Omicron : une biologie et une dynamique virale différentes de celles observées chez les précédents variants

(Le Monde – Blog de Marc Gozlan) Dans ce billet de blog, je vous invite, à travers les données issues d’articles publiés ces dernières semaines, à comprendre les moyens utilisés par la recherche pour explorer les propriétés biologiques et virologiques d’Omicron. Celles-ci révèlent en quoi ce nouveau variant du SARS-CoV-2 est atypique… [Lire la suite]




Même un Covid-19 léger peut laisser des séquelles organiques à moyen terme

(Medscape – Claude Leroy) Des chercheurs de la clinique universitaire de Hambourg-Eppendorf, en Allemagne, ont pu démontrer que même les Covid-19 légers à modérés peuvent affecter à moyen terme le fonctionnement cardiaque, pulmonaire et rénal, tout en augmentant la fréquence des thromboses veineuses des membres inférieurs [1]. Les résultats de leur étude sont tous significatifs sur le plan statistique (p < 0,019 ou moins)… [Lire la suite]




Moins d’hépatites A en France grâce au Covid-19 ?

(Medscape – Fanny Le Brun) Santé Publique France a enregistré une diminution du nombre des déclarations pour l’hépatite A entre 2019 et 2020, très probablement en raison de la pandémie de Covid-19.

Le nombre de déclarations d’hépatite A en France a été divisé par 3 en 2020 (411 cas soit 0,6/100.000 habitants) par rapport à 2019 (1.277 cas soit 2,1/100.000 habitants)… [Lire la suite]




Le glucagon intranasal Baqsimi est remboursé

(Medscape – Aude Lecrubier) Le remboursement du glucagon nasal en poudre Baqsimi® (Lilly), a été officialisé[1,2],se réjouit la Fédération Française des Diabétiques (FFD) dans un communiqué[3].

Le produit, indiqué dans le traitement de première intention de l’hypoglycémie sévère chez les adultes, les adolescents et les enfants âgés de 4 ans et plus ayant un diabète était disponible en France depuis le 27 octobre 2020 sans remboursement… [Lire la suite]




L’intelligence artificielle efficace pour prédire le risque de fibrillation auriculaire

(Medscape – Vincent Richeux) En analysant des tracés d’électrocardiogrammes (ECG), un algorithme d’intelligence artificielle s’est avéré aussi fiable qu’un score clinique pour évaluer le risque de développer une fibrillation auriculaire dans un délai de cinq ans, rapporte une étude américaine publiée dans Circulation. L’outil s’est montré plus précis chez les patients avec des antécédents d’insuffisance cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral (AVC)… [Lire la suite]




Le gouvernement se félicite du succès du panier 100% santé

(Medscape – Serge Cannasse) Le ministre de la santé s’est félicité des résultats d’une réforme phare du quinquennat qui, depuis son déploiement, a permis à 10 millions de Français de bénéficier de soins dentaires, d’optique ou audio-prothétiques 100 % santé pris en charge à 100% par l’Assurance maladie et leur complémentaire santé. 

Entré progressivement en vigueur entre 2019 et 2021, le 100% santé est incontestablement un succès… [Lire la suite]




L’acte CCAM du mois : EBQM001

L’exploration ultrasonographique du système vasculaire a pris une place prépondérante au cours des trente dernières années dans le dépistage, le suivi et le traitement des maladies vasculaires.

Le libellé CCAM correspond à une échographie-doppler des artères cervico-encéphaliques extracraniennes, sans mesure de l’épaisseur de l’intima-média. Il s’agit d’un acte d’échographie (code de regroupement « ADE »), isolé, remboursable et non soumis à une entente préalable, à la différence de l’acte EBQM900 où l’épaisseur de l’intima-média fait partie intégrante de l’examen mais non pris en charge par l’Assurance-maladie… 

La note précise que l’exploration des artères ophtalmiques ou la réalisation d’épreuves dynamiques peuvent être associées à cet acte sans modifier son tarif qui est fixé à 69,93 €, quel que soit le secteur conventionnel du praticien (à l’exclusion de l’échographie-doppler unilatérale ou bilatérale de l’œil et/ou de l’orbite dont le code est BZQM003). 

En termes de fréquence, c’est un acte qui a été réalisé plus de 1,1 million de fois en 2018 selon les statistiques de la CNAM.

Pour mémoire, l’association de deux actes au plus, y compris les gestes complémentaires, peut être cotée : l’acte dont le tarif hors modificateurs est le plus élevé est tarifé à taux plein, le second étant tarifé à 50% de sa valeur ; ainsi, l’ECG (DEQP003) peut être associé à un acte d’échographie vasculaire (art. III-3 B des dispositions diverses de la CCAM) avec une facturation à 50% de l’acte le moins cher, ce qui revient à appliquer la cotation suivante : EBQM001 + DEQP003 / 2.

En revanche, en cas d’association de deux ou plusieurs actes d’échographie (cardiaque ou vasculaire) portant sur plusieurs régions anatomiques, UN SEUL ACTE doit être tarifé SAUF dans le cadre d’examens d’organes intra-abdominaux et/ou pelviens et d’un ou plusieurs organes suivants : sein, thyroïde, testicules… (art. III-3-B-2-d).




Les trois visages de la dépendance

Le nombre de seniors en perte d’autonomie va passer à 2,2 millions, voire 4 millions en 2050. Près de 30 milliards d’euros sont déjà consacrés à la prise en charge de la dépendance. Le besoin de financement supplémentaire est évalué à 9,2 milliards d’euros par an d’ici 2030. Un marché plus que prometteur pour les investisseurs…

Un enjeu humain
Le vieillissement de la population est connu, mais le défi de l’avancée en âge reste devant nous : la part des 75 ans ou plus est passée de 6,6 % de la population en 1990 à 9,1 % en 2015 et devrait atteindre 14,6 % en 2040. Sur 10 personnes qui décèdent en France, 4 ont connu la perte d’autonomie – dont 2 de façon sévère – et 3 ont vécu leurs derniers jours en établissement.

Une offre diversifiée mais insuffisante
Plusieurs offres existent pour accompagner les personnes âgées, en situation ou non de dépendance :

  • établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ou non (Ehpad et Ehpa),
  • résidences services,
  • soins de suite et de réadaptation (SSR) à orientation gériatrique,
  • géronto-psychiatrie,
  • hospitalisation et santé à domicile,
  • services à la personne.

Le nombre d’Ehpad augmente régulièrement : en 2022 la France compte près de 600 000 lits contre 500 000 en 2009, mais le modèle de l’Ehpad est contesté, les Français se prononçant très majoritairement en faveur du maintien à domicile.

Concernant l’aide à domicile, le secteur souffre d’un problème d’offres lié à des difficultés de recrutement considérables, des conditions de travail difficiles, un absentéisme très élevé et un nombre record d’accidents du travail.

Un marché porteur
Il faut noter que 80 % de la dépense relative au grand âge est pris en charge par la solidarité nationale. En 2014, les dépenses publiques dans ce domaine représentaient 23,7 Mds €, soit 1,1 % de la richesse nationale, et cette part aurait grimpé à 1,2 % en 2018.

Environ 830 000 ETP travaillent dans le champ de la perte d’autonomie du grand âge. Du fait de la démographie et sans évolution de l’offre, ce nombre devrait augmenter d’environ 20 % d’ici 2030.

Pour profiter de ce marché prometteur, les spécialistes de l’hébergement cherchent à s’y intégrer en amont tandis que les acteurs du maintien à domicile médicalisent leur offre. Ainsi, les groupes d’Ehpad investissent dans des plateformes de santé pour proposer des filières complètes de prise en charge : Ehpad, cliniques SSR, psychiatriques, MCO, USLD, HAD… D’autres groupes cherchent à s’intégrer plus en amont en se positionnant sur le marché du domicile.

