Covid-19 : légère reprise des infections en Europe, Moscou confine les plus de 60 ans, 8 % de la population vaccinée en Afrique

(Medscape – Rédaction) Au Royaume-Uni, l’équivalent britannique de la Cour des Comptes a publié un rapport critique sur le service “test and trace”, affirmant qu’il n’a pas atteint ses principaux objectifs malgré des sommes d’argent « vertigineuses ». Par ailleurs, une autre commission a eu connaissance de témoignages selon lesquels les retards dans le diagnostic et le traitement du cancer liés à la pandémie risquent de faire chuter les taux de survie au cours de la prochaine décennie. L’augmentation récente du nombre de cas de Covid-19 s’est stabilisée ces derniers jours mais se situe toujours autour de 40 000 cas quotidiens, soit un taux de 485,6 pour 100 000 habitants. Les décès et les admissions à l’hôpital ont continué à augmenter. Jusqu’à présent, 79,3 % des plus de 12 ans sont entièrement vaccinés et 11,2 % ont reçu un rappel ou une troisième dose de vaccin.

Après des semaines de baisse, la France a de nouveau franchi … [Lire la suite]




L’Inria et l’Inserm renforcent leurs liens sur la question du numérique appliqué à la santé

(Industrie-techno – Emilie Dedieu) 60 millions d’euros sont alloués à un Programme et équipements prioritaires de recherche (PEPR) sur la santé et le numérique, dirigé conjointement par l’Inria et l’Inserm. Annoncé le 22 octobre, ce programme s’inscrit dans le plan d’investissement France 2030, et traite d’une thématique qui est de plus en plus au cœur des discussions… [Lire la suite]




Election présidentielle 2022 : Anne Hidalgo souhaite la suppression des agences régionales de santé

(Le Monde) Très critiquées durant la crise sanitaire du Covid-19, les agences régionales de santé (ARS) sont aujourd’hui dans le viseur de la candidate socialiste à l’élection présidentielle, Anne Hidalgo, qui propose de les supprimer. « Il faut remplacer les ARS. Aujourd’hui ça ne sert à rien », a-t-elle déclaré jeudi 28 octobre sur BFM-TV.

« Il faut qu’il y ait une vraie coordination sur les territoires, ce que ne font pas les ARS, a-t-elle poursuivi. Ce sont des espèces d’agents comptables, elles ont été créées pour contenir les dépenses de santé. »[Lire la suite]




L’épidémie de bronchiolite progresse toujours en France

(Le Monde) Après une année blanche due au Covid-19, l’épidémie de bronchiolite pourrait être particulièrement forte cet hiver, selon les autorités sanitaires. Elle est présente déjà dans onze des treize régions de France métropolitaine, et les deux dernières, Bretagne et Corse, devraient bientôt les rejoindre.

Dans son point hebdomadaire sur cette maladie respiratoire qui touche les bébés, l’agence Santé publique France note mercredi 27 octobre une « poursuite de l’augmentation forte et précoce des indicateurs de surveillance de la bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans ». En métropole, toutes les régions sont en phase épidémique, à l’exception de la Bretagne et la Corse, qui sont en phase pré-épidémique… [Lire la suite]




Forxiga®: les médecins généralistes peuvent désormais initier et renouveler les prescriptions

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Alors que la prescription initiale de Forxiga® (dapagliflozine, AstraZeneca) était, jusqu’à présent, restreinte à certaines spécialités (diabétologie, endocrinologie, nutrition, médecine interne, néphrologie, cardiologie), tous les spécialistes dont les médecins généralistes peuvent désormais initier et renouveler les prescriptions à compter du 25 octobre [1].

Rendre l’accès à la dapagliflozine plus aisé

L’élargissement de la prescription initiale annuelle de cette molécule à tous les spécialistes dont les médecins généralistes pourrait ainsi permettre, via un accès plus aisé à ces molécules, de mieux prendre en charge le patient DT2 en raccourcissant le délai d’initiation du traitement, de retarder le passage à l’insuline… [Lire la suite]




Covid-19 : le tableau de bord de l’épidémie

(Le Monde) La situation sanitaire en France et à l’étranger, synthétisée par « Le Monde » en carte et en graphiques, actualisée chaque jour.

Les données de cet article sont automatiquement mises à jour entre 19 et 20 heures tous les soirs par Santé Publique France. Les données mondiales sont elles, actualisées toutes les nuits avec les chiffres consolidés de la veille par l’université Johns-Hopkins, dont le suivi fait référence… [Lire la suite]




Usage nocif de cannabis: comment le repérer et quelle prise en charge?

(Medscape – Vincent RIcheux) Comment repérer un usage nocif du cannabis, en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes, qui se retrouvent alors confrontés à risque accru de développer une psychose ? Lors des Journées nationales de médecine générale (JNMG 2021), le Pr Amine Benyamina (Hôpital Paul Brousse, AP-HP, Villejuif) a rappelé les symptômes, les comportements, mais aussi les traits de personnalité qui doivent alerter [1].

A cours de sa présentation, l’addictologue, également président de la Fédération française d’addictologie (FFA), a évoqué la sensation de craving, ce besoin irrépressible de consommer du cannabis, depuis peu reconnu, ainsi que les critères diagnostiques et les symptômes… [Lire la suite]




L’EMA valide le vaccin de Moderna en dose de rappel Covid chez les plus de 18 ans

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Ce 25 octobre, le Comité pour les médicaments humains (CHMP) de l’Agence européenne du médicament (EMA) a validé l’utilisation le vaccin Spikevax de Moderna en dose de rappel chez les personnes âgées de 18 ans et plus. Le communiqué mentionne toutefois une administration à demi-dose [1].

Surveillé de près

La validation européenne fait suite à des données montrant qu’une troisième dose de Spikevax donnée 6 à 8 mois après la deuxième dose contribue à augmenter le taux d’anticorps chez des adultes dont le taux d’Ac était en baisse. A noter : « la dose de rappel est la moitié de la dose donnée pour le schéma de vaccination initial »… [Lire la suite]




Vaccination Covid-19 : l’association de deux vaccins différents assure une meilleure protection

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) D’après une étude menée par des chercheurs français, publiée dans Nature, une primovaccination avec deux vaccins différents contre le Covid-19 serait plus efficace qu’une vaccination avec deux vaccins identiques. Jacqueline Marvel, immunologiste et co-autrice de l’étude, la commente pour Medscape.

Quid de la vaccination hétérologue ?

Pour les sujets de moins de 55 ans ayant reçu une première injection du vaccin développé par AstraZeneca, la Haute Autorité de Santé a recommandé une deuxième dose avec un vaccin ARN suite à l’apparition possible d’effets secondaires indésirables… [Lire la suite]




Dans la plupart des cas, une malformation cardiaque congénitale ne contre-indique pas la grossesse

(Medscape – Linda Carroll) Selon une nouvelle étude menée en Allemagne, la majorité des femmes atteintes de malformations cardiaques congénitales peuvent envisager une grossesse en toute sécurité et donner naissance à des bébés en bonne santé.

En analysant les données administratives de 7512 grossesses chez 4015 femmes atteintes de cardiopathie congénitale, les chercheurs ont constaté que les taux de complications maternelles et néonatales étaient plus élevés que dans un groupe témoin apparié : selon le rapport publié dans l’European Heart Journal[1] , le risque de mortinatalité ou de décès néonatal était légèrement plus élevé chez les femmes atteintes de coronaropathie… [Lire la suite]




Covid-19 : rebond automnal ou stabilisation ?

(Medscape – Serge Cannasse) Accalmie ou reprise : à quoi doit-on s’attendre pour la suite sur le front du Covid-19 ? L’immunité collective joue-t-elle un rôle ? Le blog CovidTracker analyse la situation [1].

Deux scénarii

Une des principales mesures pour évaluer la gravité de l’épidémie de Covid-19 porte sur le nombre de patients admis en réanimation. Les données actuelles sont mitigées : ce nombre a baissé sensiblement depuis septembre, mais remonte un peu depuis la mi-octobre. D’où les deux scénarii du site CovidTracker pour novembre… [Lire la suite]




Vaccin COVID : Valneva annonce les résultats positifs de son essai de phase 3

(Medscape – Aude Lecrubier) Le candidat-vaccin de la biotech nantaise Valneva va-t-il devenir le premier vaccin inactivé contre le Covid-19 autorisé en Europe ; offrant ainsi une option plus traditionnelle comparée aux vaccins anti-Covid innovants (à ARN et à adénovirus) actuellement disponibles sur le vieux continent ?

