Qu’est-ce qu’un règlement arbitral ?

Les négociations conventionnelles ayant échoué, la solution du règlement arbitral s’impose. De quoi s’agit-il ?


Retour à la newsletter

Le code de la Sécurité sociale prévoit qu’en cas de rupture des négociations préalables à l’élaboration d’une convention ou d’opposition à la nouvelle convention, un arbitre arrête un projet de convention ou d’accord dans le respect du cadre financier pluriannuel des dépenses de santé (article L162-14-2 du Code de la Sécurité Sociale).

Ce règlement arbitral est pris pour une durée de cinq ans. Toutefois les partenaires conventionnels doivent engager de nouvelles négociations dans les deux ans.

A quoi sert le règlement arbitral ?

En l’absence de convention, le règlement arbitral assure le remboursement des assurés sociaux. S’il ne reprend pas forcément la convention en cours, c’est souvent le cas. Il peut également mettre en œuvre des mesures proposées par la convention refusée par les syndicats.

Quel est le rôle de l’arbitre ?

A compter de sa prise de fonction, l’arbitre désigné a trois mois pour transmettre un projet de règlement arbitral. Au cours de ce délai, il rencontre et entend les représentants de l’assurance maladie et des syndicats représentatifs mais il peut se passer de leur accord. En revanche, les ministres chargés de la Santé et de la Sécurité sociale doivent approuver le règlement arbitral.

Qui sera l’arbitre ?

Désignée avant le début des négociations, Annick Morel est inspectrice générale honoraire des affaires sociales (IGAS). Elle a présidé la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) et le Haut-conseil pour l’Avenir de l’Assurance-maladie (HCAAM). Les syndicats avaient accepté sa nomination proposée par la Cnam.

Et si je ne veux pas du règlement arbitral ?

Comme pour la convention, si vous ne souhaitez pas être concerné par le cadre imposé par le règlement arbitral, vous pourrez adresser un courrier dans ce sens à votre caisse primaire d’Assurance-maladie (CPAM). Attention, cela revient à vous déconventionner.

Nathalie Zenou

© RessMaster




Négociations conventionnelles : chronique d’un échec annoncé



Retour à la newsletter

Après 4 mois de négociations avec l’Assurance-maladie, les syndicats représentatifs ont refusé de signer la nouvelle convention médicale.

Plusieurs éléments permettent d’expliquer l’échec des négociations engagées début novembre :

  • Alors que les négociations se déroulent en principe entre l’Assurance-maladie et les syndicats représentatifs, plusieurs acteurs se sont invités autour de la table, directement ou indirectement, et ont parasité les négociations. Les propositions de projet de loi déposées par les députés Stéphanie Rist et Frédéric Valletoux en sont un exemple.
  • Les revalorisations proposées représentaient 1,5 milliards d’euros, mais elles étaient réparties de manière très inégalitaire entre la médecine générale (70I% des revalorisations prévues) et la médecine de spécialité. Elles ne devaient intervenir qu’à compter d’octobre 2024.
  • Le contrat d’engagement territorial (CET) proposé laissait près de 70I% des spécialistes en dehors des revalorisations tarifaires. Or les contraintes économiques qui pèsent sur notre économie n’empêchent pas de continuer à financer les établissements de soins à coups de milliards d’euros perfusés dans l’hôpital public, sans pour autant répondre aux besoins de la population.
  • Enfin et surtout, les propositions faites par la Cnam ne permettront pas d’optimiser l’exercice de la médecine spécialisée ni de lutter contre la désertification médicale ni encore moins de redonner de l’attractivité au métier.

Il est temps d’engager une vraie réflexion sur la médecine de ville, notamment la médecine de spécialité, comme l’a fait la cardiologie avec son livre blanc en 2021. Ce travail est indispensable pour proposer des solutions pragmatiques et obtenir les moyens de l’inscrire dans le système de santé pour que les médecins jouent pleinement leur rôle de prescripteurs et de coordinateurs de parcours.

Nathalie Zenou

© Gampol.Photo7380




Les deux principaux syndicats de médecins libéraux rejettent « à l’unanimité » un accord avec la « Sécu »

(Le Monde – AFP) Les six syndicats de médecins représentatifs ont jusqu’à mardi soir pour dire s’ils acceptent ou non la nouvelle grille de tarifs des consultations et autres forfaits proposée par l’Assurance-maladie pour cinq ans… [Lire la suite]




Rendez-vous non honorés: Doctolib annonce de nouvelles fonctionnalités et mise sur le civisme des patients

(TICsanté – Wassinia Zirar) La plateforme de prise de rendez-vous médicaux en ligne Doctolib a présenté le 23 février de nouvelles fonctionnalités visant à « soutenir les professionnels de santé face aux rendez-vous non honorés et limiter leur impact grâce aux outils numériques »… [Lire la suite]




Les maladies rares ne sont pas si rares : les associations demandent des diagnostics et des traitements

(Medscape – Marine Cygler]

Malgré́ les réelles avancées de trois Plans nationaux Maladies Rares (PNMR), 95% des maladies rares restent dépourvus de traitement et les maladies rares sont toujours synonymes d’errance diagnostique. Trouver des traitements et améliorer le diagnostic sont des enjeux majeurs rappelés par les associations en ce dernier jour du mois de février qui est la Journée Internationale des Maladies Rares (JIMR)… [Lire la suite]




Dépistage néonatal des maladies rares : 7 de plus depuis le 1er janvier

(Medscape – Marine Cygler) Jusqu’à la fin de l’année 2022, six maladies rares ainsi que la surdité permanente étaient diagnostiquées dans le cadre du programme national de dépistage néonatal. Proposé à tous les nouveau-nés systématiquement et gratuitement, ce dépistage a été étendu à sept nouvelles maladies du métabolisme intermédiaires le 1er janvier 2023 à la suite des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS). Le processus qui conduit à cette extension a été détaillé lors d’une conférence de presse organisée à l’Institut Imagine au début du mois de février… [Lire la suite]




Covid-19 : la HAS publie ses recommandations 2023

(Medscape – Stéphanie Lavaud) La HAS anticipe que le Covid-19 continue à circuler à l’automne prochain et préconise dès à présent d’organiser une campagne de rappel pour toutes les personnes à risque de forme sévère, en même temps que la campagne de vaccination contre la grippe avec un rappel possible dans l’intervalle pour les plus vulnérables d’entre elles… [Lire la suite]




L’addiction à la cocaïne peut-elle entraîner un vieillissement plus rapide du cerveau ?

(Medscape – Megan Brooks) Selon des chercheurs, les cellules d’une zone spécifique du cerveau, considérée comme importante pour le contrôle de l’inhibition, semblent biologiquement plus âgées chez les personnes souffrant de troubles liés à l’usage de la cocaïne (ndlr : CUD, de l’anglais Cocaine Use Disorder), ce qui suggère que ces cellules peuvent vieillir plus rapidement lorsqu’elles sont exposées à la cocaïne… [Lire la suite]




Seules 7,9 millions de personnes ont activé leur compte Mon espace santé, d’après l’ANS

(L’Usine Digitale – Louis de Briant) Seuls 7,9 millions des 65,7 millions détenteurs d’un compte Mon espace santé ont activé leur carnet de santé numérique, rapporte l’Agence du numérique en santé pour le premier anniversaire du dispositif. Les pouvoirs publics comptent intensifier leurs efforts ces prochains mois pour faire connaître aux patients cet outil déjà très utilisé par les médecins… [Lire la suite]




En France, l’obésité gagne chez les jeunes

(Medscape – Vincent Richeux) Selon une enquête de la Ligue contre l’obésité coordonnée par l’Inserm, l’excès de poids concerne en France un adulte sur deux, avec une hausse toujours constante de l’obésité (IMC≥ 30), dont la prévalence atteint 17% en 2020. Les plus jeunes sont particulièrement touchés: depuis 1997, les 18-24 ans sont quatre fois plus nombreux à présenter une obésité… [Lire la suite]




Risque des UV : un dermatologue veut faire interdire les cabines de bronzage

(Medscape – Christophe Gattuso) Une affiche incitant au bronzage, exposée dans la vitrine d’un centre UV, a amené le Dr Jérémy Lupu, dermatologue, à pousser un coup de gueule sur Linked’In. Estimant qu’il s’agit d’une publicité indirecte contrevenant à la loi, il invite les pouvoirs publics à interdire les cabines de bronzage, dont un nombre non négligeable est régulièrement réprimandé par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF)… [Lire la suite]




Près d’un Français sur deux est en surpoids et l’obésité progresse notamment chez les jeunes

(Le Monde – AFP) L’obésité est plus fréquente « dans les catégories sociales défavorisées », selon une étude coordonnée par des chercheurs de l’Inserm et du CHU de Montpellier… [Lire la suite]




Une thérapie en ligne coût-efficace pour les tics chez les enfants et adolescents

(TICpharma – Luu Ly Do Quang) – Proposée en ligne, la thérapie d’exposition avec prévention de la réponse semble coût-efficace, avec un effet jusqu’à 18 mois, dans le traitement d’enfants et adolescents atteints de tics chroniques, selon les résultats d’une étude britannique… [Lire la suite]




Atteint d’un cancer de la prostate, un Américain se met à parler avec un accent irlandais

