La mondialisation est-elle bonne pour la santé ?

(The Conversation – R. Chiappini, F. Viaud, M. Coupaud) Souvent décriée pour ses effets sur les inégalités, la mondialisation a également joué un rôle central dans la pandémie de Covid-19. En effet, cette dernière a fait émerger aux yeux de chacun comment la mondialisation pouvait également être un vecteur de diffusion des maladies… [Lire la suite]




FMF et MG France appellent au boycott du nouveau formulaire d’arrêt de travail

(Medscape – Jacques Cofard) Ce devait être une réforme de simplification et c’est devenu un nouveau sujet de discorde entre les médecins libéraux et l’Assurance-maladie. Les syndicats dénoncent la fusion des certificats arrêts de travail et accident de travail, une réforme trop complexe, qui a été menée tambour battant par l’assurance maladie, sans aucune concertation [Lire la suite]




Covid long : des symptômes différents selon le variant à l’origine de l’infection

(Medscape – Vincent Richeux) Les symptômes persistants observés pendant un « Covid long » apparaissent différents selon le type de variant du SARS-CoV2 à l’origine de l’infection, selon une étude italienne, dont les résultats ont été présentés lors du congrès de l’ECCMID 2022 (European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Diseases) [1]. Ces différences concernent essentiellement des symptômes neurologiques et neurosensoriels… [Lire la suite]




Cancer : deux études confirment l’effet préventif des légumes et les risques liés à la viande rouge

(Medscape – Randy Dotinga) Deux nouvelles études apportent des preuves supplémentaires de l’effet protecteur des légumes contre le cancer et du risque associé à la consommation de viande rouge. Selon les chercheurs, une consommation importante de légumes – en particulier de laitue, de légumineuses et de variétés crucifères (choux, navet, colza, cresson…) – semble réduire le risque de cancer du foie/maladie du foie. Une équipe distincte suggère qu’une consommation élevée de viande rouge, d’abats et de viandes transformées augmente le risque de cancer gastrique… [Lire la suite]




Extension des compétences vaccinales aux infirmiers, pharmaciens et sage-femmes

(Medscape – Jacques Cofard) Dans un avis rendu public le 28 janvier 2022, La Haute Autorité de Santé préconisait que les infirmiers, sages-femmes et pharmaciens puissent prescrire et administrer tous les vaccins inscrits au calendrier vaccinal aux patients de plus de 16 ans.

C’est chose faite. Une série d’arrêtés et de décrets publiée le 23 avril autorise non seulement les infirmier.es à vacciner sans prescription médicale, mais étend également le spectre des actes de vaccination des pharmaciens et sages-femmes… [Lire la suite]




Focus sur les pathologies cardiaques et la conduite automobile

(Medscape- Dr Walid Amara) Un arrêté vient d’être publié au Journal officiel sur la restriction à la conduite automobile et les pathologies cardiovasculaires. Si on recherche les articles récents qui traitent des restrictions automobiles, on retrouvera un article de 2020 qui récapitule ces restrictions. [2] Les auteurs se sont intéressés au côté rythmologique des restrictions automobiles dans les pays européens et on voit que ces restrictions sont différentes d’un pays à l’autre… [Lire la suite]




Etats-Unis : près de 60 % de la population aurait été infectée par le Covid-19

(Medscape – Damian McNamara) Le pourcentage de personnes vivant aux Etats-Unis infectées par le COVID-19 est passé de 34 % en décembre 2021 à 58 % en février 2022, révèle une nouvelle étude des Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

« Je m’attendais vraiment à ce que nous voyions une augmentation… mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle augmente autant. Mais, nous suivons les données… et c’est ce qu’elles nous montrent », a indiqué l’auteure principale de l’étude, la Dr Kristie FR Clarke, lors d’une conférence de presse des CDC mardi… [Lire la suite]




Le spécialiste de la télécardiologie Implicity lève 21 millions d’euros pour conquérir les Etats-Unis

(L’Usine digitale – Alice Vitard) La start-up Implicity a développé une plateforme de télésurveillance médicale dédiée aux patients porteurs de dispositifs cardiaques implantables. Après une levée de 4 millions d’euros, elle annonce une série A de 21 millions d’euros pour conquérir le marché américain… [Lire la suite]




Perte de poids : une étude chinoise relativise l’intérêt du jeûne intermittent

(Medscape – Will Pass) Le jeûne intermittent est une des stratégies les plus tendance pour maigrir. Mais, ses bénéfices sont-ils confirmés par la littérature ? Pas si vite! Selon les auteurs d’une nouvelle étude publiée dans le NEJM , le jeûne intermittent ne serait pas plus efficace sur la perte de poids que la réduction de l’apport calorique (seule)[1]. Cette nouvelle étude apporte de nouveaux éléments de réflexion sur le sujet ; les études publiées auparavant n’ayant pas apporté de certitudes… [Lire la suite]




Renforcer l’accès aux soins : les Sénateurs font des propositions concrètes

Représentants de nos élus locaux et ancrés dans leurs territoires, les Sénateurs sont attentifs au sujet de la désertification médicale. La commission de l’aménagement du territoire et du développement durable s’est de nouveau emparée du sujet et a auditionné l’ensemble des acteurs de ville.

De plus en plus de Français souffrent des inégalités territoriales en matière d’accès aux soins : ils sont plus de 30 % à résider dans un « désert médical » et 11 % des plus 17 ans sont sans médecin traitant. A l’autre bout de la chaîne, 45 % des médecins généralistes sont en situation de burn-out et les délais d’attente avoisinent parfois les 200 jours pour voir certains spécialistes, par exemple les ophtalmologistes. Or, ces inégalités territoriales contribuent à des retards de prise en charge et – dans les cas les plus graves – à des pertes de chance.

Des propositions issues de l’audition des acteurs de terrain

C’est dans ce contexte que la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable a lancé une mission d’information sur les perspectives de la politique d’aménagement du territoire et de cohésion territoriale, cette mission comprenant un volet intitulé « renforcer l’accès territorial aux soins ».

