Doctolib certifié hébergeur de données de santé

(Tic Pharma – Léo Caravagna) Doctolib a obtenu la certification hébergeur de données de santé (HDS) le 14 octobre, a fait savoir la société sur son site le 19 novembre.

La certification obtenue couvre les activités 5 et 6 du référentiel HDS : l’administration et l’exploitation du système d’information contenant les données de santé, et la sauvegarde de données de santé… [Lire la suite]




Un score calcique nul n’exclut pas toujours une obstruction coronaire chez les plus jeunes

(Medscape – Steven Stiles) Pour évaluer le risque cardiovasculaire chez les patients symptomatiques, la densité calcique en sus de l’évaluation clinique peut être créditée d’une forte fiabilité mais sa valeur ajoutée pour écarter la maladie coronarienne obstructive (CAD) pourrait bien dépendre de l’âge, suggère une étude observationnelle sur près de 24 000 patients.

Score calcique égal à 0 : attention à ne pas passer à côté des plus jeunes

Dans cette cohorte, sur 5 043 patients qui présentaient une maladie coronaire athérosclérotique sténosante, une minorité, soit un peu plus de 14%, ne montrait pas de preuves de calcification coronaire, c’est à dire avait un score calcique coronaire (SCC) égal à 0. La prévalence d’un SCC nul était plus élevée chez les patients qui ont moins de 60 ans… [Lire la suite]




Lieux de contamination par le SARS-CoV-2 : l’étude menée par l’Institut Pasteur

(Medscape – Fanny Le Brun) Quels sont les lieux où l’on se contamine le plus ? Une enquête de l’Institut a montré que, sans surprise, les discothèques sont particulièrement concernées, de même que les transports en commun, notamment l’avion.

12 634 personnes testées positives pour le SARS-CoV-2

Les résultats du 4e volet de l’étude ComCor, menée par l’Institut Pasteur, viennent d’être publiés dans le  Lancet Regional Health Europe . Les objectifs étaient d’identifier les circonstances de contamination par le SARS-CoV-2, la protection conférée par un épisode antérieur de COVID-19 et l’efficacité des vaccins à ARN messager contre les infections symptomatiques dues au variant Delta… [Lire la suite]




Un second cas de patiente guérie d’une infection par le VIH sans intervention médicale

(Le Monde – Marc Gozlan) C’est l’histoire d’une femme qui, après avoir été infectée par le virus du sida, serait la seconde personne au monde à avoir complètement et naturellement éliminé toute trace du VIH de son organisme. Le système immunitaire de cette patiente a-t-il réussi à développer une immunité stérilisante, capable de totalement et définitivement éradiquer le VIH ? Il semble bien que cela soit le cas. C’est en effet la conclusion probable, mais impossible à formellement démontrer, à laquelle est parvenue une équipe de chercheurs argentins et américains. Leurs résultats ont été publiés le 16 novembre 2021 dans la revue Annals of Internal Medicine… [Lire la suite]




A Châtellerault, faute de médecins, le service de cardiologie de l’hôpital va (provisoirement ?) fermer

(Medscape – Christophe Gattuso) La décision annoncée lundi 15 novembre en commission médicale d’établissement (CME) a été vécue comme un coup de massue par les équipes et les patients.

Le service de médecine polyvalente à dominante cardiologique de l’hôpital Camille-Guérin de Châtellerault fermera ses portes à compter du 3 décembre, faute d’avoir pu trouver deux praticiens nécessaires à son bon fonctionnement.

La démission d’un médecin titulaire du service et l’absence d’assistants consécutive à l’allongement d’un an du DES de la spécialité ont amené la direction du CHU à prendre la décision de fermer jusqu’à nouvel ordre l’unité qui comprend une dizaine de lits. Les 18 soignants qui interviennent dans ce service seront redéployés dans d’autres… [Lire la suite]




Covid-19 : « Si l’épidémie continue à ce rythme, il faudra des mesures plus fortes pour éviter les tensions hospitalières »

(The Conversation – Mircea T. Sofonea, Samuel Alizon) Alors que le variant Omicron et ses multiples mutations font l’objet de toutes les attentions, l’épidémie de Covid-19 repart à la hausse en Europe, où se produit désormais la majorité des nouvelles contaminations recensées dans le monde. Chercheurs au sein de l’unité « Maladies Infectieuses et Vecteurs : Écologie, Génétique, Évolution et Contrôle » (IRD/CNRS/Université de Montpellier), Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses, et Samuel Alizon, directeur de recherche spécialiste de la propagation des maladies infectieuses, décryptent la situation française et reviennent sur les mesures annoncées par le gouvernement… [Lire la suite]




Omicron : comment ce nouveau variant du SARS-CoV-2 a-t-il été identifié, et que sait-on de lui ?

(The Conversation – Pr Wolfgang Preiser et al.)) Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le Réseau de surveillance génomique en Afrique du Sud suit l’évolution du coronavirus SARS-CoV-2. Fin 2020, ce précieux outil, qui permet de comprendre le mode de propagation du virus, avait détecté une nouvelle lignée de SARS-CoV-2, 501Y.V2, qui a été par la suite baptisée variant Bêta

Aujourd’hui, un nouveau variant a été identifié : B.1.1.529. L’Organisation mondiale de la santé l’a déclaré « variant préoccupant », et lui a attribué le nom d’Omicron… [Lire la suite]




Sécurité des vaccins anti-SARS-CoV-2 : pourquoi il ne faut pas relâcher la vigilance

(The Conversation – Michel Goldman) Les vaccins contre le virus SARS-CoV-2 se sont révélés d’une très grande efficacité pour prévenir les formes graves de la maladie Covid-19, qu’il s’agisse des vaccins à vecteur adénoviral (AstraZeneca et Johnson & Johnson) ou des vaccins à ARN messager (BioNTech/Pfizer et Moderna).

Alors que près de 8 milliards de doses ont été administrées dans le monde depuis près d’un an, toutes les données disponibles indiquent que leur sécurité est également excellente. En effet, les réactions les plus fréquentes (douleur au site d’injection, fièvre, douleurs musculaires, maux de tête…) s’estompent rapidement et sont analogues à celles qui peuvent être observées avec les autres vaccins… [Lire la suite]




IC : un traitement par cellules souches manque le critère principal mais ouvre la porte à des recherches ultérieures

(Medscape – Ted Bosworth) Dans une importante étude multicentrique, contrôlée, dans l’insuffisance cardiaque, l’injection myocardique de cellules souches n’a pas montré de bénéfice sur le critère principal, à savoir les décompensations récidivantes non fatales, mais les résultats s’avèrent néanmoins prometteurs, selon l’auteur principal de l’étude DREAM-HR [1].

Un critère principal peut-être mal défini 

Une dose unique de cellules souches mésenchymateuses (CSM) associée au traitement optimal de l’insuffisance cardiaque (IC) diminue significativement les événements cardiovasculaires majeurs (MACE) – un groupe composite comprenant les décès d’origine cardiaque, les infarctus du myocarde non fatals (IM) et les accidents cérébro-vasculaires (AVC) non fatals – et les décès toutes causes, chez les patients… [Lire la suite]




Covid-19 : 3e dose pour les plus jeunes, vaccination des enfants en vue en Europe, variant inquiétant en Afrique du Sud

(Medscape – Rédaction) En raison de l’évolution de la pandémie Covid-19, nous vous proposons chaque semaine une sélection d’actualités internationales couvertes par nos équipes éditoriales locales*.

EUROPE-RUSSIE

Le 25 novembre, l’agence européenne du médicament (EMA) a recommandé la vaccination anti-Covid par le Comirnaty (Pfizer/ BioNTech) pour les enfants âgés de 5 à 11 ans. Une décision qui ne fait pas l’unanimité parmi les médecins.

L’incidence de l’infection à SARS-CoV-2 sur sept jours en Allemagne a dépassé la barre des 400/100 000 mercredi (24 novembre) pour la première fois depuis le début de la pandémie (404/100 000 alors que le jour précédent, elle était de 399/100 000). La semaine précédente, elle était de 319/100 000, le mois précédent de 106/100 000. Le nombre de nouveaux cas par jour était de 66 884 le 24 novembre…[Lire la suite]




Tests Covid : faut-il un retour à la prise en charge pour tous ?

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 2,1 millions de tests, dont 52,8 % d’antigéniques, ont été validés par des professionnels de santé la semaine du 8 au 14 novembre. Soit une augmentation de 286 100 tests par rapport à la semaine précédente, qui en avait enregistré 1,8 million. Cette hausse du nombre de tests, la première depuis fin août, s’observe sur toutes les tranches d’âge, mais une grande partie est due à la fin des vacances scolaires qui ont provoqué l’utilisation de 110 000 tests RT-PCR salivaires supplémentaires chez les moins de 16 ans.

D’après les données de Santé publique France, le nombre de tests quotidiens a baissé d’environ 35 % depuis le 15 octobre, date de fin du remboursement systématique. Cependant, ce chiffre est à nuancer à cause de différents facteurs (baisse du nombre de tests déjà amorcée avant le 15 octobre, effet des vacances scolaires, etc.)… [Lire la suite]




Dose de rappel dès 18 ans et 5 mois après la primo-vaccination : l’argumentaire de la HAS

(Medscape – Aude Lecrubier) Après avoir rendu un avis en faveur d’une dose de rappel aux 40 ans et plus vendredi dernier, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande désormais de proposer un rappel aux personnes âgées de 18 ans et plus, et de raccourcir le délai d’administration à 5 mois après la primo-vaccination au lieu de 6 [1].

La raison principale : « un contexte de reprise de l’épidémie encore plus forte qu’attendue ».

Quel argumentaire scientifique ?

Pour rendre cet avis, la HAS s’est appuyée notamment sur les résultats des données de modélisation transmises par l’Institut Pasteur… [Lire la suite]




Zones sous-dotées : pourquoi les sénateurs veulent contraindre l’installation des médecins ?