(Le Monde – Marc Gozlan) C’est l’histoire d’un patient américain âgé d’une cinquantaine d’années atteint d’un cancer de la prostate, plus précisément d’une variété particulière dénommée carcinome neuro-endocrine de la prostate. Cette entité, au pronostic sombre, représente entre 0,1 % et 10 % des cancers prostatiques*. Le diagnostic de forme rare de cancer prostatique repose sur la détection, en immunohistochimie, des protéines chromogranine A, synaptophysine et de l’enzyme NSE (Neuro Specific Enolase)… [Lire la suite]




Retraits d’AMM, modifications de RCP : retour sur les principales mesures de sécurité prises par l’EMA en 2022

(Medscape – Aude Lecrubier) L’agence européenne du médicament vient de publier son rapport 2022 sur les autorisations de mise sur le marché octroyées, refusées et sur les modifications d’AMM survenues l’année dernière suite à des alertes de sécurité… [Lire la suite]




Une supplémentation en vitamine D pourrait réduire le risque de mélanome

(Medscape – Liam Davenport) Selon des chercheurs finlandais, le mélanome et autres cancers de la peau sont moins fréquemment diagnostiqués chez les personnes qui prennent régulièrement des suppléments en vitamine D. Les résultats de leur étude suggèrent que la supplémentation en vitamine D pourrait même être bénéfique lorsqu’elle est occasionnelle… [Lire la suite]




A la rentrée prochaine, les étudiants en médecine seront formés à la santé environnementale

(Medscape – Christophe Gattuso) Les étudiants en médecine de France recevront bientôt un enseignement spécifique en santé environnementale. La Conférence des doyens de médecine de France en a fait l’annonce lors de la présentation le 1er février dernier d’un nouveau module pédagogique numérique obligatoire qui sera déployé dans les 36 facultés de médecine… [Lire la suite]




2020-2023 – le bilan du Syndicat national des cardiologues

Le 28 janvier, Marc Villacèque a cédé la place au nouveau président du Syndicat national des cardiologues (SNC), Vincent Pradeau. A cette occasion, nous revenons avec les acteurs essentiels sur les trois années de son mandat pour en dresser un bilan en quelques points.

Le bilan du Syndicat national des cardiologues

2020-2023

Sommaire

GÉRER LE COVID. L’impulsion de Marc Villacèque

JEUNES CARDIOLOGUES. Une plus forte implication

LA CARDIOLOGIE DE DEMAIN. Le cardiologue, la télésanté et les équipes de soins spécialisées

Innovations organisationnelles : Innov’Cardio

Tous unis contre l’insuffisance cardiaque

CARDIOLOGUE PRESSE. Moderniser nos publications

NOS STRUCTURES PARTENAIRES.Les deux ailes de la cardiologie libérale

Activité du CNPCV en 2022

FormatCœur/UFCV : Trois années mouvementées mais un bilan solide

ORGANISER LE QUOTIDIEN. Congrès, commissions, site internet

A L’HEURE DU BILAN. Bilan et prospective sanitaire

Retour sur trois ans de présidence


Accédez au dossier (réservé aux abonnés)

Coordination : Nathalie Zenou

Vous pouvez nous contacter au SNC – Tél : +33 1 45 43 70 76 ou par mail

Le Cardiologue n° 450 – Janvier-février 2023





Les infirmiers, ça s’en va et ça ne revient pas

Selon une enquête du Comité d’entente des formations infirmières et cadres (Cefiec), un tiers des étudiants entrés en instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) en 2019 n’a pas été diplômé en juillet 2022.

Avec cette seconde enquête du genre, le Cefiec entend disposer de données objectives pour comprendre notamment les ruptures de parcours. On note que la moitié seulement des IFSI y ont répondu.

Fatale première année

Les chiffres recueillis montrent une déperdition entre la première et la deuxième année, puisque 18,5I% des inscrits en première année en 2021 n’étaient plus présents en deuxième année, dont 12,95I% de suspensions (interruption, exclusion…) et, 5,20I% de redoublements.

Niveau trop élevé et manque d’encadrement

Selon le Cefiec, cet abandon peut avoir plusieurs causes, parfois cumulées, par exemple la différence de niveau entre le niveau des étudiants à la sortie du lycée et celui attendu en première année d’IFSI et la méconnaissance du métier d’infirmier.
Il apparaît que beaucoup d’étudiants ne disposent pas des compétences nécessaires pour procéder aux analyses des situations cliniques qui leur sont présentées. Le Cefiec pointe également du doigt les défauts d’encadrement rapportés par les élèves pendant les stages.

Plusieurs pistes sont proposées pour remédier à la situation

  • Mieux faire connaître le métier et les études d’infirmier grâce à un partenariat entre les enseignants et les formateurs IFSI, l’organisation de journées portes ouvertes et la nomination d’étudiants « ambassadeurs ».
  • Mettre en place un dispositif de pré-rentrée pour effectuer une remise à niveau en cas de niveau scolaire insuffisant.
  • Imaginer des dispositifs du type « cordées de la réussite » afin de favoriser la transmission entre étudiants.
  • Mieux accompagner les étudiants pendant leur scolarité, avec notamment une lutte contre la précarité et un meilleur accès aux soins.

Nathalie Zenou

© Depositedhar




La Loi Rist modifiée par les Sénateurs

Les Sénateurs ont adopté la loi Rist après en avoir modifié plusieurs points importants.

L’article 1er sur la primo-prescription a ainsi été modifié pour l’autoriser pour des actes et traitements définis après avis de l’Académie de médecine, de la HAS et des représentants des professions, et par décret du Conseil d’Etat.

Modification des mesures concernant les paramédicaux

De même, les sénateurs ont supprimé la distinction instaurée par les députés entre IPA spécialisés et praticiens. Ils estiment par ailleurs que les CPTS ne devraient pas figurer parmi les structures autorisant l’accès direct à tous les paramédicaux concernés par la loi et ont également fait passer à 5 le nombre de séances en accès direct chez le kiné au lieu des 10 proposées par les députés.

Les médecins respirent un peu mieux

Les Sénateurs ont de plus ajouté une indemnisation pour les médecins au titre des rendez-vous non honorés (le principe d’une telle indemnisation pose toutefois plusieurs questions) et ont supprimé les dispositions relatives à la responsabilité collective des professionnels et logiquement, l’article sur la « valorisation de l’engagement territorial des médecins ». Enfin, les occupants du Palais de Luxembourg ont supprimé l’article sur l’accès direct au spécialiste.

Le texte est retourné à l’Assemblée Nationale le 15 février. Il y est examiné par la Commission des Affaires sociales avant de repasser devant l’ensemble des députés.

Nathalie Zenou


Consulter le dossier législatif 

© Sénat.fr




Pénurie de soignants, un défi européen

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Les cotations du cardiologue libéral en établissement de santé…

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Cancer de la prostate : un nouveau test sanguin revendique une précision de 94%

(Medscape – Sheena Meredith) Des chercheurs de l’université d’East Anglia (UEA), en collaboration avec des collègues de l’Imperial College London (ICL) et du King’s College London, ont testé un nouveau test sanguin de dépistage du cancer de la prostate, plus précis que l’antigène prostatique spécifique (PSA)… [Lire la suite]




Comment limiter l’influence des industriels sur les prescriptions médicales ?

(Medscape – Fanny Le Brun) Les professionnels de santé et les étudiants sont exposés à la promotion faite par les représentants de l’industrie, sous diverses formes. Cette publicité exerçant une influence sur les prescriptions médicales, la Haute autorité de santé (HAS) a mené une revue systématique des études internationales à ce sujet afin d’en dégager des pistes de réflexion pour la France. Elle a ainsi analysé 199 études et 12 revues systématiques publiées entre janvier 2004 et décembre 2018 dans plus de 30 pays et vient d’en publier les résultats[Lire la suite]




Anciens numéros – 2023

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Champagne blanc de noirs Drappier

Je viens de me découvrir un point commun avec le général De Gaulle : comme lui (avec un retard certain), je suis séduit par les cuvées de pinot noir du champagne Drappier. Cette maison se consacre à la production du vin effervescent depuis 1808.

Implantée à Urville, village du nord de la Côte des Bars dans l’Aube distant d’à peine 20 km de Colombey-les-2-Eglises, la maison Drappier exploite presque 100 ha, dont 55 ha en propriété, la plus grande partie (70 %) en pinot noir, car ses terroirs calcaires du Jurassique Kimméridgien s’expriment avec une pureté unique dans ces champagnes. Drappier, avec le statut de négociant manipulateur, atteint une production de 1,6 millions de bouteilles/an.

Le « père pinot »

Au début des années 1930, Georges Collot, grand-père maternel de Michel Drappier, décide le premier de planter du pinot noir dans la région, ce qui lui valut le surnom de « Père Pinot» . Depuis 1979, Michel, succédant à son père André, maîtrise les vinifications et a permis un remarquable bond qualitatif en misant sur les cuvées à base de pinot noir. Le style Drappier est fondé sur des vins colorés, aromatiques, équilibrés d’une rondeur agréable et d’une vinosité terrienne. Les trois enfants de Michel (huitième génération) l’ont rejoint dans l’exploitation.

Un champagne Carbone neutre

Depuis 2016, le domaine Drappier est le premier en champagne à être « carbone neutre » grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques produisant 75 % de l’électricité nécessaire, l’utilisation de véhicules électriques, le recyclage des matériaux de la bouteille aux pupitres, et surtout à l’agriculture : aucun désherbant, ni insecticide, labourage du sol avec des chevaux, enherbement maîtrisé, biodiversité poussée, culture bio certifiée sur 27 ha.