Après avoir entendu de nombreux acteurs de santé, mais aussi des acteurs des territoires, des institutionnels et des représentants des professionnels de santé, les membres de la mission proposent des solutions concrètes pour résorber les inégalités territoriales d’accès aux soins.

3 axes et 32 propositions concrètes

Son rapport détaille 32 propositions autour de 3 axes :

  1. faire face à l’urgence en optimisant le temps médical disponible au bénéfice des patients,
  2. promouvoir et faciliter l’exercice dans les zones sous-denses,
  3. accroître les capacités de formation universitaire et déconcentrer une partie des décisions en matière d’offre médicale.


Consulter la synthèse du rapport


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Liste des propositions adoptées par la commission

I. Faire face à l’urgence en optimisant le temps médical disponible au bénéfice des patients

  • Décharger le médecin du temps administratif en faisant de lui le coordonnateur au service du parcours de soins des patients.
  • Renforcer l’offre de soins de proximité en fluidifiant la répartition des tâches entre professions de santé et professions paramédicales.
  • Rendre plus avantageux le cumul emploi-retraite pour conforter le temps médical dans un contexte marqué par une démographie défavorable.
  • Garantir l’attractivité des professions médicales et soutenir les professionnels en exercice.
  • Soutenir le déploiement de la télémédecine qui facilite l’accès aux soins des populations résidant dans les territoires sous-dotés.

II. Promouvoir et faciliter l’exercice dans les zones sous-denses

  • Corriger les déséquilibres médicaux territoriaux les plus flagrants en agissant sur l’installation des médecins.
  • Inciter les collectivités territoriales à instaurer des guichets uniques à destination des professions médicales.
  • Augmenter le nombre de terrains de stage dans les zones sous-denses et lever les freins à leur attractivité.
  • Renforcer l’attractivité de la médecine générale en créant une 4e année de médecine générale professionnalisante.
  • Accroître les incitations à exercer dans les zones sous-denses et conforter la bonne desserte pharmaceutique du territoire.
  • Accompagner le regroupement des médecins et l’exercice en plusieurs lieux.

III. Accroître les capacités de formation universitaire et déconcentrer une partie des décisions en matière d’offre médicale

  • Accroître de manière substantielle les capacités de formation des facultés et des instituts de formation.
  • Diversifier l’origine des étudiants en médecine pour favoriser des installations territoriales mieux réparties.
  • Déconcentrer les processus de décision en matière d’offre de soins libérale.




Passion hypertension – épisode I : L’HTA, une passion depuis 40 ans, pourquoi pas vous ?

La mini-série du Pr Xavier Girerd pour le SNC

 – Tout le monde soigne des hypertendus mais cette maladie nous intéresse-t-elle encore et surtout, comment en améliorer la prise en charge ? Le Pr Xavier Girerd, président de la fondation de recherche sur l’hypertension artérielle et cardiologue à l’APHP, partage avec nous son enthousiasme pour l’hypertension artérielle et des leçons tirées de ses 40 années de pratique.

Episode I : L’HTA, une passion depuis 40 ans, pourquoi pas vous ?

Cela fait 40 ans que j’exerce comme cardiologue hospitalier et mon intérêt pour le suivi des patients hypertendus ne s’est jamais démenti. J’y vois trois raisons :

1) Toutes les grandes pathologies cardiaques sont très souvent une complication d’une HTA dont le traitement a été insuffisant. Bien traiter une HTA pendant des décennies, mais aussi prendre en charge les autres facteurs de risque (tabagisme, dyslipidémie), c’est finalement donner plus d’années de vie en bonne santé aux patients qui nous ont fait confiance.

2) L’HTA est une pathologie chronique qui permet de suivre les patients sur le long terme, de bien les connaître, de les aider à surmonter les épreuves de la vie. Leur suivi impose une remise en question permanente (par exemple dépister les troubles de la libido afin d’améliorer l’observance du traitement ou savoir modifier un traitement qui provoque une toux nocturne qui gâche le sommeil du conjoint). On ne s’ennuie jamais avec un patient hypertendu et on apprend sans cesse.

3) La conséquence logique, c’est que plus on soigne l’hypertension et meilleur on devient dans sa prise en charge. Ça permet d’avoir une sûreté dans le diagnostic et, surtout, une approche plus personnalisée du patient. C’est la différence entre la simple application des recommandations de l’HAS et une pratique médicale personnalisée délivrée par un vieux briscard de l’hypertension. Et aujourd’hui, la prise de décision qui résulte de cette expérience acquise au cours du temps, l’intelligence artificielle ne sait la reproduire qu’a 85 %… mais l’expertise s’entretient et « il faut s’intéresser à l’HTA pour y trouver de l’intérêt » !

L’objectif du suivi d’un patient hypertendu, c’est de lui redonner confiance. C’est plus facile qu’avec d’autres pathologies cardiaques. Le sourire du patient, ça vaut tout le travail qu’on fait pour progresser et s’améliorer. Mais pour y arriver, il faut commencer par bien mesurer la pression artérielle…




L’IA basée sur la reconnaissance de « signaux vocaux » pour détecter le risque de maladie coronaire

(Medscape – Steve Stiles) Une nouvelle étude prospective suggère que des caractéristiques vocales actuellement inaudibles, discernables uniquement par l’ordinateur, aideraient à identifier les sujets ayant une affection cardiaque confirmée ou suspectée, à haut risque de futures complications cardiovasculaires (CV)… [Lire la suite]




Réformer les formations pour faire évoluer le système de santé

(The Conversation – Pauline Lenesley) La réforme des organisations de santé est en permanence à l’agenda des pouvoirs publics mais ce n’est pas seulement un sujet budgétaire ou un sujet de spécialistes. Cette réforme nécessite de s’intéresser à la formation des médecins et autres professionnels de santé tant celle-ci emporte de conséquences en termes de qualité de la prise en charge, de relations médecins-malades, de couverture des besoins de la population au plan territorial mais aussi de performance de la recherche et de capacités d’innovation (thérapeutique, technologique, organisationnelle)… [Lire la suite]




