Le Conseil d’État devra se prononcer sur l’abrogation de la réforme du premier cycle

(Medscape – Jacques Cofard)

Droit dans ses bottes : c’est ainsi que l’on pourrait qualifier l’attitude du gouvernement face à la contestation de la réforme du premier cycle des études médicales, instauré par un décret et un arrêté du 4 novembre 2019. Pourtant depuis trois ans, étudiants et parents d’étudiants ont créé un collectif national Pass/las pour faire remonter toutes les « absurdités » de cette réforme, en vue de l’abroger… [Lire la suite]




Aprocitentan : un antagoniste des récepteurs de l’endothéline contre l’HTA résistante

(Medscape – Caroline Guignot) Selon l’étude de phase 3 PRECISION, l’aprocitentan améliore les valeurs de PAS mesurées au cabinet médical ou en ambulatoire versus placebo chez des patients souffrant d’hypertension artérielle (HTA) résistante et traités par une trithérapie antihypertensive fixe, dont un diurétique… [Lire la suite]




Le nombre de médecins généralistes exerçant en cabinet a baissé de 11 % en dix ans

(Le Monde – Romain Imbach) Parmi les revendications des médecins libéraux actuellement en grève figure le doublement du tarif de la consultation, pour encourager l’installation en ville et « éviter la fuite vers des pratiques plus attractives »… [Lire la suite]




Une vague de Covid-19 submerge la Chine : doit-on s’inquiéter ?

(Medscape – Stéphanie Lavaud) La fin brutale ce mois-ci de la politique du « zéro Covid » en Chine a entrainé une explosion des cas qui inquiète le reste du monde. Alors que certains pays ont commencé à mettre en place des mesures de protection, la Commission Européenne se réunit ce jour pour évoquer d’éventuelles mesures de précaution à prendre vis-à-vis des personnes en provenance de Chine. Ce matin, le Pr Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon et membre du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), s’est voulu rassurant au micro de France Info… [Lire la suite]




Apparition de cas de myocardite associés à la mpox

(Medscape – Rédaction Univadis) L’infection par la mpox (anciennement dénommée « variole du singe ») pourrait être associée à des cas de myocardite aiguë chez certains patients et doit donner lieu à des examens plus approfondis. Comme le nombre de patients et les rapports de cas sont peu nombreux, des recherches supplémentaires sont nécessaires… [Lire la suite]




Peut-on espérer vaincre le vieillissement ?

(Medscape – Dr Mauricio Wajngarten) Pendant de nombreuses années, on a cru que le processus de vieillissement était inéluctable et que les maladies liées à l’âge ne pouvaient être prévenues, ni inversées. Ainsi la FDA ne reconnaît pas le vieillissement comme une indication dans son processus d’autorisation des médicaments parce qu’il n’y a pas de marqueur pour déterminer si des traitements potentiels ont un impact significatif sur les critères du vieillissement… [Lire la suite]




Unis pour une réforme structurelle

Par Marc Villacèque.
Président du Syndicat national des cardiologues. 

Avec 600 000 patients en ALD et 7 millions de patients sans médecin traitant (chiffres CNAM 2022), peut-on dire que notre système de santé fonctionne ?

Les médias évoquent de plus en plus les difficultés de notre système de santé : il y a encore un an, Le Monde parlait peu de ce sujet et aucun médecin syndicaliste libéral n’était cité. Aujourd’hui leurs noms apparaissent au moins deux fois par semaine. 

Des collectifs d’usagers demandent des réformes. France asso Santé exige le conventionnement sélectif alors que l’UFC-Que Choisir lance des campagnes publicitaires pour la fin de la liberté d’installation. Nos parlementaires votent des lois parfois contradictoires sur la santé et sans réelle vision d’avenir.

Pourtant, de nombreux livres détaillent comment réformer un système, comme « La planification de la santé » de Raynald Pinault  : définir des objectifs clairs et des priorités puis décider des trajectoires communes pour l’ensemble des acteurs du système. Pourtant les décideurs s’entêtent dans une approche purement comptable et à court-terme.

Le système n’a plus les moyens de prendre en charge la santé de l’ensemble de la population. Est-il pertinent et équitable de demander de l’argent aux laboratoires de biologie pour les quatre prochaines années parce qu’ils ont fait des bénéfices importants durant la pandémie alors qu’ils se sont réorganisés pour affronter cette épidémie et qu’ils ont réussi à maintenir un service efficace de proximité et de permanence de soins ?

Pour restructurer le système, il faudrait d’abord écouter la base et réfléchir aux problématiques des acteurs de terrains. Président du Syndicat national, j’ai participé à plusieurs réunions dans toute la France pour vous écouter. J’ai entendu vos difficultés croissantes face à des patients insatisfaits quant aux délais de rendez-vous et n’hésitant plus à manifester des comportements excessifs.

Des cardiologues saturés doivent refuser des premiers rendez-vous et accepter de nombreux « lapins ». Ils constatent, atterrés, la diminution du nombre de cardiologues et de généralistes, avec un adressage de moins bonne qualité, des contraintes administratives croissantes et des salariés sous tension.

Face à ces difficultés, la colère monte chez les jeunes, les hospitaliers et les libéraux.  Des appels à la grève et aux manifestations surgissent, à l’image des 1er et 2 décembre derniers.

On retrouve cet esprit de rébellion dans l’approche de la nouvelle convention : les syndicats libéraux se sont unis contre le calendrier de la CNAM et exigent trois préalables avant tout nouveau rendez-vous : la négociation sur la revalorisation des actes au début du processus, la revalorisation immédiate des retraites par l’augmentation de l’ASV (allocations supplémentaires de vieillesse), et garantir l’accès des jeunes au secteur 2 suite à la réforme de l’internat.

Cette activité syndicale intense nécessite l’engagement de tous, chacun à notre niveau.

Pensez-y et adhérez au syndicat en 2022, pour les retardataires il n’est pas trop tard. C’est seulement ensemble que nous serons forts et que nous pourrons porter notre vision de la cardiologie libérale dans un système de santé restructuré.

© belchonock-depositphotos




Avec une « triple épidémie » de Covid-19, bronchiolite et grippe, la « semaine de tous les dangers » pour le système de santé français

(Le Monde) « La mobilisation des personnels est absolument complète et le système arrive à tenir », a assuré, mercredi, le ministre de la santé, François Braun. Depuis quelques semaines, les hôpitaux déjà fragilisés doivent faire face à une « triple épidémie » de Covid-19, de bronchiolite et de grippe… [Lire la suite]




Traiter une maladie génétique enzymatique rare avant la naissance

C’est l’histoire d’Ayla, une petite fille aujourd’hui âgée de 16 mois, qui grandit bien, grâce à un traitement qui lui a été administré lorsqu’elle était encore dans le ventre de sa mère. Zahid et Sobia Bashir, les parents de la fillette, consanguins, sont d’origine pakistanaise. Sa mère, âgée de 37 ans, en est à sa quatrième grossesse. Les enfants ont tous été atteints de la forme infantile de la maladie de Pompe. Cette pathologie doit son nom au médecin néerlandais Joannes Cassianus Pompe qui l’a décrite en 1932 chez un enfant décédé à 7 mois d’une hypertrophie cardiaque… [Lire la suite]




Démographie des médecins libéraux : féminisation et boom du cumul emploi-retraite

(Medscape – Jacques Cofard) La caisse autonome de retraite des médecins français (Carmf) vient de publier un état des lieux de la démographie médicale libérale, selon les statistiques de ses propres affiliés. Féminisation de la profession et boom du cumul emploi retraite sont les deux principaux changements de la population médicale en vingt ans… [Lire la suite]




Malaise des professionnels de santé : au Royaume-Uni, en Espagne, en Allemagne et en Italie aussi

(Medscape – Vincent Richeux) Dans un contexte d’inflation record qui survient après deux années d’efforts fournis sur le front de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, la colère gronde chez les professionnels de santé européens confrontés à des difficultés croissantes liées à la baisse des effectifs, une charge de travail devenue insoutenable et des rémunérations jugées insuffisantes. Alors que les systèmes de santé semblent plus que jamais à bout de souffle, des mouvements de contestation inédits s’observent dans plusieurs pays chez le personnel médical et paramédical… [Lire la suite]




Crise de l’hôpital : les professionnels de santé veulent des « ratios » soignants/patients

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Alors que les services de soins dans les hôpitaux sont sous tension pour cause de fortes pénuries de personnels et d’épidémies virales, les deux plus hauts représentants de l’État ont fait des gestes d’apaisement en direction des personnels hospitaliers – insuffisants et peu adaptés, à en croire les collectifs de personnels médicaux. Ces derniers réclament en effet des mesures concrètes, au premier rang desquelles : des « ratios » soignants/patients, facteurs d’attractivité pour recruter des infirmier.es… [Lire la suite]




L’obésité sévère à l’adolescence, facteur de risque majeur de fibrillation atriale précoce

(Medscape – Vincent Richeux) Les adolescents atteints d’obésité sévère ou morbide (IMC ≥ 35) ont plus de risque de développer une fibrillation atriale précoce à l’âge adulte, rapportent des chercheurs suédois qui ont analysé les données de plus de 1,7 million d’hommes. Dans cette population, l’arythmie apparaît à un âge moyen de 43 ans, contre 52 ans dans la population générale masculine. L’étude confirme également qu’ils sont plus à risque d’insuffisance cardiaque et d’accident vasculaire cérébral (AVC)… [Lire la suite]




Le régime de Poutine – Aussi édifiant que terrifiant

Le 24 février 2022, avec la guerre d’agression génocidaire contre l’Ukraine, une partie du monde s’est décillée quant à la nature du régime de Vladimir Poutine. Plusieurs livres existaient déjà sur ce qu’est devenue la Russie post-soviétique, mais depuis l’invasion de l’Ukraine, de nombreux sont parus, de moins en moins complaisants, de moins en moins superficiels ou « politiquement corrects » et qui permettent dorénavant de parfaitement comprendre Poutine et le système qu’il représente. Deux livres récents font en quelque sorte la synthèse de nombreux autres et sont sans concession. Ils rappellent une histoire cruelle, celles des régimes nazis et soviétiques totalitaires. A lire absolument…

LE LIVRE NOIR DE VLADIMIR POUTINE

UN NOUVEAU TOTALITARISME

Ayant pu accéder entre 1992 et 1994 aux archives du Parti Communiste russe à Moscou, Stéphane Courtois avait déjà coordonné un Livre noir, celui du communisme. Il est donc un parfait connaisseur et analyste des régimes totalitaires. Il coordonne ce nouveau Livre noir, consacré à Vladimir Poutine, avec Galia Ackerman et ne manque pas de faire le parallèle entre le système instauré par Poutine et celui créé par Lénine et Staline. Car comme le dit un des auteurs : « Le poutinisme a hérité du stalinisme son sadisme systémique ».