Les vendanges sont manuelles, les raisins, selon la classique méthode champenoise, sont pressés lentement, seule la première presse est utilisée. La fermentation, dans des cuves thermorégulées, nécessite des levures majoritairement choisies et élevées au domaine. L’élevage avec soutirages est effectué dans des fûts ou des foudres de chêne et quelques dames-jeannes. La mise en bouteille se fait sans collage, ni filtration pour la prise de mousse par ajout de la liqueur de tirage vieillie pendant plus de 15 ans. Cette seconde fermentation à basse température est particulièrement lente, pour générer une effervescence  fine et subtile. 

L’élevage sur lattes, dans de magnifiques galeries souterraines datant du XIIe siècle creusées par les moines cisterciens, dure 36 mois, un remuage manuel sur pupitres en bois assure au vin sa limpidité en éliminant les impuretés formées durant la prise de mousse. Il est ensuite nécessaire d’évacuer le dépôt qui s’est accumulé dans le goulot par un dégorgement à la volée. La remise à niveau se fait sans liqueur d’expédition pour le blanc de noirs, brut nature qui n’est pas dosé. L’utilisation de soufre est minimal (mois de 30 mg/l), les plus faibles de toute la Champagne, ce qui procure au vin des couleurs plus naturelles et des arômes plus épanouis.

un pétillement brillant

Habillé d’une robe or cuivrée tirant sur l’orange, ce blanc de noirs Drappier non dosé, non millésimé offre le spectacle d’un pétillement brillant et scintillant de fines bulles formant une mousse crémeuse. Le nez capte d’agréables parfums de fruits rouges : framboise, fraise des bois, d’agrumes : citron, pamplemousse, de coing frais, de noisette, un bouquet d’herbes aromatiques et une finale épicée. En bouche, il est vineux et ample, mature et équilibré. Une certaine droiture prend la relève d’une touche presque moelleuse. Voila un champagne fin, tendu, d’une grande pureté, avec une belle persistance au palais.

Ce champagne est un merveilleux vin d’apéritif, surtout si on l’accompagne de rillettes de thon ou colin, de saumon fumé avec crème fraîche et aneth, de sashimis. Ses arômes de fruits rouges propres au pinot noir lui permettent de s’épanouir le mieux avec une belle viande blanche plutôt qu’avec des poissons : carpaccio de veau huile d’olive et truffe blanche, médaillon de veau en grenadin sauce foie gras, selle de veau Prince Orloff, croustillant de riz au curry. Une fricassée de volaille crémée et truffée, un poulet de Bresse à la crème et morilles épouseront avec grâce ce champagne. Évitez en fin de repas de l’abîmer en lui présentant un dessert sucré, mais accompagnez vos fromages à croûte fleurie : coulommiers, brie, camembert par ce vin effervescent plutôt qu’avec un rouge qui serait déshabillé.

Oui mon Général, vous ne vous êtes pas trompé en adoptant pour vos réceptions à la Boisserie, le champagne Drappier, car cette maison familiale réalise un travail épatant et ses vins n’en finissent pas de conquérir le monde : 70 % des ventes à l’export dans 97 pays. 

Des flacons de cette qualité sont des remèdes à la morosité, ce dont nous avons bien besoin par les temps actuels.

.

André et Michel Drappier
10200 Urville

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération

© Southtownboy




Mater Dolorosa et la crucifixion de Jésus – 3e partie

– Par Louis-François Garnier


Voir la partie 1


Voir la partie 2

Voilà bientôt trois heures que Jésus a été crucifié et il a cruellement soif. Un légionnaire lui présente une éponge imbibée d’eau acidulée avec du vinaigre, dénommée posca que les soldats romains avaient réglementairement avec eux (6) et qu’il ne faut pas confondre avec le verre de vin mêlé de myrrhe qu’il avait refusé en arrivant sur le lieu du supplice. 

Le fait que cette éponge ait été fixée à l’extrémité d’une petite branche d’arbrisseau (hysope) démontre que la croix ne devait pas être très élevée. (6) C’est alors que Jésus s’écrie : « Eli, Eli, lama, sabachtani ? » (Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?) mais ces paroles sont en araméen de telle sorte que nombreux furent ceux qui ne le comprirent pas et crurent qu’il appelait le prophète Elie (900 av. J.-C.). 

Le pieu vertical de la croix comportait la sedula qui était une espèce de corne fixée entre les cuisses du condamné et sur laquelle le corps pouvait prendre appui, mais qui était  retiré lorsque le condamné était mis en croix, les pieds étant alors encloués l’un sur l’autre en traversant le talon. Les artistes y substituèrent un support en bois (suppedaneum) sur lequel prenaient appui les pieds en montrant le plus souvent le pied droit, le « bon » côté, sur le gauche. Tout cela était en réalité prévu pour « faire prolonger le supplice » (*)

Cependant, si la mort tardait trop, les Romains brisaient les tibias empêchant ainsi définitivement de prendre appui sur les pieds. (11) Comme c’était la préparation de la Pâque et pour éviter que les corps restent en croix pendant le jour du Shabbat béni et sanctifié par  l’Éternel, ce sont les Juifs qui demandèrent à Pilate qu’on brise les jambes des suppliciés pour hâter leur mort et qu’on les dépende (Jean). 

Pour des raisons religieuses, il fallait absolument que les crucifiés soient morts et descendus de leur croix peu avant la tombée de la nuit. Cependant, contrairement aux deux larrons crucifiés près de lui, il ne fut pas nécessaire de briser les jambes de Jésus car il était déjà mort, très affaibli.  Si l’on considère que l’agonie d’un crucifié pouvait durer deux à trois jours et qu’on laissait ensuite le corps se décomposer, la crucifixion du Christ apparaît plutôt « hâtive » et Pilate lui-même « s’étonna qu’il fut déjà mort» au point de demander au centurion « s’il était mort depuis longtemps » (Marc). (8) Cette mort rapide apparaît opportune en cette veille de Shabbat et a fortiori avant Pâque, de telle sorte qu’on comprend que Pilate ait autorisé la déposition du corps, ce qu’il n’aurait pas forcément fait à une autre date. 


Christ en croix également dénommé « Le coup de lance » vers 1620 par Pierre Paul Rubens ((1577-1640) huile sur toile 429 cm x 311 cm Musée royal des Beaux-Arts d’Anvers

Une telle rapidité peut poser question et c’est ainsi que certains historiens ont émis l’hypothèse que le Christ ne serait pas mort sur la croix (4) mais que, comateux, il n’aurait pas réagi au coup de lance du légionnaire qui n’était pas destiné à le tuer mais à tester la réactivité du supplicié. En effet, un légionnaire (qui sera plus tard dénommé Longinus -Longin- du grec louché : lance) lui perce avec sa lance le flanc droit d’où sort « du sang et de l’eau » tel que relaté à la manière grecque, c’est-à-dire selon l’importance décroissante mais qui ne correspond pas nécessairement à la chronologie de l’irruption des humeurs suggérant en l’occurrence l’évacuation de sang mais aussi d’une pleurésie mécanique.

Les artistes tels que Rubens (ibid.) prendront l’habitude de représenter Longin à cheval et il deviendra ainsi le patron des cavaliers. Ce n’est qu’à partir du XIe siècle que Jésus est représenté mort, la tête retombant symboliquement du côté droit et cette représentation se généralisera, à partir du XIIIe siècle, dans tout l’art occidental. (6) 

Marie est dans un état extrême d’affliction (contritio)  car, outre le fait d’avoir sous les yeux l’agonie de son fils, elle est aussi « confuse au-delà de toute mesure » en le voyant entièrement nu au point qu’elle s’efforça de l’envelopper dans le voile dont elle était coiffée. (6) En effet, et comme c’était la coutume, les soldats se sont partagés ses vêtements et ont tiré au sort sa tunique qui était d’une seule pièce et la nudité était en outre destinée  à humilier le condamné. Cependant représenter le Christ nu, qu’il fut nouveau-né ou crucifié, n’était pas paru inconvenant à certains artistes qui estimèrent que le fils de Dieu s’étant fait chair (incarné), ceci pouvait justifier de le représenter tel quel. (6) C’est ainsi qu’on peut le voir avec le Christ en croix attribué à Donatello (V. 1386-1466) (vers 1450 San Pietro a Sieve, Convento di Bosco ai Frati) ou avec le Crucifix du couvent San Spirito par Michel-Ange (1475-1564) (vers 1492 Casa Buonarroti, Florence). 

Néanmoins, peu d’artistes le représenteront totalement dénudé alors qu’on le verra recouvert d’une bande de toile enroulée autour de la taille et des cuisses (subligaculum) ou d’un pagne (perizonium), cette « création d’artiste n’ayant rien à voir avec la vérité historique ». (6) Rogier van der Weyden (v.1399-1464) inventera même un perizonium voltigeant de la plus curieuse façon malgré l’absence de vent observé par ailleurs… et ce motif connu un grand succès parmi les artistes flamands et surtout allemands tels que Dürer (Crucifixion v. 1500 Gemäldegalerie Dresde) et Lucas Cranach (La Crucifixion ou Lamentation sous la croix 1503 Alte Pinakothek Münich). 