L’intérêt de l’IA pour distinguer le syndrome de takotsubo de l’infarctus du myocarde

(TICpharma – François Boissier) Une intelligence artificielle (IA) pourrait avoir un intérêt pour faire un diagnostic différentiel entre le syndrome de takotsubo et un infarctus du myocarde à partir de données d’échocardiographie, selon une étude suisse publiée par le JAMA Cardiology… [Lire la suite]




Tralelho, traducteur médical gratuit aux ambitions internationales

(TICsanté – Bruno Decottignies) Le Traducteur pour les étrangers à l’hôpital (Tralelho), site internet qui traduit des phrases médicales du français vers une centaine de langues, afin de faciliter l’accès aux soins urgents des non-francophones, déploiera en 2023 une version utilisable depuis n’importe quelle langue… [Lire la suite]




L’hôpital de Vitry-le-François en proie à un ransomware, des données personnelles dérobées

(L’Usine digitale – Alice Vitard) Une nouvelle victime de ransomware est à déplorer. Il s’agit de l’hôpital de Vitry-le-François, appartenant au Groupement hospitalier de territoires Cœur Grand Est. Les hackers réclament désormais le versement d’une rançon de 1,3 million d’euros pour redonner accès aux 25 gigaoctets de données bloquées… [Lire la suite]




Macron réélu, la santé s’attend à du changement dans la continuité

(Mescape – Christophe Gattuso) Réélu dimanche avec 58,5 %, Emmanuel Macron est très attendu pour apporter des réponses à un système de soins en crise. Le chef de l’Etat a annoncé que la santé serait avec l’éducation une priorité majeure de son prochain quinquennat. Il a promis une « nouvelle méthode » pour s’attaquer à la désertification médicale, un investissement massif pour redresser l’hôpital en détresse, et le recrutement de 50 000 personnels en Ehpad… [Lire la suite]




Deux patients opérés d’une malformation cardiaque congénitale fréquente grâce à une prothèse biodégradable

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulin) Au CHU de Bordeaux, deux patients, dont un garçon de onze ans, ont été opérés début avril de malformations cardiaques (communication interauriculaire), grâce à une prothèse biodégradable (ReSept ASD Occluder, atHeart Medical). Une première en France, racontée par le Pr Jean-Benoît Thambo, chef du service des Maladies cardiaques congénitales du Fœtus, de l’Enfant et de l’Adulte au CHU de Bordeaux… [Lire la suite]




La France envoie une aide médicale d’urgence exceptionnelle à l’Ukraine

(Medscape – Stéphanie Lavaud) La France a fait savoir qu’elle allait envoyer une aide médicale d’urgence exceptionnelle en Ukraine [1]. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de son côté, assure la formation de professionnels de santé pour faire face à l’afflux de patients en situation d’urgence… [Lire la suite]




Télésurveillance: un moniteur cardiaque implantable bénéfique après un infarctus NSTEMI

(TICpharma – Carole Debray) Un moniteur cardiaque implantable destiné à détecter les arythmies post-infarctus afin de les traiter précocement apporte un bénéfice chez les patients ayant eu un infarctus sans sus-décalage du segment ST, mais pas chez ceux ayant eu un infarctus avec sus-décalage ST, selon une étude danoise présentée début avril au congrès de l’American College of Cardiology (ACC) à Washington et en virtuel… [Lire la suite]




Présidentielle : les médecins appellent massivement à voter Macron

(Medscape – Christophe Gattuso) A quelques jours d’un second tour incertain, les médecins sont nombreux à exprimer leur intention de voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle ce 24 avril. Malgré des divergences, ils appellent leurs confrères à faire barrage à Marine Le Pen, estimant que le programme de la candidate d’extrême-droite serait délétère pour le système de santé… [Lire la suite]




Quand le conseil de l’Ordre retoque des contrats de médecins

(Medscape – Jacques Cofard) Les contrats de travail « en rétrocession » de médecins salariés dans des centres de santé en Ile de France ont été retoqués par l’Ordre des médecins, qui y voit une infraction au Code de déontologie, une incitation à faire du quantitatif versus du qualitatif. Interview du Dr Éric May, vice-président de l’Union syndicale des médecins des centres de santé (USMCCS)… [Lire la suite]




Cancer colorectal chez le diabétique : de l’importance de la metformine

(Medscape – Nathalie Barrès) Une analyse poolée de 3 essais qui s’est intéressée au cancer colorectal (CCR) chez le diabétique montre que des sujets atteints de CCR de stade II-III non métastatique et diabétiques ont une diminution de l’espérance de vie et du délai avant récidive du cancer par rapport aux non-diabétiques. En revanche, l’espérance de vie et le délai avant récidive de cancer sont similaires à ceux des non diabétiques quand les patients sont traités par metformine. L’étude a été publiée dans Eur J Cancer… [Lire la suite]




Vers un retour de la participation obligatoire à la PDSA ?

Depuis la levée des gardes obligatoires en 2002, la mise en œuvre de la PDSA se heurte à une érosion constante du volontariat en parallèle du regroupement progressif du nombre de secteurs pour la soirée, la nuit profonde, les week-ends et les jours fériés.

Diminution du nombre de secteurs

A un secteur correspond en général une ligne de garde. Or, le CNOM vient de révéler que le nombre de secteurs en soirée (20 heures-minuit) a diminué de 7,7 % (1 360 secteurs), celui en nuit profonde (minuit-6 heures) de 13 % (321 secteurs) et celui des week-ends et jours fériés de 2,6 % (1 445 secteurs).

En 2021, 35 départements ne présentaient que des zones blanches en nuit profonde (+ 6 de plus vs 2020). Les trois quarts des CDOM redoutent maintenant un désengagement des médecins volontaires en soirées sur un ou plusieurs territoires, le taux de volontariat pour participer à la PDSA s’érodant (38,5 % des médecins dont 88 % de généralistes).