« Le régime poutinien est né de l’osmose des forces organisées qui ont survécu à l’effondrement de l’URSS : les services spéciaux et la pègre. Sa politique étrangère est façonnée par cette double influence… Dès la première année de sa présidence, en bon officier du KGB, Poutine chercha à mettre la Russie en position de recruter les élites occidentales, de faire chanter les pays étrangers et éventuellement de les racketter. »

Ce qui en ressort est que la Russie est actuellement aux mains d’un clan qui souhaite façonner les esprits pour anéantir toute résistance à ses projets. 

Il contrôle les médias, l’église orthodoxe russe, la justice, les services secrets et les parlements qui ne sont que des chambres d’enregistrement des décisions de Vladimir Poutine. Mais aussi les principales industries pourvoyeuses de devises comme les sociétés pétrolières et du gaz. 

Ce clan peut tout à la fois se définir comme tchékiste, impérialiste, mafieux et prédateur et son capo di tutti capi est Poutine auquel tous doivent allégeance. Dans le cas contraire, la justice aux ordres les mettra en camp de travail, s’ils ne rencontrent pas un poison radioactif ou quelques balles, y compris s’ils séjournent à l’étranger. Et peu importe que l’Etat russe soit reconnu coupable du crime par les pays tiers, il échappera à la justice et aura fait comprendre à ceux qui ne font pas allégeance au capo que « le crime est le message ».

Pourquoi échappe-t-il à la justice ? Parce qu’il est souverain, parce qu’il téléguide ses opérations et en protège les acteurs, et parce qu’il pense que les démocraties sont par définition peureuses, lâches et corrompues. Et le système Poutine sait de quoi il parle car la corruption et le racket à l’échelle internationale sont deux de ses armes de choix. 

Ainsi, par exemple, les gazoducs comme les deux Nord Stream ont été conçus comme des armes géopolitiques ayant plusieurs objectifs : créer une dépendance énergétique des pays européens et donc posséder un instrument de chantage, assurer un flux de devises pour le pays, corrompre les élites occidentales, découpler l’Union européenne en faisant de l’Allemagne un pays dépendant de l’énergie russe et donc aux intérêts séparés de ceux de la France.

UN RÉGIME CRIMINEL, UNE VISION CRIMINELLE DE LA SOCIÉTÉ

LQue ce soit sur son territoire, en Tchétchénie, en Géorgie, en Syrie ou en Ukraine, les crimes de la Russie de Poutine relèvent de quatre catégories légalement définies : crime de guerre, crime contre l’humanité, crime de génocide et crime d’agression, également connu comme crime contre la paix.

« Ce que Poutine cherche à établir en tant qu’ancien malfrat pétersbourgeois, c’est l’extension du domaine du crime. Il se moque d’établir un contrôle durable ou un “Reich de mille ans” ; sa volonté est d’abord de montrer que, au rebours des prétentions du monde civilisé de tenter d’instituer un monde autant que possible régi par le droit et le respect de la personne humaine, il peut sans opposition majeure transformer le monde en un règne du non-droit, où tout est possible et dès lors permis. Il se trouve ainsi à la tête d’un régime entièrement et essentiellement criminel qui n’est même plus soutenu par la fiction d’un monde meilleur où le prolétariat régnerait en maître. Certes, il peut se servir de la haine de l’Occident qu’entretiennent certains dictateurs qui y voient une entrave à l’accomplissement de leurs méfaits. Mais son projet va encore au-delà de celui de la destruction du monde libre. Il est celui du règne sans partage du monde du crime ». 

EN SAVOIR PLUS…

Le livre noir de Vladimir Poutine

    • Auteur : Collectif sous la direction de Galia Ackerman et Stéphane Courtois
    • Éditeur : Perrin – Robert Laffont
    • Parution : Novembre 2022
    • Pagination : 464 pages
    • Format broché : 24,90 euros
    • Format numérique : 16,99 euros

POUTINE OU L’OBSESSION DE LA PUISSANCE

UN ÉTAT MAFIEUX

Françoise Thom, historienne et agrégée de russe, a écrit quelques chapitres du Livre noir, mais dans son livre paru un mois auparavant, elle expose plus précisément l’emprise de la mafia sur la société et la culture russes, et ce, depuis l’existence de l’Union soviétique.

Dès le premier chapitre, elle rappelle que les services de sécurité soviétique (le KGB) veillaient à anéantir toute dissidence, conduisant les survivants du système à rejoindre le Goulag. Celui-ci était tellement peuplé qu’il était en fait régi par la pègre. 

Et l’interconnexion entre ces divers mondes à fait dire à l’époque par Soljénitsyne dans l’Archipel du Goulag : « Qui des tchékistes et des truands a rééduqué l’autre ? » Ce qui fait par ailleurs écrire à l’auteur « L’organisation spontanée du tissu social en clans, dans tous les domaines d’activité, du syndic d’immeubles aux groupes pétroliers, explique que dans une telle société, il est pratiquement impossible de défaire le nœud entre criminalité organisée, structures de force (police, services spéciaux, armée, Parquet) et bureaucratie ».

UNE VISION MAFIEUSE

Et Françoise Thom de poursuivre : « Poutine, qui a été formé par la pègre et le KGB, est incapable de penser en termes politiques. Il ne tient compte ni de la société, ni de l’opinion qui, à ses yeux, sont totalement manipulables par les élites. Il ne comprend pas ce qu’est un Etat, ni un empire, car le droit est absent de ses catégories mentales. Sa logique de chef de bande éclipse tout. Sa vision de la scène internationale est celle d’une jungle où s’affronte des mâles dominants. Sa vision de l’empire est celle d’un espace exclusif de pillage et de prédations. Il ne reconnaît qu’un seul crime : faire défection et passer sous le contrôle d’un mâle dominant rival ».

ALORS ?

On pourrait croire ces propos exagérés, mais en fait ils sont étayés par de nombreux exemples produits dans ces deux livres et plusieurs autres récents. Ils forment la vision qui semble la mieux adaptée à la situation russe et à une évolution du monde qui rappelle celle des années folles où une partie de l’Europe « s’amusait » pendant que deux totalitarismes s’installaient qui allaient conduire à la deuxième guerre mondiale, celle-ci étant permise par le pacte Molotov-Ribbentrop ou pacte germano-soviétique de 1939 unissant les intérêts à court terme de ces deux totalitarismes.

Aussi est-il utile de reprendre la conclusion de Françoise Thom concernant Poutine et l’époque actuelle : « Comme Hitler, il a misé sur la faiblesse des démocraties, sans comprendre que celles-ci, habituées au consensus et aux manières civilisées, mettent du temps à se rendre compte qu’elles ont un ennemi, mais que, quand elles ont réalisé le péril dans lequel elles se trouvent, elles finissent toujours par trouver les ressources et l’énergie pour faire face au danger ».

EN SAVOIR PLUS…

Poutine ou l’obsession de la puissance

    • Auteur : Françoise Thom
    • Éditeur : Editions du Rocher
    • Parution : Octobre 2022
    • Pagination : 248 pages
    • Format broché : 17,90 euros
    • Format numérique : 16,99 euros
    • Format poche : 7,90 euros



Réduire le sinus coronaire pour améliorer la perfusion coronaire

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Le Haut-Conseil de la Nomenclature

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Les majorations en cardiologie

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Les cryptos – La future économie ?


Le métavers possède sa propre économie virtuelle basée sur les cryptomonnaies par l’intermédiaire des blockchains. Celles-ci interviennent dans les transactions afin que les utilisateurs puissent échanger, vendre ou acheter entre eux. L’intérêt pour les cryptomonnaies réside en grande partie dans la recherche de profits, les spéculateurs faisant parfois grimper les prix de façon astronomique.

Pascal Wolff – Le Cardiologue n° 449 – novembre-décembre 2022

Vêtements, maisons, œuvres d’art, activités diverses, de nombreuses affaires peuvent être réalisées dans le métavers. C’est lors de ventes ou d’achats que les cryptomonnaies (par l’intermédiaire des blockchains) interviennent. Grâce à cette monnaie, les utilisateurs peuvent échanger entre eux et par conséquent participer à cette économie virtuelle. Il existe différentes cryptomonnaies telles que le Bitcoin, l’Ethereum, Binance Coin, Ripple, Cardano… Elles sont particulièrement nombreuses.

L’univers de la cryptomonnaie possède son propre jargon qui désoriente facilement les non-initiés : coins, tokens crypto, tokens non fongibles (NFT), tokens de marchandise (…), des mots utilisés uniquement dans le monde virtuel.

Les cryptomonnaies, appelées « crypto-actifs » par – entre autres – les autorités de marché financiers, sont des actifs numériques virtuels qui reposent sur la technologie de la blockchain (1) à travers un registre décentralisé et un protocole informatique crypté. Le cryptomonnaie n’est pas une monnaie telle que l’on peut la définir dans le monde réel, et sa valeur se détermine uniquement en fonction des échanges, entre l’offre et la demande. 