Le 18 octobre, un mois après la résiliation surprise, par le gouvernement britannique, d’une commande de 100 millions de doses de ce vaccin, la compagnie franco-autrichienne a annoncé, par communiqué, les premiers résultats positifs de son essai de phase 3 Cov-Compare[Lire la suite]




Un quart des médicaments anticancéreux autorisés par la FDA font l’objet de signalements CV

(Medscape – Marcus A. Banks) Environ un médicament anticancéreux sur quatre a fait l’objet d’une alerte de sécurité concernant des problèmes cardiaques en post-marketing de la part de la Food and Drug Administration (FDA). C’est ce qu’indique une lettre publiée dans le JAMA Oncology[1]. En outre, les communications sur les risques cardiotoxiques sont en général publiés 4,5 ans après l’autorisation du médicament, soit un laps de temps 40 % plus long que pour les alertes ne concernant pas le cœur.

Le Dr Daniel Addison, auteur principal de l’étude, rappelle toutefois que le risque de souffrir d’un événement cardiaque majeur lié au médicament anticancéreux est assez faible… [Lire la suite]




Prolongation du pass sanitaire, suspensions de soignants, vaccination : le point sur l’actualité Covid

(Medscape – Aude Lecrubier) Dans l’hexagone, l’épidémie de Covid-19 semble sous contrôle même si la propagation du virus continue d’augmenter légèrement avec un taux de reproduction du virus (Rt) en hausse pour la troisième semaine consécutive. Pour tenter d’endiguer ce soubresaut ou cette reprise épidémique, le gouvernement incite à accélérer l’administration des doses de rappel avec le vaccin Pfizer . Aussi, afin d’encourager la co-vaccination grippe-rappel Covid-19 chez les personnes les plus vulnérables, la campagne devaccination contre la grippe a été avancée de quelques jours. Probablement en réponse à cette situation épidémique incertaine, dans la nuit du 20 au 21 octobre, a été voté à l’Assemblé la possibilité de prolonger le recours au pass sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 si la situation sanitaire le nécessite (74 voix pour vs 73 voix contre)… [Lire la suite]




Environnement, sécurité, santé : les questions que pose la 5G

(The Conversation – Serge Abiteboul et Gérard Berry) Quand on met dans un seul sac les opposants de la 5G, on risque de tout mélanger : risques sanitaires, destruction de la planète, atteintes à la sûreté des réseaux et au-delà à la souveraineté de l’État, surveillance de masse. Ces amalgames incluant des accusations facilement et factuellement déconstruites mêlées à de vrais problèmes suffisent-ils à disqualifier la critique ? Non, pas plus que les anti-vacs, anti-ondes, anti-sciences, anti-techno, etc. qui se sont agrégés au mouvement anti-5G allant jusqu’à des incendies ou dégradations de stations radio. Répondre aux questionnements par la simple affirmation du déterminisme technologique n’est pas non plus suffisant. Les questionnements, les préoccupations sont légitimes pour une technologie qui va changer nos vies, selon ce qui est annoncé… [Lire la suite]




L’EMA valide une nouvelle formulation « prête à l’emploi » pour le vaccin Pfizer

(Medscape – Aude Lecrubier) L’agence européenne du médicament (EMA) a donné son feu vert à une nouvelle formulation « prête à l’emploi » du vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNTech[1]. Cette formulation ne nécessite pas de dilution avant l’administration, et sera disponible dans une boîte de 10 flacons (60 doses). Elle pourra être conservée à 2-8°C jusqu’à 10 semaines.

La formulation concentrée actuelle nécessite une dilution avant l’administration et est disponible dans une boîte de 195 flacons (1 170 doses). Elle peut être conservée à 2-8°C jusqu’à un mois.

Cette nouvelle formulation permettra « d’améliorer… [Lire la suite]




Télésanté: MesDocteurs et Postelo nouent un partenariat

(Tic Santé – Wassinia Zirar) La société de télémédecine MesDocteurs et l’entreprise Postelo, qui développe une plateforme d’applications médicales collaboratives et de télé-expertise, ont annoncé fin septembre avoir noué un partenariat pour « proposer ensemble une suite de services qui additionne les bénéfices de leurs offres respectives »… [Lire la suite]




« La santé mentale des étudiants et internes en médecine s’est encore dégradée »

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Quatre ans après, la santé des futurs médecins a empiré. C’est la triste conclusion de la deuxième enquête portant sur la santé mentale des étudiants en médecine et des internes D’après les résultats préliminaires obtenus auprès de 11754 répondants, 75% des étudiants en médecine (contre 66,2 % en 2017) et des internes montrent des symptômes d’anxiété et 39% des symptômes de dépression sur les 7 derniers jours (contre 27,2%). Des chiffres qui montrent que les 15 engagements pris par le ministère de la Santé mais aussi celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour améliorer la qualité de vie des étudiants, à la suite de la première enquête, n’ont pas eu les effets escomptés.

Le 27 octobre prochain, l’intersyndicale nationale des internes (Isni), l’association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), et l’intersyndicale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) présenteront les résultats complets de cette nouvelle enquête… [Lire la suite]




Lésions myocardiques survenant après une chirurgie non cardiaque : mise au point de l’AHA

(Medscape – Patrice Wendling) Les lésions myocardiques survenant après chirurgie non cardiaque ne sont pas rares, elles surviennent même dans 20 % des cas. L’American Heart Association (AHA) a donc décidé de s’exprimer sur le sujet, à travers une déclaration scientifique [1].

Première déclaration scientifique sur ce thème

Les preuves s’accumulent montrant que les atteintes myocardiques après une chirurgie non cardiaque sont assez communes, et qu’elles constituent un facteur pronostique important – même quand l’augmentation du taux de troponine est asymptomatique… [Lire la suite]




Covid : une enquête de la revue Nature révèle l’ampleur des menaces reçues par de nombreux scientifiques

(Medscape – Megan Brooks) Les scientifiques qui parlent de Covid-19 aux médias ou commentent la pandémie sur les réseaux sociaux sont souvent victimes de harcèlement et de comportements abusifs, selon une enquête publiée dans Nature[1].

Harcèlement : un effet indésirable de la pandémie

L’enquête auprès de 321 scientifiques, principalement des États-Unis, du Royaume-Uni et d’Allemagne, a révélé que 22% ont été menacés de violence physique ou sexuelle et que 15% ont reçu des menaces de mort.

Plus d’un quart des scientifiques interrogés ont déclaré qu’ils recevaient « toujours » ou « de façon habituelle » des commentaires de trolls ou avaient été personnellement attaqués après avoir parlé de Covid-19. Plus de 40 % disent avoir souffert et avoir été très perturbé sur le plan émotionnel ou psychologique… [Lire la suite]




Cœur des femmes : le score calcique est un excellent moyen d’estimer le risque CV

(Medscape – Stéphanie Lavaud) A l’occasion d’une session dédiée au cœur des femmes lors des journées francophones de radiologie (JFR) 2021, la Dr Stéphane Manzo-Silberman, cardiologue interventionnelle à l’Hôpital Lariboisière à Paris, a présenté les scores qui permettent d’évaluer, sans le minimiser, le risque cardiovasculaire des femmes. Plébiscitant l’utilisation du score calcique, la cardiologue a aussi suggéré de porter un intérêt particulier aux calcifications artérielles mammaires visibles sur les mammographies réalisées dans le cadre du dépistage du cancer du sein.

Plus d’hospitalisations pour infarctus du myocarde et AVC

Les maladies cardiovasculaires (MCV) sont devenues la première cause de décès chez la femme devant… [Lire la suite]




Serons-nous tous salariés dans 20 ans ?

La médecine libérale est une particularité française, longtemps source d’efficience de notre système de santé. L’explosion des maladies chroniques, associée au vieillissement de la population, ainsi qu’une évolution de la sociologie et du comportement du corps médical, ne permettent plus de répondre efficacement à la demande de soins. L’accès aux soins devient de plus en plus difficile avec des délais de RDV qui s’allongent. Pour répondre à cette problématique, nos décideurs ont fait le choix d’investir massivement dans les hôpitaux publics depuis des années.

Depuis l’épidémie Covid-19, ils ont également décidé d’aider les établissements privés d’hospitalisation en leur garantissant un chiffre d’affaires de 84 % quel que soit leurs activités durant la pandémie (certain n’hésitant pas à diminuer leur activité en dehors de toute logique financière). Ainsi certains groupes comme Ramsay ont eu un résultat net de 65 millions cette année (versus 13,4 millions d’euros un an plus tôt) avec un excédent brut d’exploitation de 17,7% sur 1 an.