Plusieurs causes pour un même phénomène

La dégradation de la démographie médicale, l’épuisement professionnel des opérateurs, la faible activité, l’extension géographique des secteurs et l’éloignement du domicile ainsi que la faible valorisation des actes et la volonté de rééquilibrer vies professionnelle et personnelle expliquent cette situation.

Retour de la participation obligatoire ?

Dans ce contexte, l’Union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé (Unaass – France Assos santé) réclame le rétablissement de l’obligation de participer à la permanence des soins ambulatoires (PDSA) pour les médecins libéraux, avec un « soutien professionnel et personnel à l’exercice coordonné » et une « rémunération digne de la pénibilité des activités de permanence des soins et d’urgences médicales ».

France Assos Santé propose également que les médecins spécialisés en santé publique consacrent « 25 % de leur temps à étoffer les équipes sur le terrain », ce qui leur permettrait d’avoir « un pied dans la réalité et un pied à cogiter de bons conseils pour améliorer le système de santé ».

Ces propositions interviennent alors que le Service d’accès aux soins (SAS) peine à se déployer.


Pour en savoir plus, lire le rapport du CNOM (format pdf)




La région Ile-de-France

La région Ile-de-France est l’une des plus importantes du territoire. Elle regroupe Paris et les départements limitrophes : Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val d’Oise. Rencontre avec Patrick Assyag, président de l’antenne SNC dans la région.


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La région compte 900 cardiologues libéraux installés, soit une densité de 9,8 praticiens pour 100 000 habitants. Toutefois, ce nombre cache d’importantes disparités entre les départements (données de l’Observatoire des territoires pour 2020) :

Département Nombre de cardiologues libéraux Densité / 100 000 habitants
75 – Paris 285 15,1
77 – Seine-et-Marne 55 6,4
78 – Yvelines 125 9,7
91 – Essonne 90 10,4
92 – Hauts-de-Seine 130 11,7
93 – Seine-Saint-Denis 80 8,1
94 – Val de Marne 90 7,9
95 – Val d’Oise 55 5,7

En 2021, le SNC comptait 167 adhérents. Les jeunes notamment semblent commencer à s’intéresser à notre action. Par ailleurs, un nombre important de cardiologues retraités actifs est à considérer sans qu’il soit aujourd’hui possible de le chiffrer.

Les défis de la région

Comme de nombreuses régions, nous faisons face à un défi démographique : selon l’enquête URPS 2022, nous avons perdu 15 % de cardiologues libéraux en 10 ans.

Cela peut s’expliquer notamment par le coût de la vie à Paris avec des prix au mètre carré très élevés (11 000 €/m² en prix médian).

Par ailleurs, l’Ile-de-France regroupe 25 CPTS en ACI (accord conventionnel interprofessionnel). Cependant, on ne trouve qu’un à deux cardiologues au sein de celles-ci.

Le projet de la région pour 2022 : l’ESS CARDIO Ile-de-France

L’équipe de soins spécialisés cardiologie de la région Ile-de-France a été lancée le 10 janvier 2022 dans deux départements (Paris et Val-de-Marne), en partenariat avec Medaviz (éditeur de solutions numériques pour les acteurs de la santé).

L’objectif de l’ESS est de permettre au médecin généraliste d’obtenir une téléconsultation, une téléexpertise ou une consultation physique en cardiologie libérale dans les 24 heures (en fait dans les 3-4 heures), en l’absence du cardiologue référent.

A ce jour, 200 patients ont bénéficié de ce service auquel 60 cardiologues volontaires participent.

Nous prévoyons une extension dans les mois à venir dans les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis.


Plus d’informations sur l’ESS Cardio IDF

Pour en savoir plus sur le SNC en région Ile-de-France
N’hésitez pas à contacter contacter Patrick Assyag par mail en cliquant sur l’icône ci-dessous






Résultats positifs de l’ARNi pour réduire le taux d’apolipoprotéine(a) dans l’essai de phase I APOLLO

(Medscape – Patrice Wendling) Annoncés en février dernier, les bons résultats de l’étude APOLLO , une étude de phase I portant sur le SLN360, un petit acide ribonucléique double brin interférent (anti-sens) qui cible l’apolipoprotéine(a) ont été présentés en détails et discutés lors d’une session d’essais cliniques de dernière minute à la session scientifique 2022 de l’American College of Cardiology (ACC) et publiés simultanément dans le Journal of the American Medical Association… [Lire la suite]




Téléconsultation: la Cnam et les syndicats signataires de l’avenant 9 publient une charte de bonnes pratiques

(TICsanté – Léo Caravagna) La Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) et les syndicats signataires de l’avenant n°9 à la convention médicale de 2016 ont publié une charte de bonnes pratiques de la téléconsultation, a fait savoir la Cnam le 12 avril… [Lire la suite]




L’épidémie de Covid-19 stagne à un niveau élevé en France et en Europe de l’Ouest

(Medscape – Aude Lecrubier) En France à la mi-avril, l’épidémie de Covid-19 reste sur un plateau haut et fait pression sur l’hôpital. Le 12 avril, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 était en légère baisse, 190 762, soit -6 % en une semaine (Re=1). Cependant, le nombre d’hospitalisations liées à l’épidémie de Covid-19 est repassé au-dessus de la barre des 24 000 pour la première fois depuis début mars… [Lire la suite]




Passage du diabète de type 2 pédiatrique à l’âge adulte : une transition mal assurée

(Medscape – Nathalie Raffier) Le pronostic des jeunes diabétiques de type 2 est sombre, a rappelé le Pr Jean-Pierre Riveline lors du Congrès de la Société francophone du diabète. Et pourtant, « la transition entre les services hospitaliers de pédiatrie et de diabétologie adulte est rarement organisée, avec de nombreux perdus de vue », regrette le diabétologue du Centre du diabète et de ses complications (CUDC. Hôpital Lariboisière-Institut Necker Enfants Malades ; INSERM U151, CNRS UMR 8253, Paris)… [Lire la suite]




Covid long : 1ère étude observationnelle à décrire l’évolution des symptômes sur 1 an

(Medscape – Marine Cygler) Environ 10 % des personnes infectées par le SARS-CoV-2 présentent des symptômes qui durent dans le temps. Comment évolue le Covid long avec le temps ? Quels sont les symptômes qui disparaissent ou s’amenuisent ? Y en a-t-il au contraire qui apparaissent ? En analysant les données de 968 patients de la cohorte ComPaRe Covid long , des chercheurs français de l’université Paris Cité / Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) viennent de décrire en détail la dynamique des symptômes du Covid long dans Nature communications… [Lire la suite]




Diabète de type 2 pédiatrique : quelles caractéristiques ?

