Près d’un quart des adultes en Europe sont désormais considérés comme « obèses »

(Le Monde – AFP) Aucun pays européen ne peut actuellement prétendre stopper la progression de surpoids et d’obésité qui fait rage sur le Vieux Continent et qualifiée d’« épidémie » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un nouveau rapport, publié mardi 3 mai. L’ampleur du problème s’est révélée avec force lors de la pandémie de Covid-19 où le surpoids était un facteur de risque… [Lire la suite]




Vers un espace européen des données de santé

(L’Usine digitale – Alice Vitard) La Commission européenne veut favoriser le partage des données de santé entre professionnels de santé, chercheurs et industriels tout en permettant aux citoyens de bénéficier de meilleurs soins. C’est dans cette logique qu’elle vient de présenter un nouveau texte visant à établir un espace européen des données de santé… [Lire la suite]




Criminalisation des malades psychiatriques : deux décrets révoltent le monde de la santé mentale

(Medscape – Jacques Cofard) Tour à tour, deux décrets ont récemment révolté le monde de la santé mentale. Au Journal officiel du 28 avril paraissait un décret portant sur la base de données Hopsyweb, laquelle recense des informations nominatives sur les patients faisant l’objet de soins sans consentement.  Ce décret étend l’accès de cette base de données aux « représentants de l’Etat dans le département, à Paris, au préfet de police et aux services de renseignement »… [Lire la suite]




Des chercheurs français découvrent comment le microbiote intestinal peut communiquer avec le cerveau…

(Medscape – Nathalie Barrès) Une équipe mixte de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS vient de découvrir sur un modèle animal que les neurones de l’hypothalamus détectent les variations de l’activité du microbiote intestinal[1]. L’appétit et la température corporelle seraient impactés par l’expression de récepteurs Nod2 (Nucleotide Oligomerization Domain) présents au niveau cérébral qui reconnaissent la présence de muropeptides bactériens… [Lire la suite]




La prescription des anti-PCSK9 élargie aux médecins vasculaires et aux neurologues

(Medscape – Aude Lecrubier) Pour « faciliter l’accès » aux médicaments hypocholestérolémiants anti-PCSK9 alirocumab (Praluent®) et evolocumab (Repatha®), les médecins vasculaires et les neurologues sont désormais autorisés à les prescrire, a annoncé l’ANSM dans un communiqué en date du 29 avril[1]. Auparavant, leur prescription était réservée aux cardiologues, endocrinologues-diabétologues-nutritionnistes ou spécialistes de médecine interne… [Lire la suite]




Vaccination : perte de terrain des médecins… ou opportunité et gain de temps ?

La politique de transfert de tâches se déploie progressivement avec l’élargissement des compétences des infirmiers en matière de vaccination.

Depuis le 24 avril 2022, les infirmiers sont habilités à administrer des vaccins « non vivants » chez les personnes majeures et mineures âgées d’au moins 16 ans, sans prescription médicale préalable.

Cela concerne la protection contre 15 pathologies : la grippe saisonnière, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les papillomavirus humains, les infections invasives à pneumocoque, les virus de l’hépatite A et l’hépatite B, les méningocoques de sérogroupes A, B, C, Y et W et contre la rage.

A charge pour eux de renseigner le carnet de santé ou le carnet de vaccination et le dossier médical partagé (DMP) de la personne vaccinée ou le dossier de soins infirmiers et de délivrer une attestation de vaccination. Le médecin traitant ne sera informé que si l’infirmier recueille le consentement de la personne !

Corporatisme ou défense de la profession ?

Les syndicats de médecins qui dénonceront ces mesures au titre des dangers qu’elles font courir à la population seront immédiatement soumis à l’infamante accusation de corporatisme. Dédaignons-la volontiers car c’est bien la fonction première d’un syndicat que de défendre les intérêts de sa profession. Cependant, ne nous trompons pas de combat.

Le médecin est un chef d’orchestre

L’irruption de l’intelligence artificielle et les progrès considérables des technologies et des traitements sont des réalités. Les évolutions vers un plus haut niveau de qualité des métiers de pharmaciens, de sage-femmes et d’infirmiers en sont d’autres, sans oublier le patient qui devient de plus en plus expert.

Dans ce big bang, le médecin du XXIe siècle sera un médecin augmenté par son environnement technologique et organisationnel, concentré sur les compétences que lui seul a pu acquérir par sa formation et son exercice, un chef d’équipe et non plus un médecin isolé.