Dans Le Christ mort avec la Vierge et Saint Jean (Pinacoteca du Brera Milan), Giovanni Bellini (v. 1430-1516) nous montre que « le dialogue muet entre la mère et le fils est d’une extrême efficacité et traduit une douleur intense et contenue ». (13)


La Déposition de la croix ou La Déploration du Christ, v.1455-1460.
par Dirk Bouts 1415-1475.
(Musée du Louvre)

e Christ étant mort, c’est alors qu’intervient un personnage singulier, à l’historicité incertaine, nommé Joseph d’Arimathie qui est un notable juif, membre du Sanhédrin de surcroit. Nous n’en savons guère plus en l’absence de compte-rendu du Sanhédrin de l’époque mais l’Evangile fait référence à plusieurs reprises à la manière dont Joseph d’Arimathie « disciple de Jésus mais en secret », prend sa défense devant cette assemblée. (*) 

En outre, il  est suffisamment aisé pour disposer d’un tombeau vacant et, bien qu’il s’expose aux critiques violentes des autres membres du Sanhédrin, il va demander à Ponce Pilate l’autorisation d’emporter le corps de Jésus pour le mettre dans son propre sépulcre. Sa demande est conforme au droit romain (9) car « le supplicié appartient à l’administration romaine et à ce titre échappe à sa famille » (*)

De ce fait, il obtint la permission d’enlever le corps du Christ de telle sorte qu’avec l’aide de Nicodème, ils enveloppèrent le corps dans un linceul avant de le mettre dans le tombeau selon la manière des Juifs d’ensevelir les morts en Terre Sainte. Cette façon de procéder suscite l’étonnement des historiens car comment Pilate a-t-il pu acquiescer à cette demande alors que le condamné était voué à la fosse commune ? De toute façon, il faut faire vite puisque « l’ensevelissement doit être terminé avant qu’on ne puisse plus distinguer un fil blanc d’un fil noir du fait du coucher du soleil parce que le Shabbat aura commencé, et quel Shabbat que celui-là ! A défaut il faudra suspendre les rites de l’ensevelissement et revenir le moment venu pour les reprendre et achever… ce qui sera la démarche de Marie-Madeleine au matin de Pâque. » (*)

La chose n’a pas du être facile si l’on considère que « l’une de caractéristiques majeures de la mort par crucifixion est qu’elle comporte une rigidité cadavérique immédiate et non progressive », les bras étant en extension et les jambes se figeant en flexion. (*) La Descente de croix a lieu vers 16 heures et c’est vers 18h00 (la neuvième heure) que le Christ est inhumé, c’est-à-dire peu avant samedi car pour les Juifs la journée commençait à la tombée de la nuit. (11) Le tombeau est scellé et surveillé par des gardes à la demande des prêtres du Temple qui craignent que des sympathisants s’emparent du corps. 

C’est alors que la foi prend le relais de l’histoire car, malgré cette précaution (un ange aurait endormi les gardes) il s’avère que, le dimanche, la tombe est retrouvée vide alors qu’auraient déjà pu exister des signes de putréfaction sur le visage, les mains et les pieds, si l’on se réfère au réalisme cru de la représentation qu’en fit Hans Holbein le Jeune (vers 1497- 1543) avec Le Corps du Christ mort dans la tombe peint vers 1521 (Kunstmuseum Bâle). 

Quoi qu’il en soit, le Christ apparaît ensuite à ses fidèles, en particulier à Marie-Madeleine le jour de Pâque en lui disant Noli me tangere (ne me touche pas) et Caravage (1571-1610) peindra  L’Incrédulité de saint Thomas vers 1603 (Palais de Sanssouci de Potsdam). Il en sera déduit que Jésus est ressuscité. 

C’est ainsi que, même si la Pietà est une scène artistique qui n’a pu avoir lieu (*), l’histoire sainte retiendra au décours immédiat de la Crucifixion, la Descente de Croix puis la Déposition avec le Christ mort au pied de la croix et la Lamentation avec, à chaque  fois, l’immense douleur de celle qui, effondrée et en larmes, deviendra la Vierge des sept Douleurs que sont : la Prophétie de Siméon (ou la circoncision selon les auteurs), la Fuite en Egypte, la perte de l’Enfant Jésus resté au milieu des Docteurs de la Loi, le Portement de Croix, la Crucifixion, la Descente de Croix et la Mise au Tombeau. (1) (14) 

On ne peut qu’être impressionné par la Vierge de douleurs de Dirk Bouts (1415-1475) (Musée du Louvre), dont les larmes coulent sur le visage après qu’elle ait vu son fils unique crucifié de la plus horrible façon et cette Mater dolorosa et lacrimosa en impose par sa dignité.

 

Bibliographie

(1) Renault Ch. Reconnaître les Saints et les personnages de la Bible. Ed. J.-P. Gisserot 2002.
(2  ) Schmidt J. Le Christ et César. Desclée de Brouwer 2009.
(3) Hasenohr G. Les traductions françaises du « Stabat mater dolorosa » Textes et contextes (XIVe-XVIe siècles) brepolsonline.net.
(4) Duquesne J. Jésus. Desclée de Brouwer/Flammarion 1994.
(5) Gaffiot F. Dictionnaire illustré Latin-Français Hachette 1934.
(6) De Landsberg J. L’Art en Croix le thème de la crucifixion dans l’histoire de l’art. La Renaissance du Livre 2001.
(7) Baslez M-F Jésus. Prophète ou rebelle ? Histoire & Civilisations N°23 : 22-55 décembre 2016.
(8) La Bible de Jérusalem. Cerf 2000.
(9) Baslez M-F Ponce Pilate Histoire & Civilisations N°49 : 46-59 qvril 2019.
(10) Thomas M. Trésors de l’art sacré dans les hautes vallées de Maurienne. La Fontaine de Siloé 2004.
(11) Baslez M-F. Les derniers jours du Christ. Histoire & Civilisations N°71 : 60-69 avril 2021.
(12) Boespflug F. La Crucifixion dans l’art – un sujet planétaire (Bayard 2019).
(13) Tempestini A. Giovanni Bellini. Gallimard 2000.
(14) Schmitz I. Mater dolorosa. In Michel-Ange Le Figaro hors-série 2020

Remerciements au Dr Philippe Rouesnel pour sa documentation et je suis éminemment redevable à Monsieur Tugdual de Kermoysan, Aumônier des hôpitaux de Ploërmel et de Josselin (Morbihan) pour ses remarques très érudites. (*)

Bien que la date exacte reste hypothétique, il semble que ce fut le vendredi 7 avril 30, en début de matinée, que commença à Jérusalem le procès de Jésus de Nazareth, Juif de Galilée, âgé d’environ 35 ans. Aux yeux de l’instance suprême locale, le Sanhédrin, il s’agissait d’un fauteur de troubles et d’un blasphémateur mais dont le grief d’insubordination relevait du droit de l’occupant romain qui, seul, pouvait infliger la peine capitale. C’est ainsi que Jésus fut jugé par le procurateur Ponce-Pilate et condamné à la flagellation et à devoir porter la partie transversale de la croix jusqu’au Golgotha où il est crucifié vers 12h sous les yeux de sa mère Marie profondément affligée (dolorosa) et en pleurs (lacrimosa). La mort de Jésus ayant été constatée vers 15h, on procède à la descente de croix vers 16h suivie d’une inhumation dans un tombeau vers 18h, c’est-à-dire peu avant la tombée de la nuit qui est le début du Shabbat consacré à Dieu et de ce fait aucun supplicié ne doit être visible, d’autant que le dimanche qui suit inaugure la grande fête juive de Pâque. C’est justement ce dimanche qu’on constatera que, malgré les précautions prises, le tombeau est vide. Jésus ayant été revu ensuite par certains de ses fidèles, la foi prenant alors le relais du fait historique, d’aucuns considérèrent que Jésus était ressuscité.




Russie : les faits

Au risque de perturber certaines opinions, ce qu’est la Russie actuelle et son dictateur, Poutine, ont été décrit à grands traits dans la rubrique « Lire » précédente. Ici seront donc conseillés la lecture de trois livres, l’un récent, deux plus anciens mais encore disponibles, décrivant par le menu c’est-à-dire avec les détails, ce qu’est cette Russie.

LES HOMMES DE POUTINE

Catherine Belton, journaliste, ancienne correspondante à Moscou, a mené un long travail de décryptage des réseaux financiers du clan Poutine et des services secrets d’abord soviétiques, le KGB, puis constituant l’état profond russe, le FSB. Le sous-titre de son livre est explicite : « Comment le KGB s’est emparé de la Russie avant de s’attaquer à l’Ouest ». La quatrième de couverture en synthétise parfaitement le résultat : « Belton raconte comment cette ligue d’oligarques a mené sa saisie d’entreprises privées ; siphonné des milliards ; brouillé les frontières entre le crime organisé, le système judiciaire et le pouvoir politique ; enfermé les opposants puis utilisé leurs richesses et leurs réseaux pour étendre son influence en Occident ».

Schématiquement, l’histoire est la suivante. A l’arrivée de Gorbatchev, le KGB sentant la fin possible de l’URSS décide de transférer son trésor de guerre financier à l’Ouest pour mener de futures luttes contre l’Occident honni. Pour cela, il va créer un vaste réseau de banques avec ses intermédiaires et permettre à des millions de dollars de quitter l’URSS puis la Russie. Arrive Eltsine et une espèce de chaos permettant à travers d’habiles manœuvres à divers membres de l’ex-Nomenklatura soviétique de faire main basse sur les richesses du pays et de devenir milliardaires en quelques mois. Ceux qui étaient aux premières loges étant les banquiers du système. Dans un régime ayant encore une justice efficiente, l’étau de la corruption se resserrant autour d’Eltsine, il fut décidé de placer au pouvoir ce qui était censé être un homme-paille du FSB, Poutine, afin de reprendre les rênes du pays. Mais si Poutine a agi au-delà des espérances du FSB, ce fut au profit d’un clan étroit qu’il avait formé à Saint-Petersbourg.