(Medscape – Nathalie Raffier) Complications plus précoces, échappement aux traitements insulino-sensibilisateurs plus rapides, surmortalité plus forte que chez les adultes… Le pronostic des jeunes diabétiques de type 2 est sombre. Les spécificités de cette pathologie dans la population pédiatrique, en tenant compte des dernières publications, ont été commentées par le Pr Jean-Pierre Riveline, du Centre du diabète et de ses complications (CUDC. Hôpital Lariboisière-Institut Necker Enfants Malades ; INSERM U151, CNRS UMR 8253, Paris) lors du congrès de la Société francophone du diabète (22-25 mars 2022, Nice)… [Lire la suite]




L’acte CCAM du mois : YYYY002

Nous abordons ce mois-ci non plus un acte technique en tant que tel mais un forfait de surveillance cardiologique…


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Frédéric Fossati. La Madeleine

… en effet, l’acte YYYY002 est décrit non pas dans le 4e grand chapitre de la CCAM (appareil circulatoire) mais au tout dernier, celui réservé aux adaptations pour la CCAM transitoire (19), et plus précisément dans le sous chapitre des forfaits et actes transitoires concernant la cardiologie (19.1.2).

Le libellé CCAM le décrit comme un forfait de cardiologie de niveau 2. Il s’agit d’un acte technique médical (code de regroupement « ATM »), isolé, remboursable et non soumis à une entente préalable, valorisé au tarif de 57,60 € quel que soit le secteur conventionnel du praticien, à facturer par patient, par équipe et par 24 h : il peut donc être associé au modificateur F mais pas U (car ce forfait court sur 24 heures).

Il est accompagné d’une note détaillée précisant qu’il s’agit d’une « surveillance monitorée continue et traitement des malades hospitalisés au sein d’un centre de réanimation cardiaque par plusieurs médecins spécialistes dont l’un au moins est présent de façon constante pour un maximum de 10 malades, par équipe, avec surveillance du tracé ECG, sur oscilloscope et du cardiofréquencemètre, y compris éventuellement les actes habituels d’électrocardiographie et de réanimation et les prises continues ou intermittentes de pression avec ou sans enregistrement et ce quelle que soit la technique ».

Peuvent être facturés en supplément la réalisation d’un choc électrique (quel qu’en soit le nombre), la pose ou le changement de cathéter endocavitaire pour une stimulation electrosystolique transitoire, la pose d’un cathéter endocavitaire pour prise de pression dans les cavités droites.




Iatrogénie médicamenteuse : Synapse Medicine lance «Goodmed», son application grand public

(TICsanté – Wassinia Zirar) – L’entreprise bordelaise Synapse Medicine a annoncé le 12 avril le déploiement de « Goodmed », son application mobile grand public pour le bon usage du médicament, qu’elle présente comme « le Yuka du médicament »… [Lire la suite]




La télémédecine s’impose progressivement à l’hôpital, zoom sur trois projets

(Medsacpe – Christophe Gattuso) La téléconsultation n’est pas l’apanage des seuls médecins généralistes. La télémédecine se développe aussi à l’hôpital. Illustration avec trois expérimentations de consultation spécialisée à distance : l’une préopératoire en anesthésie au centre hospitalier d’Angoulême, une autre post-urgences à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul de Lille, la dernière aux urgences pédiatriques de deux hôpitaux des Yvelines… [Lire la suite]




L’antivaccinisme, un phénomène pas si contemporain

(Medscape – Stéphanie Lavaud) A l’occasion du 15e congrès de Médecine Générale organisé par le Collège de Médecine Générale, l’historien des sciences Laurent-Henri Vignaud, co-auteur avec Françoise Salvadori de l’ouvrage ANTIVAX, la résistance aux vaccins du XVIIIe siècle à nos jours – paru très opportunément en janvier 2019, mais rédigé bien avant la pandémie de Covid-19 – a rappelé, exemples à l’appui que l’antivaccinisme qui est apparu au grand jour pendant l’épidémie de Covid n’est pas un phénomène récent, ni même spécifiquement français. Détour par l’histoire… [Lire la suite]




Vitamine D/calcium : nouveau consensus d’experts sur la supplémentation des enfants

(Medscape – Caroline Guignot) Quelles recommandations pratiques sur la supplémentation en vitamine D (VitD) et les apports en calcium auprès de la population des enfants et adolescents ? Des experts de la Société française de pédiatrie et d’autres sociétés savantes viennent de rédiger un consensus… [Lire la suite]




L’Italie suspend sa collaboration avec la Russie sur le vaccin Sputnik-V sur fond de soupçons d’espionnage

(Medsacpe – Christophe Gattuso) Les relations diplomatiques se sont singulièrement tendues ces dernières semaines entre l’Italie et la Russie. Après l’invasion de l’Ukraine, Rome a suspendu sa collaboration avec la Russie sur les recherches autour du vaccin anti-Covid Sputnik-V. Soupçonnant la Russie de l’avoir espionnée lors d’une opération humanitaire en mars 2020 au début de l’épidémie de coronavirus, l’Italie demande aujourd’hui des comptes à son ex-premier ministre Giuseppe Conte, du mouvement 5 étoiles*, à qui est reprochée sa proximité avec Vladimir Poutine[Lire la suite]