 

LES CATEGORIES DE CRYPTOMONNAIE

Il existe plus de 1 300 cryptomonnaies à ce jour qui sont regroupées en deux catégories : le coin (pièce) et le token (jeton). 

Le coin (ou altcoin) désigne toute cryptomonnaie qui utilise sa propre blockchain indépendante. La plus connue – le Bitcoin (BTC) – a été créée en 2009, et est la première application de la blockchain qui en a justifié la création. Elle possède sa propre infrasctructure.

Le terme altcoin (2) désigne tous les coins autres que le Bitcoin. La plupart des altcoins fonctionnent de la même manière que le Bitcoin avec leur propre indépendance, certains offrant un nombre illimité de coins dans leur transaction alors que le Bitcoin est, lui, plafonné à un nombre de 21 millions, ce qui laisse déjà une belle place à l’investissement. 

Le token est un actif non-natif, lié ou non à une cryptomonnaie. Il utilise une infrastructure blockchain qui n’est pas la sienne, contrairement au coin. Ce jeton numérique est transférable numériquement entre deux personnes.

Il est facile d’en obtenir, soit en s’inscrivant sur une plateforme de trading dédiée aux cryptomonnaies. Il pourra ensuite être conservé dans un wallet (3) et utilisé pour des transactions, soit en participant à des levées de fond pour financer un projet, soit devenir mineur de crypto sur une blockchain (4) qui est récompensé par des tokens crypto.

 

QUEL CRYPTOMONNAIE PRENDRE ?

Il n’y a pas que le Bitcoin qui existe. Même si celui-ci affichait la plus forte capitalisation boursière, avec 896 milliards de dollars US en janvier dernier, d’autres cryptos ont le vent en poupe telle Ether (ETH) qui utilise sa propre blockchain avec un nombre illimité de création de coins ou Binance Coin (BNB), née de la plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies au monde en 2022 avec des frais de transaction réduits pour les utilisateurs qui ceux paient avec cette crypto. Vous voulez trader rapidement, Solana (SOL) est fait pour vous et peut exécuter 50 000 transactions par seconde, une plateforme particulièrement attrayante pour les investisseurs. IMPT est une cryptomonnaie prometteuse utilisant une blockchain face aux émissions carbone, Lucky Block (LBLOCK) pour ceux qui ne peuvent se passer de loteries ou de jackpots.

Comme vous le voyez, chaque cryptomonnaie a donc ses propres propriétés.

 

RÉGULATION DES CRYPTO-ACTIFS

Un nouveau cadre international en cours d’élaboration

Selon le Haut-conseil de stabilité financière français (HCSF), il doit y avoir une réglementation des crypto-actifs coordonnée au niveau international. Elle est nécessaire pour juguler le risque systémique potentiel.

Après les réglementations européennes MiCA et TFR (5) ou les acteurs de l’industrie blockchain de l’Union européenne devront se conformer à une série de dispositions dès 2024 encadrant plus strictement les crypto-actifs (comme l’interdiction totale pour les entreprises de rémunérer leurs clients avec le lending de stablecoins).

Mais le Web3 n’en a pas terminé avec les régulateurs, comme le rappelle le HCSF où la prochaine vague réglementaire devrait venir des organismes internationaux : le Conseil de stabilité financière et le Comité de Bâle qui regroupe les gouverneurs de la banque centrale  européenne et les superviseurs des 27 pays et établit les règles prudentielles du secteur.

 

LE RISQUE SYSTÉMIQUE DU MARCHÉ DES CRYPTOS

Dans son rapport, le HCSF, qui surveille donc le risque systémique du secteur financier en France, s’est penché sur le marché des crypto-actifs. Il conclut que le secteur « ne semble pas représenter à ce stade un risque systémique, de par sa taille relativement limitée et des interconnexions faibles avec la finance traditionnelle ». Il relève cependant un « manque de données fiables » et « la croissance des canaux de contagion du fait de l’intérêt croissant d’investisseurs traditionnels », qui le conduisent à juger une « nécessaire réglementation internationale ».

Ces canaux de contagion sont le développement de services de règlement en crypto-actifs par les grands acteurs du secteur du paiement (Visa, Mastercard…) et de placements comme les exchange-traded funds (ETF) (6) indexés sur des cryptomonnaies, la création de produits dérivés et la composition des réserves servant d’adossement à certains stablecoins.

Les risques liés à ces marchés sont par contre multiples avec tout ce que l’on ne veut pas connaître en tant que non-initiés : volatilité, produits à effet de levier, absence de transparence, complexité, gouvernance des organisations décentralisées autonomes, failles de sécurité, piratages, anonymat des transactions… Bref, que du bonheur !

 

ET L’AVENIR DANS TOUT CELA ?

La cryptomonnaie est pour certains pays, l’avenir de la finance, c’est le cas par exemple des Etats-Unis (ce qui n’est pas étonnant !) où conservateurs et démocrates sont au moins d’accords sur un sujet ! Mais il faut avant tout que les régulateurs du monde entier s’entendent sur un cadre de réglementation ce qui, vu le contexte actuel, est peu probable. Mais l’utilisation ascendante des cryptomonnaies doivent inciter les politiciens à agir (très) rapidement afin de créer des réglementations ad-hoc.

La récente affaire de FTX, considérée Il y a un mois encore comme la deuxième plus importante plateforme d’échange avec une valorisation de 32 milliards de dollars, a été placée sous le régime des faillites, faisant plonger le marché des cryptomonnaies dans le rouge.

Il y a à peine plus d’un an, le cours de FTX se traitait à 73 dollars, puis est brutalement descendu à une vingtaine de dollars puis 1,50 dollars… Si on en est arrivé là, c’est que son fondateur s’est servi d’une très grosse partie des fonds – 10 milliards sur les 16 milliards déposés par ses 100 000 clients – pour financer l’activité d’un fonds d’investissement et de trading fondé aux Bahamas. Une opération formellement interdite en principe qui aurait été rendu possible par une faille informatique.

La cryptomonnaie, pour devenir pérenne, doit donc avoir une réglementation internationale stricte et aboutie comme nous l’aons vu plus haut – et pas seulement européenne – afin que la cryptomonnaie ne devienne pas un risque potentiel et surtout un effondrement du système.

Dans le cas de FTX, les utilisateurs ne savent pas s’ils vont un jour récupérer leurs fonds, car en plus de ce blocage, les hackeurs auraient vidé 24 heures après le dépôt de bilan 477 millions de dollars…

 

(1) La blockchain (chaine de bloc) est une technologie de stockage et de transmission des informations, prenant la forme d’une base de données avec la particularité d’être partagée simultanément avec tous ses utilisateurs et qui ne dépend d’aucun organe central. Son atout principal est d’être rapide et sécurisée.
(2) L’altcoin est la contraction de « alternative coin » (c’est-à-dire une autre pièce/monnaie) et désigne toutes les cryptomonnaies autres que le Bitcoin.
(3) Le minage consiste à maintenir le réseau et valider les transactions.
(4) Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) est l’organisme chargé de veiller à la stabilité financière en France.
(5) MiCA (Markets in Crypto-Assets) et TFR (Transfer of Funds Regulation)
(6) Les investissements dans les ETF permet de se lancer tout en limitant les risques grâce à la diversification de ses investissements.
Source : amf-France

LES BASES DE LA CRYPTO

LA CRYPTOGRAPHIE. La cryptographie est utilisée pour protéger un message considéré comme confidentiel. Cette technique d’écriture est issue de la cryptologie où un message chiffré est réalisé à l’aide de codes secrets ou de clés de chiffrement. La cryptographie est principalement.

LA CRYPTOLOGIE. Etymologiquement la « science du secret », la cryptologie est considérée comme une science que depuis le XXe siècle. Les premières méthodes de chiffrement remontent à l’Antiquité et a été abondamment utilisée durant la deuxième guerre mondiale.

© maximsamos/Depositphotos

 

Vérifiez vos adresses mails !

Il n’y a pas que votre ordinateur qui peut être piraté. Vos adresses mails on pu être subtilisées dans d’autres bases de données (Santé, Gafam, réseaux sociaux…). Pour le savoir et éviter une usurpation de votre identité, de l’hameçonnage ou autre méfait, vérifiez auprès du site  haveibeenpwned s’il y a eu violation de vos adresses. Si tel est le cas, le site vous indique sur quels sites vos données ont été volées… et changez vos mots de passe.

la CNIL et vos données

Le médecin libéral doit donc protéger ses données personnelles et médicales. Pour ce faire, il doit passer par des protocoles précis : hébergement certifié données de Santé avec demande préalable auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). 

 

La CNIL a récemment sanctionné deux médecins libéraux pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de leurs patients, des milliers d’images médicales hébergées sur des serveurs étaient en accès libre. Toutes ces données pouvaient donc être consultées et téléchargées, et étaient, selon les délibérations de la CNIL, « suivies notamment des nom, prénoms, date de naissance et date de consultation des patients ». Le problème venait simplement d’un mauvais paramétrage de leur box internet et du logiciel d’imagerie qui laissait en libre accès les images non chiffrées.

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LES NFT, C’EST QUOI EXACTEMENT ?

Les jetons non fongibles (NFT) sont des certificats de propriété stockés sur une blockchain. Ces jetons numériques permettent de certifier l’authenticité d’un objet qui lui est associé en achetant un code (ou un certificat)

Contrairement à la monnaie telle qu’on la connaît (ou aux cryptomonnaies), chaque NFT est unique ou non fongible, c’est-à-dire qu’il ne peut être échangé contre quelque chose de valeur égale. 

