordent pour faire évoluer et progresser l’IA et ses technologies sans (trop) mettre en péril les métiers actuels, ou bien trouver des solutions et faire évoluer les métiers de demain.


(1) Macsf
(2) Armelle de Bouvet, Pierre Boitte, Grégory Aiguier, Questions éthiques en médecine prédictive, John Libbey Eurotext, 2006, p. 43.
(3) Cnil
(4) Source Cnom
(5) Le Point Tech&Net

Vérifiez vos adresses mails !

Il n’y a pas que votre ordinateur qui peut être piraté. Vos adresses mails on pu être subtilisées dans d’autres bases de données (Santé, Gafam, réseaux sociaux…). Pour le savoir et éviter une usurpation de votre identité, de l’hameçonnage ou autre méfait, vérifiez auprès du site  haveibeenpwned s’il y a eu violation de vos adresses. Si tel est le cas, le site vous indique sur quels sites vos données ont été volées… et changez vos mots de passe.

la CNIL et vos données

Le médecin libéral doit donc protéger ses données personnelles et médicales. Pour ce faire, il doit passer par des protocoles précis : hébergement certifié données de Santé avec demande préalable auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). 

La CNIL a récemment sanctionné deux médecins libéraux pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de leurs patients, des milliers d’images médicales hébergées sur des serveurs étaient en accès libre. Toutes ces données pouvaient donc être consultées et téléchargées, et étaient, selon les délibérations de la CNIL, « suivies notamment des nom, prénoms, date de naissance et date de consultation des patients ». Le problème venait simplement d’un mauvais paramétrage de leur box internet et du logiciel d’imagerie qui laissait en libre accès les images non chiffrées.

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Comment faire comprendre à un patient que son risque cardiovasculaire est élevé ? [1]

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La CNAM et les CPAM

La Caisse Nationale de l’Assurance-maladie (CNAM) est l’un des éléments constitutifs de la Sécurité sociale. C’est un établissement public opérant sous la tutelle du ministère des Solidarité et de la Santé et de celui de l’Economie et des Finances. La Convention d’Objectifs et de Gestion (COG) qu’elle conclut avec l’Etat détermine pour quatre ans les actions qu’elle doit mettre en œuvre ainsi que ses moyens, en tenant compte des limites prescrites par l’Ondam.

La CNAM dirige le régime d’Assurance-maladie obligatoire en France

La CNAM participe à la définition de la politique de l’Assurance-maladie au niveau national et assure la réalisation des accords conventionnels de l’UNCAM avec les syndicats des professions de santé. Elle a également quatre missions complémentaires :

  • la promotion de la maîtrise des dépenses de santé et des actions de prévention ; 
  • le pilotage du service médical de santé ; 
  • la coordination de l’activité des CPAM et des CRAM ; 
  • la gestion de la politique des risques de l’ensemble du système de soins.

Les CPAM, au plus près des usagers du système de santé

Les CPAM (Caisse Primaire d’Assurance-maladie) assurent les relations de proximité entre la CNAM et ses publics : assurés, employeurs et professionnels de santé. En charge des actions sanitaires locales, elles s’assurent également de l’application du plan d’action lié à la gestion du risque, en lien avec les professionnels de santé.

Les CPAM, des organismes de contrôle

Concernant les usagers, les CPAM vérifient a posteriori que le parcours de soins a été respecté. Elles contrôlent également les arrêts de travail. 

Par ailleurs, les CPAM peuvent contrôler l’activité des professionnels de Santé dans le cadre d’une charte spécifique qui précise les règles suivies par l’Assurance-maladie lorsqu’elles suspectent des comportements fautifs ou abusifs. 

Le contrôle CPAM a ainsi pour objectif de vérifier que le professionnel respecte bien les orientations données par la CNAM et qu’il se conforme aux textes et aux législations en vigueur. Lors du contrôle, le contrôleur investigue dans un souci d’équité totale et en respectant le principe de présomption d’innocence. 

Si le professionnel de Santé n’a pas respecté les règles de tarification ou de facturation et la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP), la CPAM peut le poursuivre et lui faire une réclamation d’indu. 

Cette procédure est prévue à l’article L133-4 du code de la Sécurité sociale. L’action en récupération de l’indu peut être calculée sur une période de trois ans à partir de la date de versement de la somme indue. 