20 ans du TAVI : le Pr Cribier récompensé par l’ACC

(Medscape – Vincent Richeux) En remettant au Pr Alain Cribier (CHU de Rouen) le prix « Presidential Citation Award », le congrès de l’American College of Cardiology (ACC 2022) a tenu à rendre hommage au cardiologue interventionnel qui, par sa  détermination, a pu mettre au point le remplacement aortique par voie percutanée (TAVI). Il y a tout juste 20 ans, la première valve était posée au CHU de Rouen chez un homme atteint de sténose aortique inopérable. Retour avec la Pre Hélène Eltchaninoff (CHU de Rouen) sur ces années de recherche et de persévérance, qui ont précédé la généralisation d’un dispositif devenu incontournable… [Lire la suite]




Le numérique s’immisce dans la pratique… mais pas seulement

Petit à petit, lentement mais sûrement, le numérique fait son chemin dans tous les aspects de la médecine. Un bon test pour nos capacités d’adaptation…

François Diévart. Dunkerque

Déjà, dans son organisation quotidienne, le cardiologue devient progressivement un e-cardiologue. Pour le joindre, il faut souvent passer par une plateforme de rendez-vous en ligne. Ses observations, ses prescriptions et ses courriers ne sont pratiquement plus disponibles que sur ordinateur. Pour recevoir ses courriers, il faut souvent disposer d’une adresse de messagerie cryptée.

Le numérique améliore le suivi et l’état de santé

Quant à la pratique, elle subit également les assauts du numérique. La faisabilité et l’efficacité de son utilisation font de plus en plus l’objet d’études dont certaines ont été présentées lors du récent congrès de l’American College of Cardiology (ACC) et montrent que le patient peut y avoir recours pour améliorer son état de santé. Ainsi, une étude dénommée SuperWIN, présentée à l’ACC 2022, a démontré que des conseils diététiques donnés par des équipes dédiées dans des supermarchés et relayées par des rappels et des conseils par le biais d’applications sur téléphones mobiles permettent d’améliorer le profil de risque cardiovasculaire des patients.
L’imagerie devient quant à elle progressivement une e-imagerie. On ne compte plus les études évaluant l’apport de l’apprentissage profond pour améliorer la qualité de l’imagerie en cardiologie, qu’elle soit produite par un échographe, un scanner ou une IRM.

De la pratique à l’organisation du cabinet

Ces incursions du numérique dans la pratique induisent à terme une évolution de l’organisation de nos cabinets. Hier, un patient sortait de sa poche un article découpé dans une revue pour nous demander ce que nous pensions de cette innovation, aujourd’hui nous commentons les enregistrements des montres connectées dont la qualité est en constante amélioration… et dont des études démontrent la bonne valeur prédictive… Quelle sera notre place lorsque la machine fera les diagnostics mieux que les holters ?
Demain, peut-être comme la voiture autonome que l’on nous promet, l’imagerie et son interprétation se feront automatiquement et nous n’aurons plus qu’à remettre et expliquer le résultat. Le médecin deviendra-t-il un commentateur des résultats produits par la machine ? Une sorte de journaliste ?
Le numérique va bouleverser notre pratique. Quelles conséquences cela aura-t-il sur l’organisation de nos cabinets ? Doit-on d’ores et déjà imaginer un cabinet virtuel et des consultations à distance ? Et… qu’adviendra-t-il en cas de grande panne numérique ?

© Elnur Amikishiyev




Le traitement de l’hypertension artérielle gravidique validé par une grande étude

(Medsacpe – Ted Bosworth) Selon une grande étude-ouverte, randomisée, contrôlée, les femmes enceintes ayant une hypertension artérielle modérée devraient recevoir un traitement anti-hypertenseur afin de réduire la survenue des complications maternelles et néonatales. « Dans cette étude, traiter l’hypertension en cherchant à atteindre la tension artérielle cible a permis de réduire le risque de complications maternelles liées à la grossesse sans altérer la croissance fœtale » déclare le Dr Alan T. Tita,doyen associé de la Global and Women’s Health, University of Alabama, Birmingham, lors des sessions scientifiques annuelles de l’American College of Cardiology (ACC2022) [1]. Les résultats ont été publiés simultanément dans Le New England Journal of Medicine[Lire la suite]




Parcours de soins BPCO : les indicateurs sont dans le rouge

(Medscape – Aude Lecrubier) La BPCO, bronchopneumopathie chronique obstructive, maladie chronique qui touche plus de 3 millions de français, est-elle correctement dépistée et traitée ? Pour le savoir, la Haute Autorité de Santé (HAS) a mesuré 7 indicateurs de la qualité des soins prodigués sur tout le territoire et ce à différentes étapes de la prise en charge : dépistage, prise en charge des patients stables, suivi après hospitalisation… [Lire la suite]




Le FSSI dresse un état des lieux de la menace cyber en santé

(TICsanté – Wassinia Zirar) – En dépit du doublement du nombre d’incidents de cybersécurité déclarés en 2021 et de l’augmentation de la menace cyber dans le secteur de la santé, accentuée par la crise sanitaire, « il n’y a pas eu d’attaque systémique majeure », a rapporté le 5 avril le fonctionnaire de sécurité des systèmes d’information (FSSI) des ministères sociaux, Jean-François Parguet, au congrès de l’Association pour la sécurité des systèmes d’information de santé (Apssis) qui se tient jusqu’au 7 avril au Mans… [Lire la suite]




Covid-19 : caractérisation du variant XD, issu d’une recombinaison entre Delta et Omicron

(Le Monde – Marc Gozlan) Une étude dirigée par des chercheurs de l’Institut Pasteur de Paris rapporte les premières données épidémiologiques, virologiques et biologiques concernant le variant XD du SARS-CoV-2, issu de la recombinaison entre les variants Delta et Omicron. Ces travaux, supervisés par Étienne Simon-Lorière, responsable du groupe ‘Génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur, ont été publiés le 4 avril 2022 sur la plateforme de prépublication Research Square… [Lire la suite]