Le marché de l’art est en pleine révolution grâce aux NFT. Mike Winkelmann (Beeple) a vendu une photo numérique pour plus de 69 millions de dollars chez Christie’s. Et pourtant, cette photo est consultable et téléchargeable sur internet, contrairement à un tableau « réel ». Alors, pourquoi acheter une telle œuvre de cette manière ? Et bien tout simplement parce que celle-ci a été vendue avec son NFT qui la rend unique et traçable. Ce certificat signe bien sûr l’œuvre de l’artiste et indique qui l’a vendue, qui l’a achetée et pour quelle somme et à quelle date. Cette œuvre « numérique » peut donc être cédée en enchère… et si la valeur de la cryptomonnaie qui a permis d’acquérir le certificat NFT augmente, la valeur de cette œuvre augmentera  pour le possesseur du NFT.




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PLFSS : Quel est le calendrier officiel ?

Le PLFSS est déposé à l’Assemblée nationale par le gouvernement au plus tard le 15 octobre. Le Parlement dispose de 50 jours pour se prononcer, au-delà le PLFSS peut être adopté par voie d’ordonnance. La LFSS doit être promulguée au plus tard le 31 décembre. Une fois adoptée, elle peut être modifiée par une LFSS rectificative.


Voir également notre article sur le PLFSS 2023

GRANDS AXES DU PLFSS DE 2023

Le PLFSS a pour objectif de répondre aux enjeux quotidiens des Français en matière de santé et de protection sociale. Le texte proposé vise à permettre de trouver plus facilement un médecin traitant, d’attendre moins longtemps aux urgences, de trouver une aide à domicile pour un proche âgé ou en situation de handicap, de bénéficier d’un mode d’accueil pour son enfant, d’être mieux soutenue en tant que famille monoparentale, ou encore de faciliter ses déclarations URSSAF en tant qu’entrepreneur… 

Construire la société du bien vieillir chez soi

La population française vieillit. Si une personne sur cinq est aujourd’hui âgée de plus de 65 ans, ce sera 1 sur 4 dans 10 ans. Les Français souhaitant rester chez eux le plus longtemps possible, le Gouvernement entend réformer le financement des services proposant des soins infirmiers à domicile pour les personnes âgées et en situation de handicap.

Par ailleurs, les EHPAD devront être modernisés et davantage médicalisés pour mieux accompagner les résidents. Le gouvernement prévoir ainsi 50 000 professionnels soignants supplémentaires.

Principales mesures proposées par le PLFSS

  • Augmentation des sanctions applicables à un établissement social et médico-social en cas de non-respect du cadre légal.
  • Remise au Parlement d’un rapport sur l’encadrement des activités financières et immobilières des EHPAD.
  • Expérimentation d’un parcours d’accompagnement des proches aidants financé par le fonds d’intervention régional (FIR).
  • Outre ces mesures, le PLFSS contient également des propositions destinées à mieux financer les modes d’accueil du jeune enfant et à lutter contre la fraude sociale. Pour cette dernière, trois priorités ont été définies : améliorer la prévention et la détection des fraudes, mieux sanctionner la fraude des offreurs de soins et prestataires de service et accroître le rendement et l’effectivité du recouvrement des créances.

Les principales mesures concernant plus spécifiquement les médecins

RENFORCER LA PRÉVENTION

Le PLFSS 2023 développe la prévention et l’étend aux adultes en proposant des rendez-vous de prévention à plusieurs âges-clés de la vie (20-25 ans, 40-45 ans, 60-65 ans). 

Parmi les mesures proposées : 

    • Elargissement du dépistage sans ordonnance à d’autres infections sexuellement transmissibles ; pour les moins de 26 ans, prise en charge à 100% de ce dépistage.
    • Elargissement à toutes les femmes majeures de la délivrance de la contraception d’urgence hormonale en pharmacie sans condition de prescription médicale (prise en charge à 100%).
    • Augmentation du nombre de professionnels de santé habilités à prescrire et à administrer les vaccins aux personnes pour lesquelles ces vaccinations sont recommandées, y compris pharmaciens, infirmiers et sage-femmes.
    • Les rendez-vous de prévention devront faire la promotion de l’activité physique et sportive, d’une alimentation favorable à la santé, de la santé sexuelle et mentale. Ils feront l’objet d’une prévention de certains cancers et addictions et de la perte d’autonomie et doivent permettre de repérer les violences sexistes et sexuelles.
    • Expérimentation sur le dépistage néonatal systématique et obligatoire de la drépanocytose.
    • Délivrance de la contraception d’urgence avec une « information claire et concise » sur les moyens efficaces de contraception.


AMÉLIORER L’ACCÈS À LA SANTÉ

ans le prolongement de « Ma Santé 2022 » et de la loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, ce PLFSS prévoit des mesures pour améliorer l’accès à la santé sur l’ensemble du territoire. 

Les conventions entre les professionnels de santé et l’Assurance-maladie devraient être rénovées pour tenir compte des spécificités de leur mode d’exercice libéral et garantir des remboursements correspondant aux tarifs des soins. Pour mémoire, la signature de la prochaine convention médicale devrait intervenir au plus tard en mars 2023.

De plus, le gouvernement souhaite harmoniser les dispositifs d’aide à l’installation des médecins dans les zones les plus fragiles.

Principales mesures concernant l’accès aux soins

      • Les étudiants de 3e cycle de médecine et de pharmacie pourront administrer les vaccins du calendrier des vaccinations dans le cadre de leurs stages.
      • Expérimentation d’un an autorisant les infirmiers à signer les certificats de décès.
      • Expérimentation de l’accès direct aux infirmiers de pratique avancée.
      • Expérimentation d’un forfait de complément de rémunération de l’activité des médecins qui interviendrait notamment dans le cadre des consultations avancées en désert médical.
      • Extension du dispositif cumul emploi-retraite jusqu’au 31 décembre 2035.


©lightsource – Depositphotos




Savoir analyser la littérature médicale [7]

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Domaine Plageoles – Gaillac Prunelart 2017

C’est l’histoire d’une tribu poursuivant la même obsession : faire revivre à Gaillac les crus ancestraux. Tout débute milieu du XIXe siècle, lorsque Jules Plageoles commence à acheter des lopins de terre, pour planter de la vigne. Depuis 1970, Marcel, suivi de Robert, puis de Bernard ont été les pionniers de la défense des cépages oubliés et des techniques de vinification historiques.

La relève est maintenant assurée par les fils de Bernard : Florent et Romain (7e génération) qui défendent corps et âme les douze variétés de leur vignoble, dont le quatuor des Mauzac (vert, roux, rose, noir), l’ondenc, le duras, le délicieux prunelart, le rarissime verdanel. Hors des modes et des sentiers battus, alors que la plupart des viticulteurs privilégiaient les cépages internationaux, le domaine Plageoles continue de produire avec exigence des vins presque exclusivement en monocépages dotés de fortes personnalités dans une gamme de cuvées irréprochables de pureté et de droiture.

Le phylloxéra n’a fait qu’effleurer le vignoble gaillacois protégé par ses profonds sols argilocalcaires : ce qui explique la survie de ces cépages ancestraux.

Une méthode basée sur la nutrition des plantes

Toutes les plantations du domaine de 30 ha sont effectuées après une sélection massale rigoureuse (aucun clone). Les vignes sont travaillées selon les principes respectueux du terroir et selon des techniques de culture naturelles : pas de produits de synthèse, pas d’engrais chimiques, ni de désherbants, pas de levures sèches, ni de chaptalisation. Depuis plus de 20 ans, est appliquée la méthode « Cousinié » basée sur la nutrition des plantes : apports d’oligo-éléments, soit foliaires, soit dans le sol par engrais organiques. 

Toutes les vignes sont conduites en taille Gobelet non palissées, très adaptées aux conditions climatiques actuelles de réchauffement. Elles sont traitées par de faibles doses de soufre et de cuivre limitées grâce à des tisanes de prêle, de reine des prés, de consoude. Le domaine est certifié bio depuis 2010. Soulignons également l’importance du vent d’autan qui balaye et assainit la vigne.

Les vendanges sont manuelles en petites cagettes. La vinification des raisins rouges, notamment du prunelart, totalement égrappés, est précédée d’un pressurage, puis d’une macération précarbonique à froid. La fermentation en cuve béton, grâce à des levures indigènes, est courte de 10 à 15 jours en fonction de la vitesse de fermentation et du millésime avec 1 à 2 pigeages journaliers limitant les extractions. L’élevage en cuve ciment dure un an suivi d’un an encore en bouteille, dont la mise se fait le plus souvent sans filtration avec un sulfitage minimal. Il faut souligner que le prunelart, comme beaucoup de cuvées rouges des Plageoles, ne connaît pas le bois.

Un vieux cépage retrouvé

Le prunelart, très vieux cépage parent du malbec, avait quasi-disparu avant que Robert Plageoles n’en retrouve quelques pieds en 1993 chez un ami vigneron qui allait les arracher. Grâce à ses connaissances ampélographiques et une étude menée avec l’INRA, il a décidé de le replanter, pour le vinifier, choix particulièrement judicieux, puisque ce cépage donne, à son meilleur, des vins intenses en couleur remplis de saveurs bien mûres, « un vin au charme fou » selon les œnologues.

Ce prunelart 2017 du domaine Plageoles, illuminé d’une robe rubis scintillante aux nuances violines, tout en délicatesse et en précision, dévoile au nez des senteurs de fruits rouges (confiture de cerise) et noirs (mûre écrasée), de prune fraîche que viennent compléter des touches de réglisse, de graines de sarrasin, d’épices : poivre blanc. Riche, vive, salivante, la bouche ressent un beau jus frais et suave avec beaucoup de matière, mais des tanins souples plus intenses que denses avec des flaveurs d’eucalyptus et de menthol (parenté avec le malbec ?). La finale minérale et saline exacerbe cette sensation de tension et de pureté.

La richesse gustative de ce prunelart permet de nombreux mariages avec, en premier lieu, les produits carnés, telle une belle viande rouge maturée de bœuf juste saisie ou mijotée en sauce. 