A contrario, suite au confinement, les médecins libéraux ont eu accès au DIPA (Dispositif d’Indemnisation de Perte d’Activité) mais ce mécanisme est insuffisant puisque les cardiologues ont vu leur revenu en moyenne baisser de 5 % en 2020. L’augmentation future de l’APC de 50 à 55 euros le 25 mars 2022, ne permettra en aucun cas de nous restructurer sereinement, ni d’aller vers le travail aidé pour répondre aux enjeux sociétaux.

Les médecins libéraux, noyés dans leur exercice, ne voient pas que leur environnement se transforme à leur insu. Pour preuve, depuis des années l’on assiste à l’ouverture de centre de santé avec des médecins salariés, à la multiplication de centres dentaires concurrençant les cabinets de dentiste, ainsi que le rachat par des fonds de pension des laboratoires de biologie et d’anapath. Tout s’accélère maintenant avec la croissance vertigineuse de centres de visions salariant les ophtalmologues avec des orthoptistes aux rôles sans cesse élargis.

Devant cette force croissance dans le secteur des soins de villes, les sociétés internationales possédant les cliniques ont décidé de se lancer dans ce domaine lucratif. Ramsay vient d’acheter la société danoise WeCareHolding, opérateur de soins primaires, et vient de déclarer « nous préparons l’ouverture en France de soins de proximité, financés à la capitation ». Elsan  se lance dans la croissance externe, avec l’achat de cabinets d’imagerie, et s’intéresse à la radiothérapie et l’hospitalisation à domicile. 

L’achat de structure de cardiologie serait-elle la prochaine étape ? 

Tout ceci risque, à terme, de nous orienter vers un système de santé à l’américaine avec d’un côté, une offre publique hospitalière, et de l’autre une privée commerciale appartenant à des grands groupes (sachant que le même soin coûte 34 % de plus dans le système de santé américain que dans le système français, selon le panorama santé 2019 de l’OCDE). Espérons que nos élus et nos énarques aux pouvoirs comprennent enfin que seul un secteur libéral fort, riche de ses différences permettra d’éviter la marchandisation de la santé. 

Alors serons nous tous salariés demain ? Peut-être, mais alors de structures bâties par des professionnels libéraux et non des fonds de pensions ! Le Syndicat se bat pour que le secteur libéral se conjugue au futur et non au passé !

Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues




Yves Decalf revient sur l’engagement du SNC et de ses différents présidents

Quelles sont les grandes dates de la nomenclature ?

La première nomenclature date de l’immédiat après-guerre. Un remaniement eut lieu en 1972 et la situation évolua peu jusqu’en 2005, année de naissance de la CCAM. Celle-ci a permis de mieux connaître les actes techniques et de dissocier le coût de la pratique et le travail médical défini notamment par la durée. 

Quelle a été l’action du SNC ?

Claude Bergogne, Vincent Guillot et moi avons beaucoup travaillé avec les Caisses. La nomenclature n’intègre pas en temps réel l’apparition de nouveaux actes correspondant à des évolutions techniques. Le décalage a entraîné un temps des cotations diverses d’actes. Ceci, entre autres, a engendré des conflits. Nous avions alors eu une approche jurisprudentielle, avec des succès.

En 1996, notre syndicat a obtenu la mise en place de la Consultation spécifique de cardiologie (CsC), plus en phase avec la pratique. Ensuite, j’ai fait partie du comité de pilotage de la future CCAM, puis de la commission de hiérarchisation des actes professionnels.

Quel regard portez-vous sur la nomenclature ?

Depuis 2005, la valeur du point de travail est la même : 0,44 € ! Ce n’était pas le concept initial. L’interprétation de la nomenclature reste problématique pour certains actes dont la description est parfois peu compréhensible et pas en lien avec la pratique. Idem pour les dispositions générales. D’une manière générale, la nomenclature n’évolue pas assez vite. Tous ces points sont des chantiers pour le Haut Conseil des Nomenclatures qui vient d’être mis en place. 

Merci Yves !

Qui d’autre qu’Yves Decalf possède une parfaite connaissance de la NGAP et de la CCAM et en maîtrise leurs subtilités ? pas grand monde en réalité (sauf à la CNAM !) car se plonger dans les textes et dispositions qui régissent au quotidien notre activité nécessite une bonne dose de patience et d’abnégation… Nul n’est censé ignorer la loi mais nul ne peut se targuer de les connaitre sur le bout des doigts ! Le mérite d’Yves est d’avoir réussi à nous faire comprendre (avec le regretté Vincent Guillot) les arcanes d’une cotation efficace au bénéfice de la cardiologie libérale … Yves, tu resteras pour nous une référence en la matière !
Frédéric Fossati




Préparer sa retraite

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Retour vers le futur

 
Une fois n’est pas coutume, revenons quelques années en arrière, dans les années 1950 plus précisément, avec cet article du Dr Charles Claoué (encadré) paru dans la presse sur la pratique de la médecine en l’an 2000. Même si certaines visions de cette analyse font sourire, on retrouve un certain parallèle avec la position des Gafam (1) dans le combat des hommes contre toutes les affections, la lutte contre le vieillissement et la recherche médicale avec, en début de chaîne, l’Intelligence Artificielle et ses algorithmes qui vont notablement contribuer aux futures prises de décisions médicales. A chacun d’y faire son opinion et de se projeter en 2100…

La médecine de l’an 2000 n’aura plus grand chose à voir de commun avec celle que nous pratiquons aujourd’hui (…) Elle aura subi de profondes modifications dans deux très importants domaines : l’organisation de la médecine, d’abord, la recherche médicale, ensuite. (…) Le XXe siècle verra la réalisation d’un système d’urgence médicale perfectionné (…) Grâce à l’urgence médicale, il recevra d’ici quelques décades dans les deux ou trois minutes qui suivront l’accident, les soins éclairés d’un médecin, outillé pour intervenir efficacement et rapidement. (…)

NDR. Outre les urgences traditionnelles, les objets connectés vont prendre une place primordiale dans les années à venir à des fins d’« urgences connectées » ou de prévention grâce au développement d’applications telles « Sauv Life » ou « Permis de sauver » sur Lyon. (2) Autre lieu autre remède, les brigades d’urgence à vélo dans les grandes métropoles (Londres par exemple) afin de réduire le temps d’intervention (6 min en moyenne). 

On ne reconnaîtra plus, à cette heureuse époque, les ridicules procès intentés par les organismes médicaux aux guérisseurs. Depuis longtemps ceux-ci auront leur statut. Contrôlée, encouragée, la médecine libre aura puissamment aidé la médecine traditionnelle dans ses recherches. Car, déclare le Dr Claoué, c’est dans le domaine de la recherche scientifique médicale que nous connaîtrons les plus grands bouleversements.

NDR. Cette prise de position pour la « médecine libre » et l’appui accordé aux guérisseurs et médecine parallèle ou alternative est toujours d’actualité. En mars 2018, Le Figaro publiait une tribune signée par 124 médecins visant à dénoncer l’utilisation de pratiques dénuées de fondement scientifique par certains de leurs pairs telle l’homéopathie, une pratique « basée sur des croyances », comme le rappelaient les auteurs de la tribune.

En fait, en l’an 2000 (…) il n’y aura pour ainsi dire plus de malades. Les hommes vont vers la découverte de la thérapeutique panacée qui les préservera des multiples affections dont ils sont aujourd’hui encore victimes. Les sulfamides, la pénicilline auront été les premiers balbutiements de cette découverte. En d’autres termes, là où, pour redonner ou préserver la santé, il fallait prescrire vingt médicaments, un seul suffira.

NDR. Les découvertes de l’insuline et de la pénicilline ont permis de créer des traitements plus efficaces pour le diabète et les infections. Des maladies ont certes disparu, mais d’autres sont (ré)apparues ou découvertes (Sida, cancer, tuberculose…).

Aujourd’hui. Microsoft a présenté il y a deux ans un plan pour vaincre le cancer avant 2026 grâce à l’IA. Facebook a annoncé en 2016 vouloir éradiquer la totalité des maladies en 2100. Bill Gates, ancien patron de Microsoft, a lui, déclaré la guerre au Sida. 

Le rôle du médecin (…) sera de réparer les inévitables erreurs de la nature, de réaliser cette difficile synthèse entre l’expression et la science et de faire des hommes et des femmes de l’an 2000 des individus parfaitement équilibrés.