Attention aux effets diabétogènes des nouvelles thérapies anti-cancéreuses

(Medscape – Nathalie Raffier) Alors que les thérapies ciblées sont à l’origine de fréquentes hyperglycémies, le plus souvent modérées et réversibles, les immunothérapies sont responsables de rares mais sévères diabètes auto-immuns. D’apparition brutale, voire sous forme d’acidocétose, ces diabètes de type 1 apparentés nécessitent une surveillance attentive et une insulinothérapie à vie. Le point complet sur les effets diabétogènes de ces nouvelles thérapies anti-cancéreuses[1]avec le Pr André Scheen, diabétologue-endocrinologue (CHU de Liège, Belgique), interrogé par Medscape édition française au congrès de la Société francophone du diabète (22-25 mars 2022, Nice)… [Lire la suite]




« Nous sommes face à un système de santé au bord de la rupture » : le cri d’alarme de la HAS

(Medscape – Jacques Cofard) La Haute Autorité de santé (HAS) ne nous avait pas habitué à pareille initiative. Son collège vient de publier une lettre ouverte* « à tous ceux qui œuvrent pour la qualité des soins et des accompagnements » , pour alerter sur l’état critique du système de santé… [Lire la suite]




Les gouvernements appellent les fabricants de vaccins Covid à viser plus haut

(Medscape – Ludwig Burger et Emilio Parodi) Alors que les gouvernements se préparent à vivre avec le Covid-19, certains se demandent dans quelle mesure ils peuvent compter sur les principaux fabricants pour adapter les vaccins contre d’éventuels futurs variants du virus. Des signes de tensions entre les industriels et les autorités de régulation sont palpables concernant la stratégie à suivre, selon plusieurs sources proches de ces dossiers… [Lire la suite]




Antibiotiques : des aides à la prescription pour prescrire malin

(Medscape – Marine Cygler) L’antibiorésistance et le bon usage des antibiotiques restent des thématiques d’actualité (la France restant un très mauvais élève par rapport à ses voisins européens). Elles ont fait l’objet d’une session co-organisée avec Santé Publique France lors du 15ème Congrès de médecine générale France (CMGF), du 24 au 26 mars derniers. L’objectif de cette plénière était non seulement de sensibiliser les médecins à l’antibiorésistance en médecine de ville mais aussi de promouvoir les outils d’aide à la prescription, lesquels ont été détaillés par la Dr Pauline Jeanmougin, médecin généraliste à Nantes et co-conceptrice et coordinatrice d’Antibioclic… [Lire la suite]




Le Syndicat soutient le Bus pour le cœur des femmes

En France, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité des femmes. Pourtant, la plupart de ces décès pourraient être évités si un parcours de dépistage était mieux défini. Les plus touchées sont les femmes en situation de vulnérabilité, nécessitant une prise en charge adaptée.


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En cinq ans, le fonds Agir pour le Cœur des Femmes s’est fixé comme objectif de sauver 10 000 femmes de ces maladies, grâce notamment au déploiement du Bus du Cœur des Femmes. Il s’agit de faciliter le suivi cardiogynécologique de ces femmes au sein d’un écosystème de professionnels de santé locaux formés aux spécificités des maladies cardiovasculaires chez les femmes.

Le dépistage est entièrement gratuit, sur inscription préalable auprès des services santé et social de la ville d’accueil.

Le SNC soutient le fond de dotation Agir pour le Cœur des Femmes (ACF) qui va sensibiliser, par ses actions d’alerte, de mobilisation et d’accompagnement, les femmes à venir consulter pour mieux se prendre en charge aux trois étapes clés de leur vie hormonale (contraception, grossesse et ménopause).

Pour aller dans ce sens, le SNC, via son organisme de formation FormatCoeur proposera des formations dans les villes étapes.




Les spécialistes libéraux français gagnent cinq fois plus que le salaire moyen

Le panorama de la santé 2021 établi par l’OCDE (1) confirme que la rémunération des médecins spécialistes de sa zone est « nettement supérieure au salaire moyen de l’ensemble des travailleurs » à temps plein dans tous les secteurs.

Le panorama de l’OCDE mesure régulièrement les écarts entre les revenus des médecins et les salaires moyens de salariés à temps plein dans tous les secteurs de chaque pays. Les données utilisées sont issues de la base de données de l’OCDE sur l’emploi.

Selon le dernier bilan de la CARMF, le BNC moyen 2020 des spécialistes libéraux français (secteurs 1 et 2) s’est établi à 104 622 € euros, en baisse de 8 % par rapport à 2019 (voir notre précédent article). Pour autant, l’OCDE confirme qu’en 2019, les spécialistes libéraux français gagnaient environ « cinq fois plus » (et les spécialistes salariés 2,2 fois plus) que le salaire moyen de leurs compatriotes, à l’instar de leurs confrères belges et allemands vis-à-vis de leurs propres compatriotes.

Des rémunérations toujours en hausse

Par ailleurs, sur la période 2010/2019, la croissance annuelle moyenne des rémunérations relevée en France pour les spécialistes libéraux est de 1,2 %, grâce notamment au soutien des revalorisations d’honoraires intervenues depuis 2017. En comparaison, les revenus médicaux ont baissé en valeur réelle sur la même période dans une dizaine de pays (dont le Portugal, la Slovénie et le Royaume-Uni).

Cependant, le niveau des différentes catégories de spécialités chirurgicales ou médicales varie fortement au sein de chaque pays. En France, les chirurgiens, anesthésistes, et radiologues gagnent en moyenne deux fois plus que les pédiatres et les psychiatres.

(1) Organisation de coopération et de développement économiques

© Andrew Lozovyi (Lviv)




Vin des Palhàs Felines 2019 – Vin de pays du Comté Tolosan

Savez-vous que l’Auvergne fut l’une des premières régions viticoles de France à la fin du XIXe siècle quand les vignobles du Bordelais et du Languedoc étaient dévastés par le phylloxéra ? Las ! les cultures cantaliennes allaient être détruites vingt ans plus tard par l’insecte ravageur et ne furent quasi jamais replantées, car à cette époque (guerre de 1914), la région manquait cruellement de bras. Ainsi, le vignoble auvergnat s’effondra passant de 40 000 ha à 1 000 actuellement, limité aux petites AOC : Côtes d’Auvergne (420 ha) dans le Puy-de-Dôme et Saint-Pourçain dans l’Allier.