POUTINE

Ce qui, entre autres, frappe dans cette histoire, c’est le changement d’échelle des détournements financiers dans l’entourage de Poutine : toute la partie concernant ses fonctions d’adjoint au maire de Saint-Petersbourg est écrite en millions de dollars, parfois quelques centaines, mais, dès que Poutine accède à des fonctions de premier plan à Moscou, l’unité de compte passe aux milliards de dollars. Les chiffres donnent le vertige, les réseaux et montages sont complexes et parfois difficiles à suivre, ce d’autant que l’auteur ne peut avoir accès à toutes les sources. Mais elle a eu la chance ou la persévérance de pouvoir interroger de très nombreux membres, le plus souvent « repentis » de l’entourage de Poutine et d’Eltsine et d’avoir leurs commentaires sur les événements.

Parmi la multitude de renseignements passionnants fournis dans ce livre, vous trouverez la description des liens entre la mairie de Saint-Petersbourg, Poutine et la mafia qui tenait le port de la ville, quelques-uns des ressorts de l’exploitation de la guerre de Tchétchénie à des fins électoralistes, toute l’histoire de l’ascension et de la chute puis de la spoliation de la fortune de Mikhaïl Khodorkoski et l’aide apporté par la Russie et la mafia russe à maintenir Donald Trump financièrement à flot… 

EN SAVOIR PLUS…

Les hommes de Poutine. Comment le KGB s’est emparé de la Russie avant de s’attaquer à l’ouest

    • Auteur : Catherine Belton
    • Éditeur : alent Sport
    • Parution : Juillet 2022
    • Pagination : 592 pages
    • Format broché : 23,90 euros
    • Format numérique : 14,99 euros

RUSSIE ETAT MAFIA

Encore un livre écrit par un journaliste, Luke Harding, correspondant du Gardian à Moscou durant plusieurs années de la première ère Poutine. Harding est l’auteur de plusieurs autres livres passionnants tels « Julian Assange et la face cachée de Wikileaks : la fin du secret », « Collusion : comment la Russie a fait élire Trump à la Maison-Blanche » et « Le dossier Snowden : les services secrets au cœur d’un scandale planétaire ».

Dans « Russie Etat Mafia », il décrit sous forme de chronique son parcours en Russie. Les multiples détails sordides qu’il rapporte permettent de comprendre comment la Russie de Poutine n’est pas seulement un Etat-Mafia mais aussi un Etat aux mains des services secrets, le FSB (Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie).

Ainsi, par exemple, pour faire comprendre à ce journaliste qu’il est espionné en permanence, dans le double objectif de bien lui montrer qu’il n’a aucune liberté de manœuvre et de le faire « craquer » afin qu’il reparte dans son pays, lorsqu’après son travail, il revient à son appartement des modifications infimes de celui-ci sont destinées à lui faire comprendre qu’il a été « visité » : une fenêtre ouverte dans la chambre des enfants (menace indirecte), un cassette dans le magnétoscope (on regarde même ce que tu regardes), un livre sur la table de chevet avec un marque-page au chapitre « comment faire pour que sa femme ait du plaisir » (même ta vie sexuelle nous est connue). Voire dans ses correspondances téléphoniques des interruptions ou bruits parasites posés à dessein pour bien faire comprendre qu’il est sur écoute. Tout est anodin, improuvable mais l’intention malfaisante est bien là reposant sur les méthodes ancestrales du KGB.

Sont aussi décrits les assassinats de divers journalistes russes d’opposition et leurs circonstances et, concernant plus spécifiquement le caractère mafieux de l’Etat, le procès de Mikhaïl Khodorkoski et des éléments sur la manière dont « l’Etat » s’est accaparé la fortune de divers milliardaires qui n’étaient plus en cours comme par exemple, Sergei Magnistky. Un livre édifiant et de lecture facile.

EN SAVOIR PLUS…

Russie Etat Mafia

    • Auteur : Luke Harding
    • Éditeur : Original Découverte
    • Parution : Mars 2012
    • Pagination : 336 pages
    • Format broché : 18,50 euros, très variable selon les sites (nombreuses occasions)

WINTER IS COMING

Ce livre est pratiquement le plus terrible des trois, car il a été écrit de façon prémonitoire en 2015, peu après la première invasion d’Ukraine, et par un opposant du régime poutinien et ancien champion du monde d’échec, Garry Kasparov. Son sous-titre est « Stopper Vladimir Poutine et les ennemis du monde libre ». Et l’auteur sait de quoi il parle puisqu’il a connu le régime soviétique, le monde non soviétique puis les années Eltsine et Poutine. Il a subi la répression poutinienne dont il décrit les modalités en rappelant tous les crimes commis contre les opposants du régime.

Son analyse l’amène à comparer Obama à Chamberlain et à deviser « qu’il n’y a pas le moindre Churchill à l’horizon. La guerre est une conséquence de la faiblesse, pas de la force ».

Surtout, dès 2015, il écrit ce qui peut être considéré comme la leçon à retenir de l’évolution de la Russie des vingt dernières années « Poutine exploite chaque ouverture – et en abuse – et ne se sent aucunement contraint d’obéir aux lois ou de respecter les droits de l’homme en Russie comme à l’étranger. Poutine est une cause perdue, et la Russie en restera une aussi tant qu’il sera au pouvoir. Ce fut dès le début une erreur de le traiter comme n’importe quel chef d’Etat, mais aujourd’hui personne n’a plus d’excuses. Il ne reculera et sera chassé d’Ukraine que le jour où des menaces crédibles sur son pouvoir diviseront ses élites et ses conseillers. Pour l’heure, rien ne les incite à parier contre lui. Il les protège, ainsi que leurs biens, tandis que le monde libre, dans lequel ils aiment tant profiter de la vie, n’a pas fait le moindre geste qui les forcerait en fin de compte à choisir entre leurs richesses et lui. Modifier cette vision des choses est la seule façon autre que militaire de protéger l’Ukraine – et les autres territoires auxquels il s’attaquera afin de nourrir la propagande qui le maintient au pouvoir en Russie ». 

EN SAVOIR PLUS…

Winter is coming

    • Auteur : Garry Kasparov
    • Éditeur : Michel Lafont
    • Parution : Janvier 2016
    • Pagination : 592 pages
    • Format broché : 22,12 euros, très variable selon les sites (nombreuses occasions)
    • Format numérique : 14,99 euros



ChatGPT – L’humanisation de l’intelligence artificielle


Lancé en novembre 2022, chat GPT (1) est un prototype d’agent conversationnel utilisant l’intelligence artificielle. Développé par OpenAI, cet outil de communication en ligne permet à ses utilisateurs de dialoguer en temps réel avec un bot (robot). Il a été développé dans le but d’échanger facilement et de rendre les conversations « humaines ». Encore à l’état de prototype, le chat GPT attire l’attention par ses réponses développées, bien que ses explications factuelles soient parfois légères et critiques. Mais son avenir est extrêmement prometteur… et inquiétant tant les dérives peuvent être nombreuses.

Pascal Wolff – Le Cardiologue n° 450 – janvier-février 2023

Nous avons donc posé une multitude de questions à ce robot, et les réponses ont été claires et précises. Mais se posent des interrogations légitimes des sources bibliographiques et les risques de plagiat (dans le cadre de la littérature médicale par exemple), la désinformation, la transparence des bases de données utilisées, la responsabilité du texte de celui ou celle qui le rend public.

On devrait donc commencer par « Cet article n’a pas été rédigé par une IA (intelligence artificielle), mais par une IH (intelligence humaine), journaliste en chair et en os. »

Voici la réponse de chat GPT et de son chatbot à l’une de nos questions : « Je veux réaliser un article de présentation de la pose d’un stent dans le futur »

La réponse est venue en 15 secondes chronomètre en main… « Bien sûr ! Je serais heureux de vous aider. La pose d’un stent est une procédure courante utilisée pour traiter les maladies coronariennes, qui sont responsables de la plupart des crises cardiaques. Les stents sont des dispositifs médicaux qui sont insérés dans les artères pour maintenir leur ouverture et améliorer le flux sanguin vers le cœur.

Avec les avancées technologiques, la pose d’un stent est devenue de plus en plus précise et moins invasive. Les stents actuels sont fabriqués à partir de matériaux flexibles et résistants, tels que le polyéthylène téréphtalate, qui peuvent se plier et se déplier en fonction de la taille de l’artère. Les stents actuels sont également recouverts de médicaments qui réduisent le risque de récidive de la maladie coronarienne.

Dans un avenir proche, les stents pourraient devenir encore plus performants grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) et de la robotique. Les algorithmes d’IA pourraient aider les médecins à planifier les procédures de pose de stents en utilisant des images d’IRM et d’échographie pour déterminer la taille et la forme de l’artère. Les robots chirurgicaux pourraient également être utilisés pour poser les stents avec une précision accrue, réduisant les risques de complications pour les patients.

Il existe également des recherches en cours sur des stents à libération prolongée de médicaments, qui pourraient maintenir les artères ouvertes pendant des périodes plus longues. Cela pourrait réduire la nécessité de procédures de révision et améliorer les résultats à long terme pour les patients.