NDR. Pour le Dr Claoué, les maladies n’existant plus, le rôle du médecin s’oriente naturellement vers l’esthétique afin de pallier aux caprices de la nature. 

Aujourd’hui. Le marché du secteur de l’esthétique évolue autour de la vision de la beauté, le développement des réseaux sociaux ayant considérablement accentué la dismorphophobie ou l’envie de vouloir ressembler à une star ou à un… emoticone.

Que le lecteur sceptique ne s’exclame point : « Bah ! tout cela c’est très joli, mais je ne le verrais pas ! ». Le Dr Claoué affirme, au contraire, qu’il a toutes les chances de voir, car l’homme de l’an 2000 ne vieillira plus que très lentement, et il n’est pas douteux que la durée de l’existence humaine sera infiniment plus grande qu’aujourd’hui. Les travaux de Voronoff, (3) les sérums de Bogomoletz (4) et autres, limitaient leur action à régénérer, à stimuler, à régulariser le système physiologique de l’homme. Le temps n’est pas loin où (…) le corps humain sera à l’abri de toutes les affections, le système physiologique de l’homme sera défendu contre toutes les dégénérescences et ramené dans un état de longue – sinon de perpétuelle – jeunesse.

NDR. L’espérance de vie était de 69,2 (F) et 63,4 (H) en 1950 pour 85,1 (F) et 79,1 (H) en 2015 (5)

Aujourd’hui. Google, le géant du web, a annoncé souhaiter tuer la mort elle-même… La société américaine est devenue un véritable incubateur de nouvelles technologies avec ses acquisitions depuis 2013 dans la biotechnologie, l’intelligence artificielle et la robotique avec un but : augmenter l’espérance de vie humaine de 20 ans.

(1) Les Américains sont galvanisés par les sources de données qui permettront à elles seules d’interagir avec l’Intelligence Artificielle. Elles sont extrêmement précieuses pour la maîtrise de l’e-santé, le point d’orgue des GAFAM.
(2) Ces applications de premiers secours géolocalisent les volontaires via leurs smartphones afin d’effectuer les premiers gestes d’urgence avant l’arrivée des secours.
(3) Revue de primatologie. Le chirurgien français Serge Voronoff (1866-1951) a défrayé la chronique dans le Paris des années 1920 pour ses tentatives de greffes de testicules de primates chez des hommes « fatigués ».
(4) Alexandre Bogomoletz est connu pour sa découverte sur le rôle clé du tissu conjonctif dans les phénomènes de vieillissement.
(5) Source Ined (Institut national d’études démographiques).

 

Charles Claoué
« Général en chef de la médecine libre », tel se définissait Charles Claoué, médecin, chirurgien esthétique et professeur d’anatomie à Bordeaux, décrié, interdit d’exercer la médecine durant trois ans en 1945, puis un an en 1952. L’Ordre des médecins ne lui avait pas pardonné son opposition à la médecine officielle alors qu’il avait pris parti pour les guérisseurs et autres médecines parallèles.
Il a créé en 1930 avec le Dr Louis Dartigues la Société Scientifique Française de Chirurgie Réparatrice Plastique et Esthétique (SSFCRPE).




Le portrait de Baudoin de Lannoy (1388-1474) [2]

par Jan van Eyck (v.1395-1441) du couvre-chef à la Toison d’or  –  2e partie

Il existe une grande incertitude quant à la biographie de Jan et a fortiori de Hubert van Eyck sans parler qu’ils avaient une sœur, Margaretha et un autre frère dénommé Lambrecht, également peintres « mais leurs vies ont encore davantage sombré dans l’oubli » (7). 

Jan van Eyck serait né à Maaseik, hypothèse corroborée par l’analyse linguistique de sa devise Als ich Kan (Du mieux que je peux) (7). La ville est située actuellement dans la province belge du Limbourg et était à l›époque  dans la principauté de Liège de telle sorte qu’il n’est pas surprenant que, de 1422 à 1424, il fut employé en qualité de peintre et valet de chambre à la cour du très contesté Jean III de Bavière (1373-1424) dit « Jean sans Pitié » prince-évêque de Liège et gouverneur de Hollande et de Zélande. 

Léal souvenirs ou Timotheos

Il est probable que Jan van Eyck commença sa carrière comme enlumineur et on lui attribue des miniatures faisant partie d’un livre d’Heures fragmentaire dénommé les Heures de Turin-Milan (vers 1420-1425). 

Le 6 janvier 1425, à la mort du prince-évêque, Jan van Eyck  rejoint Bruges, ville très prospère et où, le 19 mai 1425, une lettre patente le fait peintre de cour et valet de chambre au service de Philippe le Bon. Il y a tout lieu de penser qu’il rejoignit ainsi son frère Hubert (v.1366-1426) peintre installé à Bruges et qui aurait débuté, peut-être avec Jan (8), la réalisation du Retable de L’Agneau mystique à Gand. 

En mars 1426, Hubert travaille encore à des « images » destinées à une chapelle mais il décède le 18 septembre 1426 de telle sorte qu’Hubert n’a pu travailler à l’élaboration du retable que durant une durée n’excédant pas six mois. 

Durant les six années (1426-1432 date de finition du retable) qui suivirent, Jan fut distrait de sa tâche par les missions diplomatiques qu’il dut effectuer à la demande du duc, en particulier en Espagne en 1426-1427 et au Portugal en 1428-1429. 

C’est ainsi que le 19 octobre 1428 il doit interrompre l’exécution du retable pour une mission urgente au Portugal afin de réaliser le portrait de l’Infante Isabelle, Il faut cependant reconnaitre que si Jan a pu être considéré comme l’élève de son frère Hubert (8), ce qui reste plausible compte tenu de la différence d’âge de près de trente ans, on connait peu de choses à propos de ce dernier au point que certains ont pu voir en lui « un personnage de légende » (3). 

L’homme au turban rouge

Si l’existence d’Hubert ne fait maintenant plus de doute, puisqu’il est mentionné dès 1409 dans les archives comme magister Hubertus pictor (9), en revanche on ne peut lui attribuer avec certitude que sa contribution au polyptique de l’Agneau mystique et encore faut-il considérer qu’on ne connait pas la part respective des deux frères dans l’élaboration de ce retable de Gand ; « c’est un problème dont nous poursuivons la solution depuis bien des années, et elle nous échappe encore » relatait Panofsky en 1953 qui attendaient que « des découvertes et progrès nouveaux puissent entraîner des révisions de nos hypothèses » (3). 

Qu’en est-il soixante dix ans plus tard ? Une inscription recélant un chronogramme permet de déduire que l’œuvre fut commencée (incipit) par Hubert et achevée (perfecit) par son frère cadet Jan van Eyck qui se place d’ailleurs en seconde position (arte secundus). Les commanditaires étaient un certain Joos Vijd et son épouse Elisabeth Borluut, tous deux éminents notables de Gand, et qui sont représentés, pieusement agenouillés, au registre inférieur du retable. 

A noter que ceci signifie que l’artiste, bien que « valet de chambre » du duc de Bourgogne, était non seulement dispensé des règles contraignantes de la corporation des peintres mais il était  manifestement libre de travailler pour d’autres clients (9). 

Ceci peut paraître d’autant plus paradoxal que nous n’avons pas de portrait du duc Philippe le Bon par Jan van Eyck alors que nous avons celui peint vers 1445 (Musée des Beaux-Arts de Dijon) par l’atelier de Rogier van der Weyden (V. 1400-1464) qui fera en 1462 un portrait similaire de Charles le Téméraire portant le collier de la Toison d’Or (Gemäldegalerie Berlin) et qui, après la mort du peintre officiel qu’était Jan van Eyck et bien que n’étant pas peintre officiel de la cour de Philippe le Bon, répondra à de nombreuses commandes de l’entourage du duc. 

L’homme au chaperon bleu

Malgré les méthodes d’investigations les plus modernes, il n’est toujours pas possible de distinguer les contributions respectives des deux frères dans l’élaboration de l’Agneau mystique de telle sorte que « ceci reste l’une des énigmes les plus intrigantes de l’histoire de l’art occidental » (7). 