Des accords régionaux privilégiés

Mais très logiquement les accords régionaux seront privilégiés, la cuisine du sud-ouest utilisant le piment d’Espelette appréciera le caractère épicé du vin : la côte de  cochon noir de Bigorre dorée au ras-el-hanout, l’agneau de lait des Pyrénées et pignons de pin, le mignon de porc et sa compotée de fruits d’automne, le pigeon farci aux olives, et à l’évidence les magrets de canard et tous les confits, qu’ils soient d’oie, de canard, de volaille ou de porc. 

Gardons un verre, pour déguster les fromages du sud-ouest qui, étonnamment, ne se déplaisent pas en la compagnie de ce vin rouge voisin : Cabécou, Rocamadour, Ossau-iraty, abbaye de Belloc, tomme des Gavachs ou des monts de Lacaune.

Ami Gaillacois qu’attendez-vous, pour ériger un monument à la gloire de la tribu Plageoles qui a réussi à faire sortir de l’anonymat votre région en marquant de son empreinte l’histoire récente du vin à Gaillac tout en restant particulièrement sage sur leurs prix malgré leur renommée croissante ?!

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Domaine Plageoles
81140 Cahuzac-sur-Vere

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération

 




Vers une carte de séjour dédiée pour les médecins étrangers

(Les Échos) La création de cette carte de séjour « talent-professions médicales et de la pharmacie » est prévue dans le projet de loi immigration. Le gouvernement veut faciliter les démarches des étrangers désireux de travailler à l’hôpital à l’heure où les établissements peinent à recruter… [Lire la suite]




Mater Dolorosa et la crucifixion de Jésus – 2e partie

– Par Louis-François Garnier


Voir la partie 1


Voir la partie 3

Le Grand-Prêtre du Temple Caïphe estimait que Jésus mettait la nation juive en danger mais la condamnation de Jésus n’était pas de son ressort de telle sorte que Jésus « a été condamné par le pouvoir romain au terme d’un procès légal » (7) en ayant « été jugé d’un bout à l’autre selon le droit romain » (9) bien que Pilate ait montré son mépris pour les Juifs en faisant flageller Jésus alors qu’aucune sentence n’était encore tombée. (*) 

La Judée était devenue province romaine après la mort d’Hérode le Grand (73 – 4 av. J.-C.) avec les mouvements insurrectionnels qui suivirent et qu’appréhendaient les Romains, surtout lors des grands rassemblements de foule comme lors de la Pâque juive qui était véritablement une poudrière compte tenu de l’importance de la foule et de son caractère exalté voire fanatique. Le Sanhédrin gouvernait le pays mais la réalité du pouvoir appartenait au « procurateur » romain, en l’occurrence Ponce-Pilate (Pontius Pilatus) qui était un citoyen romain issu de la classe équestre. 

Il fut préfet de Judée, à partir de 26 et pendant une dizaine d’années sous le règne de l’empereur Tibère (42 av. J.-C. mort en 37) devant lequel il fut tenu de venir s’expliquer pour rendre compte de sa gestion médiocre, source de mécontentements populaires préjudiciables à l’ordre établi, et ce à la fin 36 ou au début 37 à la demande expresse du proconsul de Syrie. On perd ensuite sa trace. Il s’agissait d’un commandement essentiellement militaire comme évoqué par son cognomen dérivé de pilum (javelot) (9) sous l’autorité du gouverneur de Syrie. Jésus est donc livré à Pilate qui « en bon juge, cherche à instruire l’affaire ». 

L’évangile selon Saint Jean (8) relate qu’à trois reprises Pilate, pourtant réputé pour son cynisme et sa cruauté, demanda aux Juifs « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? (…) Je ne trouve en lui aucun motif de condamnation » et il chercha à le relâcher d’autant que lorsque Jésus ordonne de « rendre à César ce qui est à César » il n’y a rien de subversif et « les paroles du Christ furent des paroles de discipline et de subordination à l’Etat romain ». (2) 

Ainsi, Jésus apparaît bien loin des Zélotes violemment nationalistes et prônant l’action armée contre les Romains et les collaborateurs juifs. Pilate s’étonne que Jésus reste taciturne face aux accusations des Grands Prêtres et lui demande : « Es-tu le roi des Juifs ? » et Jésus répond en quelque sorte « si tu le dis ». Pilate s’insurge : « Tu ne réponds rien ? Ecoute tout ce dont ils t’accusent ! », mais Jésus de répondit plus rien, au grand étonnement de Pilate. Cependant, « les Juifs vociféraient en criant : A mort, crucifie-le ! » et convertirent ainsi, devant le procurateur, leur grief religieux en un procès politique en accusant Jésus de sédition et d’usurper le titre de roi, ce que le Romain Pilate pouvait comprendre alors que le prétexte religieux lui était totalement étranger. 

Pilate est la seule personne habilitée à entériner la peine de mort prononcée par Caïphe (10) mais il manque de preuves et, apprenant que Jésus est Galiléen, il l’envoie chez Hérode Antipas (20 av. J.-C. -39) alors tétrarque, c’est-à-dire « roi fantoche » de Galilée (*) et qui souhaitait depuis longtemps rencontrer ce faiseur de miracles. Hérode se heurte lui aussi au mutisme de Jésus qui ne répond pas aux questions qu’on lui pose. Hérode se déclare alors, en quelque sorte, juridiquement « incompétent », et renvoie cette affaire à Pilate après s’être moqué de Jésus. 

En dernier ressort, Pilate est donc seul juge et sollicite la vox populi en demandant lequel, de Barrabas pourtant impliqué dans des émeutes et un meurtre, ou cet homme là, ecce homo, Jésus, il peut libérer puisqu’à chaque fête de Pâque, la coutume voulait qu’on relâche un prisonnier. 

La foule est favorable à Barrabas de telle sorte que Pilate  finit par leur livrer Jésus puis il prit de l’eau et se lava les mains en présence de la foule en disant: « Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde ». Nous sommes le vendredi matin de la Pâque juive. La formule du jugement ordinaire était Ibis ad crucem, et immédiatement après le condamné marchait au supplice encadré par des licteurs ou, à défaut, par des soldats avec un centurion, exactor mortis ou supplicio præpositus. Jésus est alors lié à une colonne et condamné à « une bastonnade, une parade de dérision et à la crucifixion ». (9) Les soldats l’ayant affublé d’un manteau écarlate avec un roseau dans la main droite et une couronne d’épines qui lui déchire la tête, se moquent  de lui en fléchissant le genou par dérision et en crachant sur lui. (Matthieu) (8). Dès lors que la flagellation systématique faisait partie intégrante de la condamnation « au titre d’une double modalité d’exécution de la sentence » (*), Jésus est flagellé par les bourreaux (carnifices) avec un fouet au manche court dénommé flagrum. Ce fouet comportait des chaînettes de fer (flagra) terminées par des osselets de mouton ou des billes de plomb déchirant la peau avec « du sang qui sèche sur les plaies qui se rouvriront lorsqu’on le dévêtira pour le crucifier.  » (*) Il pouvait aussi s’y rapporter des lésions internes, en particulier des reins dès lors que Jésus a du être fouetté dans le dos contrairement à la condamnation à mort par le fouet (6), bien que la limite était ténue quant à ce « terrifiant supplice » (4). Il était admis que cinquante coups d’un tel fouet étaient mortels, la flagellation juive s’arrêtant à quarante neuf coups… puisque le Sanhédrin n’avait pas le droit de mettre à mort. (*) 


Le Christ mort avec la Vierge et Saint Jean (Pieta de Brera) (détail) vers 1470 par Giovanni Bellini (v.1430-1516).
Peinture à la détrempe. Pinacoteca di Brera. Milan

Avec Le Christ à la Colonne peint vers 1478 (Paris, Musée du Louvre), Antonello de Messine (V. 1430-1470) suggère le moment même de la flagellation par la seule expression du visage du Christ, d’un pathétisme saisissant avec la colonne, la couronne d’épines, mais aussi la corde au cou et des larmes plus vraies que nature. Il s’agit alors d’humilier, de dégrader et finalement de déshumaniser le condamné mais pas de le tuer, du moins pas tout de suite. 

Le condamné à la crucifixion devait porter (portement) le patibulum au prix d’un effort intense qui lui arrachait un rictus, une mine patibulaire… mais Jésus était tellement affaibli qu’il fallut requérir un dénommé Simon de Cyrène pour l’aider à porter cette poutre pesant environ trente kilos durant les quelques quatre cents mètres séparant le palais de Pilate du lieu de la crucifixion où il arrive alors qu’il est à peine midi. Il était habituel de réquisitionner un passant pour aider le supplicié qu’on souhaitait garder en vie pour l’exposer le plus longtemps possible, pour en faire un exemple dès lors que les contemporains étaient plus frappés par la durée que par la cruauté relative. (11) 

De toute façon, il eut été impossible de porter la croix entière, bien trop lourde, contrairement à ce qui est souvent figuré. Le condamné devait donc, le plus souvent en se faisant aider par quelqu’un désigné au hasard, porter la barre horizontale. Lorsque Jésus parvint au lieu de l’exécution, on lui présenta, selon un usage juif et non romain, du vin fortement aromatisé à base de myrrhe, avec l’amertume du fiel mais aussi, semble-t-il, un effet narcotique. Jésus, après avoir approché ses lèvres du vase, refusa de boire, peut-être pour rester lucide jusqu’au bout. Jésus est crucifié. La mort par crucifixion a été qualifiée par Cicéron comme étant « le plus terrible et le plus cruel des châtiments » que le supplicié soit attaché par des clous ou des cordes générant alors une agonie plus longue. 