En résumé, la pose d’un stent est une procédure courante pour traiter les maladies coronariennes qui a considérablement évolué ces dernières années. Les stents actuels sont plus précis et moins invasifs que jamais, et les avancées technologiques telles que l’IA et la robotique pourraient encore améliorer les résultats pour les patients dans un avenir proche. Les stents à libération prolongée de médicaments pourraient également réduire les risques de complications à long terme. »

Ce petit résumé sur les stents n’est évidemment pas d’un haut niveau scientifique. Ce n’est d’ailleurs pas ce qu’on lui avait demandé. Mais rapides et précises, les réponses de Chat GPT sont plausibles et cohérentes, du moins en apparence, car elles peuvent également se révéler trompeuses ou mal interprétées. L’acquisition de l’IA se fait sur une connaissance des données qui lui ont été fournies ou apprises par des applications algorithmiques tel que le machine learning (voir nos articles sur l’IA en Santé sur le site lecardiologue.com) ou l’interaction avec les utilisateurs. 

L’application a été entraînée sur une très grande quantité de données (175 milliards de paramètres, à partir de plus de 500 milliards de textes provenant du web, d’encyclopédies et de livres).

 

UNE RÉVOLUTION MÉDICALE ?

Mais en tant que médecin, imaginez quel sera l’avenir de chat GPT dans les années à venir ? Une révolution médicale ou simplement une application supplémentaire façon Google évolué ? La réponse est finalement dans la question, car la technologie de chat GPT va faire évoluer rapidement la façon dont travaillent les moteurs de recherche tels que Google ou Qwant. 

Si certains professionnels de santé se sont déjà associés à cette technologie dans leur pratique médicale, des patients se sont emparés de Chat GPT pour avoir un diagnostic de leur maladie, et il leur a suffi d’appuyer sur le bouton pour avoir le résultat avec des réactions parfois étonnantes, mais non moins surprenantes : « l’intelligence artificielle fait mieux que mon médecin, il a trouvé ce que j’avais en quelques secondes ». On entrouve ici la boîte de pandore avec les conséquences qui pourraient être désastreuses : mauvais diagnostic, traitement inadapté… 

Nombre de médecins ont déjà eu des discussions, voire des confrontations, avec des patients qui avaient fait des recherches sur internet pour poser eux-mêmes leur diagnostic. Mais Chat GPT change la donne, et l’IA pourra fournir une information diagnostique plus ou moins précise, mais ne remplace pas le vrai diagnostic médical ainsi que l’empathie et les soins apportés par un (véritable) professionnel de santé.

 

CONCLUSION

Ce nouveau système d’IA issu directement de la recherche suscite un engouement tel qu’il va marquer une nouvelle étape dans le développement des technologies numériques.

Même Meta s’y était mis en donnant aux chercheurs la possibilité d’écrire des articles scientifiques (2), mais devant la polémique, l’entreprise avait été obligée de supprimer son application deux jours après sa mise en ligne.

L’autre interrogation est de savoir si ChatGPT doit répondre à toutes les questions. OpenAI a déjà fait évoluer son modèle afin qu’il ne fournisse plus la recette pour créer des bombes à la demande.

Alors GPT, dangereux ? Oui, sans doute si nous ne prêtons pas garde à ce que l’intelligence artificielle peut construire autour sans que l’on en prenne vraiment la mesure, d’autant que certains médias ont l’intention de se fournir sur GPT…

Dans notre prochain dossier, nous verrons les incidences sur la formation et la recherche scientifique qui sont déjà bien présentes.

(1) Chat pour dialogue et generative pretrained transformer pour GPT.
(2) Un prompt est un court texte qui permet de diriger une intelligence artificielle pour qu’elle crée une image ou un texte.

DETECTGPT CONTRE CHATGPT

Une équipe de chercheurs (3) a mis au point l’application DetectGPT, un outil qui permettant de déterminer si un texte a été généré par ChatGPT. Il est destiné en particulier à la communauté éducative qui s’inquiète de son utilisation par les étudiants. Ce logiciel serait fiable à 95 %.

(3) Université américaine Stanford.

© WrightStudio/Depositphotos

Vérifiez vos adresses mails !

Il n’y a pas que votre ordinateur qui peut être piraté. Vos adresses mails on pu être subtilisées dans d’autres bases de données (Santé, Gafam, réseaux sociaux…). Pour le savoir et éviter une usurpation de votre identité, de l’hameçonnage ou autre méfait, vérifiez auprès du site  haveibeenpwned s’il y a eu violation de vos adresses. Si tel est le cas, le site vous indique sur quels sites vos données ont été volées… et changez vos mots de passe.

la CNIL et vos données

Le médecin libéral doit donc protéger ses données personnelles et médicales. Pour ce faire, il doit passer par des protocoles précis : hébergement certifié données de Santé avec demande préalable auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). 

 

La CNIL a récemment sanctionné deux médecins libéraux pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de leurs patients, des milliers d’images médicales hébergées sur des serveurs étaient en accès libre. Toutes ces données pouvaient donc être consultées et téléchargées, et étaient, selon les délibérations de la CNIL, « suivies notamment des nom, prénoms, date de naissance et date de consultation des patients ». Le problème venait simplement d’un mauvais paramétrage de leur box internet et du logiciel d’imagerie qui laissait en libre accès les images non chiffrées.

A lire également



Cybersécurité – banalisation sur toile

Intelligence artificielle – la santé au cœur du futur


L’intelligence artificielle – Introduction à la Santé


Les préoccupations liées à l’intelligence artificielle


Les 50 ans d’internet


Les virus


De l’impression 3D à la bio-impression


Retour vers le futur – les prédictions médicale dans les années 1950

LES NFT, C’EST QUOI EXACTEMENT ?

Les jetons non fongibles (NFT) sont des certificats de propriété stockés sur une blockchain. Ces jetons numériques permettent de certifier l’authenticité d’un objet qui lui est associé en achetant un code (ou un certificat)

Contrairement à la monnaie telle qu’on la connaît (ou aux cryptomonnaies), chaque NFT est unique ou non fongible, c’est-à-dire qu’il ne peut être échangé contre quelque chose de valeur égale. 

Le marché de l’art est en pleine révolution grâce aux NFT. Mike Winkelmann (Beeple) a vendu une photo numérique pour plus de 69 millions de dollars chez Christie’s. Et pourtant, cette photo est consultable et téléchargeable sur internet, contrairement à un tableau « réel ». Alors, pourquoi acheter une telle œuvre de cette manière ? Et bien tout simplement parce que celle-ci a été vendue avec son NFT qui la rend unique et traçable. Ce certificat signe bien sûr l’œuvre de l’artiste et indique qui l’a vendue, qui l’a achetée et pour quelle somme et à quelle date. Cette œuvre « numérique » peut donc être cédée en enchère… et si la valeur de la cryptomonnaie qui a permis d’acquérir le certificat NFT augmente, la valeur de cette œuvre augmentera  pour le possesseur du NFT.




2020-2023 – le bilan du Syndicat national des cardiologues

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




La recherche veut trouver comment réduire son empreinte carbone

(Meddscape – Christophe Gattuso) Comme un grand nombre d’acteurs de la société civile, les laboratoires de recherche académiques, très énergivores, sont sensibles à l’impact de leur activité pour la planète. Au quotidien, quelles solutions adopter afin d’avoir un exercice écoresponsable ?… [Lire la suite]




Ménopause : quels conseils en termes d’activité physique pour prévenir le risque CV (mais pas que) ?

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Que préconiser en termes d’activité physique pour réduire le risque cardiovasculaire des femmes à la ménopause ? Le sujet a fait l’objet d’une session présentée par la Dr Ines Cazaubiel, cardiologue à Paris lors des Journées européennes de la Société française de cardiologie (JESFC 2023)… [Lire la suite]




Douleur chronique : la HAS propose un parcours de soins en 3 niveaux

(Medscape – Fanny Le Brun) La douleur chronique concerne plus de 12 millions de Français. Afin d’améliorer la qualité de vie de ces patients, la Haute autorité de santé (HAS) vient de publier un guide sur le parcours de santé des personnes touchées par cette affection… [Lire la suite]




Bases du bilan pré-op en chirurgie programmée

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Savoir analyser la littérature médicale [8]

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Un an après, près de 8 millions de personnes ont activé Mon espace santé

(TICsanté – Léo Caravagna) Un an après le lancement de Mon espace santé, 7,9 millions de personnes ont activé le service, soit 11,5% des potentiels utilisateurs, selon un bilan présenté par la délégation ministérielle au numérique en santé (DNS) et l’Agence du numérique en santé (ANS) le 13 février à PariSanté Campus… [Lire la suite]




Plongée sous-marine : focus sur les contre-indications cardiologiques

(Medscape – Vincent Richeux) La plongée sous-marine peut-elle être pratiquée en cas d’hypertension artérielle, après une coronaropathie ou en présence d’une arythmie ? Au cours des Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie (JESFC 2023), le Dr Marc Bedossa (CHU de Rennes) est revenu sur les contre-indications cardiologiques à la pratique de cette activité. Le cas particulier du foramen ovale perméable (FOP) a également été évoqué… [Lire la suite]




La recherche veut trouver comment réduire son empreinte carbone

(Medscape – Christophe Gattuso) Comme un grand nombre d’acteurs de la société civile, les laboratoires de recherche académiques, très énergivores, sont sensibles à l’impact de leur activité pour la planète. Au quotidien, quelles solutions adopter afin d’avoir un exercice écoresponsable ?… [Lire la suite]




Accès à la pornographie chez l’enfant et l’adolescent: conséquences et recommandations

(Medscape – Serge Cannasse) Alors que le gouvernement s’apprête à tester, dès le mois de mars, une solution de vérification d’âge en « double anonymat » afin de bloquer l’accès des mineurs aux sites pornographiques, l’Académie de médecine vient de publier un rapport, d’une part, sur l’ampleur du phénomène chez l’enfant et l’adolescent, et, d’autre part, sur les effets et les conséquences de cette exposition précoce à la pornographie… [Lire la suite]




Le Syndicat National des Cardiologues (SNC)

En 1949, le visionnaire Pr Camille Lian déposait les statuts du Syndicat national des médecins spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux (SNSMCV) alors que la spécialité n’existait pas encore… Près de 75 ans plus tard et avec plusieurs beaux succès à son actif, le Syndicat national des cardiologues est le seul syndicat à défendre uniquement les intérêts des cardiologues libéraux grâce à un projet structurant et porté vers l’avenir.