En 1432, Jan van Eyck achète une maison à Bruges et épouse vers cette date Margaretha dont il fera le portrait en 1439 (Groeningemuseum, Bruges) et ils eurent au moins deux enfants (7). Jan van Eyck avait un atelier mais nous ne connaissons aucun de ses assistants. Il n’est pas l’inventeur de la peinture à l’huile mais il en a perfectionné la méthode à un point exceptionnel  de raffinement et de réalisme, (9) en travaillant par la superposition de glacis, la lumière venant se réfléchir sur la préparation de craie blanche dont le support est enduit (9). 

L’Agneau mystique (1432) est un chef d’œuvre absolu par son ampleur et la minutie du détail mais on ne peut que s’extasier aussi devant le Portrait des époux Arnolfini (1434) (Londres), La Madone au chanoine van der Paele (1436) (Bruges) ou La Vierge au chancelier Rolin (vers 1434) (Louvre) mais aussi les portraits d’un réalisme sidérant comme celui dit du cardinal Niccolò Albergati (1438) (Kunsthistorisches Museum de Vienne) dont l’étude préparatoire à la pointe d’argent (Staatliche Kunstsammlungen de Dresde) annotée avec un luxe de détails (4) reste inégalée. 

A la mort de Jan van Eyck peu avant le 23 juin 1441, le duc Philippe le Bon octroya à sa veuve une gratification en témoignage de sa gratitude. Jan van Eyck est enterré dans l’église Saint Donatien de Bruges où son frère Lambrecht fit ériger un monument funéraire.

Louis-François Garnier


(a) Le portrait de Jean II le Bon (Louvre) est considéré comme le plus ancien portrait indépendant peint en France

(b) L’apanage est une concession faite aux frères cadets dépourvus d’héritage afin qu’ils ne se révoltent pas contre leur frère aîné devenant roi à la mort de leur père.

(c) Jan van Eyck était chargé de missions secrètes largement payées en sus d’une rente annuelle. C’est ainsi qu’est relaté un mystérieux voyage lointain en 1426, peut-être en terre sainte comme le suggère des vues précises de Jérusalem dans le tableau dénommé Les Trois Maries au Sépulcre (Musée Boijmans van Beuningen – Rotterdam)

(d) Camera obscura ou chambre noire : instrument optique permettant d’obtenir une projection de la lumière sur une surface plane.

(e) La Toison d’Or mythique provenant  d’un bélier d’or ailé était clouée sur le tronc d’un chêne et gardée par un dragon. Jason et les Argonautes s’emparèrent de cette toison apportant paix et prospérité. Les étincelles évoquent les flammes crachées par le dragon et les taureaux sauvages qui gardaient le bélier de Colchide (17) correspondant à plusieurs provinces de la Géorgie actuelle. 

(f) Au Moyen-Âge le couvre-chef désigne toute pièce de tissu léger servant à couvrir la tête. Le Chapeau bourguignon en feutre, est fabriqué probablement à partir du sous-poil du castor européen non encore décimé alors qu’à partir du XVIe siècle les peaux de castor provenaient de Sibérie mais surtout du Canada avec un coût d’environ dix fois supérieur au feutre de laine de qualité médiocre car ayant tendance à absorber la pluie (10). Ce chapeau est  similaire à celui porté par Arnolfini (Portrait de Giovanni Arnolfini et de son épouse par Jan van Eyck (1434) National Gallery Londres)  à distinguer du chaperon, très en vogue au milieu du XVe siècle en Bourgogne, qui est une sorte de capuche devenant plus tard un chapeau apprécié dans toute l’Europe occidentale médiévale. Il était initialement utilitaire avec une longue queue partiellement décorative comme, en noir, dans le Portrait d’homme « Timotheos » ou Léal souvenir (souvenir fidèle) par Jan Van Eyck (1432) National Gallery Londres et comme on peut le deviner en bleu, peut-être porté par van Eyck lui-même, dans le miroir convexe des Epoux Arnolfini à rapprocher de L’homme au chaperon bleu peint vers 1430 (Musée national Brukenthal, Sibiu Roumanie). Secondairement s’est imposé un coûteux couvre-chef complexe et multi-usage pouvant être enroulé autour de la tête « en turban » par commodité comme le montre l’Homme au turban rouge (autoportrait ?) par Jan van Eyck (1436) National Gallery Londres à rapprocher d’un personnage situé à l’arrière-plan de La Vierge du chancelier Rolin, et qui porte un chaperon rouge similaire, peut-être également un autoportrait.

(g) La détrempe consiste à « détremper », c’est-à-dire à solubiliser partiellement les colorants en poudre dans un liquide aqueux à base de colle d’origine animale ou de gomme végétale ou dans l’émulsion naturelle formée par le blanc et/ou le jaune d’œuf dénommée alors tempera de façon plus spécifique. Au Moyen-âge le  liquide pouvait aussi être de l’huile fixe (lin, noix…) mais à partir de la Renaissance le terme détrempe  stricto sensu désigne une solution aqueuse par opposition à la peinture à l’huile. (11)

(h) Théophile (vers 1070-1125), est un moine allemand, auteur du traité intitulé Schedula diversarum artium (Traité des divers arts) récapitulant le savoir technique dans le domaine de l’art et de l’artisanat. Ce recueil attestant de l’usage de la peinture à l’huile au Moyen-âge fut redécouvert et publié vers 1774 par l’écrivain et dramaturge allemand G.E. Lessing (1729-1781) remettant en cause les affirmations inexactes  de Vasari. (11)


BIBLIOGRAPHIE

[1] Valentin F. Les Ducs de Bourgogne. Histoire des XIVe et XVe siècles. Mame Imprimeurs-Libraires Tours 1857.
[2] De Barante M. Histoire des Ducs de Bourgogne (13 tomes). Chez Ladvocat libraire 1825.
[3] Panofsky E. Les Primitifs flamands. Hazan 2012.
[4] Dossier de l’Art. L’année Van Eyck N°276 février 2020.
[5] Pastoureau M. Noir  Histoire d’une couleur Points Histoire 2014.
[6] Pastoureau M. Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental. Points Histoire 2014.
[7] Born A. & Martens M.P.J. Van Eyck par le détail. Hazan 2020.
[8] Van Mander C. Le livre de peinture. Miroirs de l’Art. Textes présentés et annotés par Robert  Genaille. Hermann 1965.
[9] Dictionnaire d’Histoire de l’Art du Moyen-Âge occidental. Robert Laffont Bouquins 2009.
[10] Brook T. Le chapeau de Vermeer. Le XVIIe siècle à l’aube de la mondialisation. Petite biblio Payot Histoire 2012.
[11] Ziloty A. La découverte de Jean Van Eyck et l’évolution du procédé de la peinture à l’huile du Moyen-âge à nos jours. Librairie Floury Paris 1941.
[12] Vasari G. Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes. Commentaires d’André Chastel. Acte Sud 2005.
[13] Laneyrie-Dagen N. Le métier d’artiste. Dans l’intimité des ateliers. Larousse 2012.
[14] Till-Holger Borchert. Van Eyck Taschen 2008.
[15] Genaille R. La Peinture aux Anciens Pays-Bas. De Van Eyck à Bruegel. Ed. Pierre Tisné 1954.
[16] Watin. L’Art du Peintre, Doreur, Vernisseur, 3e édition chez Durant 1776.
[17] Prigent Ch. Splendeurs du Grand Siècle bourguignon : l’ordre de la Toison d’or. In La Toison d’Or un mythe européen. Serpenoise pour Editions d’Art Somogy 1998.

Roman historique : Baltassat J.D Le valet de peinture. Point Robert Laffont 2013




Comprendre la Chine [3]

les nouvelles routes de la soie

Pour diverses raisons, et après l’avoir annoncé en 2013 par la voix de Xi Jinping, la Chine s’est lancée dans une tentative de réorganisation des réseaux du commerce mondial. Cette tentative d’abord appelée One Belt, One Road (OBOR), maintenant appelée Belt and Road Initiative (BRI) est surnommée « Les nouvelles routes de la soie ». 
Son objectif est ambitieux, les moyens utilisés sont colossaux, et cette initiative déjà bien avancée pourrait renverser l’ordre économique, géopolitique et surtout politique qui prévaut actuellement. Parmi les nombreux ouvrages consacrés à ce sujet, deux paraissent essentiels en permettant d’en comprendre les tenants et aboutissants. L’un adopte une vue d’ensemble, l’autre la complète en fournissant de multiples éléments qui pourraient paraître des détails mais sont néanmoins majeurs.