Quelles que soient les évolutions à venir du secteur, un point reste incontournable
Aussi prometteur que soit ce marché déjà lucratif, les opérateurs doivent se souvenir que ce n’est pas un marché comme un autre. Au-delà de la quantité de l’offre disponible, les Français témoignent d’une exigence qualitative pour permettre à leurs aînés de connaître une fin de vie aussi sereine et heureuse que possible.
Cela représente un défi majeur en termes de ressources humaines et de coût – l’encadrement et l’environnement devant pouvoir être adaptés aux différents niveaux de dépendance.
C’est aussi le rôle de l’Etat que de fixer les règles du jeu pour s’en assurer.




Joseph et la femme de Putiphar ou les infortunes de la tunique – 2e partie

C’est en terre de Goshen que s’étaient déjà installés les Hyksos (c), ces étrangers venus du nord-est et qui régnèrent pendant une centaine d’années avant d’en être chassés par Ahmôsis 1er (mort en –1525/24 av. J.-C.) le fondateur de la dix-huitième dynastie originaire de Thèbes et qui restaura ainsi la domination thébaine sur l’ensemble de l’Égypte. Pour l’instant, c’est justement à Thèbes, l’actuel Louxor, qu’est parvenue la caravane. La ville est devenue « le centre du monde » (2) après la longue hégémonie de Memphis, depuis qu’elle s’est imposée comme la capitale de l’empire qui s’étend de l’Euphrate à la Nubie. 

C’est donc non loin de Thèbes que Joseph, que Thomas Mann nomme par son nom égyptien Ousarsiph (10), est vendu comme esclave ou plutôt troqué, car à cette époque la monnaie n’existait pas (11) et c’est ainsi que Joseph devint la propriété de Putiphar (ou Potiphar) du nom égyptien Pa-di-pa-Rê (celui qu’a donné Phrê) (19) un haut dignitaire égyptien, eunuque et Chef des gardes (l’équivalent à la fois du Garde des Sceaux et du ministre de l’Intérieur) et Flabellifère (d) très proche du Pharaon. 

De simple esclave initialement dévolu aux travaux des champs et aux corvées, Joseph, grâce à son intelligence et à son sens de la répartie, va progressivement s’imposer jusqu’à devenir l’intendant et l’homme de confiance de son maître, mais c’était sans compter sur la femme de Putiphar.

La femme de Putiphar n’a pas de nom dans la Bible ni dans le Coran, bien qu’elle ait pu prendre le nom de Zouleïkha dans la tradition musulmane et Thomas Mann (10) la nomme Mout-em-enet (Mout-dans-la-vallée-du-désert)  ou plus simplement Mout (du nom de l’épouse du dieu Amon) avec le diminutif affectueux Eni. Cette femme n’est pas une gourgandine dévergondée par tempérament ni une hétaïre vivant au crochet des hommes riches et influents comme, bien plus tard, dans la Grèce classique et elle ne doit pas être considérée comme une grande hystérique nymphomane, car dans le récit qu’en fait Thomas Mann (10) elle est « la descendante d’une antique lignée de princes des nomes » (nomos : province/district) c’est-à-dire de ces divisions administratives de l’Egypte ancienne qui avaient leurs divinités propres. (9) 

Joseph et la femme de Putiphar (entre 1610 et 1615) pas Leonello Spada (1576-1622).
Peinture sur toile (194 x 144 cm). Musée des Beaux-Arts de Lille.

Joseph expliquant les rêves du pharaon  par Adrien Guignet (1816-1854).
Huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Rouen.

Elle fait partie de l’élite éduquée et reçoit régulièrement la visite du Grand-Prêtre d’Amon au sein d’une société où politique et religion sont inséparables (11) et l’épouse de ce « redoutable personnage » préside au « noble ordre de la déesse Hathor » sous le patronage de la Grande Epouse du Pharaon à l’instar de Néfertari, la future Grande Epouse royale de Ramsès II (v. 1304-v.1213 av. J.-C.) qui sera Divine adoratrice d’Amon dotée d’une grande autorité religieuse et incluant des rituels de purification très codifiés. Cependant, cette fonction très en vogue sous la reine Hatshepsout (v.1508-1457) avait été supprimé par Thouthmôsis III (mort en 1425 av. J.-C.) qui avait mal vécu la régence de cette reine-pharaon lorsqu’il était enfant et ce n’est que bien plus tard que cette fonction fut réhabilitée. 

L’épouse de Putiphar fait partie, avec les grandes dames de Thèbes, du Harem d’Amon avec un rôle social important encore que, dans ce contexte, « les soucis quotidiens des femmes l’emportent d’ordinaire sur les affaires d’état » (13). Hathor est la fille du dieu-soleil Rê, celle qui réjouit son père de sa musique et le protège et elle est la  déesse de l’amour, de la fécondité, de l’abondance, de la beauté, de la joie de la musique et de l’ivresse (3) lorsqu’elle est représentée sous la douce apparence d’une vache ou sous forme humaine avec une couronne où deux cornes encerclent le disque solaire. Cependant, elle peut adopter la forme plus inquiétante d’une chatte (Bastet) ou d’une femme à tête de chat, et surtout prendre l’apparence d’une lionne (Sekhmet, la puissante) « qui se complait dans les fleuves de sang » (2) et « la colère d’Hathor-Sekhmet est parfois interprétée comme le signe de sa sexualité indomptée ». (12)

La femme de Putiphar, très frustrée sexuellement, car son époux à été castré dans sa prime enfance, s’apparente de fait à cette déesse qui, comme elle, est « quotidiennement lavée, revêtue d’une nouvelle robe, ornée de bijoux et enduite de senteurs exquises » (12) et comme elle, elle va se transformer en furie lorsque son amour passion pour Joseph sera contrarié. 

C’est dire l’importance sociale de la femme de Putiphar qui est d’une grande beauté, hiératique, tout en finesse et qui consacre de longues heures à sa toilette où se succèdent bains parfumés, séances de maquillage avec ce khôl aux vertus thérapeutiques vis-à-vis des ophtalmies purulentes et autres trachome ou conjonctivites (5) dont les dégâts sont lents et insidieux. (2) 

Le khôl allonge ses beaux yeux, mais elle porte aussi des perruques comme les femme fortunées en portaient toujours (3) et des « vêtements pareils à des fleurs » incluant des robes à plis en lin très fin. (3) Tout le monde se prosterne lorsqu’elle passe dans sa litière d’or portée par des esclaves nubiens et peut-être jouait-elle au Senet qui s’apparente au backgammon actuel. (3) Elle tentera, en se faisant l’avocat du diable, mais en vain, de convaincre son époux d’éloigner Joseph loin de son désir inavouable. La confrontation amoureuse devient inévitable, car elle ne peut lutter contre « le souffle dévastateur du taureau de feu prêt à transformer les riantes prairies en un champ de cendres » comme Apis, le taureau sacré de Memphis. (9) La femme de Putiphar essaie de mettre de son côté une divinité plus conciliante, en l’occurrence Atoum-Râ, ce « dieu très antique et tolérant » (10) et bienveillant aux peuples étrangers, plutôt que « cet Amon rigide qui jusque là avait été son maître ». (e) 

La femme de Putiphar en arrive même à suggérer de tuer son époux afin qu’il ne soit plus un obstacle sur « le chemin de la volupté ». Bien évidemment Joseph ne peut que s’opposer à une telle méthode expéditive qui ferait d’elle « la mère du péché ». Enfin, et l’épisode figure dans le texte coranique, elle essaie de se concilier la compassion de ses amies, les femmes des dignitaires de Thèbes et de couper court à leurs commérages ; elle organise en ce sens une réunion festive ou chacune dispose de petits couteaux redoutablement aiguisés pour peler les fruits et couper les friandises à leur disposition. 