Ainsi, les cordes ne sont pas un geste de clémence mais sont bel et bien destinées à prolonger le supplice. Du fait que la croix de Jésus comporte un stipes peu élevé (crux humilis) contrairement à la crux sublimis plus élevée pour que l’exécuté soit visible de loin (12), il est peu probable, comme l’a illustré Fra Angelico (1395-1455) (v. 1445 Fresque du couvent San Marco, Florence), que le Christ soit monté sur une grande échelle en rejoignant ainsi ses bourreaux, eux aussi juchés sur des échelles pour lui clouer les mains. (6) 


Le Christ cloué sur la croix. vers 1575 (détail) par Marcellus Coffermans (1520 ?-1575).
Musée Lazaro Galdieno Madrid.

Il est également peu probable que le Christ ait été crucifié sur la croix entière posée sur le sol. C’est en effet dans ce cas qu’un effort considérable aurait été nécessaire comme illustré de façon impressionnante par Le Caravage (1571-1610) avec Le Crucifiement de Saint-Pierre peint vers 1600 (Eglise Santa Maria del Popolo, Rome); on y voit la force musculaire brutale des hommes s’efforçant, avec des cordes, de verticaliser la croix sur laquelle Pierre est crucifié la tête en bas, à sa demande car il se considérait indigne de mourir comme le Christ. 

C’est plus probablement après avoir été attaché ou cloué sur le patibulum posé sur le sol que le condamné dut gravir une petite échelle à reculons en facilitant d’autant le travail des bourreaux. Ceux-ci finissent ce labeur ignoble en fixant le patibulum sur le pieu vertical puis en calant la croix avec des coins ou des rondins de bois comme l’a peint vers 1480 Giovanni Bellini (1430-1516) dans Le Christ en croix (Prato, Cassa dei Risparmi). La croix est à côté de crânes épars à rapprocher du Golgotha (lieu du Crâne) situé à l’extérieur de la ville conformément à l’usage antique consistant à séparer les morts des vivants. Il s’agissait d’une ancienne carrière dans laquelle avaient été aménagés des tombeaux, ce que montre aussi Bellini. 

Le Christ fut ainsi inhumé au plus près du lieu de sa crucifixion. (11) Il est possible que les trous étaient déjà ébauchés dans la poutre (6) comme on le voit dans le Tryptique de la Crucifixion peint vers 1475 par le peintre flamand Marcellus Coffermans actif entre 1549 et 1575  (Musée Lazaro Galdieno, Madrid) avec sa manière archaïque de peindre inspirée des Primitifs flamands. On y voit en effet un homme utiliser une grosse mèche à bois pour faciliter l’enclouage des pieds. Les clous étaient enfoncés dans le poignet générant d’intenses douleurs névralgiques liées à la section du nerf médian « comparable à celle d’une fraise sur le nerf d’une dent… » (*) et non pas, contrairement aux représentations habituelles, dans la paume des mains dont la chair se serait déchirée lors de l’élévation du patibulum. (6) 

En effet, le corps ne tient que par les poignets ; « en d’autres termes, chacun des clous supporte à lui seul la totalité du poids du condamné ». (*) Ce n’est qu’à partir du XIVe siècle que les artistes comprirent que  le poids du corps entrainaît une extension des bras vers le haut  de telle sorte qu’ensuite le Christ fut représenté indifféremment les bras à l’horizontale ou en Y. (6) La mort par crucifixion était atroce (4), puisque la victime suffoquait, cherchant vainement à reprendre sa respiration en alternant une position « haute » en s’appuyant sur ses pieds et une position « basse » suspendu par les seuls bras. Cette « gymnastique macabre » (*) déchirait un peu plus les chairs avec des crampes abominables et une terrifiante alternance de douleurs névralgiques insupportables et d’asphyxie angoissante. Le corps du supplicié s’affaisse, les épaules se déboitent. La crucifixion a donc eu lieu le vendredi à la troisième heure romaine (midi) et Jésus mourra vers la sixième heure (15h) (11).

 

Bibliographie

(1) Renault Ch. Reconnaître les Saints et les personnages de la Bible. Ed. J.-P. Gisserot 2002.
(2  ) Schmidt J. Le Christ et César. Desclée de Brouwer 2009.
(3) Hasenohr G. Les traductions françaises du « Stabat mater dolorosa » Textes et contextes (XIVe-XVIe siècles) brepolsonline.net.
(4) Duquesne J. Jésus. Desclée de Brouwer/Flammarion 1994.
(5) Gaffiot F. Dictionnaire illustré Latin-Français Hachette 1934.
(6) De Landsberg J. L’Art en Croix le thème de la crucifixion dans l’histoire de l’art. La Renaissance du Livre 2001.
(7) Baslez M-F Jésus. Prophète ou rebelle ? Histoire & Civilisations N°23 : 22-55 décembre 2016.
(8) La Bible de Jérusalem. Cerf 2000.
(9) Baslez M-F Ponce Pilate Histoire & Civilisations N°49 : 46-59 qvril 2019.
(10) Thomas M. Trésors de l’art sacré dans les hautes vallées de Maurienne. La Fontaine de Siloé 2004.
(11) Baslez M-F. Les derniers jours du Christ. Histoire & Civilisations N°71 : 60-69 avril 2021.
(12) Boespflug F. La Crucifixion dans l’art – un sujet planétaire (Bayard 2019).
(13) Tempestini A. Giovanni Bellini. Gallimard 2000.
(14) Schmitz I. Mater dolorosa. In Michel-Ange Le Figaro hors-série 2020

Remerciements au Dr Philippe Rouesnel pour sa documentation et je suis éminemment redevable à Monsieur Tugdual de Kermoysan, Aumônier des hôpitaux de Ploërmel et de Josselin (Morbihan) pour ses remarques très érudites. (*)




Vitamine D, oméga 3, phytothérapie, yoga… L’AHA fait le point sur l’intérêt des médecines complémentaires dans l’insuffisance cardiaque

(Medscape – Megan Brooks) Yoga, Tai chi, vitamine D, plantes… Les médecines alternatives et compléments alimentaires sont très utilisés par les patients atteints d’insuffisance cardiaque mais leurs effets sont souvent méconnus. L’Americain Heart Association (AHA) vient de publier une prise de position sur le sujet dans Circulation le 8 décembre 2022… [Lire la suite]




Vaccination Covid : un bilan plutôt positif, mais des lacunes chez les populations vulnérables, selon la Cour des Comptes

(Medscape – Jacques Cofard) La Cour des comptes vient de rendre son rapport sur « la vaccination contre la Covid 19 ». Si la France affiche un taux de vaccination plus qu’honorable de sa population, il semble qu’elle ait encore des progrès à faire pour atteindre des populations fragilisées selon l’âge, l’état pathologique ou la précarité socio-professionnelle… [Lire la suite]




Les revenus des médecins libéraux augmentent de nouveau en 2021

(Medscape – Jacques Cofard) Après une année noire, en 2020, pour la médecine libérale, il semble que l’année 2021 a été d’un meilleur cru, en termes de revenus des médecins libéraux. Marqué par un ralentissement d’activités dû aux différentes mesures de confinement causées par la pandémie, les revenus 2020 tous secteurs et spécialités confondus, avaient marqué une baisse de 5,73 % par rapport à l’année précédente… [Lire la suite]




Réadaptation cardiaque libérale en ambulatoire

Alors que la réadaptation cardiaque est recommandée pour les patients coronariens ou insuffisants cardiaques, seuls 30% des patients coronariens et 10 % des patients insuffisants cardiaques en bénéficient (moyennes françaises et européennes).


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Dans le Bas-Rhin, trois mois après une hospitalisation pour décompensation cardiaque, seuls 10 % des patients passent par un service de soins de réadaptation (SSR), et seulement 1 % des patients par un SSR cardiologique. C’est ce constat de sous-utilisation de la réadaptation cardiaque qui a conduit le Dr Florian Zores et ses associés à ouvrir un centre de réadaptation cardiaque ambulatoire en plein cœur de Strasbourg. Jusque-là, la capitale européenne ne recensait que deux centres de réadaptation cardiaque.

Ouverture et file active

Le centre a ouvert en janvier 2020, dans de grands locaux situés à proximité du cabinet principal des cardiologues. L’activité a été dégradée en 2020 et 2021 en raison de la crise sanitaire et se développe régulièrement depuis janvier et surtout septembre 2022. Au mois de septembre, 105 patients actifs sont suivis par l’équipe pluridisciplinaire à l’œuvre au sein du centre.

Qui prend en charge les patients ?

Outre deux salariés (secrétaire et aide-soignante), l’équipe se compose de plusieurs professionnels de santé libéraux : diététicienne, éducateur en activité physique adaptée en santé, infirmière et infirmier, infirmier en pratique avancé, kinésithérapeute, cardiologues, neurologue, hypnothérapeute et psychologues.

Qui adresse les patients au centre ?

Parmi les patients, certains sont adressés par leur médecin traitant, souvent encouragé par le retour positif des patients ayant déjà bénéficié de la prise en charge du centre, que ce soit pour insuffisance cardiaque, postinfarctus, syndrome postCovid 19. D’autres sont envoyés par leur oncologue après avoir été traités pour un cancer du sein. Certains enfin sont adressés par leur cardiologue référent. Le service de chirurgie cardiaque a désormais référencé le centre dans son livret d’accueil comme possibilité de lieu de réadaptation post-opératoire.

Comment la structure est-elle financée ?

  • CNAM – Article 51. Le centre bénéficie d’un financement lié à l’expérimentation article 51 réalisée en association avec les Drs Dany Marcadet (Paris) et Dominique Janody (Reims). Cette expérimentation a pour objectif de démontrer qu’une structure libérale ambulatoire peut faire aussi bien en matière de réadaptation cardiaque qu’un centre classique, afin de compléter l’offre de soins de réadaptation. Il s’agit d’un forfait versé pour la prise en charge des patients rentrant dans le champ de l’expérimentation.
  • Agence Régionale de Santé. L’ARS octroie une aide pour les consultations d’éducation thérapeutique.
  • Actes cotés. Les consultations médicales et les actes de la nomenclature sont cotés normalement (consultations d’inclusion et de sortie, acte de réadaptation cardiaque, etc.).