Les défis chinois. La révolution de Xi Jinping : Indispensable

Certes, l’ouvrage n’est pas récent, quoi que (mars 2019) … Certes, son avant-propos et son introduction peuvent paraître un peu pompeux, quoi que… mais, dès ceux-ci franchi, c’est une formidable synthèse sur l’histoire, l’évolution et les défis de la Chine contemporaine qui nous est offerte par Éric de la Maisonneuve, général de division, professeur à l’université de diplomatie de Pékin de 2004 à 2014 et expert en stratégie.

Sur la Chine contemporaine, tout y est dit de manière claire, et la bibliographie est tout aussi synthétique des ouvrages qu’il faut avoir lu sur la Chine.

Le chapitre dédié aux routes de la soie est un condensé de géostratégie chinoise et planétaire expliquant les raisons historiques, politiques et économiques de cette initiative en cours sous l’impulsion de Xi Jinping et de la formidable réserve monétaire dont dispose la Chine. Cette initiative touche le sud-est asiatique, l’Asie centrale, le Moyen-Orient, l’Europe, l’Afrique et l’Amérique du Sud. Elle encadre ainsi les États-Unis qui, de leur côté, ont des difficultés à contenir la Chine par une alliance avec la Corée du Sud, le Japon, l’Australie et l’Inde.

Ce livre nous apprend aussi en quoi la BRI constitue un pari risqué et on y découvrira ainsi de multiples éléments qui expliquent les fragilités chinoises potentielles. Ainsi, au niveau international, les routes de la soie doivent passer par l’Eurasie (vous savez, les sept pays dont le nom se termine par…
istan) et cette région a longtemps été considérée comme un pré-carré russe : comment la Russie acceptera-t-elle la mainmise chinoise sur cette région ? Elle temporise actuellement car elle a besoin de la Chine pour combattre les États-Unis, mais jusqu’où ira l’alliance de la Chine et de la Russie ? 

Cette région est aussi un berceau de mouvements terroristes islamistes : comment la Chine parviendra-t-elle à sécuriser ses approvisionnements en matière première et ses exportations de produits manufacturés en passant par cette région ? Parmi les autres fragilités mais au niveau interne cette fois, « Ce qui est assuré d’ici à 2050, c’est que la Chine perdra 200 millions d’actifs qui viendront grossir les rangs des personnes âgées et qui devront à leur tour bénéficier d’un accompagnement social ».

En regard, parmi ses grandes forces, il y a le fait qu’avec constance et patience, la Chine, sous un parti autoritaire, unique, actuellement pérenne, peut conduire un tel projet gigantesque qui devrait être mené à bien selon une démonstration par l’absurde : « Ce ne sont pas vos démocraties, affaiblies par le rythme des élections, par l’alternance rapide des dirigeants et par les nombreux contre-pouvoirs, qui pourraient faire valoir une telle stratégie et la conduire à son terme ». En d’autres termes, il s’agit de la justification de la dictature par son efficacité potentielle, même si le projet entrepris n’est décidé que par une oligarchie répressive au service de sa survie.

Parmi les grandes conclusions de ce livre « la Chine est parvenue à un point de développement où l’expansion mondiale de son système est indispensable à la poursuite de sa croissance… Reste un espace à découvrir et à débroussailler, celui que propose la conception d’un monde à la chinoise ». 

  • Auteur : Eric de La Maisonneuve
  • Éditeur : Editions du Rocher
  • Parution :  mars 2019
  • Pagination : 344 pages
  • Prix (broché) : 19,90 euros
  • Prix (numérique) : 13,99 euros

Les routes de la soie ne mènent pas où l’on croit… : Majeur

Disons-le d’emblée, bien qu’il ne dépasse pas 300 pages, ce livre est très dense, très riche en de très nombreuses données qui justifient entre autres de connaître la géographie mondiale (mais heureusement, il y a de nombreuses cartes), mais aussi – et cela est récurrent aux éditions l’Harmattan – riche en fautes d’orthographe, particulièrement concentrées dans les pages 238 et 239.

Mais, cela constitue des limites bien minces comparées à la qualité et à l’apport de ce livre. On pourrait même dire « Arrêtez de lire les journaux, les magazines, d’écouter la radio et la télé, vous en saurez nettement plus sur la Chine et le monde d’aujourd’hui et de demain en lisant ce livre ». Et cela va des premiers développements des diverses mondialisations jusqu’à cette nouvelle redistribution des cartes que constitue la BRI, ses modalités, ses enjeux et ses risques.

Parmi les multiples apports de ce livre, j’en préciserai deux. 

Le premier est que, depuis l’avènement au pouvoir de Deng Xiaoping, la Chine semble gérée par des stratèges qui analysent une situation, prennent en compte les leçons de l’histoire – même la plus récente –, envisagent des solutions possibles à chaque problème, produisent une vision globale (le développement économique de la Chine légitimera la gouvernance du Parti unique), élaborent des stratégies, les expérimentent progressivement, les adaptent et avancent dans tous les interstices que laissent les États-Unis, patiemment mais sûrement. 

Par exemple, l’avancée de la Chine en Afrique : « Fidèle à sa stratégie de pénétration par les marges, l’accès à l’Afrique s’est fait d’abord dans les pays ostracisés par l’Occident, ce dernier n’ayant guère laissé d’espaces libres pour choisir des fournisseurs énergétiques ». Mais aussi, comme le dit un chef d’entreprise africain, dans une phrase qui résume la BRI avec ses avantages et ses risques : « Si l’un de nos gouvernements demande une aide concrète, par exemple, un hôpital, les Européens font une étude de faisabilité. Ils veulent voir si le pays correspond aux critères des Droits de l’Homme et peut recevoir une telle aide. Le dossier revient après un processus très lent, parfois de deux ans, mais la réponse positive n’est pas assurée ! Les Chinois, eux, montent l’hôpital en deux ou trois mois. Puis ils demandent en échange une concession pétrolière ou minière et ils vont faire encore une autoroute qui va rester et favorisera la croissance de la région ! ». 

L’auteur du livre n’oubliant pas de préciser à un autre endroit qu’en fait pour la Chine « chaque route remplit des fonctions qui la servent » et que le pays aidé risque la dépendance et la pauvreté car il s’ouvre alors aux produits chinois, au détriment de son industrie locale, etc.

Le second est que le monde est dans une telle interdépendance qu’il est stupide d’affirmer péremptoirement qu’il faut faire ceci ou cela. L’exemple type serait d’imposer une réévaluation du Yuan en considérant qu’il est nettement sous-évalué, ce qui constitue un avantage concurrentiel majeur pour la Chine. 

Mais comme cela est expliqué page 134, le problème de la réévaluation du Yuan est multiparamétrique et, ainsi, entre autres éléments avancés : « L’avantage comparatif est si grand, malgré les hausses salariales, que la réévaluation a un impact limité sur la compétitivité chinoise ; Le gouvernement chinois a un allié inattendu : les 50 000 entreprises américaines installées sur son sol. Elles constituent des lobbies actifs pour résister aux pressions d’une subite réévaluation du Yuan qui leur ferait perdre des marges de compétitivité pour leurs productions délocalisées en Chine ».

Et, surtout « la détention (par la Chine) d’importants avoirs en Bons du trésor américain contraint à temporiser une revalorisation du Yuan qui conduirait à leur dévalorisation… »

Alors pendant que l’information publique nous divertit chaque jour un peu plus des sujets essentiels, quelle conclusion à la lecture de ces livres ? Elle est clairement formulée par Claude Albagli, docteur es-Sciences économiques et auteur de « Les routes de la soie ne mènent pas où l’on croit… » : « Tout se passe en définitive comme si la Chine redessinait une carte du monde en distribuant des fonctions comme des rôles pour répondre à ses besoins ».

  • Auteur : Claude Albagli
  • Éditeur : Editions L’Harmattan
  • Parution : octobre 2020
  • Pagination : 278 pages
  • Prix (broché) : 28,50 euros
  • Prix (numérique) : 22,99 euros




Réflexions sur les sténoses carotidiennes

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Comment faire comprendre à un patient que son risque cardiovasculaire est élevé ? [3]

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La Carmf

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Les forfaits en cardiologie

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TousAntiCovid : près de la moitié des utilisateurs activent la fonctionnalité de traçage en permanence

(TICsanté – Léo Caravagna) – Près de la moitié des utilisateurs de TousAntiCovid activent la fonctionnalité de traçage des cas contacts de Covid-19 en permanence, selon une enquête dirigée par la sociologue de Grenoble INP-UGA (ex-Institut polytechnique de Grenoble) Céline Cholez et présentée le 30 septembre au salon City Healthcare à Nancy… [Lire la suite]




Prévention primaire des MCV : pas d’intérêt à initier l’aspirine après 60 ans, selon l’USPSTF

(Medscape – Sue Hughes) Le groupe de travail américain spécialisé dans les questions de prévention (USPSTF) a publié de nouvelles recommandations – préliminaires – sur l’utilisation de l’aspirine en prévention primaire des maladies cardiovasculaires (MCV) qui semblent limiter la population dans laquelle elle devrait être envisagée[1].

