Revalorisation du coût de la pratique ou du point travail : quel impact des propositions actuelles de la CNAM sur nos actes ?

C’est l’occasion de revenir sur la manière dont se construit l’honoraire d’un acte inscrit à la CCAM tout en soulignant que la valeur de ce point travail (actuellement à 0,44 €) n’a jamais été revalorisée depuis l’entrée en vigueur de la CCAM en 2005.


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Le postulat de base de la CCAM était de refondre les honoraires médicaux afin d’élaborer une nomenclature cohérente et « neutre », dépourvue de distorsions tarifaires par rapport aux ressources mobilisées par le praticien pour réaliser l’acte en distinguant d’une part « le travail médical » (recouvrant les ressources physiques et intellectuelles) et d’autre part, « le coût de la pratique » incombant au praticien pour effectuer l’acte (charges financières telles que personnels, loyer, matériel, etc.).

Construction de l’honoraire

Le travail médical est mesuré par une méthode de hiérarchisation conduisant à une échelle de scores du travail exprimée en « point travail » et évaluée en dehors de toute considération financière.

C’est tout l’enjeu de la révision en cours de la CCAM sous la houlette du HCN (Haut-conseil de la nomenclature) mais dont la conclusion des travaux ne sera pas avant 2025.

Depuis décembre 2011 et la version 25 de sa CCAM les scores de travail sont par exemple :

  • Échographie-doppler transthoracique du cœur et des vaisseaux intrathoraciques (DZQM006) : point travail = 115
  • Épreuve d’effort sur tapis roulant ou bicyclette ergométrique, avec ECG discontinu : point travail = 84

 Le prix du travail est obtenu en multipliant ce score de travail par facteur de conversion monétaire (actuellement de 0,44 €).

Le coût de la pratique (exprimé en euro/acte) quant à lui résulte d’une affectation de la nature des charges professionnelles recueillies auprès de la Direction Générale des Impôts, des praticiens et des fabricants. Ce coût est variable d’une spécialité à une autre (0,399 € pour la cardiologie mais 0,357 € pour le vasculaire, 0,269 € pour la chirurgie, 0,192 € pour l’anesthésie).

Le prix du coût de la pratique est obtenu en multipliant cette valeur par le score de travail

La somme de ces 2 entités définit ainsi le montant de l’honoraire selon une formulation assez simple :

Honoraire = Coût du travail médical [Score de travail x Facteur de conversion monétaire] + Coût de la pratique [Score de travail x Facteur de conversion monétaire]

Vous noterez qu’en appliquant cette formule, le montant de l’épreuve d’effort arrive à 70,47 € et non 76,80 € : c’est qu’au moment de la signature en 2005 de la convention médicale, il fut décidé qu’il n’y aurait pas d’actes « perdants » mais une revalorisation progressive pour arriver au tarif « cible.» l’épreuve d’effort y échappa et fut d’emblée valorisée à 76,80 € là où d’autres actes durent attendre (merci le syndicat des Cardiologues…)

Revalorisation du point travail ou du coût de la pratique ?

Le calendrier de la révision de la CCAM n’étant pas celui des négociations conventionnelles et l’inflation galopant, il est apparu nécessaire de revaloriser de manière paramétrique sans attendre la CCAM.

La Cnam privilégie en l’état actuelle une revalorisation de 5% du prix du coût de la pratique et une revalorisation de 5I% supplémentaire à la conclusion de la révision de la CCAM qui s’appliquerait donc sur la nouvelle hiérarchisation avec potentiellement des actes gagnants ou perdants.

Un groupe de travail sur le coût de la pratique est parallèlement proposé pour réévaluer celui-ci.

Pour un coût de la pratique majoré de 5I% :

  • L’échocardiographie passerait à 98,78 € maintenant et à 101,2 € au terme de la révision dans l’hypothèse d’un score travail inchangé.
  • L’épreuve d’effort à 78,48 € maintenant, potentiellement 80,25 € si le score de travail est inchangé et le bonus initial pour acte non perdant est maintenu.

Une autre hypothèse non retenue actuellement serait une revalorisation de 4 centimes sur le prix du travail médical (qui passerait de 0,44 à 0,48 centimes, soit 9 % d’augmentation).

  • L’échocardiographie cardiaque passerait de 96,49 € à 101,09 €.
  • L’épreuve d’effort de 76,80 € à 80,16 €.

En tout hypothèse très loin du rattrapage nécessaire des tarifs bloqués depuis 2005.

Frédéric Fossati

© Albert Yurolaits – depositphotos




Négociations conventionnelles : le SNC demande-t-il la lune ?



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Les négociations conventionnelles semblent se poursuivre dans l’unique but d’obtenir la signature des généralistes. Dans ces conditions, le Syndicat National des Cardiologues rappelle les propositions des cardiologues libéraux.