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Les sénateurs ont adopté dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2022 un amendement qui oblige les jeunes médecins à exercer dans une zone sous-dotée pendant six mois avant d’obtenir leur conventionnement. De quoi faire hurler les syndicats d’étudiants en médecine et de jeunes médecins. Pourtant la loi de juillet 2019 stipulait déjà que les étudiants de médecine générale devaient réaliser au cours de la dernière année du troisième cycle de médecine un stage d’un semestre en pratique ambulatoire dans une zone sous-dotée…mais le décret n’a jamais été publié… [Lire la suite]




Dose de rappel : la HAS précise la marche à suivre en cas d’infection Covid avant ou après vaccination

(Medscape – Fanny Le Brun) Alors que la Haute autorité de santé (HAS) préconise désormais une dose de rappel vaccinal contre le COVID-19 à partir de 40 ans, qu’en est-il des personnes ayant déjà été infectées par le SARS-CoV-2 avant la vaccination, entre les deux doses et après vaccination ? Ce rappel est-il utile et recommandé ?

La HAS vient de rendre son avis sur cette question et distingue plusieurs cas de figure :

  • les personnes ayant été infectées avant d’être vaccinées et n’ayant donc reçu qu’une seule dose ;
  • celles ayant été infectées après une vaccination, complète ou incomplète… [Lire la suite]



La propagation du Covid chez les cerfs américains soulève de nouvelles inquiétudes

(Medscape – Alicia Ault) Des témoignages de plus en plus nombreux font état de cerfs américains infectés par le SRAS-CoV-2 et malades du Covid-19. Le phénomène a été aussi observé chez des animaux de zoo ou de compagnie. Certains experts craignent non seulement que les animaux deviennent une source de transmission du virus vers l’homme mais aussi qu’ils représentent un réservoir pour le développement de nouveaux variants.

Des cerfs et félins concernés

En juillet dernier, le département américain de l’agriculture révélait que des anticorps dirigés contre le SRAS-CoV-2 avaient été détectés chez des cerfs de Virginie en Illinois, en Pennsylvanie, dans le Michigan et dans l’État de New York. Un mois plus tard, le département signalait la présence du virus chez des cerfs en Ohio. Il y a quelques semaines… [Lire la suite]




Télésurveillance cardiaque: Philips va acquérir Cardiologs

 (TICpharma) – Philips a annoncé le 8 novembre la signature d’un accord en vue d’acquérir la start-up parisienne Cardiologs, spécialisée dans l’analyse d’électrocardiogrammes (ECG) par intelligence artificielle (IA).

La transaction, soumise à plusieurs conditions et autorisations réglementaires, devrait être finalisée ”dans les prochains mois”, a précisé Philips dans un communiqué… [Lire la suite]




Diabète et risque de démence : l’aspirine peu concluante en traitement préventif

(Medscape – Mitchel L. Zole, Vincent Richeux) Chez les sujets diabétiques à haut risque cardiovasculaire, la prise quotidienne d’aspirine à faible dose n’a pas permis de réduire de manière significative le risque de démence ou de troubles cognitifs à long terme. C’est ce que révèle une nouvelle analyse de l’essai randomisé ASCEND, dont les résultats ont été présentés lors du congrès virtuel de l’American Heart Association (AHA 2021) [1].

Les résultats de cet essai portant sur plus de 15 000 diabétiques suivis en moyenne pendant plus de neuf ans laissent toutefois entrevoir un bénéfice suffisant pour justifier des travaux plus approfondis, estiment les chercheurs… [En savoir plus]




Le Développement Professionnel Continu (DPC)

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Reuilly Cuvée Orphée 2017 Domaine Les Poëte

Je me méfie, quand je déguste les vins de Loire issus du sauvignon blanc, du caractère herbacé et variétal : genêt, bourgeon de cassis, buis, voir pipi de chat souvent retrouvé, lorsque les raisins manquent de maturité ou proviennent de terroirs inadaptés. Aussi, j’ai été réellement enchanté de découvrir dans les petites appellations peu connues du Berry : Quincy et Reuilly, les sauvignons blancs de Guillaume Sorbe.

Celui-ci, passionné dès son enfance par le vin, pour avoir grandi auprès de ses grand-père et père investis dans un commerce-bar, épicerie et dans les vignes familiales qui alimentaient les chopines des clients, fut tour à tour cuisinier, sommelier, commercial avant de franchir le pas en devenant vigneron. Il s’installa sur sa terre natale du Berry, pour y créer son domaine : les Poëte, ce nom n’étant pas lié à la proximité du pays de Nohant, patrie de Georges Sand, mais tout simplement en hommage à son arrière-grand-mère Esther Poëte.

Décidé à produire de grands vins, Guillaume Sorbe est un authentique rebelle qui n’a pas hésité, plutôt que de succéder à son père viticulteur, à lui conseiller de vendre son vignoble, pour s’installer quelques kilomètres plus loin à Preuilly, pour construire tout seul le vignoble qu’il souhaitait sur de petites parcelles nécessitant un gros travail de défrichage, mais vierge de tout produit chimique, pour parvenir actuellement à un ensemble de 7 ha, dont 4,5 de sauvignon blanc : 3 à Quincy sur des terres sablonneuses, limoneuses et argileuses, 1,5 à Reuilly sur des terroirs de sable rouge, de graves et d’argilocalcaires.

N’a-t-il pas été banni des AOC, pour avoir refusé les contrôles jugés tatillons et liberticides, et dû commercialiser toute sa production en « Vin de France » ? Quoiqu’il soit résolument bio et même biodynamicien, il préfère préparer lui-même ses décoctions de plantes : ortie, badiane, consoude, prêle, mais il refuse toute labellisation déclarant :  « On observe, on ressent, on choisit le bon jour, sans se préoccuper des cycles cosmiques. On écoute la réponse du sol. La biodynamie n’est pas un dogme, auquel on obéit aveuglément ». Il se qualifie « d’éco-logique » et refuse toute certification.

Produire moins, mais mieux

Situées au nord-ouest de Bourges, les appellations Quincy et Reuilly sont développées sur les coteaux de l’Arnon, de la Théols et du Cher. Exposé au sud et reposant sur une faille géologique, le domaine des Poëte à Reuilly comprend 9 petites parcelles aux faibles rendements entre 14 et 30 hl/ha, comme l’indique sa devise « produire moins, mais mieux ». Tout est fait, pour préserver le biotype et la biodiversité : forêts, arbres fruitiers, prairies. Les moutons (emblème du domaine) et les chevaux qui produisent un engrais naturel pâturent dans les vignes bordées de ruchers, l’enherbement est spontané, voire même semé.

Le travail des vignes et des sols se fait donc selon le principe des cultures bios et biodynamiques (pas de chimie, cuivre et soufre à faibles doses, purins, composts, préparations maison). Un palissage : ébourgeonnage très tôt, écimage tardif, 1 seul rognage permet de verticaliser la plante, pour l’aérer et l’éclaircir.

Les vendanges manuelles, soit en caisse, soit en benne élévatrice respectant le fruit, sont décidées par le rapport maturité aromatique/maturité analytique. Le tri est réalisé sur la parcelle. Le remplissage du pressoir se fait par inertage, le transfert des moûts sous azote. La fermentation par levurage indigène est effectuée dans de petites cuves ou fûts (400 à 600 hl) le débourbage uniquement à froid. Chaque parcelle est vinifiée et élevée séparément, l’élevage a été allongé à 18 mois, pour apporter de la finesse et des finales nettes et précises au vin. Les assemblages des parcelles ont lieu en fin d’élevage. Le sulfitage est le plus tardif et léger que possible. Lors de la mise : stabilisation des vins par collage, filtration inconstante.

Un vin irrésistible

Parée d’une limpide robe or claire, cette cuvée Orphée 2017, 100 % sauvignon blanc, exhale des parfums élégants, mais réservés de fleur blanche (lys), de fruits citronnés : pomelos, pomme granny de notes anisées : fenouil, gingembre, mais aussi exotiques :  kaki, goyave procurant une fraîcheur et une vivacité appétissantes. Une pointe de noisette amène de la complexité. La jolie bouche ciselée, charmeuse n’occulte pas la puissance, la tension, l’opulence sans lourdeur, le grain soyeux de ce vin salivant. La belle finale poivrée et saline dure et dure encore. Ce vin est irrésistible par sa fabuleuse élégance et s’inscrit dans les blancs les plus ambitieux de la vallée de la Loire.

Cette Orphée 2017 peut être proposée dès l’apéritif avec des rillons, de l’andouille point trop grasse, un pâté berrichon, puis avec des entrées : poissons fumés, crustacés grillés comme les langoustines et les gambas. Mais la complexité, la richesse aromatique et l’opulence de ce vin permettent des accords gastronomiques remarquables avec les poissons nobles, en premier lieu le saumon à l’oseille tout juste cuit à l’unilatéral de Pierre Troisgros. Une barbue dorée à la poêle, un loup en croûte de sel ou grillé au fenouil et ses patates douces, des Saint-Jacques en daube façon Ducasse pour le versant marin, un brochet beurre blanc, une féra à la tholonaise, un omble chevalier cresson sur poutargue de truite, pour l’eau douce l’accueilleront avec délice. Si, en fin de repas, il reste quelques gouttes de ce nectar, elles ne se déplairont pas avec un fromage de chèvre sec, tels un crottin de Chavignol ou un Pouligny Saint-Pierre, accords régionaux de rigueur !

Guillaume est aujourd’hui un homme heureux et apaisé, car il sait que son difficile pari : donner leurs lettres de noblesse aux « petits » vins du Berry est en bonne voie de succès.