En réalité, et c’est délibéré de la part de la femme de Putiphar, ces dames vont se taillader les doigts par inadvertance lorsque « l’échanson entre en scène : c’était Joseph » et la femme de Putiphar leur dira alors : « Je vous l’ai montrée, la cause de ma mortelle langueur et de toute ma misère. Ayez donc des yeux pour moi aussi puisque vous étiez tout yeux pour lui ». Au bout du compte, le refus de Joseph est même apparu à ces dames comme étant une « scandaleuse rébellion cananéenne portant atteinte à l’honneur d’Amon », c’est-à-dire que l’idylle toute relative devenait un problème politique.

Louis-François Garnier

L’histoire singulière de Joseph et la femme de Putiphar nous a été transmise par la Bible hébraïque rédigée par des scribes-rédacteurs, c’est-à-dire un milieu élitiste partie prenante dans la narration, entre la fin du IIe millénaire et le Ier siècle avant notre ère, mais l’historicité des faits reste incertaine dans le cadre plus général de cette fascinante Egypte ancienne qui resta fidèle à ses divinités pendant trente siècles bien qu’en filigrane apparaît en l’occurrence l’hostilité croissante des prêtres d’Amon vis-à-vis de ce pharaon favorable au syncrétisme religieux que fut Amenhotep III et dont le fils Amenhotep IV dénommé ensuite Akhénaton imposera le culte d’Aton dans une vaine tentative de monothéisme qui en fera, post mortem, un pharaon renégat. (2)(13) 
Le Dieu unique des Hébreux apparaît aussi en demi-teinte en sus de la puissance de Thèbes devenu l’âme de l’Egypte pharaonique (17) et la capitale du royaume d’Egypte réunifiée sous l’autorité de la XVIIIe dynastie. Ce qui n’aurait pu être qu’une banale histoire d’adultère contrarié est apparu comme une situation digne d’intérêt compte tenu des protagonistes. 
D’un côté l’épouse d’un haut dignitaire égyptien, très proche du Pharaon garant de l’ordre du monde (Maât) et de l’autre un jeune hébreu dont la vertu, la loyauté à son maître, la piété filiale, mais aussi la foi fervente en son dieu unique le conduiront à ne pas succomber à la tentation de la chair et au péché, concept totalement étranger à la société égyptienne polythéiste de cette époque. 
Il nous faut savoir gré à Thomas Mann (1875-1955), prix Nobel de Littérature en 1929, de recréer sous la forme d’ « une fiction littéraire digne de ce nom », (23) l’atmosphère envoûtante de cette histoire hors du commun qui a inspiré nombre d’artistes.(10) C’est ainsi que les peintres ne manqueront pas d’illustrer l’érotisme de la situation en nous montrant, de façon plus ou moins dénudée, cette femme follement amoureuse qui arrache la tunique du beau jeune homme qui lui échappe. 
A l’instar de la déesse Hathor dont l’image de vache placide pouvait se transformer en lionne sanguinaire, la redoutable vengeance de la femme de Putiphar va être à la hauteur de son humiliation sous la forme d’une fallacieuse accusation de tentative de viol, la tunique devenant la pièce à conviction. 
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Joseph eut des déboires avec une tunique puisque celle qu’il avait reçue de son père Jacob avait exacerbé la jalousie de ses demi-frères et avait failli lui coûter la vie. De toutes ces épreuves, Joseph sortira vainqueur et sa force d’âme, cette fortitude qui est « la condition de toutes les vertus tout en étant l’une d’entre elles » (Thomas d’Aquin), force le respect  par delà les millénaires.

a) Canaan : terme apparu au XVe siècle av. J.-C. et correspondant à peu près à la zone actuelle incluant le Liban, Israël, la Palestine et le sud de la Syrie, c’est-à-dire la partie sud de ce que les Egyptiens appelaient Rétjénou ou Réténou. C’est vers 1850 av. J.-C. (?) que se situe la migration d’Abraham venant d’Our, qui était l’une des plus importantes villes de la Mésopotamie antique, dans l’actuel Irak, et alors située sur une des branches de l’Euphrate et proche du Golfe Persique.  Nous sommes de ce fait  à l’extrémité orientale du « croissant fertile » et la migration se fait vers le pays de Canaan suivie, vers 1700 av. J-C. (?), de l’installation en Egypte d’hébreux qui y resteront 430 ans d’après la tradition (22), c’est-à-dire  jusqu’à Moïse et l’Exode vers 1250 av. J.-C. sous le règne de Ramsès II. (v. 1304-v.1213 av. J.-C.) (1) (22) Ainsi, l’épisode de Joseph se situerait entre ces deux dates approximatives et ferait, en quelque sorte, le lien entre l’Exode et les patriarches qui, au sens strict, sont les trois pères fondateurs du peuple juif dans le Livre de la Genèse, à savoir Abraham, Isaac et Jacob. Les histoires de Joseph et de Moïse sont « complémentaires, deux versants d’un diptyque dans l’histoire des Hébreux, respectivement l’entrée et la sortie d’Egypte » (19) et l’histoire de Joseph est à rapprocher de l’installation d’Hébreux en Egypte selon deux modalités distinctes : « d’une part la déportation de serviteurs esclaves provenant de Canaan et d’autres part, la venue de bergers fuyant la sècheresse et la famine avec leurs troupeaux ». (22) Thomas Mann (10) relate que « Amenhotep III (régnait) dans les années où Joseph vécut sous le toit de Putiphar ». Ce pharaon dont le nom signifie « Amon est satisfait »  également dénommé en grec Aménophis III (v.1403 -. 1352 av. J.-C.) conduira l’Egypte à l’apogée de sa puissance. Joseph est supposé l’avoir vu avec la Grande Epouse royale, la reine Tiy, et le petit et futur Amenhotep IV (né entre 1371/1365 et mort vers 1338/1337 av. J.-C.). A l’époque qui nous intéresse (-1360) le jeune futur pharaon devait avoir entre 5 et 11 ans. C’est bien plus tard que la situation des Hébreux en Égypte va beaucoup se dégrader avec un nouveau Pharaon, « qui n’a pas connu Joseph » et qui réduisit  les enfants d’Israël en esclavage ;  ils n’auront pas d’autres alternative que de sortir d’Egypte d’où l’Exode du grec ex  « au-dehors » et hodos  « route ».

b) Madianites : descendants de Madian fils d’Abraham et installés à l’est du Jourdain entre Mer Morte et Sinaï et ce sont eux qui accueilleront Moïse lors de sa fuite d’Egypte. Les Ismaélites sont les descendants d’Ismaél, premier fils d’Abraham et étaient installés entre l’Euphrate et la Mer Rouge (Arabie actuelle). La gomme adragante est obtenue à partir de la sève d’arbrisseaux et était appréciée pour ses propriétés médicinales et le ladanum était une gomme-résine issue d’un ciste et utilisée en parfumerie, à ne pas confondre avec le laudanum à base d’opium.