Alors que le nombre de patients ne cesse de croître, celui des cardiologues diminue laissant les patients démunis. L’augmentation des actes de violences au cabinet contribue à la dégradation des conditions de travail des praticiens, déjà détériorées par la hausse incessante des charges. Dans ce contexte, le Syndicat National des Cardiologues fait les propositions suivantes :

1) Augmentation et élargissement d’accès à l’APC
  • Passage à 65 euros
  • Possibilité de la répéter 2 à 3 fois par an.
  • Cotation possible en cas d’adressage par un autre spécialiste, d’absence de médecin traitant ou après une téléexpertise.
  • Il n’est pas normal que quand un patient est adressé par un autre spécialiste, la cotation soit inférieur à celle du médecin traitant spécialiste en médecine général.
2) Elargissement du cadre temporel de la MCU
  • Extension à 5 jours
  • Association possible à la CCAM.
  • Si l’accès aux soins non programmés et le désengorgement des urgences sont vraiment une priorité alors il faut des mesures attractives à destination des spécialistes et donc des cardiologues pour inciter à aménager les plannings overbookés en conséquence.
3) Suppression en établissement de la cotation 0,8 CS par CS et 0,8 C par C.

On ne soigne pas des 0,8 malades.

Nous aborderons dans un prochain CardioHebdo les autres propositions.

Nathalie Zenou

© Krakenimages – depositphotos




Mieux comprendre les maladies cardio-neurovasculaires avec l’hémodynamique

(The Conversation – W. Mouhali – G. Goudot) Première cause de décès dans le monde, les maladies cardio-neurovasculaires représentent l’ensemble des troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. En France, elles sont la deuxième cause de décès après les cancers, en étant responsables de plus de 140 000 morts chaque année… [Lire la suite]




Doctolib va introduire un système de paiement en ligne pour les consultations en présentiel

(TICsanté – Wassinia Zirar) Auditionné par la commission des affaires sociales du Sénat le 20 mars, le directeur général de Doctolib, Jean-Urbain Hubeau, a annoncé l’intégration du paiement en ligne pour les consultations physiques dès « le deuxième trimestre » 2024… [Lire la suite]




Une enquête pour « homicides involontaires » pour des dialyses abusives à l’hôpital privé Nancy-Lorraine

(What’s up Doc ?) Le parquet de Nancy a ouvert une enquête préliminaire pour « homicides involontaires et blessures involontaires » après la plainte contre X déposée par l’association Renaloo dénonçant des dialyses abusives mettant en danger la vie de patients dans une clinique nancéienne… [Lire la suite]




Moins d’un Anglais sur quatre satisfait du système de santé britannique (NHS), un désaveu

(What’s up Doc ?) Listes d’attentes interminables à l’hôpital, difficultés à obtenir un rendez-vous avec son généraliste : les Britanniques n’ont jamais été aussi mécontents de leur service public de santé, institution sacrée au Royaume-Uni mais en pleine crise, selon un sondage publié aujourd’hui… [Lire la suite]




L’exposition à certains pesticides associée à un sur-risque de cancer du pancréas

(Medscape – Vincent Richeux) L’exposition aux pesticides est associée à un risque accru d’adénocarcinome du pancréas, révèlent deux études françaises, dont les résultats ont été présentés lors des Journées francophones d’hépato-gastroentérologie et d’oncologie digestive (JFHOD 2024). L’une d’entre elles, une étude cas-témoins, montre un surrisque chez des individus dont le tissu adipeux contenait des substances aujourd’hui interdites… [Lire la suite]




Frédéric Valletoux défend la reconversion d’Olivier Véran : « L’important c’est qu’il retourne à la médecine »

(What’s up Doc ?) Invité dans l’émission Dimanche en politique, hier sur France 2, Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé, a défendu le choix d’Olivier Véran, de devenir médecin esthétique… [Lire la suite]




Le changement d’heure est-il nocif pour le système cardiovasculaire ?

(Medscape – Aude Lecrubier avec Carlos Sierra) Si la conception générale est plutôt que le passage à l’heure d’été n’est pas bon pour la santé cardiovasculaire, comme l’a rappelé l’American Heart Association dans un communiqué il y a quelques jours, une récente publication de la revue Mayo Clinic Proceedings: Innovations, Quality & Outcomes se veut plutôt rassurante… [Lire la suite]




Vers une exonération fiscale pour les médecins en cumul emploi retraite ?

(Medscape- Jean-Bernard Gervais) Après les exonérations de cotisation sociale, les médecins retraités qui continuent de travailler pourraient fort bien bénéficier d’allègements fiscaux. C’est en tous les cas la proposition d’un sénateur,  Pierre-Jean Verzelen , qui vient de déposer une proposition de loi dans ce sens… [Lire la suite]




Déserts médicaux : une députée propose une « deuxième chance » aux étudiants en médecine recalés, en échange d’une installation en zone tendue

(franceinfo:) Les étudiants en médecine s’engageraient ainsi à s’installer dix ans dans la zone, selon le projet porté par Frédérique Meunier, députée LR de Corrèze… [Lire la suite]




Faut-il inscrire des allégations de santé sur les pots de yaourt ?