Des recours sont possibles tout au long de la procédure. Il faut noter que le formalisme imposé par l’article L133-4 et ses conditions restrictives en matière de prescription (trois ans) peuvent amener les CPAM à invoquer la responsabilité civile délictuelle du professionnel de Santé et à assimiler les erreurs et irrégularités de facturation à une faute civile ayant causé un préjudice à la Caisse (ce préjudice correspondant aux sommes que les Caisses estiment avoir indûment versées). 

La jurisprudence de la Cour de cassation ayant toutefois tranché dans le sens contraire, les CPAM ne peuvent invoquer la responsabilité civile de droit commun (prescription de cinq ans) pour échapper à la prescription de trois ans prévue par l’article L 133-4 du code de la Sécurité sociale.

A RETENIR – La CNAM et les CPAM…

LA CNAM EST UN ÉLÉMENT CONSTITUTIF DE LA SÉCURITÉ SOCIALE. Elle participe à la définition de la politique de l’Assurance-maladie au niveau national et assure la réalisation des accords conventionnels de l’UNCAM.

LES CPAM ASSURENT LES RELATIONS DE PROXIMITÉ entre la CNAM et ses publics : assurés, employeurs et professionnels de Santé.

LES CPAM PEUVENT CONTRÔLER L’ACTIVITÉ des professionnels de Santé dans le cadre d’une procédure prévue à l’article L 133-4 du code de la Sécurité sociale.




Les actes CCAM fréquents en cardiologie

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L’homme de l’avenir sera celui qui aura la plus longue mémoire (1)

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Avons-nous sabordé les URPS ?

Début avril 2021, nous avons élu nos représentants aux Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS). L’abstention a été d’environ 77 % versus 56 % en 2015.

Pour certains, cette abstention record s’explique par le mode de scrutin électronique durant une période difficile liée à la Covid.  Mais alors, comment expliquer que l’abstention était deux fois moins importante pour les mêmes élections chez les pharmaciens ? Soyons pragmatiques, si les médecins n’ont pas pris cinq minutes pour voter, c’est qu’ils ne voient pas l’intérêt, ni des URPS médecins, ni des syndicats dits représentatifs.

Pourquoi ce désamour de l’URPS ? Malgré l’implication réelle des médecins élus depuis plus de dix ans, nous ne voyons que très peu d’actions concrètes sur le terrain de cette structure qui ne joue pas son rôle de contre-pouvoir face aux Agences Régionales de Santé (ARS) et n’est pas un interlocuteur efficient pour améliorer l’offre de soin libérale.

Pourquoi ne pas donner des voix aux syndicats ? Le problème n’est pas tant le nombre de syndicats qui augmente mais leur faiblesse, adossée à des programmes quasi identiques, et des revendications souvent en décalage avec la réalité du terrain. Comment encore s’opposer frontalement à la délégation de tâches, alors que nous sommes tous noyés par le travail, avec des délais de rendez-vous qui s’allongent dans toutes les spécialités et qu’il y a 5,5 millions de français qui n’ont pas de médecin traitant ? Il ne s’agit pas de dire oui à toutes les délégations de tâches mais de co-construire avec les infirmiers, les pharmaciens, les kinésithérapeutes et autres professionnels pour améliorer la prise en charge des patients. Devant l’absence de débat entre médecins et de concertation avec les autres professionnels, le gouvernement en profite déjà pour imposer seul les tâches médicales délégables et détricoter le métier de médecin.

Quelles sont les conséquences de cette abstention ?

– Sur le plan local, les médecins ne légitimant plus les URPS, les ARS risquent de se tourner vers de nouveaux acteurs locaux comme les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), qui sont des structures complexes, technocratiques et non politiques, dont l’adhésion deviendra quasi obligatoire pour le médecin libéral sous peine de ne plus avoir de revalorisation tarifaire.

– Sur le plan national, le rôle des Conseils Nationaux Professionnels (CNP) sera renforcé, dont le celui du Conseil National Professionnel CardioVasculaire (représentant toutes les composantes de la cardiologie libérale et hospitalière), au sein duquel le syndicat occupe une place importante puisque nous en avons la présidence une année sur deux.