c) Hyksôs : de heka khasout  (chefs des pays étrangers), dénomination d’un peuple venu d’Asie, au moins en partie d’origine sémitique et qui régnât sur la partie basse et moyenne de  l’Égypte à la fin de la Deuxième Période intermédiaire (1800-1500 av. J.-C.). Les dirigeants de Thèbes contribuèrent à répandre la réputation d’envahisseurs étrangers pour justifier la destruction et le pillage de la ville d’Avaris, leur capitale très prospère, victime de « la machine de guerre qui unifiera bientôt l’Egypte » (7)

d) Flabellifère : de flabellum désignant les grands éventails de cérémonie constitués de plumes d’autruches ou de paon au bout d’une longue perche afin d’éventer les hauts personnages, et en particulier le pharaon, lors de leurs déplacements, mais cette fonction a perdu de son importance au profit d’un rôle symbolique de manifestation du pouvoir, en particulier « à la droite du roi », ce qui était le cas de Putiphar.(10) 

e) Atoum Râ ou Atoum Rê est  l’antique dieu solaire qui est à la fois le soleil levant (Khépri : celui qui naît) symbolisé par le scarabée poussant le disque solaire, le soleil au zénith (Rê) puis le soleil couchant (Atoum) avec la dénomination plus générale de Rê-Horakhty (Rê comme étant Horus de l’horizon) et dont le principe visible est Aton, le disque solaire divinisé, dont le culte a été encouragé par Amenhotep III favorable au syncrétisme puis finalement imposé par son fils Amenhotep IV qui prendra le nom d’Akhénaton (Esprit vivant d’Aton) (3) qui, confronté à l’hostilité du clergé thébain devenu aussi riche que le roi (véritable état dans l’état), décidera d’abandonner le culte d’Amon le « dieu caché », dont Thèbes fut le principal lieu de culte sous le nom d’Amon-Rê le principal dieu du Nouvel Empire, (3)  au profit d’Aton, « le dieu visible » en construisant des temples à ciel ouvert, car « la place du soleil n’est pas à l’ombre » (2) dans sa nouvelle capitale Akhet-Aton ou L’horizon d’Aton (Tell el Amarna) à 300 km au nord de Thèbes. Aton était représenté sous la forme d’un disque solaire doté de long rayons terminés par des mains miniatures tenant le symbole de vie dénommé ankh. (3)  Après sa mort, Akhénaton fut considéré comme hérétique, sa ville fut détruite et ses représentations de même que celles de son épouse Néfertiti, qui lui survécut une dizaine d’années, furent mutilées. Les privilèges des prêtres d’Amon furent rétablis et Toutankhaton (l’image vivante d’Aton), le fils d’Akhénaton d’après la génétique moderne, changea son nom en Toutankhamon. (16)

Bibliographie

1) La Bible de Jérusalem cerf 2007.
2) Chedid A. Néfertiti et le rêve d’Akhénaton. Les Mémoires d’un scribe, Flammarion, 1974.
3) Tyldesley J. L’Egypte à la loupe. Larousse 2007.
4) L’Egypte et la Grèce antique. Gallimard-Larousse 1991.
5) Reboul Th. Les oculistes pharaoniques et leurs vases à collyres. L’Ophtalmologie des origines à nos jours. Tome 5 ; 5-17. Laboratoire H. Faure.
6) Tommasi M. Le régime du Nil nourrit les Egyptiens. Histoire & Civilisations N°66 : 14-19 novembre 2020.
7) Manley B. Atlas historique de l’Egypte ancienne. De Thèbes à Alexandrie : la tumultueuse épopée des pharaons. Autrement 1998.
8) Maruéjol F. L’Egypte et Canaan, les partenaires ennemis. L’Histoire de la Méditerranée. Le Monde Hors-série 2019.
9) Le musée égyptien de Turin. Federico Garolla Editore 1988.
10) Mann Th. Joseph et ses frères. Joseph en Egypte. L’Imaginaire Gallimard 1980.
11) Cevennit W. L’état pharaonique. Organisation politique de l’Egypte ancienne. Egypte ancienne N°36 2020.
12) Berlaine-Gues E. Hathor une déesse envoûtante. Egypte ancienne N°36 2020.
13) Mahfouz N. Akhénaton le Renégat. roman  Denoël 1998.
14) Agut D., Lafont B. Faute, culpabilité… en Egypte et en Mésopotamie. Qui a inventé le péché ? Le Monde de la Bible N°234 2020.
15) Onfray M. Sagesse. Ed. J’ai Lu 2020.
16) La grande histoire de l’Antiquité. Pharaons. Hors-série N°2 2020 Oracom.
17) Willaime V. Thèbes ; L’âme de l’Egypte pharaonique. Egypte ancienne N°36 2020.
18) Barrow R.J. Lawrence Alma-Tadema. Phaidon 2006.
19) Vernus P. Dictionnaire amoureux de l’Egypte pharaonique. Plon 2009.
20) Peltre Ch. Les Orientalistes. Hazan 2003.
21) Briend J. Joseph. Le monde de la Bible. foliohistoire Gallimard 1998.
22) Lemaire A. Les Hébreux en Egypte. Le monde de la Bible. foliohistoire Gallimard 1998.
23) Zivie A. Ramsès II et l’Exode : une idée reçue. Le monde de la Bible. foliohistoire Gallimard 1998.

Remerciements au Docteur Philippe Frisé, ophtalmologiste à Ploërmel pour sa documentation.




CES 2022


Plus important salon consacré à l’innovation technologique, le Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas – pour sa 55e édition – a été une édition hybride en raison du contexte sanitaire. Même si des poids-lourds comme Google, Facebook, Amazon ou Gsk –  qui ne sont pas forcément les plus innovants  – étaient absents, cela n’a pas empêché les start-up de présenter de belles nouveautés. L’Hexagone, deuxième pays le plus représenté cette année derrière les États-Unis, n’était pas en reste, et notamment dans le domaine de la santé qui était le contingent le plus important avec la greentech et la robotique.

Pascal Wolff – Le Cardiologue n° 444 – Janvier-Février 2022

WITHINGS

Habituée du salon, l’entreprise française Withings, Lauréate de trois CES Innovation Awards 2022, a dévoilé sa prochaine balance Body Scan connectée intégrant de nouvelles caractéristiques avec une vue à… 360° sur la santé.

– Mesure de l’activité nerveuse (détection certaines neuropathies) dans les pieds. Un score faible peut par exemple être un symptôme de certaines maladies chroniques ;

– analyse renforcée de la composition corporelle par segmentation : des capteurs avancés intégrés à la poignée scannent le torse, les bras et les jambes pour offrir une vision détaillée de la composition corporelle et de la forme physique ;

– enregistrement d’un électrocardiogramme (ECG) permettant de détecter la fibrillation auriculaire. Pour lancer une mesure, il suffit simplement de tenir une poignée en se pesant. Body Scan enregistre un électrocardiogramme 6 dérivations en seulement 30 secondes. Le résultat s’affiche bien évidemment sur l’écran de la balance, accompagné d’un code couleur. Le tracé apparaît automatiquement dans l’application Withings télécharageable sur Google ou Apple avec la posibilité de l’envoyer facilement à un professionnel de santé ;

– détection de biomarqueurs associés à certaines maladies comme le diabète (type 2) et l’identification de certaines pathologies, Body Scan permettra un contrôle proactif de sa santé. 

En outre, la station offre des porgrammes santé personnalisés, un partage des données avec des professionnels de santé et des conseils adaptés suivant les données fournies à l’appareil.

Disponibilité prévue : second semestre 2022.

CIRCULAR

La start-up Française Circular a dévoilé sa bague intelligente pour améliorer la santé et le bien-être (le mot à la mode).

L’idée de cette bague est née en 2016 d’une équipe d’experts du hardware et de l’industrialisation, d’ingénieurs algorithmiques et data scientists. Dotée de biocapteurs, celle-ci mesure l’oxygénation du sang, la détection d’éventuels symptômes comme l’apnée du sommeil. Elle permet également d’améliorer ses performances physiques grâce à une application qui synthétise et analyse toutes les données reçues.

ALIAE

Aliae présente son chatbot en santé.

Aliae a développé une thérapie numérique au travers de son chatbot (1). Grâce à l’intelligence artificielle, Aliae transforme le dialogue naturel avec les patients en une évaluation continue de l’état de santé et de la qualité de vie.

Il participe aux relations entre patients chroniques et les équipes médicales dans le cadre d’un programme de soins numériques

Les informations peuvent également compléter les questionnaires ou journaux médicaux standard, et contribue aux résultats avancés signalés par les patients.

Dans ce développement avancé, les assureurs et leurs adhérents ne sont pas en reste, afin d’établir des programmes de prévention, de gestion des pathologies ou de bien-être.

GRAPHEAL

TestNPass, le test diagnostique nasal Covid-19 connecté.

La start-up Française grenobloise Grapheal a reçu un Best innovation award du CES avec le développement de son TestNPass, un test antigénique numérique nasal sans pile pour le dépistage sur le terrain  d’une infection à la Covid-19 en détectant sa présence, et ceci en 5 minutes chrono.

Concrètement, le matériau utilisé est du graphène-sur-polymère, un nanomatériau composé de carbone pur ultra-fin et biostimulant permettant aux cellules une régénération plus rapide à son contact. Le signal capturé par un biocapteur permet une détection d’une plus grande précision à la survenue d’un phénomène biologique.

Le résultat est mémorisé dans une étiquette RFID (2) garantissant la confidentialité des utilisateurs. Il constitue un laissez-passer de santé numérique. La lecture de ce test se fait par l’intermédiaire d’un smartphone.

FLUIGENT

OMI, le laboratoire de poche qui reproduit le vivant.

Fluigent, le leader en microfluidique, (3) dévoile OMI, un laboratoire microscopique qui imite les organes vivants tels que la peau, les poumons ou même le cerveau.

Ce  laboratoire, le plus petit au monde (150 x 80 mm), permet des traitements thérapeutiques sur mesure. Il accélère le développement de nouveaux médicaments, réduit la nécessité d’expériences sur les animaux et l’impact environnemental et reproduit in vitro l’in vivo.

OMI recrée une biologie humaine plus vraie que nature avec des avancées significatives dans la compréhension du vieillissement, la personnalisation des traitements en un temps record, le développerment des médicaments ou encore dans l’étude des maladies infectieuses.

SENGLED

Sengled est un fabricant d’ampoules connectées.

la Smart Health Monitoring Light est une ampoule Wi-fi/Bluetooth avec surveillance intégrée de la santé grâce à un mini radar intégré.

Le système, capable de passer au travers des objets, serait capable de mesurer plusieurs signes vitaux d’individus, dont la température corporelle et le pouls.

Les ampoules pourraient fonctionner par paires et communiquer via Bluetooth afin de réaliser une cartographie de la pièce dans laquelle elles sont localisées. Ce système permettrait ainsi de suivre les occupants et de repérer une situation inhabituelle (une chute par exemple). 

La Smart Health Monitoring Light pourrait également faire office de tracker de sommeil et donc aider à poser un SAS, de mesurer la fréquence cardiaque, la température corporelle, la qualité du sommeil…

Lancement prévu : fin d’année 2022.

ABBOTT

Le groupe pharmaceutique américain a décroché quatre prix Innovation Awards.

1. Le premier prix revient à son test portatif rapide pour la détection des traumatismes crâniens (TC) et traumatismes crânien léger (TLC), le i-Stat TBI Plasma

Conçu pour fournir des mesures quantitatives de biomarqueurs, les tests s’exécutent sur la plateforme portable i-s=Stat Alinity d’Abbott  (disponibles en quinze minutes).

Avec une valeur prédictive négative (VPN) de 99,3 % et une sensibilité clinique de 95,8 %, le test i-STAT TBI Plasma peut aider aux prises de décision sans avoir recours au scanner cérébral.

2. Le laboratoire a également décroché un deuxième prix pour son autotest BinaxNOW Covid-19.

Le test portable fournit des résultats en 15 minutes sans équipement et, notion à souligner, s’adresse également aux patients asymptomatiques. Accompagnée de l’application Navica, les testés pourront afficher les résultats sur leur smartphone.

3. Le troisième prix revient au FreeStyle Libre 3 qui permet des mesures de glycémie en temps réel et en continu transmises automatiquement toutes les minutes au smartphone avec un capteur de glucose plus fin, plus petit et plus facile à appliquer.

4. La dernière distinction accordée est revenue à son logiciel d’imagerie Ultreon 1.0.

Ultreon 1.0 permet aux cardiologues interventionnels d’avoir une visibilité complète dans le cœur durant une intervention coronaire percutanée (PCI). Son interface intuitive donne des informations à l’écran (morphologie, taille des vaisseaux, placement du stent, optimisation post-stent) et des conseils étape par étape suivant le flux de travail afin de faciliter la prise de décision et déterminer la technique de traitement appropriée avant la PCI.

C’est l’intelligence artificielle (IA) qui permet la quantification automatique de la calcification et du dimensionnement des vaisseaux.

RESMED

Le fabricant américain de dispositifs médicaux ResMed a reçu un Innovation Award pour sa nouvelle série AirSense version 11.

AirSense v11 est un appareil de pression positive des voies aériennes (PAP) connecté au cloud pour le traitement de l’apnée du sommeil.

De nouvelles fonctionnalités numériques ont été ajoutées sur cette version telles que l’assistant de thérapie personnelle et l’enregistrement des soins, conçues pour fournir des conseils personnalisés aux utilisateurs de PAP, les aidant à faciliter la thérapie et une utilisation nocturne confortable.

L’une des fonctionnalités nommée Care Check-In donne aux patients des conseils personnalisés à travers les étapes clés de leur parcours de traitement.

Des algorithmes de thérapie exclusifs permettent des ajustements de thérapie respiration par respiration. Un mode (AutoSet for Her) a été conçu pour traiter les caractéristiques spécifiques aux femmes de l’apnée obstructive du sommeil légère à modérée, et CPAP (pression positive continue des voies respiratoires).

Connecté à la plateforme myAir, ce dispositif médical propose aux patients équipés des « conseils personnalisés ».

L’objectif est de renforcer l’engagement des patients et ResMed promet « une adhésion augmentée de 87 % » grâce à la télésurveillance, contre environ 50 % avec les appareils PAP non connectés.

(1) Un chatbot est un programme informatique qui tente de converser avec une personne en lui donnant l’impression de converser elle-même avec une personne.
(2) RFID pour Radio Frequency Identification », également nommée étiquette intelligente, est un système de traçabilité. Sa technologie permet la mémorisation, le stockage, l’enregistrement des données sur un support et de les récupérer à distance.
(3) La microfluidique est l’étude et la mise en œuvre des écoulements à petite échelle dans des réseaux de microcanaux de quelques micromètres de diamètre.
(4) Physical review letters – Journal de la Société américaine de physique du 25 octobre 2021.

Vérifiez vos adresses mails !

Il n’y a pas que votre ordinateur qui peut être piraté. Vos adresses mails on pu être subtilisées dans d’autres bases de données (Santé, Gafam, réseaux sociaux…). Pour le savoir et éviter une usurpation de votre identité, de l’hameçonnage ou autre méfait, vérifiez auprès du site  haveibeenpwned s’il y a eu violation de vos adresses. Si tel est le cas, le site vous indique sur quels sites vos données ont été volées… et changez vos mots de passe.

la CNIL et vos données

Le médecin libéral doit donc protéger ses données personnelles et médicales. Pour ce faire, il doit passer par des protocoles précis : hébergement certifié données de Santé avec demande préalable auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). 

La CNIL a récemment sanctionné deux médecins libéraux pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de leurs patients, des milliers d’images médicales hébergées sur des serveurs étaient en accès libre. Toutes ces données pouvaient donc être consultées et téléchargées, et étaient, selon les délibérations de la CNIL, « suivies notamment des nom, prénoms, date de naissance et date de consultation des patients ». Le problème venait simplement d’un mauvais paramétrage de leur box internet et du logiciel d’imagerie qui laissait en libre accès les images non chiffrées.

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HTA sous thérapie ciblée : à connaître, à traiter

(Medscape – Marine Cygler) Si le cancer et l’hypertension artérielle ont des facteurs de risque communs comme le diabète, l’obésité ou encore les états chroniques inflammatoires, les traitements anticancéreux, en premier lieu les thérapies ciblées, peuvent aussi être à l’origine d’une hypertension artérielle. A l’occasion de la 41ème Journée de l’hypertension artérielle (JHTA2021)[1], le Dr Charles Dolladille (cardiologue, CHU Caen) a fait le point sur les traitements novateurs en cancérologie, leur effet sur la pression artérielle et la conduite à tenir des cliniciens. Pour lui, l’objectif est la poursuite des traitements anti-cancéreux, si possible à pleine dose pour maximiser les chances du patient… [Lire la suite]




Mon espace santé : Olivier Véran donne des gages de sécurité (des données)

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Mon espace santé, un dossier médical optimisé, est officiellement ouvert pour l’ensemble des Français depuis le 3 février.

Comme pour annoncer la généralisation à l’ensemble des Français du nouvel outil numérique Mon espace santé, qui a vocation à remplacer le dossier médical personnel (DMP), Olivier Véran a prononcé un discours qui a pour vocation de déminer le terrain glissant sur lequel est posé ce nouveau « service public », selon les dires du ministre de la santé… [Lire la suite]




Comment un « pancréas artificiel » peut changer drastiquement la vie des très jeunes diabétiques de type 1

(Medscape – Miriam E. Tucker) Grâce à un système d’administration semi-automatique d’insuline, le contrôle glycémique de jeunes enfants diabétiques de type 1 (âgés de 1 à 7 ans) a pu être amélioré sans majorer le risque d’hypoglycémies. Chez les enfants plus âgés et chez les adultes, les systèmes hybrides en boucle fermée, qui permettent d’optimiser le contrôle glycémique, ont été testés avec succès depuis les années 2010, en particulier en France[Lire la suite]




Apnée du sommeil et risque cardiovasculaire : les femmes encore trop négligées

Les femmes (et les modèles animaux femelles) sont tellement sous-représentés dans les études sur le sommeil qu’on ne dispose pas de données les concernant avec suffisamment de puissance. Et pourtant, tout comme les hommes, elles souffrent aussi de troubles du sommeil, lesquels ont un impact négatif sur leur santé cardiovasculaire, comme l’ont rappelé les orateurs d’une session dédiée [1] lors des Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie  (JESFC 2022). Cette session s’est concentrée sur le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) qui s’il touche majoritairement les hommes n’épargne pas les femmes… [Lire la suite]




Un bon forfait vaut bien quelques morts

Par Marc Villacèque.
Président du Syndicat national des cardiologues.

Les modes de financement du système de santé sont de plus en plus complexes et inintelligibles. La nouvelle loi réformant le financement des urgences n’échappe pas à la règle. Le 29 décembre dernier, deux arrêtés ont été publiés précisant le nouveau forfait patient urgence (FPU) applicable au 1er janvier 2022. 

En résumé, pour les patients qui passent par les urgences et qui ne sont pas hospitalisés, tous les actes effectués par l’urgentiste, le biologiste et le radiologue sont maintenant rémunérés au forfait. Pour toutes les autres spécialités, une seule facturation d’un montant de 25 euros est possible quel que soit l’acte. Passons sur le fait que ces arrêtés soient sortis pendant les vacances et appliqués deux jours après leur parution au Journal Officiel ; ils ne stipulent à aucun endroit comment facturer l’échographie cardiaque ou vasculaire. Ces actes ne s’effectueront donc plus dans un service d’urgence, sauf si on prédit que le résultat de l’examen nécessitera une hospitalisation !!! 

Lors d’un entretien avec la DGOS, la solution préconisée pour que les actes puissent être abondés serait la conversion du passage aux urgences en unité d’hospitalisation de courte durée (UCHD) ; or, une hospitalisation en UHCD majore la prise en charge d’environ 150 € juste pour une échographie de 96,49 euros !!! Certains urgentistes ou établissements privés refusent cette possibilité.

Dorénavant, une alternative s’offre à vous…

• Soit vous hospitalisez le patient pour faire une échographie cardiaque quelle que soit la suspicion diagnostique (simple douleur thoracique, suspicion de phlébite…),

• soit vous ou l’urgentiste estimez, au doigt mouillé, que le patient peut se passer d’une échographie cardiaque urgente et vous l’adressez sur ses deux pieds à votre cabinet quelques jours après. Plus radical : vous renoncez à donner des avis aux urgences car, administrativement, les prises en charges deviennent trop complexes : on est là dans le cadre de l’urgence pour soigner de façon efficiente et non pour réfléchir si ce patient justifie une UHCD pour pouvoir bénéficier de l’ échographie que requiert la réflexion clinique.

Bref, en voulant simplifier une problématique réelle, les patients potentiellement cardiaques risquent de payer le prix fort ! Privées d’une prise en charge cardiologique rapide au lit du patient, les urgences seront amputées d’un avis cardiologique complet. Alors qu’on nous encourage sans cesse à imaginer des parcours pertinents, ici, dans l’environnement de l’urgence, où est donc la pertinence ? 

Nos décideurs, au prétexte que les échographies cardiaques aux urgences ne représentent que 11 000 actes/an, sans même essayer d’évaluer combien d’entre elles ont pu sauver des vies, ont décidé, loin de la réalité du terrain, qu’un bon forfait valait bien le risque de quelques morts.




Allergie aux arachides : la HAS donne un avis favorable au remboursement de Palforzia

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Après une AMM européenne reçue en décembre 2020 pour Palforzia, premier médicament destiné à lutter contre les effets de l’allergie aux arachides, la Commission de transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) vient de donner un avis favorable à son remboursement [1]. Une étape de franchie avant la mise à disposition en France de cette immunothérapie orale du laboratoire Aimmune Therapeutics (une société Nestlé Health Science qui développe et commercialise des traitements pharmaceutiques) destinée à désensibiliser les enfants et les adolescents allergiques aux arachides… [Lire la suite]




Sous-variant Omicron BA.2 : que sait-on à ce stade ?

(Medscape – Tom Broder) Les dernières données de l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) suggèrent que la souche BA.2 d’Omicron pourrait être encore plus transmissible que le variant originel. Mais la bonne nouvelle est que les vaccins actuels semblent offrir le même niveau de protection contre la maladie symptomatique… [Lire la suite]




HTA sous thérapie ciblée : à connaître, à traiter

(Medscape – Marine Cygler) Si le cancer et l’hypertension artérielle ont des facteurs de risque communs comme le diabète, l’obésité ou encore les états chroniques inflammatoires, les traitements anticancéreux, en premier lieu les thérapies ciblées, peuvent aussi être à l’origine d’une hypertension artérielle. A l’occasion de la 41ème Journée de l’hypertension artérielle (JHTA2021)[1], le Dr Charles Dolladille (cardiologue, CHU Caen) a fait le point sur les traitements novateurs en cancérologie, leur effet sur la pression artérielle et la conduite à tenir des cliniciens. Pour lui, l’objectif est la poursuite des traitements anti-cancéreux, si possible à pleine dose pour maximiser les chances du patient.… [Lire la suite]




Alsace Pinot noir 2018 Clos Saint-Landelin

Les rares et modestes bénéficiaires du réchauffement climatique se trouvent dans les vignobles français les plus septentrionaux, où les vins, grâce à un ensoleillement et des températures beaucoup plus favorables, profitent de maturités, richesse en sucre et par conséquence en alcool, nettement améliorées.

C’est particulièrement évident pour les pinots noirs alsaciens, dont la qualité, ces dernières années, a fortement progressé. Ceci est également lié à l’émergence d’une jeune génération de viticulteurs qui ont compris les potentialités de ce cépage dans leur région en le cultivant sur les terroirs les mieux adaptés. Actuellement, le pinot noir, seul autorisé pour élaborer du vin rouge, représente 15 % de l’encépagement, mais ne peut revendiquer l’appellation «grand cru».

Lorsqu’au XVIIe siècle, Michel Muré s’installe à Rouffach, au sud de Colmar, pour y cultiver la vigne, il est loin de s’imaginer la belle aventure qu’il préparait à sa descendance. En 1935, Alfred Muré complète la propriété par le très prometteur Clos Saint-Landelin. Aujourd’hui, le domaine Muré s’étend sur 25 ha, et ce sont ses arrières petits-enfants, Véronique et Thomas, 12e génération, qui cultivent les somptueux terroirs, pour produire de grands vins en biodynamie.

Le grand cru Vorbourg exposé sud, sud-est, dont fait partie le Clos Saint-Landelin, est protégé par les deux sommets vosgiens, les Petit et Grand Ballons, qui protègent le cru contre les vents d’ouest porteurs de pluie, favorisent un climat sec et très ensoleillé. Son sol marno-calcaire repose sur du grès du Bajocien et des conglomérats calcaires de l’Oligocène. Il est riche en fer, d’où la couleur rouge ocre du sol. La cuvée pinot noir V (initiale de Vorbourg) ne peut porter le nom du grand cru du fait de la réglementation.

UNE CULTURE BIO DEPUIS 1999

Afin d’exprimer la richesse du terroir, les Muré adoptent la culture bio dès 1999, puis biodynamique depuis 2013. La taille soigneuse des ceps en Guyot, les rendements faibles,
37 hl/ha pour le pinot noir V, renforcent la capacité des raisins à transmettre au vin l’expression du terroir. En complément du travail bio : respect du sol, désherbage mécanique, apport de compost, utilisation limitée du soufre et du cuivre, les préparations biodynamiques cherchent à favoriser la vitalité et la santé de l’écosystème tout en y respectant la biodiversité grâce à des préparations pulvérisées sur le sol (bouse de corne) et sur la vigne (silice de corne) ; des tisanes de plantes médicinales comme les décoctions de prèle ou de camomille renforcent les défenses naturelles des vignes contre les maladies cryptogamiques. Le cycle des planètes rythme ces travaux.

Les vendanges manuelles s’accompagnent du tri direct sur les parcelles des raisins qui sont transportés en cagettes de 20 kg, pour éviter tout tassement. Dans la cave, le travail reste minimaliste. La macération a lieu sur 50 % de grappes entières, la fermentation s’opère grâce aux levures indigènes de la cave, l’ajout de SO2 est restreint le plus possible. L’élevage utilise des barriques de chêne, dont 30 % sont neuves. Au moment de la mise en bouteille, de l’azote liquide est injecté, pour expulser l’air ambiant et préserver au mieux les arômes du vin.

UN VIN BÂTI POUR LA GARDE

Le somptueux pinot noir Saint-Landelin vendu uniquement sur allocation compte-tenu de sa rareté (2 500 flacons), étant inaccessible, j’ai apprécié pleinement le très proche pinot noir V 2018 qui, habillé d’une belle robe lumineuse rouge cerise, déploie un fruité éclatant de framboise juteuse et de griotte, des senteurs de pruneau, de vanille et d’épices douces (poivre blanc) avec des notes salines et de pierre mouillée témoignant de la minéralité propre à ce terroir alsacien. La bouche dense, charnue, gourmande dévoile une intense énergie tout en finesse, avec des tanins soyeux aériens, puis laisse place à une longue finale spectaculaire dotée d’une belle fraîcheur. Ce vin est déjà délicieux, mais aussi bâti pour la garde.

Ce pinot noir alsacien, servi à 15-16 °, appelle une terrine de volaille au faisan, des viandes rouges grillées plutôt que braisées ou en sauce, une escalope milanaise aux pâtes fraîches, un chou farci aux épices douces, un foie de veau poêlé au vinaigre de framboise qui répond aux arômes de fruits rouges du vin. Accords régionaux de rigueur, il escortera avec plaisir les plats locaux : palette de porc fumé, baeckeoffe aux trois viandes, voire cassolette d’escargots à l’alsacienne. Le vin s’exprime pleinement avec une caille aux raisins, sa fluidité aérienne s’accorde avec la subtilité du volatile, son acidité légère et fruitée font écho à celle de la garniture et après quelques années de garde avec les petits gibiers à plume (perdreau, colvert).

Actuellement, les pinots noirs alsaciens ont le vent en poupe, séduisent les palais les plus exigeants et se font une place sur les belles tables. Certains grands vignerons n’hésitent pas à arracher des rangs de Gewurztraminer, pour replanter le cépage rouge. Celui-ci s’épanouit à condition, comme le font les Muré, de choisir des terroirs favorables (granit, grès), de pratiquer une viticulture respectueuse et une vinification à la bourguignonne. Grâce à leurs prix encore raisonnables, ces vins s’annoncent comme de sérieux challengers à leurs homologues bourguignons.

Veronique et Thomas MuréClos Saint-Landelin 68250 Rouffach

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération




La nouvelle promotion du « French Tech 120 » taille la part belle à la santé numérique

(TICpharma – Wassinia Zirar) – La mission French Tech et le secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique, Cédric O, ont dévoilé le 1er février la nouvelle promotion du programme “French Tech 120” qui compte, pour la troisième année consécutive, 20 start-up de la santé numérique dont six figurent dans l’indice Next40… [Lire la suite]




Des lapins de compagnie naturellement infectés par le SARS-CoV-2 en France

(Le Monde Santé – Marc Gozlan) Des chercheurs vétérinaires français ont, pour la première fois, mis en évidence une infection naturelle par le SARS-CoV-2 chez des lapins de compagnie.

Cette étude, dirigée par des chercheurs de l’université de Montpellier, a été publiée le 27 janvier 2022 dans la revue Veterinary Sciences. Elle visait à déterminer la séroprévalence de l’infection par le coronavirus responsable de la Covid-19 à partir de 144 prélèvements sanguins provenant de lapins de compagnie examinés entre novembre 2020 et juin 2021 dans des cliniques vétérinaires… [Lire la suite]




BPCO : ne pas négliger la toux chronique

(Medscape – Nathalie Raffier) « Chez un patient atteint de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), il faut être attentif à la dyspnée mais également à la présence d’une toux chronique », a indiqué le Pr Laurent Guilleminault (Pôle des voies respiratoires, CHU de Toulouse), interrogé par Medscape édition française au congrès de la Société française de pneumologie 2022[1]… [Lire la suite]




Décès hospitaliers et Covid-19 : Omicron tue désormais plus que Delta

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Selon les dernières données de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le variant Omicron est désormais responsable de plus de décès hospitaliers que le Delta. Cette nouvelle tendance est aussi observée pour les personnes en hospitalisation conventionnelle et en soins critiques.

Omicron majoritaire à partir du 17 janvier

La dernière note de la Drees pose un constat implacable : le variant Omicron représente maintenant la majorité des nouveaux cas positifs Covid-19, des nouvelles admissions hospitalières, et des nouvelles entrées en soins critiques… [Lire la suite]




Le portrait du mois : Sana Amraoui

Sana Amraoui est cardiologue, installée en libéral depuis mai 2021 et spécialisée en rythmologie. Elle partage son temps entre son cabinet et l’hôpital américain de Paris. Sur un plan plus personnel, elle a 37 ans et est maman de deux enfants en bas âge.

Pourquoi avoir choisi l’exercice en libéral ?
J’avais envie d’une pratique différente et qui puisse s’adapter aux contraintes de ma vie personnelle. Le libéral me permet d’avoir des horaires plus flexibles mais aussi de faire face plus rapidement à la demande et aux besoins des patients.

Quel type d’exercice avez-vous choisi ?
Je suis en secteur 2 et j’ai choisi de m’installer en SELARL après les premiers mois en BNC.

Comment s’organise votre pratique au quotidien ?
Je travaille 4 jours par semaine, partagés entre mon cabinet (1,5 jour) et l’Hôpital américain de Paris (2,5 jours). L’hôpital me permet de bénéficier d’un plateau technique ultra-performant et d’avoir accès plus facilement à des confrères en cas de besoin pour mes patients. Je peux leur proposer une prise en charge plus globale si nécessaire.
Mon cabinet se situe au cœur du quartier de la Défense, dans un espace de coworking qui m’apporte un certain nombre de services logistiques. C’est très atypique et cela me permet d’être vraiment au cœur de la vie de mes patients qui peuvent venir me voir plus facilement sur leur lieu de travail. Je peux ainsi répondre à leurs demandes urgentes et être flexible.

Quels sont les avantages que vous retirez de votre pratique ?
Le libéral me permet d’être très réactive. Par exemple, les délais entre les différentes phases de la prise en charge sont très raccourcis, notamment entre le moment du diagnostic et la mise en place des traitements. Par ailleurs, comme je centralise tout ce qui concerne le parcours du patient, son suivi est complètement personnalisé. Cela garantit l’efficacité et la réactivité dans la prise en charge du patient.

Quels sont vos défis et vos projets ?
Je voudrais trouver un collaborateur – pour l’instant je n’ai pas trouvé : les cardiologues plus anciens sont déjà installés et les jeunes semblent craindre le libéral. Je vais aussi me renseigner sur la délégation de tâches, notamment sur le plan administratif ou même sur les prises de constantes, ce genre de choses.

Qu’aimeriez-vous dire à vos confrères qui se posent des questions sur le libéral ?
Pendant nos études ou même quand on travaille dans le public, on ne nous parle pas assez de l’installation en libéral. Cela donne le sentiment que c’est compliqué, qu’il y a plein de démarches administratives à faire… Mais cela se fait en fait assez facilement et le libéral permet d’adapter effectivement notre travail à notre vie et surtout de pratiquer comme on le souhaite, de prendre vraiment notre temps pour proposer des soins personnalisés. C’est nous qui façonnons notre environnement, cabinet, clinique, espic ou hôpital privé… Par ailleurs, on peut être accompagné pour l’installation, notamment par le syndicat national des cardiologues.

Comment voyez-vous l’avenir de la cardiologie ?
Je crois profondément à l’avenir de la cardiologie libérale avec probablement une activité de téléconsultation plus importante pour faire face à la demande, notamment dans les zones de déserts médicaux.




La liberté d’installation dans les programmes des candidats

La liberté d’installation est régulièrement remise en question par certains politiques. Le 20 janvier dernier, l’Assemblée nationale a rejeté une énième proposition de loi visant à la contraindre. Qu’en pensent les candidats à la présidentielle ?

Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan veut augmenter les revenus des médecins installés dans les déserts médicaux « en complétant les dispositifs existants ». Il propose également « une bourse pour les étudiants en médecine en échange de laquelle ils s’engageront à s’installer dans une zone sous-dotée pendant leurs cinq premières années ».

Anne Hidalgo
Anne Hidalgo transformerait (dès le second semestre 2022) la dernière année d’internat en une « année de professionnalisation, encadrée par un médecin expérimenté et avec une rémunération d’environ 3 500 euros par mois » en début de carrière. Ces médecins auraient le statut de « médecins assistants » et viendraient en renfort dans les territoires en tension. Une fois le diplôme en poche, les jeunes médecins resteraient libres de s’installer où ils veulent.

Yannick Jadot
Yannick Jadot propose de refondre l’offre de soins pour lutter contre les déserts médicaux et d’acter la fin de la liberté d’installation des médecins. Il souhaite également planifier la répartition des centres de santé et des cabinets libéraux. Ce travail serait fait avec les régions.

Marine Le Pen
Marine Le Pen mettrait en œuvre des « incitations financières fortes » avec une rémunération « modulée selon le lieu d’installation ». La candidate RN entend revoir « l’intégralité de l’aménagement des territoires français » et rééquilibrer les campagnes et les grandes métropoles pour « résoudre les problèmes de la fracture sanitaire, qui est de plus en plus importante. »

Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon entend imposer aux jeunes médecins libéraux le lieu de leur installation pendant dix ans, en contrepartie d’un meilleur salaire pendant leurs études, à hauteur du smic.

Valérie Pécresse
Valérie Pécresse demanderait à la CNAM de prévoir une dotation par région pour lutter contre la désertification médicale. Cette dotation servirait à abonder la rémunération des professionnels de santé en fonction de leur activité dans les zones sous tension. Elle aiderait également les jeunes médecins « à s’installer et à exercer la fin de leurs études dans les zones qui manquent de médecins, par exemple dans des maisons médicales ». Comme la candidate socialiste, Valérie Pécresse entend professionnaliser la 4e année de médecine générale. Les « docteurs junior » seraient incités à exercer ensuite « dans une zone où l’on manque de médecins, en contrepartie d’une bonification de leurs actes », à partir de 2023. Cela se ferait sur la base du volontariat.

Fabien Roussel
Du côté de Fabien Roussel, « dans les zones denses, un médecin ne doit s’installer que pour remplacer un départ ». Le candidat communiste propose également de garantir l’accès de chacun à un service public de santé à 30 minutes maximum de son lieu de résidence.

Éric Zemmour
Enfin, Éric Zemmour propose que l’Etat recrute 1 000 médecins en urgence pour les envoyer comme salariés dans les déserts médicaux. Il rétablirait également l’obligation de garde pour les libéraux de manière à décharger les services d’urgences.




Comment évaluer le risque de dissection aortique au cours de la grossesse ?

(Medscape – Vincent Richeux) Chez la femme enceinte, une pathologie affectant l’aorte, tel que le syndrome de Marfan, est un facteur de risque important de dissection aortique. En cas de dilatation avec diamètre aortique de 40 à 45 mm, un suivi strict est recommandé pendant la grossesse, a rappelé le Dr Julie De Backer (Ghent University Hospital, Belgique) lors des Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie (JESFC 2022). Au-delà, la grossesse est déconseillée… [Lire la suite]




Pour une extension des entretiens pharmaceutiques aux patients sous insuline

(Medscape – Serge Cannasse) Les entretiens pharmaceutiques sont proposés par les pharmaciens à leurs patients asthmatiques, traités par anticoagulants oraux ou en chimiothérapie ambulatoire. Encadrés par une convention entre des représentants de la profession et l’Assurance maladie, ils ont pour but « d’assurer la prise en charge personnalisée et optimale » de ces patients, grâce au rôle de conseil, d’éducation et de prévention reconnu aux pharmaciens… [Lire la suite]




Actualisation 2021 des recommandations pour la prise en charge des malades atteints de spondyloarthrite

(Medscape – Caroline Guignot) L’actualisation des dernières recommandations pour la prise en charge des malades atteints de spondyloarthrite, qui dataient de 2018, a été présentée par Daniel Wendling au cours du congrès de la Société Française de Rhumatologie 2021 (Paris, 12-14 décembre 2021). L’occasion pour la société savante de renforcer à nouveau le principe d’une prise en charge phénotypique de la maladie. Aussi, la partie relative aux traitements pharmacologiques a été réorganisée pour rendre la conduite à tenir plus formalisée… [Lire la suite]