Guillaume Sorbe – 18120 Preuilly

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération




Joseph et la femme de Putiphar ou les infortunes de la tunique – 1ère partie

C’est dans l’ancien pays de Canaan en des temps immémoriaux à l’historicité incertaine, durant le Nouvel Empire (1550-1070 av. J.-C.) et vraisemblablement vers 1360 av. J. C. sous le règne d’Amenhotep également dénommé en grec Aménophis III (v.1403-1352 av. J.-C.), le neuvième pharaon de la XVIIIe dynastie (a), qu’un jeune hébreu dénommé Joseph (Yossef ou Yusuf dans le Coran) eu quelques déboires avec une belle tunique ornée (1) qui lui fut confectionnée par son père Jacob. 

Ce geste témoignait d’une grande affection paternelle pour ce « fils de sa vieillesse » (1) de la part de ce patriarche biblique déjà père d’une famille nombreuse puisqu’il eut en tout treize enfants dont douze fils qui seront les fondateurs directs ou indirects des douze tribus d’Israël. Joseph est le fils aîné qu’il eut avec sa seconde épouse Rachel qui meurt lors de la naissance de son dernier fils Benjamin de telle sorte que Jacob, très éploré, transfert son affection sur ses jeunes enfants dont Joseph au grand dam de ses demi-frères. Leur jalousie va en outre être exacerbée par le fait que Joseph leur indiqua qu’il avait rêvé qu’ils se prosterneraient devant lui et c’est d’ailleurs cette faculté d’être un « homme aux songes » (1) qui lui vaudra, plus tard et à l’inverse, l’attention bienveillante du Pharaon. 

Pour l’instant, ses frères vont le jeter dans une citerne du désert dépourvue d’eau (1) tout en ramenant la tunique tachée du sang d’un bouc (1) à son père pour lui faire croire que son fils chéri a été dévoré par une bête sauvage. L’imposante représentation (Huile sur toile 323×250 cm, Escurial) qu’en fit en 1630 Diego Velázquez (1599-1660) montre le patriarche qui cherche à se lever sous le coup de l’émotion alors que ses fils, qui respirent l’hypocrisie, lui montre la tunique tachée de sang et qu’on peut presque entendre aboyer son petit chien dont l’instinct ne l’a pas trompé contrairement à Jacob abusé par la rouerie de ses fils. Joseph ne devra son salut qu’à la bienveillance toute relative des habitants du désert dénommés Madianites qui vont certes sortir le jeune garçon, âgé de dix sept ans (1), de son cul-de-basse-fosse, mais c’est pour le vendre à des Ismaélites dont « les chameaux étaient chargés de gomme adragante, de baume et de ladanum qu’ils allaient livrer en Egypte ». (1) (b) Ils vont vite s’apercevoir qu’ils devraient pouvoir en tirer un bon rapport en le vendant comme esclave (les annales égyptiennes relatant bien d’autres captifs du même genre), car Joseph sait lire, écrire et surtout tenir les comptes. Cette qualité est particulièrement prisée, à l’instar des scribes qui utilisent des roseaux taillés en pointe (calames) pour écrire, à sec, sur les tablettes d’argile ou, trempés dans une encre, sur les papyrus.

Jacob recevant la tunique de Joseph (1630) par Diego Vélasquez (1599-1660). Huile sur  toile 223×250 cm. Monastère de San Lorenzo Escurial.

C’est ainsi qu’ils sont  parfois très proches du pouvoir (2) en cette Egypte ancienne où seulement cinq pour cent de la population sait lire et écrire (3) et en particulier dans les grands domaines agricoles de « l’Egypte qui est un don du Nil » comme l’a si bien dit Hérodote (v.480-v.425 av. J.-C.). Ce fleuve sacré, personnifié sous la forme divine d’Hâpy, est en effet bénéfique avec ses crues qui apportent, pendant quatre mois, de juin à septembre, le fertile  limon noir d’où vient le nom antique de l’Égypte (4) Kemet : la terre noire ou chemit ou chim d’où dérive le mot chimie. (5) Les terres de ce ruban fertile sont surtout dévolues aux cultures maraîchères et aux céréales telles que le blé et l’orge pour fabriquer du pain et de la bière très appréciée, l’invention des fours à pain « traditionnels » remontant à la découverte du levain vers 3000 av. J.-C. (6) 

La vie s’organise le long du fleuve nourricier qui, prenant naissance à partir des grands lacs africains traverse le pays du sud au nord sur près de 1300 km  en étant bordé à l’ouest par le désert libyen et à l’est par les montagnes arides qui descendent vers la Mer Rouge en sachant que dans ces déserts également dénommés « terre rouge » (3) vivaient des tribus nomades qui chercheront à s’installer dans la vallée lors des années difficiles. (4) Le Nil va ensuite se jeter dans la Méditerranée par de nombreux bras au niveau de son delta qui est de ce fait la région la plus fertile dénommée Basse-Egypte. 

Le Pharaon (de per-aa : le roi) est celui qui unit le pays comme le symbolise sa double couronne rouge (Basse Egypte) et blanche (Haute Egypte) ou Pschent, mais il est aussi la réincarnation d’Horus, avec l’Oeil oudjat considéré comme hybride d’œil humain et d’œil de faucon et aux vertus apotropaïques, le pouvoir du roi étant de nature religieuse. L’Egypte d’alors avait une intense activité commerciale avec le Proche-Orient, principalement via le port de Byblos (7) où convergeaient les routes commerciales en provenance de Mésopotamie (Irak actuel) avec des caravanes amenant des épices, des résines, mais aussi des minéraux très recherchés tels que la malachite aux méandres verts et le lapis-lazuli d’Afghanistan au bleu intense avec des paillettes dorées suggérant la nuit étoilée. (8) 

De Chypre provenait le cuivre, d’Anatolie provenait le plomb et l’étain et les cèdres du Liban fournissaient du bois de grande longueur qui faisait cruellement défaut(8) en Egypte pour la construction des charpentes et des navires, pour les gros rondins et les traîneaux de bois servant à déplacer les énormes pierres pour la construction des pyramides et les colossales sculptures destinées aux temples, mais aussi pour les mâts dotés d’oriflammes arrimés aux pylônes (du grec pulon : portail) à l’entrée des temples (dans lesquels le peuple n’était pas admis) et devant lesquels se dressaient les obélisques dévolus au culte solaire. (9) 

En outre « l’Egypte servait alors de refuge à ceux qui, telle la famille de Jacob, fuyaient les catastrophes politiques ou climatiques » (7) et c’est ainsi que Joseph contribuera à sauver les « fils d’Israël » de la famine ; ils s’installeront dans l’est du delta du Nil dans une zone dénommé Goshen, dont la localisation reste incertaine (22) et ils y resteront jusqu’à l’Exode, c’est-à-dire jusqu’à leur fuite d’Egypte sous la conduite de Moïse.

Louis-François Garnier

Bibliographie

1) La Bible de Jérusalem cerf 2007.
2) Chedid A. Néfertiti et le rêve d’Akhénaton. Les Mémoires d’un scribe, Flammarion, 1974.
3) Tyldesley J. L’Egypte à la loupe. Larousse 2007.
4) L’Egypte et la Grèce antique. Gallimard-Larousse 1991.
5) Reboul Th. Les oculistes pharaoniques et leurs vases à collyres. L’Ophtalmologie des origines à nos jours. Tome 5 ; 5-17. Laboratoire H. Faure.
6) Tommasi M. Le régime du Nil nourrit les Egyptiens. Histoire & Civilisations N°66 : 14-19 novembre 2020.
7) Manley B. Atlas historique de l’Egypte ancienne. De Thèbes à Alexandrie : la tumultueuse épopée des pharaons. Autrement 1998.
8) Maruéjol F. L’Egypte et Canaan, les partenaires ennemis. L’Histoire de la Méditerranée. Le Monde Hors-série 2019.
9) Le musée égyptien de Turin. Federico Garolla Editore 1988.
10) Mann Th. Joseph et ses frères. Joseph en Egypte. L’Imaginaire Gallimard 1980.
11) Cevennit W. L’état pharaonique. Organisation politique de l’Egypte ancienne. Egypte ancienne N°36 2020.
12) Berlaine-Gues E. Hathor une déesse envoûtante. Egypte ancienne N°36 2020.
13) Mahfouz N. Akhénaton le Renégat. roman  Denoël 1998.
14) Agut D., Lafont B. Faute, culpabilité… en Egypte et en Mésopotamie. Qui a inventé le péché ? Le Monde de la Bible N°234 2020.
15) Onfray M. Sagesse. Ed. J’ai Lu 2020.
16) La grande histoire de l’Antiquité. Pharaons. Hors-série N°2 2020 Oracom.
17) Willaime V. Thèbes ; L’âme de l’Egypte pharaonique. Egypte ancienne N°36 2020.
18) Barrow R.J. Lawrence Alma-Tadema. Phaidon 2006.
19) Vernus P. Dictionnaire amoureux de l’Egypte pharaonique. Plon 2009.
20) Peltre Ch. Les Orientalistes. Hazan 2003.
21) Briend J. Joseph. Le monde de la Bible. foliohistoire Gallimard 1998.
22) Lemaire A. Les Hébreux en Egypte. Le monde de la Bible. foliohistoire Gallimard 1998.
23) Zivie A. Ramsès II et l’Exode : une idée reçue. Le monde de la Bible. foliohistoire Gallimard 1998.

Remerciements au Docteur Philippe Frisé, ophtalmologiste à Ploërmel pour sa documentation.




Monde numérique – deux visions complémentaires

A un an d’écart, deux livres ont fourni deux visions complémentaires, mais proches sur de nombreux aspects du monde numérique dans lequel nous vivons. La première, développée dans « Junk Tech », est celle de deux personnalités du monde des affaires et de la communication, la deuxième, développée dans « L’enfer numérique », est celle d’un journaliste d’investigation.