A lire également :

Les clés d’une organisations socioprofessionnelle optimisée

Les présidents du SNC depuis 1949

 

Bientôt 75 ans !

Ce n’est qu’en janvier 1957 que la cardiologie est reconnue comme une spécialité à part entière, avec la publication au Journal Officiel de la liste des CES ouvrant droit à une qualification de spécialiste. Jusqu’alors, seules 11 spécialités médicales étaient reconnues : la chirurgie générale, l’ophtalmologie, l’otorhinolaryngologie, la biologie médicale, l’électroradiothérapie, la stomatologie, la gynécologie/obstétrique, la dermatovénéréologie, la phtisiologie, la neurologie et la psychiatrie. 

Le dépôt des statuts du Syndicat national des médecins spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux par le professeur Camille Lian dès janvier 1949 revêt un caractère visionnaire à double titre dans la mesure où il fédérait les médecins spécialistes des maladies du cœur tout en élargissant
leurs compétences aux maladies vasculaires.
En octobre 1990, le syndicat se dote d’une filiale FMC par la création de l’Union nationale de formation continue et d’évaluation et médecine cardiovasculaire (UFCV). L’UFCV est aujourd’hui le principal organisme national de formation cardiovasculaire en France.

En juin 2019, le syndicat change de nom et devient le Syndicat national des cardiologues (SNC).

Missions du SNC

Le SNC regroupe les syndicats départementaux ou régionaux régulièrement constitués. Il peut également recevoir directement l’adhésion individuelle de cardiologues exerçant dans les départements où il n’existe pas de syndicat local.

Le SNC fédère les cardiologues libéraux (y compris ceux travaillant dans des établissements) français. Il a pour missions et objectifs : 

de défendre par tous les moyens appropriés les intérêts professionnels, matériels et moraux des médecins spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux ;

  • de coordonner et susciter l’action des syndicats locaux et catégoriels ; 
  • de représenter les cardiologues auprès des centrales syndicales nationales ; 
  • éventuellement d’échanger directement avec les pouvoirs publics et les organismes de couverture sociale sur toutes les questions concernant les cardiologues ;
  • de diffuser les informations auprès de ses adhérents ;
  • d’être garant de la formation médicale continue et de l’évaluation des pratiques en cardiologie.

Depuis sa création, le syndicat a remporté quelques belles victoires, par exemple la reconnaissance médicotechnique de la spécialité par la mise en place d’une nomenclature propre ou encore la création d’une cotation spécifique pour les cardiologues (la CSC). Il a également permis la diffusion de l’innovation technologique dans le secteur libéral en demandant à plusieurs reprises un changement des règles d’autorisations (coronarographie, défibrillateur automatique implantable…).

Un projet structurant tourné vers l’avenir

Le projet porté par le syndicat depuis 2020 repose sur 3 piliers :

1. L’innovation technologique

Le suivi de l’innovation passe par une veille active portant sur tous les domaines impliquant la technologie :

  • les progrès et les innovations techniques pures, y compris ceux impliquant l’intelligence artificielle ;
  • la coordination entre professionnels de santé et l’accès à des soins plus adaptés pour les patients (ex. : téléconsultation, téléexpertise) ;
  • la formation et l’amélioration des pratiques professionnelles.

2. L’expertise scientifique et médicale

L’expertise passe par la formation initiale et continue sans oublier un certain « compagnonnage » : stage des internes de cardiologie en médecine libérale, programmes de formation de qualité et pertinents, échanges avec d’autres spécialités… 

Le syndicat entend prendre toute sa place dans les domaines de la formation et de l’évaluation des pratiques professionnelles, notamment dans le cadre de la recertification. Le travail portant sur la pertinence des actes doit également être poursuivi et amplifié, car il constitue le principal garant du maintien d’une rémunération acceptable.

3. La responsabilité populationnelle

La responsabilité populationnelle a pour objectif premier de faciliter l’accès aux soins en cardiologie sans remettre en cause la liberté d’installation ou l’accès au médecin traitant. Elle favorise pour cela la pertinence des soins et des parcours : consultations avancées pour mieux couvrir les territoires où l’installation de cardiologues est difficile, temps quotidien dédié aux soins non programmés afin d’éviter un recours inutile et couteux aux urgences hospitalières.

La responsabilité populationnelle implique également de prendre en considération l’ensemble des habitants d’un territoire pour améliorer leur niveau de santé tout en respectant au mieux le cadre de vie de chacun. Elle nécessite la mise en place d’outils d’information et d’éducation thérapeutique.

L’organisation des soins sur un territoire doit s’adapter aux spécificités de celui-ci et évoluer vers un exercice regroupé, coordonné, en premier lieu avec le médecin généraliste mais pas seulement, pour contribuer à améliorer la prise en charge des patients. Elle peut s’appuyer sur des structures comme les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et les Équipes de soins spécialisés (ESS). La délégation de tâches sous la responsabilité du cardiologue doit aider à dégager du « temps médecin ».

Outils et partenariats

Le journal Le Cardiologue est l’organe officiel du syndicat. Son premier numéro date de mars 1965. Distribué à environ 3 500 cardiologues, il est proposé sur abonnement en versions papier et numérique. Les anciens numéros archivés sont consultables ici  au format pdf.

Adhérant à la Fédération des spécialités médicales, le SNC est membre du Conseil national professionnel cardiovasculaire (CNPCV), créé dès 2007 avec la Société Française de Cardiologie (SFC). Ce conseil comprend également des membres du Collège national des cardiologues français (CNCF) et du Collège national des cardiologues des hôpitaux (CNCH).

© Rawpixel/depositphotos

Les clés d’une organisation socioprofessionnelle optimisée

  • UNE AMÉLIORATION DE LA COORDINATION en lien avec les médecins généralistes.
  • UN TRANSFERT D’ACTIVITÉ, sous la responsabilité du médecin cardiologue, vers les infirmières en pratiques avancées ou les assistants médicaux techniques en y incorporant l’éducation thérapeutique.
  • UNE DÉLÉGATION DE TÂCHES.

Les présidents du SNC depuis 1949

  • Pr Camille Lian de janvier 1949 à mars 1967.
  • Dr Henri Kaufmann de mars 1967 à janvier 1978.
  • Dr Claude Bergogne de janvier 1978 à janvier 1984.
  • Dr Henri Lafont de janvier 1984 à juin 1987.
  • Dr Claude Bergogne de juin 1987 à mars 1990.
  • Dr Yves Decalf de mars 1990 à janvier 1993.
  • Dr Jean-Paul Letouzey de janvier 1993 à février 1996.
  • Dr Bernard Dupont de février 1996 à janvier 1999.
  • Dr Christian Aviérinos de janvier 1999 à août 2006.
  • Dr Jean-François Thébaut d’août 2006 à janvier 2011.
  • Dr Christian Ziccarelli de janvier 2011 à janvier 2014.
  • Dr Éric Perchicot de janvier 2014 à janvier 2017.
  • Dr Jean-Pierre Binon de janvier 2017 à février 2020.
  • Dr Marc Villacèque de janvier 2020 à février 2023
  • Dr Vincent Pradeau depuis janvier 2023



Merci !

Par Marc Villacèque.
Président du Syndicat national des cardiologues. 

Le prochain édito sera écrit par celle ou celui qui me succèdera à la présidence du syndicat. C’est l’heure du bilan du mandat passé à vos côtés. 

Comme je m’y étais engagé en 2020, nous nous sommes attachés à défendre la cardiologie tant sur le plan collectif et national qu’à titre individuel pour les confrères en difficulté. Nous avons travaillé, rédigé et publié des documents sur les nouveaux modes d’organisation pour améliorer notre qualité de vie au travail : téléexpertise, télésurveillance, assistants médicaux, Infirmières en pratique avancée (IPA), CPTS et Equipes de soins spécialisés (ESS). Nous avons créé le Pack d’installation pour les jeunes et Cardio’Link, le site de mise en relation entre jeunes cardiologues et cardiologues installés. Nous avons initié une réflexion de toute la cardiologie privée et publique à travers le livre blanc du CNP cardiovasculaire, tout en se rapprochant du CNCF pour faire une cardiologie libérale plus forte. Nous nous sommes rapprochés de vous par la création de la newsletter hebdomadaire Cardiohebdo pour mieux vous informer, et avons été les premiers à organiser des formations sur la covid tant en visioconférences que par de nombreuses circulaires, puis sur la retraite. Dans le même temps nous avons redressé les comptes du syndicat et de notre organisme de formation UFCV FormatCœur.