Les projets

Le Dr Zores et ses associés ont de nombreux projets :

  • Finaliser l’expérimentation article 51 ; des résultats positifs permettraient de faire passer dans le droit commun les financements aujourd’hui attribués dans le cadre de l’expérimentation.
  • Equilibrer la file active et faire connaître la structure aux confrères, plus particulièrement aux cardiologues libéraux.
  • Proposer un parcours de prise en charge postchirurgie bariatrique.
  • Développer la téléréadaptation pour les patients âgés, éloignés ou ne pouvant pas se déplacer (par exemple les patients aidants).

Plus d’informations, contactez le Dr Florian Zores au 06.82.49.22.74 ou par mail :


Contactez le Dr Florain Zores par mail

Nathalie Zenou

© Parkpoom / Depositphotos




Démographie médicale : Dunkerque, un exemple à suivre ?

Le magazine de la communauté urbaine de Dunkerque (CUD) de fin d’année 2022 consacre un dossier au problème de démographie médicale auquel elle est confrontée. Avec en prime, une interview de deux pages de Frédéric Bizard, économiste de la santé et fondateur de l’Institut Santé. C’est dire si la CUD a étoffé sa réflexion. Voici quelques éléments de celle-ci.


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La demande va croître

En schématisant, on pourrait dire qu’en voulant développer Dunkerque, l’équipe municipale précédente avait comme priorité l’implantation des entreprises afin, secondairement, d’améliorer l’urbanisme. Résultat : perte de 900 habitants par an.

L’équipe actuelle a fait le pari inverse : d’abord embellir la ville et améliorer les services (par exemple, en rendant gratuites toutes les lignes de bus) afin de garder les habitants pour que les entreprises aient envie de venir.

Résultat : finie la diminution du nombre d’habitants dans une CUD de près de 200 000 personnes, forte progression touristique avec deux corollaires. Le premier est l’augmentation du coût de l’immobilier (10 % par an depuis 2 ans). Le deuxième : trois entreprises importantes (Verkor, Flocryl, Clairebout) vont s’installer dans les cinq ans, garantissant 16 000 nouveaux emplois et potentiellement 50 000 habitants de plus. Ajouter à cela le constat de Frédéric Bizard, la France vieillit et consomme plus de soins du fait des maladies chroniques, et l’on comprend le problème de demande de soins à venir.

L’offre s’étiole

Le constat concernant l’offre médicale est alarmant comme partout en France : 9 000 habitants n’ont pas de médecin traitant, 42 % des 163 médecins généralistes en exercice ont plus de 60 ans et prendront leur retraite dans moins de 10 ans alors que la relève n’est pas encore là. Pourtant, les généralistes du dunkerquois travaillent : leur patientèle est en moyenne de 1 800 patients pour une moyenne nationale par médecin de 1 100 patients. Difficile de faire plus.

Le mauvais exemple

Pour pallier les problèmes de démographie médicale, une commune limitrophe de Dunkerque a proposé une prime à l’installation de 50 000 euros et un local professionnel à loyer réduit à tout médecin s’y installant. Résultat : dans cette commune, un généraliste qui exerçait de longue date dans un cabinet situé à 10 km est venu s’installer et empocher la prime mais en apportant l’essentiel de sa clientèle et une généraliste installée depuis peu a demandé à avoir elle-aussi la prime. Refus de la mairie, départ de la généraliste pour s’installer à 20 km.

La réflexion locale

La mairie de Dunkerque a donc construit une réflexion globale avec des économistes et des médecins pour prendre en charge le problème et voici quelques-uns des éléments proposés :

  • Pas de concurrence entre villes limitrophes : même si la santé n’est pas à proprement parler de sa compétence, la politique de santé se décidera à l’échelle de la CUD regroupant 17 communes et non à l’échelle de chaque commune, ce qui s’est traduit par la signature d’une charte de non-concurrence.
  • Offrir du temps médical : accentuer le recours au salariat pour les médecins, retraités compris, par la mise en place de dispositifs innovants (à l’exemple des maisons médicales de garde permettant de fournir un secrétariat), aides pour le recours aux assistants médicaux et à la téléconsultation. Une fois installé, possibilité d’être assisté par un infirmier en pratique avancée (trois postes seront financés par la CUD) et aide à la création de maisons de santé pluridisciplinaire.
  • Attirer les médecins : aide financière aux études médicales en échange d’un engagement d’installation dans l’agglomération, et montant d’aide identique quelle que soit la commune d’installation, aide pour suivre une année préparatoire puis la première année de médecine à Dunkerque, une fois interne, offre immobilière de qualité dans 60 logements spécifiquement réservés, aide à l’installation, notamment financière et ce, tant pour les locaux professionnels, le logement, la scolarisation, l’emploi du conjoint, l’accueil en crèche, les offres de loisirs et de culture prioritaires…

Commentaires

Face au problème actuel de la démographie médicale , il est utile que les municipalités et les médecins comprennent qu’ils sont partenaires et qu’ils doivent proposer des solutions communes répondant aux demandes et possibilités de chaque partie. Les villes limitrophes ne doivent pas être concurrentes mais partenaires et les engagements financiers des mairies doivent avoir des contreparties de la part des médecins.
La patientèle des médecins généralistes rend compte qu’il est illusoire de leur demander de participer à la régulation des urgences ou autres tâches hospitalières, sauf à leur proposer une décharge de travail par ailleurs, mais qui se fera aux dépens de leurs missions spécifiques. Si les libéraux doivent être partenaires de l’hôpital, ils ne peuvent en être les supplétifs.
S’il faut favoriser l’augmentation du nombre de médecins, ce ne sera qu’une solution imparfaite, incomplète et longue à venir. La solution est assurément de repenser son mode d’exercice : à plusieurs, aidé, mieux adapté et spécifiquement organisé face à la demande de santé publique.

François Diévart

© Massi Mossanti/depositphotos




Mise en cause des cardiologues – bilan de l’année 2021

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Pression artérielle et risque de démence : une méta-analyse fait le point

(Medscape – Caroline Guignot) Une méta-analyse a compilé les données individuelles de près de 30 000 patients âgés issues de cinq grandes études cliniques ayant évalué leur pronostic cognitif sous antihypertenseur ou placebo [1]. Ses résultats confirment le bénéfice de ce traitement sur la prévention de la démence et l’existence d’une relation linéaire entre la baisse de PA et celle du risque de démence… [Lire la suite]




La flambée des coûts énergétiques glace le monde de la santé

(Medscape – Christophe Gattuso) L’explosion des prix de l’électricité préoccupe fortement les acteurs du secteur de la santé. Energivores, les établissements de santé tentent de réduire leur consommation. Les centres et maisons de santé alertent les pouvoirs publics sur le péril économique que font peser les factures énergétiques et demandent à bénéficier du bouclier tarifaire pour en limiter le montant… [Lire la suite




Prise en charge des arythmies cardiaques : vision 2030

Les maladies cardiovasculaires devraient augmenter de 40 % d’ici à 2030. La fibrillation auriculaire est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent. Les innovations récentes dans le domaine de l’arythmie cardiaque pourraient révolutionner l’avenir des soins aux patients.

Le point avec le  Dr Olivier Piot


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1) Quel est l’état actuel des lieux de la rythmologie ?

La rythmologie est toujours en pleine évolution et mutation, avec une activité croissante (notamment l’ablation complexe), de nouvelles technologies plus efficaces et un cadre règlementaire plus structuré.

Les nouvelles technologies, l’organisation des équipes et des centres, l’expérience accrue des opérateurs permettent d’améliorer le taux de succès thérapeutique tout en diminuant le temps de procédure et limitant le risque de complications.

Sur le plan réglementaire, l’activité de rythmologie invasive s’organisera en 2023 sur le plan territorial avec une gradation dans les types d’acte liée à des seuils d’activité et des environnements spécifiques. La récente maquette de formation des rythmologues avec la création des docteurs juniors va aussi modifier la démographie des rythmologues.

2) Quels sont les enjeux ?

L’enjeu principal est de pouvoir proposer la bonne prise en charge au patient dans des délais corrects. La croissance du nombre de patients nécessitant une prise en charge en rythmologie et la nécessaire prise en compte des contraintes budgétaires pesant sur le système de santé rendent l’exercice plus difficile.

Comment répondre à ce choc de demande de soins dont la prise de conscience collective est finalement assez récente ?

L’adoption d’innovations tant technologiques qu’organisationnelles par tous les acteurs du parcours de soins en parallèle de la transformation en cours du système de santé est probablement la réponse.

3) Quelles sont les difficultés rencontrées et les défis à relever pour répondre à ces enjeux ?

Trois exemples illustrent le niveau des défis dans la réponse aux enjeux de l’évolution de la rythmologie :

  • le télésuivi des prothèses rythmiques (popularisées par le programme ETAPES),
  • les objets connectés (qui se positionnent de plus en plus comme des produits de santé et revendiquent simplicité d’utilisation, qualité des signaux obtenus, un coût relativement faible et des capacités élevées d’interconnections avec d’autres systèmes),
  • l’analyse des tracés ECG par des outils intégrant des méthodes d’intelligence artificielle (qui semble une évolution incontournable de la pratique quotidienne en rythmologie pour permettre non seulement d’accélérer le traitement des tracés ECG et donc libérer du temps médecin, mais pourrait aussi pour améliorer les indications d’utilisation des prothèses rythmiques et prédire le risque de survenue de pathologies devant motiver une prise en charge plus précoce).

Ces trois exemples montrent le potentiel majeur de transformation de la pratique en rythmologie avec l’entrée de nouveaux acteurs qui sont parfois des mastodontes de la Big Tech.