Deux types d’auteurs 

Junk Tech

Junk Tech est écrit Jean-Marc Bally, président d’une société internationale de capital-investissement, dont la fonction est d’évaluer la valeur potentielle de sociétés non cotées dans l’objectif d’y prendre une participation en capital pour financer leur démarrage, leur développement ou leur cession ou transmission. Il a pour co-auteur, Xavier Desmaison, président d’un groupe de conseil en stratégie de communication à forte dominante numérique et d’une association de dans la lutte contre les fausses nouvelles et théories du complot sur internet. C’est dire que l’association des deux auteurs permet une analyse de la communication des entreprises du numérique relativement à leur valeur de production effective.

Et ils commencent fort leur ouvrage en prenant comme modèle l’apport des entreprises du numérique à la gestion de la pandémie : « D’un côté des plateformes technologiques comme Amazon, Netflix ou Zoom ont vu leur modèle validé et leurs performances boostées dans la mesure où elles ont semblé répondre efficacement à un certain nombre d’attentes des individus connectés du XXIe siècle. Mais, d’un autre côté, on a pu observer à quel point les champions de la Silicon Valley et de l’économie 2.0 s’étaient révélés inopérants pour traiter des difficultés plus concrètes relatives à la sécurité, à la santé ou à la production industrielle de nos sociétés ». 

On aura compris par ces propos que si certaines entreprises numériques sont devenues des vedettes des marchés financiers c’est par une communication habile tendant à faire croire à beaucoup qu’elles apportent une solution technologique aux problèmes du monde. Ce livre décrypte le caractère fictif de ce discours.

L’enfer numérique

L’enfer numérique est écrit par Guillaume Piton, journaliste et réalisateur de documentaires dans les domaines économiques, politiques et environnementaux et à qui l’on doit déjà un livre de référence « La Guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique ». 

Dans L’enfer numérique, il fait œuvre de journaliste : il enquête sur le terrain, interroge et narre avec une vision typique de journaliste c’est-à-dire qu’il commence souvent par la description du lieu de l’enquête (la plupart des régions du monde), puis rend compte des divers points de vue des personnes interrogées. 

Son discours est simple : à l’heure où la défense de l’écologie et du climat est devenue une valeur dominante orientant les comportements et les pratiques, il est une pratique paradoxale, celle de l’utilisation grandissante du numérique alors que « l’industrie numérique consomme tant d’eau, de matériau et d’énergie que son empreinte est le triple de celle d’un pays comme la France ou l’Angleterre ». Une phrase résume son propos « la pollution digitale met la transition écologique en péril et sera l’un des grands défis des trente prochaines années ».

Si l’approche des auteurs est différente, elle repose sur au moins deux points communs : le discours manipulateur des entreprises du numérique et l’inconscience (entretenue ?), pour ne pas dire la bêtise des consommateurs des produits numériques.

Manipulation : tout ça pour quoi ?

Junk tech rappelle la double manipulation de ces entreprises. La première est celle de ses utilisateurs afin de récolter des informations personnelles valables, c’est-à-dire monnayables, en ayant recours à la psychologie sociale pour entretenir l’addiction à leurs produits. La deuxième est celle d’un discours promouvant « un monde meilleur » grâce à l’outil technologique pour résoudre les grands problèmes du monde, ce que l’on dénomme le « solutionnisme technologique » alors que ces entreprises n’ont rien bâti de fondamental si ce n’est d’avoir développé des ruptures de modèles économiques, c’est-à-dire de nouvelles façons de générer de l’argent à partir de métiers traditionnels.

Pour les auteurs, le succès de la Silicon Valley n’est pas une question de technologie ou de supériorité technologique, mais de marketing et de design de leurs produits ou de facilité d’utilisation de leurs plateformes. Une stratégie reposant sur un discours permettant d’attirer  et des capitaux et des utilisateurs rendus captifs afin e vendre leurs données.

L’enfer numérique rappelle quant à lui, que « Les grandes entreprises du Net veulent conserver cette esthétique de l’immatérialité… une manière pour elles de minimiser l’impact de leurs infrastructures sur l’environnement et les ressources naturelles ». En effet, qui sait ce que consomme en eau et électricité un centre de données ? C’est-à-dire ces unités physiques dénommées « nuage » ou Cloud pour entretenir une image d’immatérialité alors que pour ce service « il existerait aujourd’hui près de 3 millions de datacenters d’une surface de moins de 500 m2 dans le monde, 85 000 de dimensions intermédiaires et une petite dizaine de milliers dont la taille peut avoisiner l’Equinix AM4 (plusieurs milliers de mètres carrés). Et au cœur de cette Toile de béton et d’acier prospèrent plus de 500 datacenters dits hyperscale, souvent vastes comme un terrain de football ». 

Qui connaît la quantité de métaux rares que contient un téléphone portable, rendu volontairement rapidement obsolète ? 

Qui sait qu’un courriel génère 0,5 gramme voire 20 grammes de carbone si une pièce jointe lui est attachée alors que 319 milliards de courriels sont envoyés chaque jour dans le monde ? 

Qui connaît le bilan énergétique d’une vidéo visionnée en ligne ?…

Tout ça pour qui : des consommateurs « gâtés-pourris »

« Les utilisateurs se moquent de la façon dont le web fonctionne. Ce sont des enfants pourris-gâtés qui attendent qu’internet tourne toujours plus vite. Et au bout du compte, tout le monde se retrouve prisonnier de cette logique » selon un observateur interrogé dans « L’enfer numérique ». 

Junk tech va encore plus loin en évoquant le mythe de Narcisse : « En quête d’accomplissement psychique et de réalisation de soi, cette génération a développé des traits de personnalité narcissiques qui ont eu une influence directe sur les modes de consommation, la stratégie des marques, les critères de différentiation entre produits et services… une de facettes de la Junk tech : une façon de procurer un shoot d’estime de soi à des personnes qui y ont été biberonnées depuis la naissance et qui pensent manquer de reconnaissance ».

Synthèse

Deux livres à lire l’un après l’autre, riches d’enseignements méconnus sur le monde numérique face à l’effet anesthésiant des informations grand public. 

Et, si dans cette rubrique, n’ont été mentionnés que les côtés obscurs du monde numérique et de ses consommateurs décrits dans ces ouvrages, sachez qu’ils contiennent aussi plusieurs données sur leurs côtés positifs et qu’ils suscitent des réflexions voire font des propositions pour une utilisation plus raisonnable des outils de ce nouveau monde, celui d’aujourd’hui. 

En savoir plus…

Junk Tech

Comment la Silicon Valley a gagné la guerre du marketing

  • Auteurs : Jean-Marc Bally et Xavier Desmaison
  • Éditeur : Hermann
  • Parution : Novembre 2020
  • Pagination : 140 pages
  • Format broché : 14,00 euros
  • Format kindle : 8,99 euros

L’enfer numérique

Voyage au bout d’un like

  • Auteur : Guillaume Pitron
  • Editeur : Les liens qui libèrent
  • Parution : Septembre 2021
  • Pagination : 352 pages
  • Format broché : 21,00 euros
  • Format e-book : 15,99 euros




Baisse de la prescription d’antibiotiques en 2020 : l’effet Covid

(Medscape – Stéphanie Lavaud) En 2020, une baisse de 17 % de la consommation d’antibiotiques, exprimée en nombre de doses définies journalières (DDJ), a été observée et une baisse de 18 % en nombre de prescriptions par rapport à ce qui était attendu pour 2020, selon une étude publiée dans le BEH [1]. Un effet à attribuer probablement aux mesures d’hygiène renforcées à la distanciation sociale – confinement inclus – mises en œuvre pendant la période Covid, et à la baisse du nombre de consultations médicales et donc des prescriptions. A moins que cela ne traduise un changement durable des comportements des patients et des médecins.

Le Covid-19 fait mieux que plans et programmes d’action

Alors que la consommation d’antibiotiques fait depuis 20 ans l’objet d’une surveillance systématique dans l’ensemble des pays de l’Union européenne, la France fait régulièrement office de mauvais élève… [Lire la suite]




5e vague, pathologies hivernales : les soignants, épuisés, préparent une grève pour le 4 décembre

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : le 17 novembre dernier, « l’ensemble des professionnels de santé reçoit un message glaçant de la part du ministère, un « DGS-Urgent », comme le résument les organisations syndicales APH, Jeunes medecins, Isni, dans un communiqué commun[1].

Ce message de la DGOS dresse un état des lieux inquiétant de l’état des ressources humaines à l’hôpital : « Les difficultés à remplir les tableaux de garde ou à maintenir une offre de soins complète sont récurrentes depuis plusieurs années pendant les mois d’hiver et d’été. Ces difficultés sont rencontrées dès cet automne dans les établissements du fait des vagues successives de l’épidémie Covid-19, d’une recrudescence de l’épidémie Covid-19 ces dernières semaines et d’une circulation active… [Lire la suite]




Effets indésirables cardiaques des vaccins à ARN contre le SARS-Cov2

DES VACCINS À ARN 
CONTRE LE SARS-COV-2


Depuis le début de la vaccination anti-Covid-19 jusqu’à novembre 2021, plusieurs centaines de millions de doses de vaccin à ARNm ont été injectées dans le monde. Les équipes de pharmacovigilance scrutent la survenue d’effets secondaires. Parmi ceux-ci, le cardiologue est particulièrement concerné par les effets secondaires cardiaques, à savoir la survenue de péricardites, de myocardites et les troubles du rythme cardiaque. Qu’en est-il ?

EFFETS
INDÉSIRABLES CARDIAQUES

DES VACCINS À ARN
CONTRE LE SARS-COV-2

Serge Sarzotti. 

Beaulieu-sur-Mer

Epidémiologie

Tout d’abord, cadrons le débat. Le comité européen de pharmacovigilance a conclu que les effets indésirables cardiaques des vaccins à ARM étaient extrêmement rares, beaucoup plus rares que la myocardite induite par l’infection par le SARS-CoV-2, virus responsable de la Covid-19. 