Malheureusement, et malgré toute l’énergie déployée, nous n’avons pas encore réussi à proposer un programme pour la Maîtrise de stage universitaire, nous permettant de recevoir les internes de cardiologie dans nos cabinets. La médecine libérale est régulièrement stigmatisée alors qu’elle n’a jamais été autant en souffrance. Au lieu de nous offrir un bol d’air, la nouvelle convention veut nous asphyxier en nous demandant de travailler plus sans réelle contrepartie financière. Je me suis battu pour valoriser l’exercice des médecins libéraux pourtant nous restons constamment la variable d’ajustement financière et organisationnelle de la politique de santé.

Avec l’expérimentation de l’Equipes de soins spécialisés à l’échelle nationale, rendue possible grâce à l’article 51, et la promotion de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque, le SNC est devenu un acteur crédible et sérieux pour la CNAM et le ministère, perçu comme l’initiateur de ce nouveau mode d’organisation pour les spécialistes en complémentarité des CPTS.

Ancien président, mon rôle sera d’épauler le nouveau président du syndicat, notamment sur les dossiers importants comme l’accueil des internes en cardiologie dans les cabinets libéraux, l’ouverture du TAVI à des centres sans chirurgie, l’accès pérenne des cardiologues aux outils d’imagerie en coupe, enfin la modernisation de notre exercice. 

Je remercie chaleureusement à travers ce journal tous les gens qui m’ont fait confiance : l’équipe qui a œuvré sans relâche, adhérentes et adhérents fidèles qui m’ont encouragé ou critiqué avec bienveillance. Je suis persuadé que notre richesse vient de nos différences, et les débats sans retenu sont l’ADN de notre syndicat. 

Pendant trois ans, sous ma gouvernance, le SNC a travaillé et osé pour nous tous. A votre tour d’oser. Abattons les barrières et les plafonds de verres. Les solutions ne peuvent venir que de nous, hommes et femmes de terrain. Ma dernière citation en tant que président sera pour vous : « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ». Oscar Wilde




Manifestations et reculades



Retour à la newsletter

Les médecins ont manifesté mardi à l’appel des syndicats. Leur mobilisation semble porter ses fruits..

Environ 5I000 médecins ont manifesté ce mardi 14 février à Paris, répondant à l’appel d’une quinzaine d’organisations syndicales. Si les libéraux composaient l’écrasante majorité du cortège, les médecins hospitaliers n’en étaient pas absents pour autant.

Les négociations en sont-elles vraiment ?

La manifestation avait pour objectif de dénoncer la proposition de projet de loi (PPL)[1] de la députée Rist. Celle-ci prévoit l’accès direct aux consultations IPA en structure coordonnée et leur autorise la primo-prescription. Elle met également en place un « engagement territorial » des médecins et instaure leur responsabilité collective en matière de permanence des soins.

Outre l’opposition à cette PPL en cours d’examen au Parlement, la mobilisation des médecins visait également à protester contre la tournure prise par les négociations conventionnelles, en particulier les premières propositions de revalorisations (1,50 euro pour l’ensemble des médecins libéraux).

Front uni des médecins contre le PPL Rist

L’opposition à la PPL Rist a conduit les syndicats d’internes, SOS Médecins, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) et des syndicats de praticiens hospitaliers à se joindre à la mobilisation des libéraux. Ce sont notamment les mesures prévoyant l’accès direct aux consultations IPA et la possibilité pour eux de réaliser les primo-prescriptions qui suscitent la colère des médecins.

Tous demandent le maintien du principe selon lequel nul ne peut exercer la médecine s’il n’est pas médecin. Celui-ci pose le diagnostic et élabore la stratégie thérapeutique en intégrant et coordonnant les autres catégories de soignants. Revenir sur ce principe reviendrait à entériner l’inégalité d’accès aux soins dans les territoires sous-dotés et met en danger la qualité et la sécurité des soins.

Prudence des pouvoirs publics

Lundi, on apprenait que le député Frédéric Valletoux retirait sa PPL sur la fin de la liberté d’installation… pour la réécrire.

Le ministre de la Santé a, quant à lui, estimé qu’une revalorisation de la consultation à 30 euros ne serait « pas absurde » (mais en incluant la notion d’engagement territorial). Le directeur général de l’Assurance-maladie, Thomas Fatome, appelle les syndicats à reprendre les négociations.

La mobilisation des médecins semble inciter les pouvoirs publics à la prudence. Encore faut-il qu’elle dure dans le temps et que la volonté de négocier existe bel et bien.

Nathalie Zenou

(1) La proposition de loi, ou PPL dans le jargon parlementaire, est un texte de loi déposé à l’initiative d’un ou de plusieurs parlementaires. La PPL n’est pas soumise à une délibération du Conseil des ministres ou à un avis du Conseil d’État.

© DR




La loi Rist adoptée au Sénat malgré la colère des médecins

(Medscape – Jacques Cofard) Alors que des milliers de médecins manifestaient à Paris entre la place Vauban et le Sénat, les sénateurs, ce 14 février, étaient invités à débattre du projet de loi « Rist », objet du courroux des médecins qui battaient le pavé. Le texte avait déjà été amendé le 8 février dernier par la commission des affaires sociales du Sénat. Pour rappel, ce projet de loi « d’amélioration de l’accès aux soins » fait la part belle à la montée en charge des paramédicaux… [Lire la suite]




Quel est le profil des patients français atteints de BPCO ?

(Medscape – Nathalie Raffier) En s’appuyant, l’une sur la cohorte PALOMB et l’autre sur la base de données IQVIA, deux interventions au 27e Congrès de pneumologie de langue française (CPLF 2023) ont évalué le fardeau porté par les individus traités pour bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) en France… [Lire la suite]




COVID-19 : quels traitements sont efficaces sur les variants actuels ?

(Medscape – Fanny Le Brun) Plusieurs traitements sont disponibles pour la prise en charge des personnes à haut risque de forme grave de Covid-19 mais l’émergence de nouveaux variants impacte leur efficacité. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de faire le point sur l’utilisation de ces traitements… [Lire la suite]




Rendre du temps au médecin… ou pas

Quinze mesures pour réduire les tâches administratives des médecins ou le miroir aux alouettes ?


Retour à la newsletter

Rendre du temps médical aux médecins figurait parmi les priorités du ministre François Braun qui a donc présenté 15 mesures destinées à réduire leurs tâches administratives et regroupées en 5 axes :

  • faire des certificats médicaux obligatoires l’exception ;
  • transmission des pièces justificatives par les médecins libéraux à l’Assurance-maladie : « vers le zéro papier » ;
  • faciliter la gestion administrative des patients en affections de longue durée (ALD) : « limiter les sollicitations inutiles pour les médecins libéraux » ;
  • intégrer les outils du numérique en santé dans la pratique quotidienne des médecins ;
  • fluidifier les relations entre l’Assurance-maladie et les médecins libéraux.


Cliquez ici pour accéder aux détails des mesures

Des réactions mitigées

Les syndicats ont accueilli l’annonce avec circonspection. De nombreuses mesures parmi celles présentées existent déjà mais ne sont pas appliquées, comme par exemple la fin des certificats pour le sport qui nécessitent un vrai travail auprès des acteurs concernés.

Quant à d’autres, comme la dématérialisation, elles ne sont pas de nature à faire gagner du temps au médecin qui devra toujours saisir les informations demandées, mais sur un formulaire en ligne – avec un outil chronophage et plus ou moins simple d’utilisation en lieu et place d’un document papier.

Des mesures absentes

Certains regrettent l’absence de mesures plus significatives telles que l’auto&déclaration des arrêts de travail très courts, la fin des prescriptions médicales de transport, des lits médicalisés ou encore de certains soins infirmiers comme la toilette.

Nathalie Zenou

© Kraken Images




Le Sénat vote à son tour pour un accès direct à certains infirmiers, kinésithérapeutes et orthophonistes

(Le Monde – AFP) Il s’agit « de libérer du temps médical et de faciliter l’accès à la santé », selon la ministre déléguée auprès du ministre de la santé et de la prévention, Agnès Firmin-Le Bodo. La gauche s’est abstenue sur l’ensemble de la proposition de loi… [Lire la suite]




Des médecins libéraux manifestent pour réclamer de meilleurs tarifs

(Le Monde – AFP) Ils ont exprimé leur colère contre l’Assurance maladie et le gouvernement, réclamé de meilleurs tarifs et réclamé le blocage d’une réforme qui facilite l’accès à d’autres soignants. Des milliers de médecins ont manifesté, mardi 14 février, à Paris… [Lire la suite]




Médecins libéraux: le ministère compte sur le numérique pour « réduire les tâches administratives », les syndicats circonspects

 (TICsanté – Vincent Granier, Julie Richard) Les mesures destinées à « réduire les tâches administratives » des médecins et leur rendre du temps médical annoncées le 8 février par le gouvernement, qui s’appuient notamment sur le numérique, ont été accueillies avec prudence par les syndicats, selon les témoignages recueillis le 10 février par APMnews/TICsanté… [Lire la suite]




Tabac, alimentation, alcool… : les idées reçues sur le cancer persistent

(Medscape – Marine Cygler) Réalisé tous les 5 ans depuis 2005, le Baromètre cancer permet de faire un état des lieux des connaissances, des perceptions et des habitudes de vie en lien avec le cancer des Français. L’Institut national du cancer (InCA), en partenariat avec Santé publique France (SPF), vient de rendre public les résultats du baromètre 2021 issus de l’analyse des réponses à un entretien téléphonique d’un échantillon représentatif de près de 5000 personnes âgées de 15 à 85 ans… [Lire la suite]