Une nécessaire approche globale

Tout cela se réfléchit, se discute, se négocie dans une approche globale du système de soins et non comme aujourd’hui par des mesures ponctuelles, désordonnées voire délétères, sans aucune vision d’ensemble. Mais pour cela, il faut accepter de changer de paradigme. La période qui s’ouvre avec un nouvel élan politique et l’ouverture d’une phase de négociations conventionnelles doit avoir cette ambition car se contenter d’un simple rafistolage du système actuel est voué à un échec que l’on ne peut se permettre.

C’est dans ce travail passionnant que le SNC s’est engagé tant auprès des cardiologues que des tutelles, soutenons-le !




Passion hypertension – épisode II : histoire et avenir de la prise tensionnelle

La mini-série du Pr Xavier Girerd pour le SNC

 – Tout le monde soigne des hypertendus mais cette maladie nous intéresse-t-elle encore et surtout, comment en améliorer la prise en charge ? Président de la fondation de recherche sur l’hypertension artérielle, le Pr Xavier Girerd, cardiologue à l’APHP partage avec nous son enthousiasme pour l’hypertension artérielle et des leçons tirées de ses 40 années de pratique.

Episode II : Histoire et avenir de la prise tensionnelle

Tous les médecins savent prendre la tension et diagnostiquer une HTA… en théorie. Trois méthodes permettent aujourd’hui de mesurer la tension. Après 100 ans de bons et loyaux services, la mesure auscultatoire est depuis 20 ans concurrencée par la mesure oscillométrique utilisée par les tensiomètres électroniques.

Cette automatisation de la mesure rend possible l’implication des patients à la prise en charge de leur maladie. Cette démarche d’empowerment a été mise en avant par les médecins anglosaxons et constitue un des piliers de l’éducation thérapeutique. Elle a fait la preuve de son efficacité dans de nombreuses maladies chroniques (HTA et surtout diabète).

Le numérique en santé, ou e-santé, est l’étape la plus récente de cette évolution et son intérêt pour améliorer la prise en charge des hypertendus est démontré par de nombreuses études de très bonne qualité méthodologique.

L’automesure de la tension, rendue possible par l’usage du tensiomètre automatique, permet d’améliorer le diagnostic de l’HTA en aidant le médecin à ne pas se tromper dans les cas d’HTA blouse blanche et d’HTA masquée qui constituent près de 50 % des patients pris en charge pour une HTA (> recos ISH 2021) !

La prise en compte par les autorités sanitaires de ces nouveaux usages du numérique en santé permettant d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients peut, à moyen terme, faire envisager une valorisation financière des médecins utilisateurs du numérique pour la prise en charge des hypertendus (téléconsultation, téléexpertise, télésurveillance).

La dernière méthode, basée sur l’analyse d’un signal optique transcutané, est révolutionnaire car elle permet la mesure sans le gonflement d’un brassard donc sans aucune gêne pour le patient (en particulier sans provoquer un réveil pendant le sommeil). Si la méthode est à proprement parlé avant-gardiste, il faudra plusieurs décennies pour qu’elle arrive à remplacer la méthode oscillométrique. Le numérique est indispensable pour l’usage de cette méthode (applications dédiée, analyse en IA, hébergement des données personnelles).

De nombreux obstacles sont encore à franchir et je peux prédire que les cardiologues de plus de 50 ans ne seront pas impliqués par ce bouleversement majeur de la prise en charge des hypertendus.

Si donc les nouvelles méthodes de mesure de tension et le numérique apportent beaucoup pour le diagnostic de l’hypertension et la gestion au quotidien des chiffres de la tension : une application garde en mémoire l’historique des mesures de tension et des traitements antihypertenseurs utilisés… autant se simplifier la vie, alors qu’on doit déjà répondre aux questions des patients et notamment à leur préférée : « Docteur, pourquoi ai-je de l’HTA ? » …

L’objectif du suivi d’un patient hypertendu, c’est de lui redonner confiance. C’est plus facile qu’avec d’autres pathologies cardiaques. Le sourire du patient, ça vaut tout le travail qu’on fait pour progresser et s’améliorer. Mais pour y arriver, il faut commencer par bien mesurer la pression artérielle…