Après un syndrome Covid-19 non sévère, une étude chez des athlètes nord-américains a enregistré jusqu’à 2,3 % cas de myocardites, la plupart asymptomatiques. Après une Covid-19 sévère – et en réanimation –, l’atteinte myocardique peut concerner jusqu’à 42 % des patients dans l’étude réalisée à Nice par D. Doyen. Inversement, la survenue d’une myocardite post-vaccinale est un événement rare qui concerne surtout des hommes jeunes (entre 12 et 39 ans), les symptômes survenant typiquement dans les trois jours après la deuxième injection du vaccin.

En période épidémique, on a mesuré que la probabilité d’avoir une myocardite après une vaccination anti-Covid-19 par ARNm est quatre fois moindre que lors d’une infection par le SARS-CoV-2. Pour fixer les idées, selon le CDC américain, si l’on vaccine un million d’hommes âgés de 12 à 29 ans avec deux doses de vaccin à ARNm, environ 47 seront atteints d’une myocardite ou d’une péricardite, tandis que l’on évite 560 hospitalisations, 138 admissions en soins intensifs et 6 morts dues à la Covid-19. Ainsi, à l’exception des enfants de moins de 12 ans chez lesquels le rapport bénéfice-risque du vaccin n’est pas encore connu, même dans une population à risque de myocardite post-vaccinale, le bénéfice de la vaccination reste majeur.

Mécanisme, tableau clinique et analyse histologique, mécanisme

Des myocardites avaient déjà été observées lors des vaccinations de masse, notamment lors des campagnes de vaccination antivariolique. Cet effet secondaire n’est donc pas spécifique de la vaccination par ARNm.
Dans le cas du vaccin anti-SARS-CoV-2, le mécanisme de l’atteinte cardiaque n’est pas connu. S’agit-il d’une réaction inflammatoire non spécifique ? Ou bien d’une atteinte par similitude antigénique entre la protéine Spike du SARS-CoV-2 et une protéine non connue du myocarde. 

La publication de huit cas de myocardites post-vaccinales en juin 2021 dans la revue Circulation a permis de préciser le tableau clinique. Il s’agissait de huit patients de sexe masculin âgés de 21 à 56 ans, qui avaient eu des douleurs thoraciques précocement après l’administration d’un vaccin à ARNm, survenant dans 7 cas sur 8 après la deuxième dose de vaccin. Une fièvre était survenue dans les 24 heures après vaccination pour cinq patients. La douleur thoracique était constante, invalidante, et avait débuté entre 2 à 3 jours après la vaccination. La troponine était augmentée dans tous les cas avec un pic le jour suivant l’hospitalisation. La recherche du SARS-CoV-2 était négative. A l’échocardiographie, il y avait une FEVG inférieure à 50 % chez 2 patients et 5 patients avaient des anomalies de la contraction segmentaire. A l’IRM cardiaque au gadolinium, il y avait un aspect en faveur d’un œdème myocardique, permettant de poser le diagnostic avec certitude. 

Le traitement a reposé sur des anti-inflammatoires non stéroïdiens pour 3 patients, de la colchicine pour 2 patients, de la cortisone pour 2 patients et 3 patients n’ont pas reçu de traitement. Les patients ont dû s’abstenir de compétition sportive pendant une période de 3 à 6 mois avec une nouvelle évaluation avant la reprise sportive.

Fin septembre 2021, ont été publiées deux observations de myocardites post-vaccinales avec confirmation histologique (ce qui est rare) dans le New England Journal of Medicine (NEJM). La première a concerné une patiente de 45 ans, vaccinée par une première dose de vaccin Pfizer (commercialisé sous le nom de Corminaty), 10 jours auparavant et qui a ressenti une dyspnée. Au bilan, il y avait une tachycardie, une dysfonction VG (FEVG à 20 %) et une élévation de la troponine. A la biopsie endomyocardique, il y avait un infiltrat inflammatoire avec lymphocytes T, lymphocytes B, macrophages, éosinophiles et cellules plasmatiques. Un traitement classique de l’insuffisance cardiaque avec soutien inotrope et corticothérapie a été associé à une sortie de l’hôpital 7 jours après l’admission avec, à ce moment-là une FEVG à 60 %. 

La deuxième observation était dramatique et a concerné un homme de 42 ans ayant eu une dyspnée et des douleurs thoraciques 15 jours après la deuxième injection d’un vaccin Moderna. A l’échocardiographie, il y avait une dysfonction biventriculaire avec une FEVG à 15 % et le patient est décédé 3 jours après son admission hospitalière. A l’autopsie, il y avait une myocardite biventriculaire avec un infiltrat non spécifique comparable à l’examen histologique de la patiente précédente.

Cas particulier du vaccin Moderna

La pharmacovigilance est très efficace dans les pays scandinaves et c’est la Suède qui avait, la première, rapporté 440 cas de narcolepsie post-vaccination anti H1N1.

En Suède, l’agence du médicament a recensé 34 cas de myocardites et 11 péricardites après l’injection de 1,8 million de doses de vaccin Moderna alors qu’à l’issue de 10,6 millions de doses du vaccin Pfizer, n’ont été enregistrés que 75 cas de myocardites et 44 cas de péricardites. Comme ces événements surviennent chez des hommes jeunes, la Suède puis les pays scandinaves, ont interdit la vaccination par le Moderna en dessous de 30 ans. 

En France, l’étude Epi-Phare a confirmé le risque de survenue de rares cas de myocardites d’évolution favorable. Dans la population de moins de 30 ans, ce risque est 5 fois moindre pour le vaccin Pfizer par rapport au vaccin Moderna (100 microg) chez les 12-29 ans. La HAS recommande donc maintenant l’utilisation du seul vaccin Pfizer, qu’il s’agisse de primovaccination ou de rappel en dessous de l’âge de 30 ans.

Pour l’instant le vaccin Moderna ne doit plus être utilisé en dessous de 30 ans. Dans le futur et en fonction des résultats des études c’est la demi-dose de Moderna qui pourrait être utilisée en dessous de 30 ans.

Hypertension artérielle, troubles du rythme cardiaque

Dans les rapports de la pharmacovigilance française, il y a des cas d’hypertension artérielle dans le profil d’effets indésirables des vaccins à ARN anti-Covid-19 et 1 500 cas de trouble du rythme cardiaque ont été rapportés avec le vaccin Pfizer. Il est possible que ces troubles soient consécutifs à l’anxiété provoquée par la vaccination, mais peut être aussi au vaccin lui-même.

Cas particulier de l’enfant de moins de 12 ans

Mi-novembre 2021, la France n’a pas commencé à vacciner les enfants de moins de 12 ans, contrairement aux Etats-Unis et à Israël. Pour ces derniers, c’est le vaccin Pfizer qui a été choisi. Des résultats sur de grandes séries seront bientôt disponibles. Dans cette population particulière, la mesure de l’incidence des myocardites post-vaccinales est fondamentale dans l’évaluation du rapport bénéfice-risque. En effet, le bénéfice individuel du vaccin pour un enfant de moins de 12 ans est limité puisque ce virus tue moins en France que la méningite, les varicelles ou les rotavirus.

Les données concernant l’incidence des myocardites post-vaccinales chez les enfants de moins de 12 ans sont donc particulièrement attendues et détermineront l’utilisation de ce vaccin dans cette population. Aux Etats-Unis, la fréquence des myocardites chez les garçons de 12-15 ans (162 cas/million) est supérieure à celle observée chez les garçons de 16-17 ans (94 cas par million) ce qui est un mauvais signal. Si ce signal se confirmait en dessous de 12 ans, il est probable que les responsables français n’autoriseront pas la vaccination systématique dans cette population par le vaccin Pfizer.

En Conclusion

Les atteintes cardiaques liées aux vaccins anti-SARS-CoV-2 à ARNm sont des événements rares, beaucoup plus rares que les atteintes cardiaques liées au virus SARS-CoV-2, mais graves, et elles conduisent à une hospitalisation. 

Le mécanisme physiopathologique n’est pas encore connu, il peut s’agir d’une réaction immunitaire lymphoplasmocytaire non spécifique qui s’emballerait et qui atteindrait le cœur ou d’une parenté antigénique entre une protéine non connue du myocarde et le spike du SARS-CoV-2.

Du fait d’un plus grand nombre de myocardites induites, le vaccin Moderna n’est plus utilisé en dessous de 30 ans.

Chez l’enfant de 2 à 11 ans, du fait de l’existence de myocardites induites par les vaccins à ARNm, le rapport bénéfice-risque de la vaccination par le vaccin Pfizer est étroitement surveillé par les pays qui ont lancé la vaccination dans cette tranche d’âge. Actuellement, ce rapport est plutôt en faveur de la vaccination dans cette tranche d’âge aux Etats Unis. En France où la population pédiatrique est différente (moins d’obésité, meilleur accès aux soins) les études se poursuivent.


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Le Cardiologue n° 443 – Novembre-Décembre 2021


Quelques lectures pour approfondir vos connaissances et en particulier la dernière référence qui fait état des résultats d’ACST2. 

(1) Anne L Abbott, Stroke 2009;40:e573-e583

(2) Lars Marquardt, Stroke 2010;41:211-e17

(3) Anne G den Hartog, Stroke 2013;44:1002-1007

(4) Alison Halliday, Lancet Vol 398 September 18, 2021




Savoir analyser la littérature médicale [1]

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L’ANDPC

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Comment s’est construite la Classification Commune des Actes Médicaux (CCAM) ?

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Le PLFSS

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Quelles solutions pour améliorer l’accès aux soins ?

Par Marc Villacèque.
Président du Syndicat national des cardiologues.