Outre des considérations éthiques et légales traitées par les institutions, les évaluations scientifiques rigoureuses et médico-économiques sont essentielles pour faire évoluer nos pratiques. Elles doivent s’associer à d’autres évolutions essentielles comme le développement de l’ambulatoire, les organisations territoriales, la délégation de tâches et la pratique avancée.

4) Quel avenir peut-on imaginer pour la rythmologie en 2030 ?

On peut avoir une vision incrémentale, imaginant l’intégration progressive de nouvelles technologies et organisations, ou une vision disruptive, tablant sur le remplacement accéléré d’approches jugées dépassées par des nouvelles.

A titre personnel, j’ai une vision plutôt optimiste de l’avenir de la rythmologie en 2030 sous réserve que les évolutions de nos pratiques et organisations soient rapidement effectives. Le manque actuel de personnel paramédical et la lenteur dans le remboursement en soin courant du télésuivi des prothèses sont deux sujets d’inquiétude sur le rythme des changements à venir.

Voir le document de l’évolution prospective de la prise en charge des arythmies cardiaques :


Accédez au document au format pdf

Nathalie Zenou

© Light Source / Depositphotos




Equipes de soins spécialisés en cardiologie et télémédecine : l’expérimentation est lancée

L’accès aux soins est la première préoccupation des Français en matière de santé. Le Syndicat National des Cardiologues y répond en déployant au niveau national une expérimentation équipe de soins spécialisés (ESS) en cardiologie sur 4 territoires en régions Centre-Val de Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire.


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Développé par et pour les cardiologues, ce projet est porté par le SNC avec le soutien de l’ensemble de la cardiologie française privée et publique (CNPCV, SFC, CNCF et CNCH). Il est coordonné par le Dr Thierry Garban, secrétaire général du Syndicat et promoteur de notre initiative auprès des autorités. C’est au terme d’une instruction de deux années (par la Cnam et la DGOS) que cette expérimentation peut démarrer aujourd’hui pour faciliter l’accès de la population française aux cardiologues en s’appuyant sur une nouvelle organisation des soins et sur l’utilisation de la télémédecine.

La télécardiologie augmentée

L’expérimentation met notamment en œuvre un nouvel acte innovant : la télécardiologie augmentée. Elle cible les patients ayant besoin d’un tiers pour se déplacer ou résidant en zone sous-dotée ou en EHPAD. Le concept repose sur la constitution d’une équipe mobile paramédicale dirigée par des cardiologues. Concrètement, un professionnel de santé formé se déplace au domicile du patient pour recueillir toutes les données (ECG, Holter ECG, échographie cardiaque, polygraphie ventilatoire…) dont les cardiologues ont besoin pour prendre une décision et organiser le suivi du patient sur la durée, en respectant une logique de parcours.

Le cadre de l’article 51

L’expérimentation s’appuie sur le cadre du dispositif de proposé par l’article 51 de la loi de financement de sécurité sociale de 2018. Celui-ci institue les expérimentations pour tester et évaluer le développement de nouvelles organisations en santé reposant sur des modes de financement inédits afin de déterminer la pertinence de leur passage dans le droit commun et donc leur déploiement généralisé et leur prise en charge par la solidarité nationale.

Innov’Cardio : un nouveau volet dédié aux ESS

Après avoir consacré les premiers numéros d’Innov’Cardio aux IPA en cardiologie, aux Assistants médicaux pour les cardiologues et aux CPTS, le SNC a développé un nouvel outil pratique d’aide à la mise en œuvre des ESS. Grâce à lui, vous pourrez mieux comprendre leurs missions et les différents modèles d’organisation envisageables. Lien pour télécharger innov’cardio ESS 

Consultez Innov’cardio – équipes de soins spécialisés (ESS) en cardiologie 


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Ce nouveau projet illustre la volonté du Syndicat National des Cardiologues de continuer à innover pour accompagner la transformation de notre modèle de travail et répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, en particulier celui de l’accès aux soins.

© BiancoBlue/depositphotos




Le service de radiothérapie de Gustave-Roussy équipé d’un système de reconnaissance faciale pour éviter les erreurs

(Tic Santé – Virginie Bagouet) Le service de radiothérapie de l’institut Gustave-Roussy à Villejuif (Val-de-Marne) a mis en place en 2022 des bornes de reconnaissance faciale des patients afin de renforcer l’identitovigilance et d’éviter les erreurs d’irradiation, selon un communiqué diffusé à l’occasion de la semaine de la sécurité des patients qui s’est tenue fin novembre… [Lire la suite]




Retour des Talibans : « l’activité de l’hôpital français de Kaboul est en sursis »

(Medscape – Jacques Cofard) Depuis le retour des Talibans en août 2021, l’activité de l’hôpital français de Kaboul en Afghanistan est dans un état dramatique, a expliqué le Dr Éric Cheysson (chirurgie vasculaire et thoracique, hôpital René Dubos, Pontoise), président de la Chaine de l’espoir, lors des Rencontres Internationales de la Chirurgie Francophone organisées par l’Académie Nationale de Chirurgie fin novembre. Il témoigne pour Medscape édition française[Lire la suite]




Plus de 69 000 morts dus au Covid en 2020

En 2020, l’épidémie de Covid-19 a été la troisième cause de décès en France, ont indiqué la DREES, l’Inserm et Santé Publique France, après avoir dressé un panorama complet de l’ensemble des causes de décès cette année-là. Plus précisément, l’infection à SRAS-CoV-2 a été responsable d’un décès sur 10, derrière les cancers (un quart des décès) et les maladies cardio-neurovasculaires (un cinquième des décès).… [Lire la suite]




L’évaluation du langage chez les patients en « état végétatif » : la clé face aux erreurs de diagnostic ?

(The Conversation – CH. Aubinet, O. Gosseries) « Paul » a eu une attaque cardiaque et son cerveau a, trop longtemps, manqué d’oxygène. Après plusieurs réanimations et une semaine de coma, il a enfin rouvert les yeux… mais n’a pas toujours l’air présent. Les médecins disent qu’il est encore inconscient, en « état d’éveil non répondant » (état végétatif) – il garde les yeux ouverts, mais ne bouge pas le bras ni ne serre la main quand on le lui demande. Cette séquence éprouvante, nombre de familles l’a vécue. Avec toujours une même lancinante question : le patient va-t-il redevenir conscient ?… [Lire la suite]




CLEAR Outcomes : l’acide bempédoïque réduit le risque CV chez les personnes intolérantes aux statines

(Medscape – Steve Stiles) L’acide bempédoïque (Nexletol®/ Nolemdo®), un nouvel hypocholestérolémiant oral, réduit significativement le risque cardiovasculaire chez les patients en échec thérapeutique avec un autre agent hypolipidémiant, selon l’essai clinique de phase 3 CLEAR Outcomes, a annoncé le laboratoire Esperion dans un communiqué[Lire la suite]




La grossesse n’interdit pas la pratique en cardiologie interventionnelle

(Medscape – Marilynn Larkin) Une nouvelle prise de position collaborative stipule que les femmes enceintes peuvent travailler en toute sécurité dans un environnement de rayonnements ionisants si l’exposition du fœtus ne dépasse pas certains seuils de radiation… [Lire la suite]




Covid-19 : les anticorps monoclonaux sont inefficaces contre les souches émergentes, selon l’EMA

(Medscape – Stéphanie Lavaud) La Task Force (ETF) de l’Agence européenne du médicament (EMA) a averti, vendredi dernier, que les anticorps monoclonaux actuellement autorisés pour le Covid-19 ont peu de chances d’être efficaces contre les souches émergentes de SRAS-CoV-2… [Lire la suite]




Insuffisance cardiaque : augmentation significative chez les moins de 50 ans

(Medscape – Stéphanie Lavaud) En France, l’insuffisance cardiaque (IC) tend progressivement à toucher une population de plus en plus jeune. Tels sont les résultats d’une étude menée par l’équipe de la Fédération Hospitalo-Universitaire PREVENT-HeartFailure de l’hôpital européen Georges-Pompidou AP-HP, de l’Inserm et d’Université Paris Cité, coordonnée par le Pr Jean-Sébastien Hulot qui ont publiés le 1er décembre 2022 dans la revue  European Heart Journal[Lire la suite]




Programme M, un dispositif d’aide pour les médecins en détresse

(Medscape – Jacques Cofard) Lancé il y a un an à l’initiative du groupe Pasteur Mutualité – organisme de prévention santé des médecins –, le programme M vise à venir en aide à des médecins en détresse, en leur proposant une écoute téléphonique dispensée par des pairs… [Lire la suite]




Vaccins bivalents souche originale/Omicron BA.4-5 : avis positif de l’EMA pour une utilisation en primovaccination

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Alors qu’ils sont actuellement utilisés en doses de rappel, la task force de l’Agence du médicament européenne (EFT) a considéré la semaine dernière que les vaccins bivalents à ARNm adaptés ciblant la souche originale et les sous-variants Omicron BA.4-5 du SRAS-CoV-2 pouvaient être utilisés pour la primovaccination (initiale)… [Lire la suite]




Fin du zéro Covid en Chine : un possible effet boomerang ?

(Medscape – Reuters) La Chine a commencé à prendre des mesures pour assouplir sa politique de zéro Covid, ce qui nourrit un mélange de soulagement et d’inquiétude alors que le monde attend de voir quelles vont être les conséquences sanitaires, et l’impact sur le système médical, d’une sortie totale de ce système… [Lire la suite]




Un an après son lancement, la stratégie d’accélération en santé numérique a engagé près de 150 millions d’euros

(TICpharma – Léo Caravagna) Un an après le lancement de la stratégie d’accélération en santé numérique (SASN), « près de 150 millions d’euros ont été engagés pour financer des projets », sur les 718 millions dont elle bénéficie, a partagé le coordinateur interministériel de la stratégie, David Sainati, fin novembre à l’occasion du premier anniversaire de la SASN à Lyon… [Lire la suite]