L’ail noir vieilli, pour abaisser la pression artérielle

(Medscape – Batya Swift Yasgur) Une nouvelle étude montre, qu’en complément aux conseils diététiques habituels, l’ail noir vieilli (ANV) abaisse la pression artérielle diastolique (PAD) chez les hommes présentant une cholestérolémie modérément élevée. Après 6 semaines, la consommation d’ANV contenant de la s-allyl-L-cystine (SAC) en concentration élevée était associée à une réduction de près de 6 mmHg de la PAD. Les autres facteurs de risque de maladies cardiovasculaires n’étaient pas significativement affectés… [Lire la suite]




Covid-19 : la HAS restreint l’utilisation du Xevudy

(Medsacpe – Aude Lecrubier) Après avoir autorisé en début d’année l’accès précoce au Xevudy® (sotrovimab) en traitement curatif du Covid-19, la HAS restreint son utilisation[1]. La raison ? « L’activité neutralisante de cet anticorps monoclonal semble fortement diminuée sur le sous-variant BA.2, majoritaire aujourd’hui ». L’autorisation d’accès précoce est maintenue (selon le même schéma posologique) mais seulement pour les patients atteints par une souche autre que le sous lignage BA.2 du variant Omicron… [Lire la suite]




Médicaments de la dysfonction érectile et maladies cardiaques : que disent les données danoises ?

(Medscape – Morgane Alter) L’utilisation concomitante de dérivés nitrés et d’inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (PDE5) est contre-indiquée. Néanmoins, avoir une vie sexuelle épanouie reste important chez les hommes souffrant de problèmes cardiaques. La preuve en est le fait que la prescription de médicaments contre la dysfonction érectile a été multipliée par 20, chez les patients souffrant de maladies cardiaques ischémiques et traités par dérivés nitrés, entre 2000 et 2018 au Danemark, comme le montre une étude publiée dans les Annals of Internal Medicine[1][Lire la suite]




Télésurveillance cardiaque: Implicity lève 21 millions d’euros

(TICpharma – Léo Caravagna) – La start-up Implicity, qui développe des solutions de télésurveillance des dispositifs cardiaques implantables, a levé 21 millions d’euros lors d’une série A, a-t-elle fait savoir par communiqué le 27 avril… [Lire la suite]




Omicron : ce que l’on sait des sous-variants BA.4 et BA.5

(Le Monde Réalités biomédicales – Marc Gozlan) Initialement détecté au Botswana et en Afrique du Sud en novembre 2021, Omicron, nouveau variant préoccupant du SARS-CoV-2, est représenté par trois sous-lignages : BA.1, BA.2et BA.3. Deux nouveaux sous-lignages d’Omicron, BA.4 et BA.5, classés variants d’intérêt par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont depuis été détectés en Afrique du Sud… [lire la suite]




Le score calcique prédit le risque de mort subite dans la coronaropathie préclinique

(Medscape – Steve Stiles) Le score calcique prédit le risque de mort subite dans la coronaropathie préclinique, selon l’analyse d’une grande étude de cohorte présentée lors du congrès annuel de l’American College of Cardiology (ACC) [1] et publiée dans le JACC Cardiovascular Imaging .

Le risque de mort subite augmente de pair avec la charge calcique dans les artères coronaires, indépendamment des facteurs de risque classiques, chez les patients en prévention primaire, considérés comme à risque CV faible à intermédiaire… [Lire la suite]




Soignants et étudiants en détresse : 16 appels par jour au numéro vert SPS en 2021

(Medscape – Aude Lecrubier) Créée en 2015, SPS (Soins aux Professionnels de la Santé) est une association qui vient en aide aux professionnels de santé et aux étudiants (pas uniquement en santé). Elle propose des ateliers et des formations autour de la prévention et de la prise en charge de la souffrance psychique,  mais aussi un numéro vert SPS 0 805 23 23 36 (également disponible via l’application Asso SPS) gratuit, anonyme et confidentiel, disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, avec cent psychologues formés… pour « briser l’isolement et apporter du soutien, mais aussi répondre rapidement et efficacement à la souffrance de ceux qui sont en grande situation d’urgence »… [Lire la suite]




Dégradation de la permanence des soins en 2021, selon le CNOM

(Medscape – Serge Cannasse) Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) a publié les résultats de son enquête sur la permanence des soins en ambulatoire (PDSA) en médecine générale pour l’année 2021[1]. Réalisé à partir d’un questionnaire très détaillé soumis aux Conseils départementaux (CDOM), ce travail propose un diagnostic précis et formule quatre recommandations… [Lire la suite]