Depuis des années, le Syndicat National des Cardiologues alerte ses adhérents et les pouvoirs publics sur la dégradation du système de Santé. La difficulté d’accès aux soins, criarde dans certains territoires, est devenue une des priorités des Français. Les politiques (maires, députés, sénateurs, et le ministre de la Santé) ont décidé de prendre des décisions sans aucune concertation avec les médecins. Ils ont ainsi acté la fin du monopole médical sur les soins, monopole adossé à l’exigence du cursus médical, au code de déontologie et aux conventions successives. Déjà, la sage-femme pouvait prescrire et suivre des patientes et des nouveau-nés, le pharmacien faire des vaccinations…

Maintenant, nos élus proposent plus en permettant :

  • L’accès direct

– à l’orthophoniste sans passer par l’ORL ou le MG ;

– à l’orthoptiste pour prescrire des lunettes sans passer par l’ophtalmologiste.

  • L’autorenouvellement des prescriptions par le kinésithérapeute.
  • Des expérimentations pour un accès direct à l’infirmière de pratique avancée.

Nous ne sommes plus dans la fiction puisque ces mesures ont été votées par l’Assemblée nationale et le Sénat dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2022, en attendant le vote définitif par les députés fin novembre.

De plus, le ministre de la Santé a demandé aux cliniques privées et aux médecins libéraux de prendre part à la permanence de soins (gardes, astreintes, travail le week-end) d’ici la fin de l’année. D’autres encore souhaitent le retour de l’obligation de la participation à la permanence de soins pour tous les médecins dès janvier 2023. Il ne faut pas oublier que ce sont ces mêmes décideurs qui avaient supprimé les lignes de gardes et refusé de payer nos astreintes.

Tous les syndicats de médecins et le conseil de l’Ordre ont vivement et légitimement réagi pour que le premier accès aux soins reste le rôle exclusif du médecin. Maintenant, la balle est dans notre camp. Devant la pénurie de médecins, le poids des maladies chroniques, la surcharge de travail, les médecins sont-ils prêts à travailler encore plus pour diminuer les délais de rendez-vous, participer aux gardes et à la permanence des soins ? Ou sont-ils prêts à augmenter le personnel de leur cabinet et superviser les soins ? Quelles que soient les réponses choisies, le problème de l’accès aux soins mérite mieux que des bouts de lois sans aucune vision globale ni réflexion de coordination entre les professionnels de santé. Il nécessite un débat citoyen et un échange constructif avec les acteurs de soins pour imaginer le système de Santé de demain. C’est pourquoi le SNC est mobilisé à tous les niveaux : défense de l’équipe de soins spécialisés devant le directeur de la CNAM, animation des groupes de réflexions sur les nouveaux acteurs de soins comme les IPA… Mais les choix seront difficiles et, comme disait Foch, « ne me dites pas que ce problème est difficile. S’il n’était pas difficile, ce ne serait pas un problème ».




Concentrations urinaires élevées en sodium et faibles en potassium : une relation linéaire avec le risque CV

(Medscape – Aude Lecrubier) Une nouvelle étude montre que des taux élevés en sodium et faibles en potassium mesurés dans plusieurs échantillons d’urine prélevés sur 24 heures sont associés de façon dose-réponse à un risque cardiovasculaire plus élevé. « Elle encourage la réduction de l’apport en sodium et l’augmentation de l’apport en potassium chez les patients à risque », indiquent les auteurs, le Pr Yuan Ma et coll. (Harvard, Etats-Unis).

Cette étude, présentée au congrès de l’American Heart Association (AHA)2021 et publiée simultanément dans le New England Journal of Medicine[1,2] , conforte l’idée que la consommation élevée de sel, une des causes de l’hypertension, est un facteur de risque alimentaire majeur de maladies cardiovasculaires dans le monde… [Lire la suite]




Vaccin contre le COVID : la HAS préconise une dose de rappel pour les 40 ans et plus

(Medscape – Aude Lecrubier) Dans un contexte de reprise épidémique et alors que la baisse de l’efficacité vaccinale dans le temps se confirme, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande aujourd’hui de proposer un rappel aux personnes âgées de 40 ans et plus, six mois après avoir reçu un schéma vaccinal anti-Covid complet, les dernières études suggérant en effet un bénéfice pour cette tranche d’âge[1].

À ce jour, la dose de rappel de vaccin contre le Covid-19 est recommandée pour les personnes âgées de 65 ans et plus, celles qui sont atteintes de comorbidités, ainsi qu’aux professionnels de santé et du médico-social. Elle est aussi préconisée à l’entourage des personnes immunodéprimées… [Lire la suite]




Approche populationnelle : les premières expérimentations sont bien avancées

Les expérimentations de responsabilité populationnelle ont déjà permis de mettre en œuvre de nombreuses actions conduisant par exemple à faire évoluer l’organisation à l’hôpital sur les territoires concernés.

Le concept de responsabilité populationnelle consiste à rassembler l’ensemble des acteurs d’un territoire autour d’un objectif commun qui est la santé et le bien-être de la population. Ce modèle repose sur l’élaboration de programmes d’actions partagés allant de la prévention jusqu’à la prise en charge des patients pour le diabète ou l’insuffisance cardiaque. La Fédération Hospitalière de France (FHF) finance une telle expérimentation dans cinq territoires depuis 2018 (Deux-Sèvres, Cornouailles, Douaisis, Haute-Saône et Aube). 

A partir des données de santé de la population, les professionnels de santé d’un territoire définissent des problématiques de santé et mettent ensuite en œuvre un programme d’actions comprenant de nombreux axes de prévention, notamment du dépistage et la mise en œuvre de parcours de soins coordonnés ville-hôpital. Ce sont ainsi des parcours patients recentrés sur la pertinence clinique du soin qui sont mis en œuvre, permettant également de tendre vers un modèle de financement lié à la performance.

De plus, une telle approche très locale permet d’appréhender les difficultés spécifiques de chaque territoire, par exemple la rareté de certaines spécialités médicales (en mettant le bon professionnel au bon endroit) et les ruptures entre la transition ville-hôpital.

Parmi les actions mises en place, on trouve par exemple un travail conjoint mené avec la médecine du travail de plusieurs entreprises. Le recours à des bornes tactiles avec de très grands écrans ont permis de proposer des autoquestionnaires sur le diabète et l’insuffisance cardiaque. Les salariés ont pu s’autotester sans forcément l’intervention du médecin ou de l’infirmière du travail et, comme ils laissaient leurs coordonnées, ils pouvaient être recontactés et intégrés dans un parcours avec leur médecin traitant.

Autre action, la mobilisation des équipes pour aller chercher des populations très éloignées du système de soins dans un bassin de 250 000 habitants où le taux de mortalité prématurée est de 35 % supérieur à la moyenne nationale, le taux de renoncement aux soins de 26 % et le recours aux soins très tardif, causant des difficultés aux services d’urgence. Le projet « l’hôpital hors les murs » a permis d’aller vers la population grâce à des équipes mobiles de médecins hospitaliers spécialisés. Ceux-ci sont allés parler de prévention dans les quartiers prioritaires et des infirmières font des dépistages de maladies à forte prévalence et sous-diagnostiquées. Ce projet s’est fait en collaboration avec les structures sociales et les collectivités territoriales.

Conséquence de cette nouvelle approche : l’organisation de l’hôpital évolue avec par exemple le développement des hôpitaux de jour – en diabétologie et en insuffisance cardiaque –, le sens donné à la prévention, la diminution des hospitalisations complètes, la création de circuits courts de prise en charge…

Les bénéfices attendus sont la réduction des urgences inappropriées sur une spécialité et du recours tardif aux soins, mais aussi une meilleure connaissance par la population des facteurs de risque. L’impact sur la consommation de soins comme le recours aux urgences sera régulièrement suivi grâce aux données de santé. Par ailleurs, les actions de prévention vont se multiplie en particulier avec les pharmaciens d’officine.




Présidentielles 2022 : les programmes santé des candidats

La crise sanitaire a mis en lumière les forces et les faiblesses de notre système de Santé, en faisant encore une fois un thème-clé de la prochaine campagne présidentielle.

Le SNC vous donne rendez-vous dans les prochaines newsletters pour découvrir les principales propositions des différents candidats. Ce rendez-vous n’a pas pour objectif de donner de consigne de vote. Il s’agit simplement d’exposer les programmes proposés en matière de santé de manière que chacun puisse se déterminer en toute connaissance de cause. Nous reproduirons tels quels les éléments disponibles sur les sites des différents candidats.

La France Insoumise

Proposition 53 : Faire passer la santé d’abord et pour tous

Le système de santé français a longtemps été le meilleur au monde. Mais aujourd’hui, l’austérité et la marchandisation ont entamé sa dislocation. On ne compte plus les déserts médicaux, les heures d’attente aux urgences malgré le dévouement des personnels, les maladies chroniques à cause de nos modes de vie et les morts à cause d’épidémies que notre système de santé n’est plus en mesure d’affronter. En 20 ans, 100 000 lits ont été fermés dans les hôpitaux. La santé publique doit redevenir une exigence de premier ordre.

Mesure-clé : Reconstruire le service public hospitalier et rembourser à 100% les soins de santé prescrits.

Concrètement :

  • Revenir sur la tarification à l’acte et les suppressions de lits et de personnels
  • Engager un plan pluriannuel de recrutement de médecins, infirmiers, aides-soignants et personnels administratifs
  • Créer un pôle public du médicament pour faciliter l’égal accès aux traitements, protéger la recherche de la finance et supprimer l’influence des entreprises privées dans les activités médicales et hospitalières, notamment par l’arrêt de l’accès libre des visiteurs médicaux à l’hôpital public
  • Combler les déserts médicaux, et créer un corps de médecins généralistes fonctionnaires rémunérés pendant leurs études afin de pallier l’insuffisance de médecins dans certaines zones 

Visualisez le programme de la France Insoumise (format pdf)

© NewAfrica. fr.depositphotos




Président de CME d’un établissement de santé privé : un sacerdoce !