En outre, les experts ont modifié la recommandation de prescription d’aspirine pour la prévention du cancer colorectal (CCR).

Les nouvelles recommandations ont été mises en ligne et seront disponibles pour commentaires du public jusqu’au 8 novembre. Une fois finalisée, la recommandation remplacera la recommandation de l’USPSTF de 2016 sur l’utilisation de l’aspirine pour prévenir les MCV et le cancer colorectal (CCR), notent-ils… [Lire la suite]




Dose de rappel anti-Covid-19 : n’utiliser que le vaccin de Pfizer, recommande la HAS

(Medscape – Fanny Le Brun) Dans un document en date du 15 octobre, la Haute autorité de santé (HAS) a ajusté son avis concernant la dose de rappel contre le Covid-19. Alors qu’elle recommandait jusqu’à présent l’usage de Comirnaty®, sans écarter l’utilisation de Spikevax® qui lui ne l’a pas encore, elle préconise aujourd’hui de n’utiliser pour les rappels que le produit ayant obtenu l’extension d’AMM à cette fin [1]. Cette information a aussi fait l’objet d’un DGS-Urgent [2].

Position de prudence

Dans son avis du 6 octobre dernier, la Haute autorité de santé (HAS) proposait d’élargir la population cible pour la dose de rappel vaccinal anti-Covid-19, en précisant que ce rappel devait se faire avec un vaccin à ARNm, à savoir celui de Pfizer ou de Moderna. Cependant, à l’heure actuelle, seul le vaccin Comirnaty ®[Lire la suite]




L’avenant 9

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Apnée obstructive du sommeil : AMM européenne pour Ozawade®

(Medscape – Stéphanie Lavaud) L’Agence Européenne du Médicament (EMA) vient d’accorder une autorisation de mise sur le marché à OZAWADE® (pitolisant, Bioprojet), indiqué dans le traitement de la somnolence diurne excessive (SDE) liée à l’apnée obstructive du sommeil (SAOS) chez l’adulte [1][Lire la suite]




Covid-19 : le Royaume-Uni en 5e position des pays européens les plus infectés, vives tensions en Italie, un super anticorps à l’étude en Suisse…

(Medscape – Rédaction) Le Royaume-Uni affiche un des plus forts taux de Covid-19 des pays européens. Il se classe cinquième en Europe, juste derrière les pays Baltes. Le nombre de tests positifs au Covid-19 au  a augmenté de 13,5 % sur 7 jours, soit un taux de 363,3 pour 100 000 habitants. Les décès dus au Covid-19 ont augmenté de 2,3 % et les admissions à l’hôpital de 5,5 %.

Le Pays de Galles exige désormais un laissez-passer Covid pour entrer dans les boîtes de nuit et les grands événements. Le laissez-passer ne constitue qu’une partie d’un éventuel «  plan B » en Angleterre, qui serait mis en œuvre si le NHS subissait une pression insoutenable… [Lire la suite]




La cardiologie libérale prépare le futur cabinet du cardiologue

Lors de son prochain à congrès à Marseille, le CNCF invite le Syndicat National des Cardiologues à échanger sur le cabinet de cardiologie de demain. 

Jean François Thébaut sera notre grand témoin. Ancien président du SNC et aujourd’hui vice-président de la fédération française des diabétiques, il introduira le débat avec son double regard de cardiologue et de patient. Vincent Pradeau enflammera ensuite la discussion en abordant les problèmes actuels rencontrés par les cardiologues dans leurs structures. PuisMarc Villacèque proposera une partie de la solution à ces problèmes à travers une synthèse des travaux du SNC sur « ce que sera notre cabinet libéral ». Enfin, Adrien Salem évoquera la vision des jeunes sur leur exercice.

Venez nombreux pour échanger en direct et construire ensemble notre cabinet de demain ! Rendez-vous le 22 octobre de 11h00 à 12h00 au Parc Chanot à Marseille.




L’acte CCAM du mois : DEQP005 (holter ECG)

Un peu d’histoire… il faut rendre hommage au Dr Norman Jefferis « Jeff » Holter, biophysicien américain (1914-1983) qui, en 1947, eu l’ingénieuse idée de proposer un dispositif d’enregistrement ambulatoire de l’ECG de longue durée ; certes, l’appareil à l’époque pesait 38 kg ! Norman Holter aurait pu finir multimillionnaire tant cette innovation fut d’un apport inestimable dans le diagnostic et la compréhension des troubles rythmique, mais il a préféré en laisser les droits à la médecine…

Méthode de choix et de référence dans le dépistage des troubles du rythme cardiaque, le libellé CCAM exact précise qu’il s’agit d’une électrocardiographie sur au moins deux dérivations, avec enregistrement continu pendant au moins 24 heures. Il fut créé à la CCAM le 1er mars 2005 et sa dernière modification fut apportée le 1er janvier 2018. Cet acte remboursable n’est pas soumis à une demande d’entente préalable. 

Quatrième acte en termes de fréquence d’utilisation, (1 139 620 actes réalisés en 2019), il est valorisé à 77,01 € quel que soit l’appartenance au secteur conventionnel. Comme tous les actes inscrits à la CCAM, il ne peut pas être associé à un acte clinique ni à une majoration. Les modificateurs (F et U) ne sont pas non plus associables contrairement à l’ECG (DEQP003). 

Les règles d’association entre le DEQP005 et les autres actes CCAM sont régies par l’article III-B du livre III des dispositions générales de la NGAP : pour la réalisation de plusieurs actes par un même médecin, dans le même temps et pour le même patient, l’acte de tarif le plus élevé voit sa cotation fixée à 100 % de sa valeur tandis que le deuxième acte voit sa cotation réduite à 50 % de sa valeur.

© CardioNetworks ECGpedia




Prescription des lunettes et lentilles : du rififi chez les ophtalmos

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 a été présenté le 7 octobre en conseil des ministres. Il prévoit d’autoriser les orthoptistes à prescrire des lunettes ou des lentilles et ce, en toute autonomie.  Soutenus par le Syndicat national des ophtalmologistes français (Snof), les internes de la spécialité ont entamé un mouvement de boycott des choix de stage pour protester contre cette possible évolution.

Cette proposition devrait amener tous les spécialistes à s’interroger sur l’avenir de leur exercice. L’article 42 du PLFSS prévoit que les orthoptistes (niveau licence) pourront « réaliser un bilan visuel et prescrire des verres correcteurs et des lentilles de contact oculaire, sans prescription médicale », pour les corrections faibles. Six millions de personnes pourraient être concernés.

Cette mesure a pour objectif de réduire les délais de prise de rendez-vous chez les ophtalmologistes qui pourraient par ailleurs se concentrer sur les patients porteurs de pathologies plus complexes. 

Toutefois, cette mesure suscite une forte opposition des ophtalmologistes qui indiquent que la consultation pour des problèmes de vue, a fortiori pour des patients jusqu’ici sans correction, leur permet de dépister des pathologies. Ils insistent sur le fait que les orthoptistes ne sont pas formés pour réaliser les examens permettant de réaliser ces dépistages.

De plus, les délais d’accès aux rendez-vous se réduisent chaque année grâce à la coopération efficace avec les orthoptistes qui permet d’ores et déjà la délégation d’actes sous supervision médicale au sein même des cabinets. 

Pour protester contre cette mesure, les internes en ophtalmologie ont engagé un mouvement de boycott des choix de stages dans différentes régions. Leur action est soutenue par le SNOF, le CNP d’ophtalmologie et l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI). 




PAFF : l’étude est en ligne !

Depuis quelques jours, l’étude PAFF (Prise en charge des patients sous AODs pour leur FA en France) est officiellement accessible à tous les cardiologues libéraux. Déjà renseignée par 30 investigateurs, elle a pour objectif de réaliser une photographie de la prescription des AOD pour fibrillation auriculaire en France en 2021. Les données seront recueillies via un e-CRF facile à remplir sur un site dédié.

Les critères d’inclusion

Tout patient de plus de 18 ans vu en consultation peut être inclus dans l’étude s’il présente les caractéristiques suivantes :

  • Patient souffrant de FA ou flutter ;
  • Sous AOD (traitement en cours ou prescrit lors de cette consultation) ;
  • Quelles que soient la forme et l’ancienneté de l’arythmie.

Retour des premiers participants

L’ergonomie de l’e-CRF rend son utilisation très facile. L’inclusion des patients (10 minimum) est facile et prend moins de 3 minutes. Le plus simple est de laisser l’e-CRF ouvert tout au long de la journée pour pouvoir y accéder rapidement.

Qui est à l’origine de l’étude ?

Le coordinateur national de l’étude est le Dr Maxime Guenoun. Le comité scientifique est composé des Drs Serge Cohen, Pierre Sabouret et Marc Villacèque. 

Comment participer ?

Le CNCF (Collège National des Cardiologues Français) a conçu un formulaire rapide et complet administré en ligne pour simplifier votre travail. Il ne vous faudra pas plus de 2 à 3 minutes pour inclure un patient ! Après les inclusions et afin de vous remercier de votre participation à ce projet ambitieux, nous mettrons à votre disposition une montre connectée Withings (ECG) pour dépister les troubles du rythme de vos patients. 

Chaque donnée compte !

Les résultats de l’étude seront présentés en janvier 2022 lors des JESFC.

Rendez-vous au congrès du CNCF à Marseille (stand du CNCF) pour avoir plus de renseignements et vous inscrire ! 




L’épidémie de bronchiolite en France commence plus vite et plus tôt, prévient Santé publique France

(Le Monde – AFP) Le nombre de passages aux urgences des enfants de moins de 2 ans pour une infection respiratoire a augmenté de 38 % en une semaine. Le conseil scientifique chargé du suivi de la crise sanitaire avait averti que l’épidémie de bronchiolite « pourrait être de grande ampleur » cette année.

L’épidémie de bronchiolite commence à inquiéter les autorités de santé. Les chiffres montrent « un démarrage rapide et plus précoce » de la circulation du virus, écrit Santé publique France (SPF) dans son bulletin épidémiologique paru mercredi 13 octobre. Les régions Ile-de-France et Grand-Est sont passées en « phase épidémique » la semaine dernière et toutes les autres régions métropolitaines ainsi que la Guyane sont passées en « phase pré-épidémique »[Lire la suite]




Cabines de télémédecine : quand la téléconsultation dépasse les bornes

(Medscape – Christophe Gattuso) Si la téléconsultation a gagné des adeptes pendant la crise du coronavirus, les bornes et cabines de téléconsultation qui poussent ces derniers mois comme des champignons dans les centres commerciaux, les entreprises mais aussi les pharmacies, inquiètent les médecins. Ces derniers les perçoivent davantage comme une source de dérégulation du système de santé qu’une solution à la désertification médicale.

L’argument de la désertification médicale

Il est désormais plus facile de trouver une cabine de téléconsultation qu’une cabine téléphonique en France. Depuis l’ouverture en janvier 2014 de la première « Consult’Station » dans une résidence senior de Cluny (71), en Bourgogne, les bornes et cabines de téléconsultation ont considérablement gagné du terrain… [Lire la suite]




Molnupiravir : vers un premier traitement antiviral oral contre le Covid-19 ?

(Medscape – Aude Lecrubier, Carolyn Crist) Le laboratoire Merck a annoncé lundi avoir soumis une demande d’autorisation d’utilisation d’urgence à la FDA pour le molnupiravir, un traitement antiviral expérimental contre le Covid-19.

Si la FDA accordait l’autorisation, le médicament serait le premier traitement antiviral oral contre la maladie. Cet analogue ribonucléosidique, qui inhibe la réplication du SARS-CoV-2, devrait être indiqué dans le Covid-19 léger à modéré chez les adultes à risque de faire un Covid-19 sévère ou d’être hospitalisé.

Premières données divulguées

Le 1er octobre dernier, les fabricants, Merck et Ridgeback Biotherapeutics, ont ​​divulgué… [Lire la suite]




Ré-organisation des Urgences : le service d’accès aux soins, un échec avant l’heure ?

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Actuellement, 22 sites pilotes expérimentent le service d’accès aux soins (SAS), une nouvelle organisation de la médecine de ville et de l’hôpital testée afin de désengorger les services d’urgence. Sur le terrain, cependant, l’effection en médecine générale semble poser des problèmes. Dans le dernier éditorial publié sur le site du syndicat Généralistes-CSMF, le Dr Luc Duquesnel dénonce un « concept du SAS inacceptable » et un niveau de rémunération des médecins participants bien trop faible.

Nouveau service d’orientation de la population

Débuté en mai dernier, la phase pilote de la mise en place des services d’accès aux soins (SAS) n’est pas loin de son dénouement. Au mois de janvier dernier, en effet, le ministre de la santé, Olivier Véran, avait annoncé… [Lire la suite]




Pollution atmosphérique : le confinement aurait permis une baisse significative des décès

(Medscape – Caroline Guignot) Au printemps 2020, la mise à l’arrêt du pays par le confinement a conduit à une chute de la pollution, notamment dans les grandes villes. Une modélisation laisse penser que 2 300 décès ont été évités du fait de la diminution des principaux polluants atmosphériques.

Chute de la pollution : quel impact sur la mortalité ?

Au printemps 2020, la mise à l’arrêt du pays par le confinement a conduit à une chute de la concentration des polluants atmosphériques. Les données de qualité de l’air recueillies à l’époque ont montré que les concentrations moyennes en NO2 avaient particulièrement chuté, ainsi que… [Lire la suite]




Recommandations ESC « cardiologie et sport » : le sport est possible, et même souhaitable, dans le syndrome coronarien chronique

(Medscape – Marine Cygler) Les nouvelles recommandations européennes sur la pratique d’une activité sportive chez les patients atteints de pathologies cardiovasculaires ont été présentées lors du congrès virtuel de la  Société européenne de cardiologie (ESC) 2020 . Nous continuons d’en décortiquer le contenu pour le rendre plus facilement accessible à tous. Après des articles consacrés aux sujets sains, avec ou sans facteurs de risque, à l’insuffisance cardiaqueaux arythmies, et enfin aux valvulopathies, les dernier est consacré aux principales directives chez les patients avec un syndrome coronarien chronique… [Lire la suite]




Situation épidémique automnale apaisée : à quand la fin du pass sanitaire et des gestes barrières ?

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Alors que la situation sur le front épidémique et dans les hôpitaux s’améliore depuis plusieurs semaines, va-t-on pouvoir alléger les mesures mises en place, et s’affranchir des gestes barrières ou encore du pass sanitaire – comme l’ont fait le Royaume-Uni et le Danemark ? La question est dans tous les esprits et a fait l’objet du dernier rapport du Conseil Scientifique, lequel après analyse de la situation et en s’aidant de modélisations réalisées par l’Institut Pasteur, prône « un optimisme prudent » et s’inquiète des potentielles épidémies de VRS et de grippe, qui pourraient venir se sur-ajouter à l’épidémie de SARS-Cov-2 – dont l’ampleur reste inconnue pour les mois à venir [1][Lire la suite]




Portabilité des données de santé : les médecins de ville pris entre flou juridique et casse-tête technique

(TICsanté – Wassinia Zirar) Informations médicales transférées partiellement, données non-structurées, tarifs et délais jugés excessifs: les médecins de ville se heurtent encore à un mur lorsqu’ils souhaitent changer de logiciel de gestion de cabinet et épinglent les éditeurs, qui se défendent et plaident la complexité technique… [Lire la suite]




(The Conversation – Eve Playoust) Les anticorps sont au cœur de nombreuses problématiques de recherche comme nous le montrent si bien la pandémie actuelle de Covid-19 et les stratégies de vaccination qui en découlent. Cela n’est pas sans raison : ils jouent un rôle central dans la défense de notre organisme contre les envahisseurs.

Ces molécules – aussi appelés « immunoglobulines » sont naturellement produites par des cellules appelées lymphocytes B à la suite de la reconnaissance d’une molécule étrangère ou néfaste à notre organisme pour lutter contre une agression. On se sert donc de ce mécanisme pour la vaccination. Pour préparer notre système immunitaire à une rencontre avec un pathogène connu (par exemple, le virus SARS-CoV-2) on l’y expose de manière sécure afin qu’il produise des anticorps contre ce virus et que notre organisme puisse se défendre efficacement lors d’une réelle infection… [Lire la suite]