Devant cette faible représentativité et ce manque de poids du monde libéral, la CNAM et les ARS pourraient facilement prendre les décisions seules et, pire, les établissements privés pourraient être tentés de défendre les intérêts des libéraux à leur place.

La vie conventionnelle risque d’être déséquilibrée entre la CNAM et les syndicats. Pour préparer le système de soins de demain avec une médecine de ville à sa juste place, nous allons avoir besoin de nous appuyer sur des syndicats unis et forts. Pour cela, il faut remplacer les syndicats « de posture » par des structures qui réfléchissent, proposent et créent le débat, des véritables laboratoires d’idées, et qui se projettent vers l’avenir au lieu de rester tournées vers le passé : bref être créatives, imaginatives, ambitieuses, audacieuses… Le syndicat de cardiologie suit cette voie depuis des années. À quand la mutation des centrales syndicales ?

Si la vie des URPS est en sursis, les centrales syndicales doivent se réinventer maintenant, car comme le dit Paul Fort « La vie nous donne toujours une autre chance. Elle s’appelle demain ».

Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues




Covid/déprogrammation : quelles conséquences médico-légales pour les cardiologues ?

Le confinement a entraîné le décalage d’un pontage qui a été fatal pour une patiente. Une plainte a été déposée, reprochant à l’équipe de ne pas avoir assez tenu compte de l’état cardiaque. L’obligation de moyen nous impose de trouver des alternatives pour assurer la sécurité du patient. Le covid a eu d’autres implications légales. 

Dr Cédric gaultier.
Cardiologue conseil MACSF, cardiologue interventionnel à l’institut cardiovasculaire La Roseraie et l’hôpital Cochin

Le cas clinique

Il s’agit d’une patiente de 70 ans, suivie pour BPCO et troubles du rythme auriculaire par un cardiologue libéral et un centre hospitalier.

Devant l’apparition d’une dyspnée progressive il est demandé à notre confrère cardiologue libéral  une  échographie, laquelle retrouve un rétrécissement aortique modéré (Gdt Moyen : 18 mmHg / SaO 1,25 cm2 / Bon VG).

Le Nt Pro BNP est à 900. 

Notre confrère va demander au centre hospitalier une coronarographie fin septembre 2020, qui sera réalisée à la mi-octobre, retrouvant des lésions tri tronculaires relevant d’une indication de pontages (Staff). 

Il est donné un rendez-vous le 15 octobre avec le chirurgien, qui programme l’intervention le 8 novembre.

Le 2e confinement « Covid » est déclaré le 30 octobre conduisant au report de l’intervention de 15 jours.

La patiente va présenter une majoration de sa dyspnée. La famille va appeler le centre hospitalier et notre confrère pour tenter de faire avancer la date d’intervention sans succès.

Le 7 novembre elle va faire un arrêt cardiaque à domicile, avec massage cardiaque par son voisin puis pris en charge par le SAMU.

Malgré une réanimation intensive, l’hypothermie, il évoluera vers une défaillance multiviscérale aboutissant à son décès.

La plainte

La famille déposera une réclamation auprès de la CCI (Commission de Conciliation et d Indemnisation) reprochant l’absence d’exploration coronaire plus précoce (cardiologue traitant), une programmation « lente » du pontage, la déprogrammation, mais surtout l’absence de prise en compte de l’évolutivité clinique de la patiente. 

L’expertise est revenue sur les différents griefs : 

Il n’y avait pas d’indication formelle à une coronarographie plus précoce, chez cette patiente sans angor. Il y avait de nombreuses explications à sa dyspnée : BPCO, ACFA, RAC, doute covid.

Pour la programmation du pontage : il y a eu une relative inertie hospitalière pour les rendez-vous de coronarographie, de Staff, du chirurgien et la date opératoire, mais la patiente n’était pas instable.

Concernant la déprogrammation, elle est avant tout une volonté « réglementaire et organisationnelle » qui s’impose aux soignants. Il fallait parfois faire un « Choix de Sophie » entre les patients.

C’est surtout sur l’absence de prise en compte de l’évolutivité de la patiente qui sera critiquée.

L’hôpital, qui n’a pas proposé une consultation devant les différents appels de la famille, qui aurait permis de réévaluer la situation clinique.  

Le reproche sera fait également à notre confrère libéral, qui s’est montré trop fataliste face aux « lenteurs » hospitalières. Il aurait dû proposer de revoir sa patiente, avec un ECG, biologie…. Constatant une dégradation clinique, il aurait pu contacter directement ses interlocuteurs habituels de l’hôpital ce qui aurait peut-être permis un accélération de l’hospitalisation ou faire discuter une nouvelle stratégie thérapeutique.

En effet, dans ce contexte particulier, on peut s’interroger s’il faut appliquer les recommandations habituelles ? 

Faut il maintenir une indication de pontage, même s’il s’agit d’une recommandation de classe I, quand le risque de contamination Covid à l’hôpital est très important ? 

N’est-il pas préférable de traiter la ou les lésions « coupables » ou les plus menaçantes par angioplastie et de renvoyer le patient rapidement chez lui et de le revoir à la fin de la vague épidémique pour proposer de compléter sa revascularisation.

Les patients les plus à risque sur le plan cardiologique sont également les plus à risque de formes graves de Covid. 

Bonnes pratiques médico-légales

On profite de ce dossier particulier pour rappeler qu’il est souhaitable d’introduire la notion de collégialité dans les décisions de déprogrammation et être attentif aux réactions du patient suite à l’annonce de la déprogrammation de son acte.

Il faut fournir toutes les informations nécessaires au patient et sa conduite à tenir en cas d’évolution de ses symptômes. 

Il faut partager l’information, notamment avec l’équipe médicale et le médecin traitant. Enfin, il est impératif de tracer toutes les actions entreprises.

Autres implications du Covid pour les cardiologues

Il faut se garder de vouloir poursuivre une activité médicale en connaissance de son statut « cas-contact », ou infection avérée. Un praticien a été condamné pour avoir continuer son activité, alors même qu’il avait pleinement connaissance de son statut de « contaminé ». 

On se doit d’une manière générale de toujours peser le rapport bénéfice/ risque lorsqu’on décide d’une hospitalisation de patient. 

Une infection Covid contractée lors d’une hospitalisation sera considéré comme une infection nosocomiale, d’autant plus que la majorité des patients ont une PCR à leur admission.

Si un acte impose une hospitalisation, il faut faire le maximum pour opter pour de l’ambulatoire si les conditions de sécurité sont acquises, sinon de veiller à un séjour le plus court possible, tout en garantissant l’application des gestes barrières au sein de l’équipe soignante.

Nos patients étant à risques aggravés, il faut recommander la vaccination, voire même la prescrire. 

Concernant les effets indésirables des vaccins, il faut bien sûr respecter les âges préconisés et contre-indications éventuelles.

Take home messages

En période sanitaire exceptionnelle (Covid ou autres…), le médecin doit être en mesure d’adapter sa pratique.

  • Il s’interrogera sur la pertinence des algorythmes et indications de prise en charge habituels, en intégrant les recommandations 
  • Il devra peut-être envisager d’autres alternatives thérapeutiques 
  • On cherchera à réduire ou limiter la durée des hospitalisations (risque nosocomial)
  • Il est important de tracer les décisions prises en intégrant les contraintes administratives ou réglementaires, justifiant les choix retenus, en privilégiant la collégialité
  • On gardera à l’esprit que les conséquences médico-légales surviennent tardivement, dans une période où il sera probablement oublié le contexte épidémique exceptionnel. (Les plaintes sont souvent déposées 1-3 ans après les faits…).
  • On optimisera le suivi des patients (consignes de rappels, reconvocation…)




AMM controversée pour l’aducanumab dans la maladie d’Alzheimer aux Etats-Unis

(Medscape – Deborah Brauser) La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a accordé une AMM à l’anticorps monoclonal aducanumab (Aduhelm, Biogen/Eisai) dans le traitement de la maladie d’Alzheimer (MA), sans tenir compte de la recommandation de son propre groupe consultatif de ne pas l’approuver et suscitant, de fait, une importante controverse.

L’aducanumab, premier anticorps à cibler le peptide amyloïde bêta mis en cause dans la maladie d’Alzheimer, est aussi le premier nouveau traitement autorisé dans la maladie d’Alzheimer depuis 18 ans. Il a fait l’objet d’une procédure… [Lire la suite]




Existe-t-il des effets à long terme en cas de forme légère de Covid-19 ?

Medscape – Agnès Lara) On sait désormais que les patients hospitalisés pour un Covid-19 sont susceptibles de présenter des symptômes persistants à 6 mois, ce qu’on appelle désormais le Covid-long, et des complications à long terme. Mais qu’en est-il du risque chez des sujets ayant fait une forme légère ou asymptomatique de Covid-19. Pour le savoir, une équipe de chercheurs danois s’est penchée sur les prescriptions et les soins reçus entre 2 semaines et 6 mois suivant l’infection chez des patients n’ayant pas été hospitalisés. Les résultats ont été publiés dans le Lancet[1].

Partant des registres nationaux et de l’Assurance santé, l’étude a inclus tous les sujets danois ayant été testés positifs au SARS-CoV-2 durant… [Lire la suite]




Suspicion d’insuffisance cardiaque aiguë : quelle démarche diagnostique aux urgences ?

(Medscape – Vincent Richeux) Quelle stratégie privilégier dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aiguë  (ICA) lors de l’admission en service des urgences d’un patient souffrant de dyspnée? Au cours du congrès virtuel Urgences 2021 de la SFMU, le Dr Frédéric Balen (CHU de Toulouse) a présenté l’intérêt de recourir dans ce contexte au score de Brest, dont les performances peuvent être renforcées chez les patients à risque intermédiaire en y associant l’échographie pleuropulmonaire et l’échographie transthoracique [1].

La dyspnée est un motif fréquent d’admission au service des urgences et une ICA est diagnostiquée dans 20 à 40% des cas. Néanmoins, le diagnostic de l’ICA reste… [Lire la suite]




La HAS présente son « ambitieuse » stratégie données

(TICPharma – Léo Cavagna) La Haute autorité de santé (HAS) a mis en place une stratégie données « ambitieuse », a expliqué son responsable, Pierre-Alain Jachiet, à TICpharma le 25 mai. Après une phase de développement de septembre à novembre 2020, elle est aujourd’hui « mise en œuvre » selon quatre grands axes, trois concernant les métiers et un l’organisation… [Lire la suite]




Origines du SARS-CoV-2 : le virus est-il le produit d’un « gain de fonction » ?

(The Conversation – Benoît Barbeau) Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les recherches menées pour établir l’origine du virus SARS-CoV-2 ont donné lieu à différentes hypothèses.

À l’heure actuelle, aucune d’entre elles n’a permis de déterminer comment ce virus a réussi à se transmettre dans la population humaine. Un des premiers scénarios avancés, celui du marché de Wuhan qui aurait mené à une dispersion rapide du virus, semble moins crédible étant donné les données présentement disponibles. Malgré une année de recherche intensive, le virus n’a été identifié chez aucun animal.

Cependant, la transmission animal-humain demeure[Lire la suite]




Evacuations sanitaires aériennes collectives de la 1ère vague : le debrief

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Trente-six patients souffrant d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) lié au Covid-19 ont été transportés par voie aérienne au printemps dernier au cours de six missions d’évacuations sanitaires collectives en France et en Europe grâce au dispositif MoRPHEE mis en place par l’armée. Débrief du médecin en chef Mathieu Boutonnet (service de santé des armées, SSA) lors du congrès Secours Expo 2021 [1].

Jamais encore dans un contexte de pandémie

Au printemps 2020, pendant la première vague épidémique de Covid-19, l’augmentation rapide des formes respiratoires… [Lire la suite]




Soins intensifs : la détresse psychologique des équipes a augmenté durant la deuxième vague

(Medscape – Caroline Guignot) A la suite de la première vague de Covid-19, différentes études ont montré combien la santé mentale des professionnels de santé avait été affectée, et particulièrement chez ceux travaillant au sein des services de soins intensifs. Après une première étude au printemps 2020, des chercheurs ont conduit une nouvelle enquête transversale auprès des professionnels de seize services de soins intensifs français pour évaluer le niveau de souffrance des soignants.

1203 personnes entre le 30 octobre et le 1er décembre 2020

Une enquête a été menée sur un total de 1203 personnes entre le 30 octobre et le 1er décembre 2020 alors que la France comptait… [Lire la suite]




HTA résistante : la dénervation rénale par ultrasons focalisés abaisse la PAS dans RADIANCE-HTN TRIO

(Medscape – Aude Lecrubier, Mitchel L. Zoler) Chez des patients souffrant d’hypertension pharmacorésistante, la dénervation rénale par ultrasons focalisés a abaissé significativement de 4,5 mm Hg de la pression artérielle systolique diurne par rapport à une procédure factice (sham), selon l’étude internationale RADIANCE-HTN TRIO. Ces résultats ont été présentés au congrès de l’ACC 2021 et ont fait l’objet d’une publication, le 16 mai 2021, dans The Lancet [1,2,3]. Ces résultats vont-ils relancer l’intérêt pour cette procédure ? Les avis sont partagés.

Dans cette étude, menée par le Pr Michel Azizi (chef de service du centre d’excellence en hypertension artérielle… [Lire la suite]




Pharmaciens prescripteurs : leurs prérogatives précisées

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Les pharmaciens, à l’instar des infirmiers, bénéficient depuis l’adoption de la loi du 24 juillet 2019 sur la transformation et l’organisation du système de santé, de nouvelles prérogatives en matière de prescriptions. Et ce malgré l’opposition farouche des syndicats de médecins libéraux, qui avaient bataillé contre l’amendement du député et médecin urgentiste Thomas Mesnier, lequel avait introduit cette possibilité de prescription pharmaceutique, très encadrée néanmoins.

Des nouveaux textes de loi apportent des précisions.

Un décret du 28 mai 2021 rend désormais possible la… [Lire la suite]




Primovaccination Covid-19 : la HAS recommande désormais la réalisation d’un TROD sérologique

(Medscape – Fanny Le Brun) Dans son avis du 11 février 2021, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande l’administration d’une seule dose de vaccin aux personnes ayant eu une infection par le SARS-CoV-2, symptomatique ou non, excepté si elles sont immunodéprimées. Mais jusqu’ici, la HAS ne préconisait pas de sérologie pré-vaccinale systématique. Les choses viennent d’évoluer…

Proposition d’un TROD sérologique au moment de la 1ère injection

La HAS vient d’émettre un nouvel avis et préconise désormais qu’un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) sérologique soit proposé au moment de la 1ère injection d’un vaccin contre le SARS-CoV-2, à toutes… [Lire la suite]




La HAS donne son feu vert au vaccin Pfizer/BioNTech à partir de 12 ans

(Medscape – Aude Lecrubier) Dans les pas de l’Agence européenne du médicament (EMA), la Haute Autorité de Santé (HAS) s’est prononcée en faveur d’une vaccination des enfants de 12 à 15 ans avec le vaccin Pfizer/BioNTech. Plus de 3 millions 200 000 d’adolescents seraient concernés à partir du 15 juin.

« Le rapport bénéfice-risque du vaccin dans cette tranche d’âge est important. Il y a à la fois un bénéfice individuel et collectif à vacciner les adolescents. Aujourd’hui, les risques induits par les variants à plus fort degré de contagiosité ne donnent pas… [Lire la suite]




Amylose à transthyrétine avec cardiomyopathie : Vyndaqel® 61mg obtient un remboursement

(Medscape – Aude Lecrubier) Vyndaqel® 61mg (tafamidis) est désormais disponible et remboursé à 65% en France comme traitement de première intention de l’amylose à transthyrétine de type sauvage ou héréditaire chez les patients adultes présentant une cardiomyopathie (ATTR-CM).

Le tafamidis est le premier et seul traitement autorisé en Europe ayant démontré une réduction de la mortalité et de la fréquence des hospitalisations dans l’ATTR-CM d’origine cardiovasculaire chez les adultes atteints d’une ATTR-CM. La population cible de Vyndaqel® 61mg dans cette indication est estimée à 5000 patients en France… [Lire la suite]




Cyberattaques contre les hôpitaux : que cherchent les pirates ?

(Medscape – Julien Moschetti) Rien qu’en 2020, 27 cyberattaques majeures ont touché les établissements de santé français, selon le secrétaire d’État à la transition numérique Cédric O. Jamais les hôpitaux français n’avaient jamais connu autant d’attaques. Qui sont ces cybercriminels ? Quelles sont leurs motivations ? Pourquoi les hôpitaux sont devenus une cible privilégiée pour les cybercriminels ? Que font-ils de données de santé ? Quelles peuvent êtres les conséquences et les risques pour les patients ? Medscape France a contacté deux experts en cybersécurité pour répondre à ces questions.

Des motivations principalement économiques

« Aujourd’hui encore, nous avons 9 000 dossiers… [Lire la suite]




L’épidémie de Covid-19, facteur de détérioration de la santé mentale des enfants

(Medscape – serge Cannasse) Une épidémie comme celle de la Covid-19 chamboule le quotidien des enfants et des adolescents qui voient leurs habitudes perturbées d’une part par le confinement et la fermeture des écoles, d’autre part par le stress ainsi que les difficultés professionnelles et financières des adultes qui les encadrent. Il a souvent été dit que la santé mentale s’était dégradée chez de nombreux enfants du fait de la pandémie de Covid-19. Canal Intox de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a voulu comprendre ce qu’il en est vraiment [1].

Symptômes de TDAH pendant le premier confinement

Pendant le premier confinement, 13% des enfants de… [Lire la suite]




Le passe sanitaire et la sortie de l’état d’urgence sanitaire validés par le Conseil constitutionnel

(Le Monde – Mariama Darame) Le Conseil constitutionnel a validé, lundi 31 mai, la mise en place du passe sanitaire, dispositif au cœur du projet de loi sur la « gestion de la sortie de crise sanitaire »adopté au Parlement jeudi 27 mai. L’institution avait été saisie juste après le vote définitif du projet de loi au Sénat par 70 députés de gauche (Parti socialiste, La France insoumise, le groupe communiste Gauche démocrate et républicaine, Libertés et territoires). Pour ces élus, une série de dispositions liées aux mesures de déconfinement du gouvernement posaient problème… [Lire la suite]




Une nouvelle analyse de STRENGTH relance le débat sur les bénéfices CV des oméga-3

(Medscape – Sue Hughes) Alors que l’étude REDUCE-IT a montré une réduction de 25 % du risque relatif d’événements CV chez les patients prenant de l’icosapent éthyl (une formulation purifiée et à dose élevée d’acide eicosapentaénoïque EPA) par rapport à un placebo constitué d’huile minérale, une nouvelle analyse de STRENGTH remet en cause les bénéfices cardiovasculaires liés à la prise d’EPA. Le débat est relancé.

Présentée le 16 mai dernier à la session scientifique virtuelle 2021 de l’American College of Cardiology (ACC) et publiée simultanément dans le JAMA Cardiology, cette analyse ne montre… [Lire la suite]




Quand l’armée vaccine à tour de bras

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Loin des vaccinodromes civils, un acteur prend à cœur sa participation à la vaccination de masse : l’armée. Mobilisé depuis 2020 dans la lutte contre le Covid-19, le service de santé des armées (SSA) intervient à ce titre au sein de la mission Résilience (voir encadré). « Plus de 50 000 patients civils ont été accueillis dans les hôpitaux des armées, dont plus de 1600 en service de réanimation. Nous avons par ailleurs opéré 163 transferts médicaux d’urgence », a rappelé le médecin chef des services, le Dr Didier Lanteri, lors d’une conférence de presse.

Un objectif de 1000 doses par jour 

Depuis le début du mois de janvier, néanmoins, le service de santé des armées a mis à disposition son expertise logistique et… [Lire la suite]




Vaccin Covid-19 de Sanofi / GSK : premiers résultats de phase II prometteurs !

(Medscape – Fanny Le Brun) Dans le cadre d’une étude de phase II menée auprès de 722 volontaires, le candidat-vaccin recombinant avec adjuvant contre le COVID-19 issu d’un partenariat entre Sanofi et GSK a induit la production de concentrations élevées d’anticorps neutralisants chez les adultes, toutes tranches d’âge confondues, à des niveaux comparables à ceux observés chez des personnes qui s’étaient rétablies d’une infection Covid-19. Une étude pivot internationale de phase III devrait débuter dans les prochaines semaines. Le vaccin pourrait être approuvé au quatrième trimestre de 2021, sous réserve de résultats positifs de phase III et des évaluations réglementaires.

Que contient ce vaccin ?

Le candidat vaccin à protéine recombinante de Sanofi s’appuie sur la même technologie que celle utilisée pour l’un de ses vaccins [Lire la suite]