Alors qu’un arrêté revalorisant l’indemnité forfaitaire de fonction des présidents de Commission Médicale d’Etablissement (CME) dans les établissements publics de santé est paru au Journal officiel du 6 novembre dernier, il n’existe aucune équivalence pour les présidents de CME de l’hospitalisation privée dont la fonction relève très souvent du bénévolat…

Cette mesure faisait partie des mesures salariales prolongeant celles issues du Ségur de la Santé ; le montant mensuel de cette indemnité va passer de 300 à 600 € brut et pourra se cumuler avec celle de chef de service ou de chef de pôle dans la limite de 1 000 € brut/mois dès ce mois-ci.

On peut s’interroger sur cette différence de traitement (une de plus !) entre nos deux secteurs d’hospitalisation car les missions d’un président de CME sont souvent proches et chaque établissement de Santé, qu’il appartienne au secteur public ou au secteur privé, est dans l’obligation de disposer d’une CME. Certes, on parle de « conférence » médicale d’établissement et non de « commission » lorsque l’on s’adresse à un établissement privé ; mise à part cette différence sémantique, on retrouve les mêmes sous-commissions (CLIN, relation avec les usagers, éthique, gestion des risques, politique qualité, contrat d’amélioration de la qualité et de l’efficience des soins, etc.) et la nécessité de fédérer l’ensemble des praticiens autour d’un projet médical d’établissement. Différence de traitement mais également différence de moyens car les présidents de CME de l’hospitalisation privée disposent rarement d’un secrétariat dédié, d’un bureau, d’un temps spécifique de formation et prennent leur fonction soit sur leur temps de travail (et n’exercent pas leur métier de médecin) soit sur leur temps libre…

Pourquoi n’y aurait-il pas une indemnité spécifique qui leur serait due ? il faut cependant garder à l’esprit le risque de subordination si celle-ci provient uniquement de la direction de l’établissement ; à une époque où les établissements de Santé privés se regroupent autour d’acteurs de soins puissants (Ramsay, Elsan, Vivalto, etc.), plus que jamais le président de CME doit être le garant de l’indépendance des praticiens et le défenseur de ces derniers.

Frédéric Fossati

Ancien président de CME de 2006 à 2016




Myocardite et péricardite après vaccination Covid : un risque peu fréquent et d’évolution favorable

Le groupement d’intérêt scientifique ANSM-Cnam EPI-PHARE a conduit une nouvelle étude pour caractériser le risque de myocardite et de péricardite avec les vaccins ARNm chez les 12-50 ans en France.

Depuis juillet 2021, les myocardites et les péricardites sont reconnues comme un effet indésirable pouvant rarement survenir à la suite de la vaccination par Comirnaty (Pfizer) ou Spikevax (Moderna). L’étude menée par EPI-PHARE confirme l’existence d’un risque peu fréquent de myocardite et péricardite dans les 7 jours suivant une vaccination contre la Covid-19 avec ces vaccins chez les 12-50 ans, particulièrement chez les 12-29 ans. Ce risque est plus élevé avec le vaccin Spikevax.

Elle confirme aussi l’évolution clinique favorable des cas de myocardite et péricardite. Aucun décès n’a été rapporté parmi les personnes hospitalisées pour une myocardite ou une péricardite survenue à la suite de la vaccination.

Ces nouvelles données ne remettent pas en cause le rapport bénéfice/risque des vaccins contre la Covid-19. Leur efficacité contre les formes graves de Covid-19 est de l’ordre de 90 %. 

Dans son avis du 5 novembre 2021, la Haute Autorité de Santé (HAS) indique qu’elle permet à nouveau l’utilisation du vaccin Spikevax de Moderna en demi-dose pour la campagne de rappel vaccinal contre la Covid-19.  Elle recommande toutefois de privilégier l’utilisation du vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech pour la vaccination des personnes de moins de 30 ans, qu’il s’agisse d’une primo-vaccination ou d’un rappel vaccinal.

Rendez-vous dans Le Cardiologue n° 443 (parution en décembre) pour en savoir plus sur l’étude d’EPI-PHARE.




Les “10 commandements” de la stimulation et la resynchronisation cardiaque

Dans le prolongement de la parution en septembre dernier des recommandations de l’ESC concernant la stimulation et la resynchronisation cardiaque, l’European Heart Journal vient de publier les « 10 commandements » issus ces guidelines.

Ces recommandations nous offrent une vue d’ensemble et actualisée des indications de la stimulation cardiaque, de la gestion périopératoire au suivi postopératoire avec une attention particulière portée sur l’implication du patient dans les choix thérapeutiques et la notion de décision partagée. Ces 10 commandements en résument les points principaux.

1. L’évaluation initiale comprend l’anamnèse, l’examen clinique, les tests en laboratoire, l’ECG et l’imagerie cardiaque. Des tests supplémentaires peuvent être nécessaires dans certains cas.

2. il est important de corréler les symptômes et la bradycardie dans le cas d’une dysfonction sinusale, alors qu’un trouble conductif infranodal avéré doit conduire à l’implantation d’un stimulateur cardiaque définitif, quels que soient les symptômes. Chez les patients porteurs d’un bloc bifasciculaire et victimes d’une syncope, la stimulation est guidée sur les résultats de l’étude électrophysiologique, l’implantation d’un enregistreur à boucle fermé voire empirique dans certaines situations.

3. en cas de syncope réflexe, la stimulation cardiaque doit être envisagée chez les patients de plus de 40 ans présentant une syncope sévère, récurrente et imprévisible avec des pauses asystoliques documentées, spontanées ou accompagnées de symptômes lors du massage du sinus carotidien ou durant le test d’inclinaison.

4. La resynchronisation cardiaque (CRT) est recommandée chez les patients souffrants d’insuffisance cardiaque en rythme sinusal avec une fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) ≤ 35 %, une durée de QRS ≥ 150 ms et un bloc de branche gauche complet malgré un traitement médical optimal. En présence d’une durée de QRS plus réduite (130-149 ms) et d’un bloc intraventriculaire indéterminé, le niveau de preuve est plus faible.

5. chez les patients ayant une FEVG < 40 % et chez qui un taux de stimulation ventriculaire droite attendu va dépasser les 20 % ou chez les patients devant subir une ablation de la jonction auriculoventriculaire (AVJ) avec une FEVG < 50 %, la resynchronisation cardiaque sera privilégiée.

6. La stimulation hissienne doit être envisagée chez les candidats à une resynchronisation en cas d’échec de positionnement de sonde dans le sinus coronaire et peut être envisagée après l’option stimulation – ablation (AVJ), ou comme alternative à la stimulation du VD si la FEVG est > 40 %. Il est nécessaire de laisser une sonde VD en back-up chez les patients à haut risque.

7. La stimulation sans sonde doit être envisagée en l’absence d’accès veineux au niveau des membres supérieurs ou à haut risque d’infections de loge.

8. Stimulation après un TAVI ou une chirurgie cardiaque 

  • L’implantation d’une sonde épicardique doit être envisagée en cas de chirurgie de la valve tricuspide et chez des patients sélectionnés subissant une chirurgie pour endocardite.
  • Chez les patients ayant subi un remplacement par valve biologique ou une plastie tricuspidienne, l’implantation d’une sonde dans le sinus coronaire ou épicardique doit être envisagée.
  • Après un TAVI, la stimulation est recommandée si le BAV persiste au-delà de 24-48 h et doit être envisagée chez les patients présentant des troubles de conduction supplémentaires et en cas de bloc de branche droit préexistant. Une surveillance ECG ambulatoire à long terme ou une exploration électrophysiologique doit être envisagée dans certains cas.

9. Les recommandations “à faire” / “à ne pas faire” concernant la pratique de l’implantation et la gestion péri-opératoire doivent être suivies.

10. Pendant le suivi 

  • L’imagerie par résonance magnétique et la radiothérapie peuvent être réalisées en toute sécurité après une programmation et un suivi appropriés.
  • La surveillance à distance est recommandée pour les patients rencontrant des difficultés pour se rendre à leur rendez-vous ou dont un composant du dispositif a fait l’objet d’un rappel. Elle doit être envisagée pour la détection précoce de dysfonctionnements.



Installation : les sénateurs votent pour un conventionnement sous conditions

Les sénateurs ont approuvé le vendredi 12 novembre dernier le principe du conditionnement du conventionnement d’un médecin à la réalisation préalable d’un remplacement ou d’un exercice salarié auprès d’un médecin libéral dans une zone sous-dotée pendant une durée totale d’au moins six mois.

Cette mesure aurait pour objectif de répondre à la problématique des déserts médicaux. Elle s’appuie sur le fait qu’en majorité les nouveaux médecins débutent leur carrière par des remplacements et vise à les encourager « à réaliser ces premiers remplacements dans les zones sous-dotées en médecins ».

La mesure a été votée par 302 voix pour et 37 contre. Le texte du PLFSS est maintenant relu par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. 

De plus, le gouvernement s’est exprimé contre cette mesure coercitive en rappelant que diverses mesures avaient été mises en œuvre pour répondre aux difficultés de l’accès aux soins (par exemple le soutien au développement du stage en ambulatoire en fin de troisième cycle, le déploiement d’assistants médicaux (1 500 contrats signés dont 54 % en zone sous-dense) et la réforme des dispositifs d’incitation à l’installation avec le contrat de début d’exercice).

A noter que depuis plusieurs années, des amendements sont proposés chaque année proposant des mesures coercitives à l’installation des médecins libéraux. Ces propositions n’ont pour l’instant jamais franchi le cap de la loi en raison de l’opposition réitérée du gouvernement et d’une absence de consensus à l’Assemblée nationale. En revanche, les sénateurs portent la voix des élus locaux (conseillers municipaux, départementaux et régionaux). La Haute chambre se prononce donc régulièrement en faveur de telles mesures.

Pour information : le PLFSS fera l’objet d’un décryptage dans le n° 443 de la revue Le Cardiologue – dans vos boîtes fin novembre – début décembre !