Depuis une vingtaine d’années, des initiatives locales tentent de ressusciter la viticulture arverne. C’est ainsi que la communauté de communes du pays de Massiac (Cantal) décida, dans les années 2000, de relancer le tourisme grâce à l’ancestrale culture de la vigne en palhàs (murets et terrasses en pierre sèche à plus de 600 m d’altitude). Le travail de réhabilitation fut entrepris : débroussaillage, dessouchage, remontage des murets et des escaliers d’accès, ce qui permit de restaurer quelque 3,5 ha sur les hauteurs de Molompize. Le spectacle est saisissant : les palhàs épousent parfaitement le relief sur des pentes particulièrement escarpées de 120 m.

Suite à l’appel d’offres de la COM-COM, Gilles Monier, géologue de formation qui avait repris la pomiculture familiale à Massiac, releva ce pari fou de faire renaître le vignoble oublié, car comme il le souligne : « Je n’avais aucune formation dans la culture et l’élevage du vin, j’ai appris en faisant… » aidé, il faut le dire, par un technicien et un œnologue de la chambre d’agriculture. Judicieusement il choisit de planter des cépages bien adaptés au terroir : gamay et pinot noir pour le rouge, chardonnay pour le blanc. Très vite rejoint dans l’aventure par Stephan Elzière, puis actuellement 2 autres producteurs, les vignerons de Massiac exploitent plus de 6 ha et sortent 10 à 14 000 bouteilles/an.

Malgré leur relief abrupt, complexifiant le travail, les palhàs de Molompize sur des coteaux ensoleillés bordant l’Alagnon, affluent de l’Allier, sont nées sous une bonne étoile, orientées plein sud, elles bénéficient d’influences montagnardes, mais aussi méditerranéennes et profitent des murets, pour capter un supplément de chaleur. Les ceps sont plantés sur des schistes et des gneiss, donnant un sol légèrement filtrant, qui apportent de la minéralité aux cuvées. La rudesse du climat entraîne une maturation lente. C’est un vin d’altitude (650 à 730 m), où les vendanges ont lieu mi ou fin octobre. Le raisin subit des écarts de température durant septembre et octobre impulsant la fraîcheur et la longueur aux arômes du vin.

Gilles Monier sur ses 2,5 ha à Molompize (plus 1,5 ha sur Massiac) travaille en viticulture raisonnée évitant les intrants chimiques en dehors du cuivre et du soufre à doses minimales. Les vignes sont taillées en guyot simple, tout produit phytosanitaire est proscrit. Les vendanges manuelles, triées sur place, sont transportées par de petites caissettes dans le vieux Massiac vers la cave héritée du grand-père, fort éloignée de la conception moderne…

VINIFIÉS À LA BOURGUIGNONNE

Les vins blancs sont vinifiés à la bourguignonne : raisins pressés, jus débourbés, fermentation après levurage dans des barriques neuves ou de 1 à 2 vins, bâtonnage pendant 6 mois pour remonter les lies, puis repos pour la malo-lactique de mai jusqu’à l’automne. Le soutirage a lieu au bout d’un an après une clarification par bentonite. La mise en bouteille sans filtration est effectuée à l’ancienne par gravité dans la petite cave vétuste.

L’administration pousse la loufoquerie jusqu’à jumeler le Cantal et la Haute-Garonne, puisque les vins de Palhàs reçoivent l’appellation « vin du pays du Comté Tolosan ».

Habillée d’une robe jaune pale limpide et brillante, cette cuvée Féline 2019 blanc des Palhàs, 100 % chardonnay exprime une typicité et des arômes singuliers associant une grande fraîcheur, une minéralité propres aux vignobles septentrionaux de montagne et des fruits mûrs plutôt méridionaux. Des senteurs de fruits à chair blanche : poire, pomme au four, écorces de pomelo, de fleurs blanches : tilleul, acacia jaillissent du verre, puis viennent la pâte d’amande, le pralin, une pointe de truffe. Gras, dense, ample, il régale le palais d’une sensation de brioche beurrée typique du chardonnay. Des amers minéraux et traçants, propulsés en vague saline sur une belle longueur, apportent la fraîcheur indispensable. Ce vin est remarquable d’équilibre et de maîtrise, mais dans la discrétion sans esbroufe.

Cette cuvé Féline 2019 se révèle remarquablement adaptée pour la grande gastronomie, mais aussi appètent vers la cuisine auvergnate. J’ai découvert ce vin au restaurant doublement étoilé de Serge Vieira à Chaudes-Aigues, et force me fut de reconnaître que les plats succulents du chef étaient magnifiquement accompagnés par cette cuvée : berlingots de gelée de tourteau à l’huile de géranium, omble chevalier comme un gravelax, filets de rouget lustré au beurre safrané, cèpes de la Margeride caramélisés au citron confit. Mais des plats plus modestes se marieront savoureusement avec cette Féline, poissons : truite aux amandes, crustacés : gambas à la diable, cassolette d’écrevisses, viandes blanches : sauté de porc aux pommes boulangères. 

Ce vin accompagnera logiquement les plats traditionnels auvergnats : chou farci, lou pounti (quiche de porc à la blette), petit salé aux lentilles, aligot truffé, gratin de crozets aux cèpes et cantal. N’omettez pas de garder un verre de ce chardonnay pour les savoureux fromages locaux : cantal et salers vieillis, saint-nectaire.

A l’image des habitants, les vins de Gilles Monier sont typiques de l’Auvergne : peu expansifs, mais chaleureux une fois apprivoisés, beaucoup plus complexes que ne le laisserait entendre ce terroir si longtemps délaissé. Il faut vraiment féliciter le viticulteur qui, avec trois autres courageux permet la renaissance des vins de Palhàs.

Vin du pays du Comte Tolosan
Gilles Monier – 15500 Massiac

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération