Quels sont les dangers sanitaires et écologiques d’une activité militaire à Tchernobyl

(The Conversation – Timothy A. Mousseau) Le 26 avril 1986, suite à une erreur humaine, le réacteur numéro quatre de la centrale nucléaire de Tchernobyl fondait à la stupéfaction générale, libérant dans le ciel et dans l’environnement de grandes quantités de particules et de gaz radioactifs. En tout 400 fois plus de radioactivité que la bombe atomique larguée sur Hiroshima… [Lire la suite]




EHPAD : le gouvernement promet d’intensifier les contrôles

(Medscape – Jacques Cofard) À la suite du scandale d’Orpea, le gouvernement a décidé de contrôler l’ensemble des 7500 Ehpad sur le territoire français d’ici deux ans, mais aussi de renforcer le service d’aide à domicile. La communication du ministère de la santé précise que ces contrôles, seront prioritairement « ciblées sur les Ehpad ayant fait l’objet de signalements récents »… [Lire la suite]




Covid-19 dans le monde : où en sommes-nous après de 2 ans de pandémie

(Medscape) Deux ans après l’officialisation de la pandémie de Covid-19 et la mise en place progressive du recueil des données, on estime que plus de 6 millions de personnes sont décédées du Covid alors que près de 444 millions de cas ont été enregistrés de par le monde… [Lire la suite]




Covid-19 : fin du pass vaccinal et du masque le 14 mars

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Alors que les chiffres des hospitalisations, y compris en soins critiques, continuent à décroitre – malgré une légère reprise des infections due aux vacances scolaires et à la présence d’un nouveau sous-variant d’Omicron plus transmissible –, le premier ministre Jean Castex a annoncé la semaine dernière des allègements conséquents à partir du 14 mars. Ceux-ci concernent notamment l’une des mesures parmi les plus restrictives – et les plus contestées – à savoir le « pass vaccinal » dont la présentation ne sera plus exigée à partir de lundi prochain… [Lire la suite]




Télémédecine: le Cnom s’inquiète d’un « mésusage » et cible les plateformes

(TICsanté – Vincent Granier) Le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) renouvelle ses inquiétudes sur les dérives des plateformes commerciales de téléconsultation et l’essor des télécabines, dans une mise à jour de son rapport sur le « mésusage de la télémédecine » mis en ligne à la mi-février… [Lire la suite]




Jadot veut un ministère de la santé environnementale mais pas seulement…

(Medscape – Christophe Gattuso) Recrutement de 100 000 infirmières à l’hôpital en cinq ans, premières années d’exercice des généralistes en zone sous dense pour améliorer l’accès aux soins, création d’un ministère dédié à la santé environnementale… Yannick Jadot souhaite une réforme en profondeur du système de santé… [Lire la suite]




Existe-t-il un lien entre la consommation de produits laitiers et le risque de cancer ?

(Medscape – Nathalie Barrès) Une étude française portant sur plus de 100 000 individus de la cohorte NutriNet-Santé montre :

  • Aucune association entre la consommation globale de produits laitiers ou de produits laitiers spécifiques et le risque de cancer, tous cancers confondus, ou de cancer du sein ou de la prostate plus spécifiquement.

Mais si aucune association n’a pu être mise en évidence entre la consommation globale de produits laitiers et le risque de cancer colorectal, une augmentation de ce dernier a été mise en évidence chez ceux qui avaient une consommation de fromage blanc et de desserts lactés sucrés élevée… [Lire la suite]




La première lentille de contact diffusant un médicament est autorisée aux Etats-Unis

(Medscape – Aude Lecrubier) Après le Japon et le Canada, la Food &Drug Administration (FDA) a octroyé une AMM à la lentille de vue antihistaminique jetable Acuvue Theravision de Johnson & Johnson Vision Care. La lentille est imprégnée de kétotifène, un antihistaminique et vise à soulager les démangeaisons associées aux allergies… [Lire la suite]




Le premier patient greffé avec un cœur de porc meurt deux mois après son opération

(Le Monde – AFP) L’intervention, effectuée le 7 janvier, avait soulevé de grands espoirs : de telles xénogreffes pourraient potentiellement permettre de remédier à la pénurie de dons d’organes. Il avait été le premier patient du monde à recevoir une greffe d’un cœur de porc génétiquement modifié. David Bennett, 57 ans, est mort deux mois après son opération, a annoncé, mercredi, l’hôpital où il était pris en charge… [Lire la suite]




Irradiation : quelles sont les conséquences sur notre corps ?

(The Conversation – Nicolas Foray, Michel Bourguignon) L’actualité géopolitique a brutalement fait ressortir au grand jour des craintes que l’on avait pu croire d’une autre époque. Le contexte ukrainien nous rappelle ainsi que le risque d’une irradiation accidentelle, causée par l’explosion d’une bombe atomique ou un accident de centrale nucléaire, n’est finalement pas négligeable.

Quelle que soit la source de l’irradiation, la survenue et la gravité des effets dits « radioinduits » obéissent à un grand principe : plus l’énergie absorbée par nos cellules est grande, plus l’effet biologique est important et plus les conséquences cliniques sont précoces et sévères… [Lire la suite]




Demandes d’iode : que répondre aux patients ?

(Medscape – Aude Lecrubier) « Dans le contexte de conflit en Ukraine, une hausse significative des demandes de comprimés d’iode est constatée en officine ces derniers jours », a indiqué l’Ordre National des Pharmaciens dans un communiqué en date du 5 mars. Pour répondre à l’inquiétude de la population qui craint un risque nucléaire lié à la guerre en Ukraine, l’ordre a communiqué plusieurs éléments d’information en provenance du ministère des Solidarités et de la Santé… [Lire la suite]




1000 premiers jours et au-delà : l’impact de l’alimentation maternelle

(Medscape – Nathalie Barrès) Une étude française suggère un déséquilibre des apports en certains macro- et micronutriments chez les femmes durant la grossesse ainsi que durant l’allaitement… [Lire la suite]




Un variant recombinant Delta/Omicron circule à bas bruit en France

(Medscape – Aude Lecrubier) Depuis le 18 février 2022, un recombinant Delta/Omicron (auquel aucun nom de lignage n’a encore été assigné) fait l’objet d’un suivi renforcé par Santé publique France et le CNR Virus des infections respiratoiresindique SPF dans un point en date du 3 mars. Jusque-là, plusieurs détections de recombinants s’étaient révélées être de fausses alarmes. Notamment en 2021, lorsqu’un recombinant entre le VOC Alpha et le VOC Delta avait été identifié au Japon et un recombinant Beta/Delta en Chine… [Lire la suite]




Médecins libéraux : des revenus en baisse en 2020

En 2020 les revenus nets moyens (avant impôt) des médecins libéraux ont diminué de 5,7% (6,2% en tenant compte de l’inflation) par rapport à 2019.

Ces chiffres sont issus de statistiques de la Carmf portant sur les bénéfices non commerciaux (BNC) déclarés par plus de 105 000 médecins et reflètent les conséquences de la crise sanitaire.

Tous secteurs confondus, le BNC moyen se situe juste sous les 87 000 € (plus de 7 200 € par mois). Le recul est davantage marqué pour les médecins installés en secteur 2 (–6,8 %) que pour ceux installés en secteur 1 (–5,4 %).

Généralistes : –3,4 % (–1,5 % en secteur 2 vs –3,5 % en secteur 1).

Spécialistes : –8 % (–7,6 % en secteur 2 vs –8,5 % en secteur 1).

On note d’importantes disparités selon les disciplines avec de très fortes baisses chez les anatomo-cyto-pathologistes (–19,6 %) et les ophtalmologistes (–15,3 %) ainsi que les cancérologues (–14,6 %), les radiologues (–13,6 %) et les ORL (–11,6 %).

Les spécialités concernées en 2020 par les plans blancs et les déprogrammations d’interventions affichent une baisse de revenus d’environ 10 % : anesthésistes-réanimateurs, chirurgiens et stomatologues.

Seuls les revenus de quelques spécialités de secteur 2 ont augmenté en euros courants : la pédiatrie (+1,68 %), la pneumologie (+2,69 %) et la psychiatrie (+3,53 %).

L’ensemble des spécialistes exerçant en secteur 1 ont vu leurs revenus chuter sauf dans quelques spécialités à faibles effectifs, par exemple l’hématologie (+17,5 %, pour un effectif de 35 médecins).

© Fotolia


Téléchargez la lettre au format pdf




Le portrait du mois : Dimitri Stepowski

Dimitri Stepowski, 36 ans, exerce en cabinet de consultation ambulatoire, de manière libre et indépendante, dans une clinique de Rouen.


Retour à la newsletter

Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Dimitri Stepowski. J’ai 36 ans et j’exerce à Rouen en Normandie. J’y ai fait l’ensemble de mes études de médecine, y compris mon clinicat au CHU Charles Nicolle et service de cardiologie et de chirurgie cardiaque. Je me suis installé à la suite de mon clinicat en 2014 et cela fait donc un peu plus de sept ans maintenant que je suis installé en cabinet de consultation ambulatoire à la clinique Mathilde à Rouen.

Pourquoi avoir choisi l’exercice libéral ?
J’ai choisi l’exercice libéral avant tout pour la liberté d’exercice, dans l’organisation du temps de travail et le choix des projets de développement. J’avais beaucoup de projets qui ne pouvaient pas être mis en œuvre dans le service hospitalier dans lequel j’exerçais, des contraintes de ressources humaines et d’horaires. J’ai découvert avec joie les possibilités qu’offrait l’activité libérale. On peut avoir une activité cardiologique très intéressante aussi bien à l’hôpital qu’en libéral.

Quel type d’exercice avez-vous choisi (conventionnement…) ?
J’ai choisi de m’installer en secteur 2 Optam. Ce choix était un choix de raison, car une carrière peut être pleine de rebondissements et je ne voulais pas me fermer de porte pour mon avenir professionnel. Chose peu courante, j’ai choisi cette installation « secteur 2 » au sein d’un cabinet de confrères en secteur 1. Cela n’a jamais posé aucun problème, car nous avions des projets en commun, ce qui est l’essentiel.

Où exercez-vous ?
J’exerce en cabinet de ville, au sein de la clinique Mathilde (groupe Vivalto), de manière libre et indépendante.

Comment s’organise votre pratique au quotidien ?
Je travaille 4 jours par semaine entre le lundi et le vendredi. Les journées sont très intenses, et chaque patient nécessite 100% de concentration. Le soir, je fais souvent 30 min de gestion des résultats biologiques, examens complémentaires. J’ai aussi des patients à rappeler. J’ai besoin de temps pour souffler et garder toutes mes capacités dans mon activité. Mon agenda est équilibré entre la consultation et les examens complémentaires (écho, holters ECG, echo d’effort et polygraphies ventilatoires).

Quels sont vos défis, vos projets, vos enjeux ?
Pour m’aider dans ma pratique, j’embauche prochainement une infirmière assistante médicale. Sa présence améliorera la prise en charge de tous les patients en me libérant de plusieurs tâches (saisie de données, ECG, constantes, appareils ambulatoires…). Cela ouvre la porte à des projets comme l’éducation thérapeutique, le suivi à distance, la télémédecine dans notre CPTS, etc.

Comment voyez-vous l’avenir de la cardiologie en général et de la cardiologie libérale en particulier ? (les défis, les enjeux, l’organisation du travail…)
Notre métier avance avec notre société. L’information circule vite, des données médicales s’accumulent au domicile des patients via des appareils connectés. L’univers « meta » et la blockchain vont modifier notre quotidien. Face à la demande toujours croissante, des solutions numériques apparaissent tous les jours alors que nombreux de nos confrères partent en retraite. Je crois que les médecins devront, à leur mesure, accompagner ce mouvement pour préserver par-dessus tout la valeur de leur expertise humaine. Le cardiologue restera un expert dans son domaine. Pour cela, l’emploi des assistants médicaux, IPA et le recours à la télémédecine, à la télésurveillance et à l’éducation thérapeutique, seront nécessaires dans sa pratique quotidienne.
Je souhaite également à l’avenir une meilleure communication entre les médecins de ville, entre les libéraux et hospitaliers, et entre le médecin et ses patients. Il y a eu déjà beaucoup de progrès et, par exemple, « Mon espace Santé Numérique » est très attendu dans ce domaine.

© DR




La Société russe de cardiologie et la Société biélorusse des cardiologues temporairement au ban de l’ESC

(Medscape – Aude Lecrubier) Dans un communiqué en date du 4 mars 2022, consultable en anglais, en ukrainien et en russe, la société savante a fait savoir « qu’à la lumière de l’agression continue contre l’Ukraine par les dirigeants de la Russie et de la Biélorussie, la Société européenne de cardiologie (ESC) a temporairement suspendu les adhésions de la Société russe de cardiologie et de la Société biélorusse des cardiologues à l’ESC »… [Lire la suite]




Présidentielle : les représentants EELV, LR, LREM et PS favorables au numérique en santé, mais sans propositions concrètes

(Tic Pharma – Léo Caravagna) Les représentants des candidats EELV, LR, LREM et PS se sont tous prononcés en faveur du numérique en santé, sans toutefois présenter de propositions concrètes, lors d’une rencontre organisée le 25 février par la Fondation Roche et l’association d’inclusion numérique WeTechCare… [Lire la suite]




Prise en charge insuffisante en cas de diabète et MCAS

(Medscape – Richard Mark Kirkner) Un nombre important de patients souffrant d’un diabète de type 2 présentent aussi une maladie cardiovasculaire athérosclérotique (MCAS) mais moins de 1 sur 20 bénéficie du triumvirat thérapeutique – hypocholestérolémiants, anti-hypertenseurs et hypoglycémiants – dont l’efficacité est fondée sur les preuves et est capable de diminuer le risque majeur d’accidents cardiovasculaires. Telle est la conclusion d’une étude multicentrique de cohorte.

Cette cohorte regroupe 324 706 patients ayant un diabète et une MCAS, recrutés dans le National Patient-Centered Clinical Research Network en 2018… [Lire la suite]




ICOPE : un programme pour prévenir le déclin lié à l’âge

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Repousser la perte d’autonomie et la dépendance et permettre aux seniors de vieillir en bonne santé. C’est le but du programme ICOPE (Integrated care for older people), de l’OMS. A Lyon, il va être mis en œuvre par les Hospices civils de Lyon et la CPTS de Vénissieux. « ICOPE vise à repérer le plus tôt possible les débuts de fragilité en santé chez les plus de 60 ans. Il y a six domaines visés. On sait qu’en agissant sur ces leviers, on pourra plus facilement repousser la perte d’autonomie », explique le Pr Pierre Krolak-Salmon, responsable de l’Institut du Vieillissement (I-Vie) des HCL et coordonnateur général de l’expérimentation ICOPE, à Medscape… [Lire la suite]




Hausse historique de la mortalité infantile en France : des chercheurs tirent le signal d’alarme

(Medscape – Hélène Joubert) « Qui aurait cru que nous lancerions, en 2022, une alerte sur la mortalité infantile dans notre pays ? ». Le Pr Martin Chalumeau, coordinateur d’une étude INSERM qui révèle cet inquiétant phénomène français, n’en revient pas lui-même. Interrogé par Medscape France, le pédiatre et épidémiologiste espère que le bruit provoqué par cette publication objectivant l’augmentation de la mortalité infantile en France depuis 2012 [1] incitera les pouvoirs publics à créer un recueil systématique des circonstances du décès, afin d’approfondir les hypothèses de ce recul historique, à ce jour inexpliqué. L’étude a été publiée dans le journal The Lancet Regional Health-Europe… [Lire la suite]




Un nouveau site de formation médicale public va ouvrir à Orléans

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Après l’annonce par la mairie d’Orléans de l’ouverture d’une antenne de la faculté de médecine de Zagreb, à la rentrée 2022, le gouvernement a, pour sa part, promis la mise en place d’un site de formation médicale dans la ville et l’universitarisation du CHR d’Orléans. Des promesses accueillies avec prudence par la mairie d’Orléans et par le doyen de la faculté de médecine de Tours, contactés par Medscape… [Lire la suite]




Le logiciel de détection automatique des fractures du Français Gleamer approuvé par la FDA

(L’Usine Digitale – Alice Vitard) La Food and Drug Administration a approuvé le logiciel « BoneView » de la start-up française Gleamer. Il est capable de détecter automatiquement la ou les fractures sur les radiographies. Un gain de temps pour les professionnels de santé. Ce précieux sésame lui permet de commercialiser sa solution aux Etats-Unis, un marché particulièrement intéressant pour les medtech… [Lire la suite]




La démocratie en santé fête ses 20 ans : le temps de la refondation ?

(The Conversation – Emmanuel Hirsch) La loi dite de « démocratie sanitaire » du 4 mars 2002 a 20 ans. Si le préambule de la Constitution du 17 octobre 1946 précise que la nation garantit « la protection de la santé », ce texte de loi affirme que « le droit fondamental à la protection de la santé doit être mis en œuvre par tous moyens disponibles au bénéfice de toute personne ». Il s’agit d’une évolution significative, qui traduit une politisation des enjeux de santé, de la protection à la reconnaissance de droits fondamentaux… [Lire la suite]




BA.2 progresse : faut-il s’inquiéter ?

(Medscape – Aude Lecrubier) La proportion du sous-lignage BA.2 d’Omicron augmente dans toute France depuis début janvier, même si à des niveaux différents selon les régions, selon Santé Publique France. Il représentait 4,8% des séquences Omicron de l’enquête Flash en semaine 4 (24/01), 9,5% pour Flash S05, 16% de Flash S06 et 27% de Flash S07 (du 14 au 20 février). Faut-il pour autant s’inquiéter ?

Pour répondre à cette question, le Groupe consultatif technique de l’OMS a examiné toutes les données actuellement disponibles.

A ce stade, même si le variant BA.2 est plus transmissible que BA.1 (l’Omicron initial), il ne semble pas responsable d’une recrudescence des cas de Covid-19 au niveau mondial… [Lire la suite]




Mort subite liée au sport : amélioration spectaculaire de la survie en Ile-de-France

(Medscape – Aude Lecrubier) Le nombre de morts subites liées au sport en Ile-de-France a fortement diminué depuis 2005 grâce à l’augmentation des interventions de réanimation cardiorespiratoire (RCR), selon les résultats d’une étude coordonnée par le Dr Nicole Karam et le Pr Eloi Marijon publiés le 17 janvier 2022 dans le Journal of the American College of Cardiology[1,2]… [Lire la suite]




DT1 : étude française d’efficacité du système de boucle fermée hybride Diabeloop chez les enfants en pré-puberté

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Une étude de l’APHP a évalué l’efficacité et la sécurité du système de boucle fermée hybride Diabeloop chez les enfants en pré-puberté souffrant de diabète de type 1 [1]. Elle montre que le système français Diabeloop permet de réduire les épisodes d’hypoglycémie et permet un bon équilibre glycémique chez les enfants prépubères avec un diabète de type 1, dans des conditions de vie réelle. Ces travaux ont fait l’objet d’une publication le 23 février 2022 dans le Lancet Digital Health [2]… [Lire la suite]




Contrôle de la température après un arrêt cardiaque : les experts européens publient de nouvelles lignes directrices

(Medscape – Sandroni C & al.)Le Conseil européen de réanimation (European Resuscitation Council, ERC) et la Société européenne de médecine de soins intensifs (European Society of Intensive Care Medicine, ESICM) ont publié une mise à jour rapide concernant le contrôle ciblé de la température chez les patients comateux après un arrêt cardiaque[1]. Ce contrôle doit inclure la surveillance et la prévention de la fièvre.

Cette mise à jour remplace les recommandations relatives au contrôle de la température figurant dans les lignes directrices de l’ERC-ESICM pour les soins post-réanimation datant de 2021[Lire la suite]




Urgence oxygène pour l’Ukraine, alerte l’OMS

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Dans un communiqué, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté dimanche sur le niveau dangereusement bas des réserves en oxygène à usage médical en Ukraine, alors que le conflit russo-ukrainien bloque l’approvisionnement du pays[1]. L’OMS affirme cependant tout mettre en œuvre avec ses partenaires pour acheminer tous les équipements médicaux nécessaires aux hôpitaux ukrainiens en les faisant transiter via la Pologne… [Lire la suite]




Synapse Medicine lève 25 millions d’euros pour exporter son outil d’aide à la prescription médicale

(L’Usine Digitale – Alice Vitard) La jeune pousse bordelaise Synapse Medicine annonce une nouvelle levée de fonds de 25 millions d’euros, menée notamment auprès de Korelya Capital. Elle est à l’origine d’un logiciel d’aide à la prescription médicale dont l’objectif est de lutter contre les interactions médicamenteuses dangereuses voire mortelles. Grâce à ce nouveau financement, elle souhaite exporter sa solution sur de nouveaux marchés… [Lire la suite]




Enquête PAFF : La cardiologie libérale frappe un grand coup

154 cardiologues ont répondu à l’enquête PAFF sur l’anticoagulation de la fibrillation atriale en France. Il s’agissait de faire une photographie sur une période de 10 semaines en 2021 d’au moins 10 patients consécutifs vus en consultation souffrant de FA quelle que soit son ancienneté et traités par AOD. 

Bravo et un grand merci aux 154 cardiologues libéraux investigateurs qui ont permis le succès de cette enquête sur l’anticoagulation de la fibrillation atriale en France. Cette mobilisation démontre notre capacité à être acteur sur la scène scientifique et médicale nationale en unissant les efforts du CNCF et du SNC. Il s’agissait de faire une photographie sur une période de 10 semaines en 2021 d’au moins 10 patients consécutifs vus en consultation souffrant de FA, quelle que soit son ancienneté et traités par AOD.

Les 1890 patients inclus présentent un profil comparable aux populations rapportées dans la littérature internationale. Les patients en FA que nous prenons en charge à la consultation ont 76 ans en moyenne, 71 % souffre d’HTA, 24 % de diabète, 25 % d’insuffisance cardiaque, 12 % ont un cancer. 26 % ont des antécédents ischémiques, SCA, AVC ou AOMI, 7 % ont présenté une hémorragie sous anticoagulant.

Près d’un malade sur deux est en FA lors de la consultation index. Le score CHADSVASC moyen est de 2,77, le score HASBLED de 2,54, représentant une population à risque intermédiaire.

Une première analyse montre un taux élevé de plus de 50 % d’association d’aspirine à l’anticoagulation. On peut s’étonner de cette pratique quand on sait le risque hémorragique associé à la coprescription d’un anticoagulant et d’un antiagrégant plaquettaire, notamment chez cette population âgée en moyenne de 76 ans. La coprescription d’aspirine n’induit pas de façon significative une réduction de la dose de l’AOD. Des investigations complémentaires permettront de mieux comprendre cette attitude.

PAFF – Prescription associée à une AOD





Enquête du CNOM : des médecins fiers, sous l’eau et avides de réformes efficaces

Quels sont les ressentis des médecins et des internes sur le métier, l’avenir du système de santé ou encore la lutte contre les inégalités d’accès aux soins ? C’était l’objet de la consultation « Soigner demain » proposée par le CNOM l’automne dernier. Seize mille huit cents médecins – libéraux hospitaliers ou salariés ont répondu au questionnaire en ligne dont 1 355 étudiants internes.

Un métier en manque d’attractivité

La crise sanitaire a renforcé des sentiments contradictoires : lassitude et anxiété d’un côté, accomplissement professionnel et fierté de l’autre. Ainsi 4 médecins sur 5 ressentent de la fierté et du plaisir à exercer mais seulement 70 % choisiraient à nouveau ce métier, 54 % chez les internes.

Accroissement de la charge administrative et manque de temps pour la FMC ou les actions de prévention contribuent à la perte d’attractivité du métier alors que le souhait de changer d’exercice en cours de carrière se heurte à de nombreux freins, en premier lieu le frein financier.

Des réformes à poursuivre

Près de 4 médecins sur 5 considèrent que notre système de santé reste bon mais va en se détériorant. Si les hôpitaux de proximité et les IPA ont été accueillis positivement ainsi que la suppression du numerus clausus, les GHT et les CPTS suscitent plus de réserves.

Parmi les mesures proposées par le Ségur de la santé, sont salués le renforcement du rôle des IPA et l’accélération du développement de la téléconsultation et surtout la simplification des procédures pour libérer le temps médical, la re-médicalisation de la gouvernance des hôpitaux et la hausse salariale de professionnels des hôpitaux, des Ehpad et des établissements médico-sociaux.

Réformer ou aménager ?

Les médecins sont partagés entre réformer le système en profondeur et l’aménager. Pour 4 d’entre eux sur 5, la priorité absolue est d’accroître le temps médical et de réduire la complexité administrative.

Redéfinir les périmètres et les champs de compétences entre les professions de santé pourrait être une solution qui permettrait en outre de réaffirmer le rôle du médecin comme coordinateur du parcours de soins du patient.

Pas de contrainte à l’installation

Les mesures de contrainte sont rejetées par une grande partie des médecins, notamment les plus jeunes. A contrario la revalorisation des actes en zones sous-dotées et le développement des exercices en sites multiples ont la faveur de la majorité.

Des sujets qui divisent

Les médecins restent divisés sur l’efficacité de la disparition du numerus clausus comme réponse aux inégalités territoriales ou sur la 4e année de DES pour inciter les étudiants à choisir d’exercer dans des territoires en tension.

La télémédecine n’apparaît pas non plus comme une solution partagée pour lutter contre les déserts médicaux, notamment pour les médecins exerçant dans les territoires ruraux.

L’Ordre s’appuiera sur ces résultats pour formuler des propositions dans le cadre de l’élection présidentielle.