Pilule anti-Covid-19 : Pfizer signe un accord pour faciliter l’accès mondial

(Le Monde) Le géant pharmaceutique américain Pfizer a signé un accord de licence volontaire qui doit permettre de diffuser sa pilule contre le Covid-19 – quand elle sera autorisée – au-delà des pays riches. L’annonce a été faite conjointement mardi 16 novembre par Pfizer et la « communauté de brevets sur les médicaments » du Medicines Patent Pool (MPP), créée par Unitaid, l’organisation internationale d’achats de médicaments… [Lire la suite]




La 3e dose pour tous ?

(Medscape – Véronique Duqueroy) Alors que le gouvernement vient d’annoncer l’obligation de la dose de rappel pour les personnes âgées et fragiles, plusieurs questions restent en suspens : faut-il une 3e dose pour tous les individus, quel que soit l’âge ou le statut immunitaire ? Comment envisager une stratégie de vaccination sur le long terme, dans un contexte hospitalier toujours aussi tendu ? Se dirige-t-on vers une vaccination plus personnalisée ? Nous avons interrogé le Dr Benjamin Davido (infectiologue, directeur médical et référent vaccin Covid-19, hôpital Raymond-Poincaré de Garches)… [Lire la suite]




Vitamine C et Covid-19 : un bénéfice controversé

 (Medscape – Dawn O’Shea) Pourquoi la vitamine C ne figure-t-elle pas dans les recommandations pour le traitement du Covid-19 malgré le nombre de preuves en sa faveur ? C’est la question posée par les membres du groupe expert VitaminC4Covid .

Un article publié dans le journal Life présente une revue de 12 études sur la vitamine C effectuée par le groupe. Ces études parmi lesquelles on compte cinq essais randomisés contrôlés et sept études de cohorte rétrospectives suggèrent que la vitamine C aide à prévenir l’infection par le coronavirus mais aussi réduit les symptômes et la durée de la maladie quand on est infecté. Les études montrent aussi que les patients souffrant de Covid-19 ont des taux de vitamine C insuffisants, souvent aussi bas que ceux du scorbut. Ces concentrations plasmatiques de vitamine C  très basses concernent 70 à 80 % des patients atteints de Covid-19… [Lire la suite]




Cardiopathie rhumatismale latente : l’antibiothérapie prophylactique réduit le risque de progression de la maladie

(Medscape – Vincent Richeux) Selon une étude menée en Ouganda, une injection mensuelle de pénicilline en intramusculaire chez des enfants et adolescents atteints d’une cardiopathie rhumatismale latente permet de réduire à deux ans le risque de progression de la maladie. Les résultats ont été présentés lors d’une session virtuelle de l’ American Heart Association (AHA 2021) et publiés simultanément dans le NEJM[1,2].

Le traitement prophylactique a été mis en place chez des sujets asymptomatiques atteints d’une forme précoce de cette maladie d’origine infectieuse. Celle-ci a été détectée par échographie dans le cadre d’une campagne de dépistage, à laquelle ont participé plus de 100 000 jeunes ougandais âgés de 5 à 17 ans… [Lire la suite]




Les médecins remplaçants vont être indemnisés

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Il aura fallu attendre plus d’un an et demi pour que le dispositif d’indemnisation des médecins remplaçants impacté par la Covid se mette en place. En effet, en juin 2020, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) se félicitait de l’instauration, par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), d’un dispositif d’indemnisation, spécialement dévolu aux médecins remplaçant, sur le même modèle que celui mis en place pour les médecins libéraux installés. Las ! Un an après, le dispositif n’était toujours pas effectif : « Cela n’avait pas encore été mis en place car nous avons très peu de chiffres sur les médecins remplaçants, sur leur chiffre d’affaires et c’est cela qui a bloqué la Cnam dans la mise en place du mécanisme d’indemnisation. Elle avait du mal à estimer le nombre exact de remplaçants pour leur proposer l’aide à laquelle ils avaient droit », explique le Dr Agathe Lechevalier, présidente du syndicat de médecins remplaçants Reagjir• [Lire la suite]




Premières implantations en France d’un stimulateur diaphragmatique chez des tétraplégiques

(Medscape – Vincent Richeux) Spécialisé dans la prise en charge des lésions de la moëlle épinière, le service de médecine physique et réadaptation neurologique du CHU de Nantes a commencé cette année à implanter des stimulateurs de diaphragme chez des patients tétraplégiques atteints de paralysie ventilatoire. Une approche unique en France qui offre davantage d’autonomie et une nette amélioration de la qualité de vie.

Depuis le début de l’année, trois patients ont été opérés pour recevoir le stimulateur diaphragmatique NeuRx DPS® (Synapse Biomedical). Le premier s’est totalement affranchi du respirateur assurant jusqu’alors une ventilation mécanique. Les deux autres alternent entre la ventilation mécanique et la stimulation diaphragmatique, qui leur apporte entre 4 et 12 heures d’autonomie par jour… [Lire la suite]




Sténose aortique asymptomatique: le bénéfice de la chirurgie précoce se confirme dans AVATAR

(Medscape – Vincent Richeux)  Chez des patients asymptomatiques présentant une sténose aortique sévère, un remplacement valvulaire chirurgical précoce réduit le risque de décès toute cause et d’évènements cardiovasculaires. C’est ce que révèle l’essai randomisé AVATAR, qui confirme l’intérêt de traiter un rétrécissement aortique sévère avant l’apparition des symptômes.

Cette petite étude concerne des patients avec un rétrécissement aortique serré, sans symptômes à l’effort, et présentant une fraction d’éjection préservée (FEVG> 50%). Les résultats ont été présentés lors d’une session en late-breaking du congrès virtuel de l’ American Heart Association[Lire la suite]




La protection conférée par les vaccins Covid a fortement chuté en 6 mois

(Medscape – Ralph Ellis) L’efficacité des vaccins contre le Covid-19 de Pfizer/BioNTech, Moderna et Johnson & Johnson a chuté de façon spectaculaire alors que le variant Delta balayait les États-Unis, selon une étude portant sur près de 800 000 anciens combattants.

L’étude, publiée dans la revue Science[1], indique que les trois vaccins offraient à peu près la même protection contre le virus en mars, lorsque le variant Delta a été détecté pour la première fois aux États-Unis, mais que 6 mois plus tard, la situation a changé… [Lire la suite]




Tensions d’approvisionnement en losartan : les recommandations de l’ANSM

(Medscape – Aude Lecrubier) L’identification d’une nouvelle impureté de type azide dans certains médicaments à base de losartan et de losartan/hydrochlorothiazide a conduit à l’arrêt de la distribution de nombreux lots de ces antihypertenseurs, créant des tensions d’approvisionnement.

Dans un récent communiqué, l’ANSM informe donc de la possibilité pour les pharmaciens, si ces médicaments sont indisponibles, de délivrer un autre médicament de la famille des sartans. Les médecins devant être avertis du changement… [Lire la suite]




Diabète : un nouveau gène identifié chez l’homme

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Une équipe française a identifié un nouveau gène déterminant dans le développement du diabète. Le Pr Marc Nicolino, chef du service d’endocrinologie, diabétologie pédiatrique aux Hospices civils de Lyon, commente pour Medscape l’étude parue dans la revue Nature Medicine [1].

Chez une famille suivie depuis plus de 10 ans

A l’opposé des diabètes de type 1 et de type 2, dont l’origine génétique est multifactorielle, il existe des formes de diabètes beaucoup plus rares, dont la cause est monogénique. « Depuis plusieurs années, nous avons identifié des enfants qui naissaient avec un diabète associé à d’autres symptômes simultanés », indique le Pr Marc Nicolino, chef du service d’endocrinologie, diabétologie pédiatrique aux Hospices civils de Lyon et co-auteur de l’étude… [Lire la suite]




Cancer du col de l’utérus : un taux diminué de 87 % chez les femmes qui ont reçu Cervarix

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Une étude en « vie réelle » de suivi du programme de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) au Royaume-Uni montre des taux de cancer du col de l’utérus 87 % plus bas chez les femmes qui se sont fait vaccinées par Cervarix (vaccin dirigé contre les HPV16 et 18) lorsqu’elles avaient entre 12 et 13 ans en comparaison aux générations précédentes non vaccinées, selon une nouvelle étude publiée dans The Lancet [1].

Les chercheurs ont également constaté des réductions des taux de cancer du col de 62 % chez les femmes vaccinées entre 14 et 16 ans et de 34 % chez les femmes de 16 à 18 ans. Il s’agit de la première preuve directe de la prévention du cancer du col de l’utérus à l’aide du vaccin bivalent Cervarix… [Lire la suite]




BPCO : risque plus élevé chez les infirmières de bloc opératoire

(Medscape – Brandon May) Les infirmières qui travaillent au bloc opératoire depuis longtemps (15 ans et plus) ont un risque augmenté (de 69%) de pneumopathie chronique obstructive (BPCO), selon de nouveaux résultats.

Les cliniciens qui travaillent au bloc opératoire sont exposés à des agents environnementaux potentiellement néfastes, incluant les vapeurs chirurgicales et les désinfectant… [Lire la suite]




Pression artérielle : faut-il des valeurs cibles différentes pour protéger le cœur et le cerveau ?

(Medscape – Sue Hughes) Une nouvelle analyse de l’essai ALLHAT suggère que les cibles de pression artérielle pourraient nécessiter d’être individualisées en fonction du risque cardiovasculaire qui prédomine chez un patient donné. Elle a été publiée dans le numéro du 26 octobre du Journal of the American College of Cardiology[1].

Les résultats montrent que pour un patient présentant un risque particulièrement marqué d’accident vasculaire cérébral, une baisse de la pression artérielle plus agressive pourrait s’avérer plus justifiée que pour un patient présentant un risque particulier d’infarctus du myocarde (IDM)… [Lire la suite]