(Medscape – Pr Boris Hansel) Va-t-on bientôt voir, en France et en Europe, un message sur les pots de yahourt qui indique que cet aliment peut nous prémunir contre le diabète ? Alors, en Europe on n’en est pas tout à fait là, mais aux Etats-Unis, c’est pratiquement le cas. La FDA (Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux) a en effet ouvert la voie… [Lire la suite]




La doxy-PEP réduit drastiquement les IST à San Francisco

(Medscape – Brian Owens) La syphilis et les infections à chlamydia ont été réduites de moitié chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et chez les femmes transgenres un an après le lancement de la prophylaxie post-exposition à la doxycycline (doxy-PEP) par la ville de San Francisco, selon des données présentées début mars à la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) qui s’est tenue à Denver… [Lire la suite]




Un rein de porc transplanté sur un patient vivant, une première mondiale !

(What’s up Doc ?) Des chirurgiens ont transplanté le rein d’un porc génétiquement modifié sur un patient vivant, une première qui représente un nouveau pas vers une potentielle solution à la pénurie chronique de dons d’organes, a annoncé aujourd’hui un hôpital américain… [Lire la suite]




Aux Etats-Unis, les médecins sont « terrifiés » après la quasi-interdiction de l’IVG en Louisiane… et envisagent même de quitter l’État

(What’s up Doc ?) Des médecins terrifiés, des Américaines n’arrivant pas à voir de médecin avant leur douzième semaine de grossesse et parfois, des césariennes au lieu d’un avortement classique : un rapport sur la Louisiane, publié mardi 19 mars, montre comment les interdictions de l’IVG affectent les femmes enceintes… [Lire la suite]




Contre l’agression des soignants, une loi adoptée

(Medscape – Jacques Cofard) L’Assemblée nationale vient d’adopter une loi qui prévoit d’aggraver les peines pour violences commises sur tout personnel d’établissements de santé… [Lire la suite]




Option de pratique tarifaire maîtrisée pour le cardiologue

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UFML – Union française pour une médecine libre

Union Française
pour une Médecine Libre

Union Française
pour une Médecine Libre

Union Française
pour une Médecine Libre

L’Union Française pour une Médecine Libre – Syndicat (UFML-S) est un syndicat de médecins apolitique créé en 2017 après le vote de la loi Touraine. Il dénonçait alors l’étatisation de la médecine libérale symbolisée par la mise en place du tiers payant généralisé obligatoire.

L’UFML-S regroupe et défend les intérêts des médecins de toutes les spécialités et de tous les secteurs, libéraux et salariés.

Il clame son indépendance, ne percevant aucun financement en-dehors de adhésions de ses membres pour éviter de potentiels conflits d’intérêt. L’UFML-S est notamment opposé à l’obtention de financement public et indépendant des laboratoires, sociétés de télémédecine, assurances, mutuelles et organismes de DPC.

UNE ENTRÉE RÉUSSIE À LA TABLE DES NÉGOCIATIONS

L’UFML-S s’est présenté pour la première fois aux URPS en 2021. Il a obtenu 17 % des voix chez les généralistes et 16,7 % des voix chez les spécialistes.

Son programme tenait en 3 piliers :

Honoraires

  • Aligner l’honoraire de base sur la moyenne européenne (50 euros minimum la consultation et 70 euros la visite). 
  • Revaloriser la CCAM à la moyenne européenne. 
  • Permettre l’accès aux honoraires complémentaires pour tous les médecins et suppression des différents secteurs et du tarif d’autorité. 
  • Défendre le paiement à l’acte, garant de l’indépendance des médecins libéraux et empêcher la généralisation du tiers payant et les paiements au forfait, supprimer la ROSP. 
  • Libérer les rémunérations des médecins de tout lien avec les dépenses de santé fixées chaque année par l’Assemblée nationale (ONDAM)./li>

Protection sociale et juridique du médecin

  • Inclure par défaut la protection accident de travail et maladie professionnelle dans les cotisations URSSAF.
  • Passer le délai de carence en cas d’arrêt de travail de 90 à 1 jour. 
  • Rendre équivalente la couverture sociale pour les grossesses indépendamment du mode et du secteur d’exercice 
  • Rendre obligatoire la représentation des médecins par un avocat lors des contentieux avec les CPAM.

Gouvernance du système de santé

  • Instaurer une nouvelle gouvernance équilibrée entre administration, patients et praticiens. 
  • Réévaluer l’utilité des ARS et des autres agences de santé au vu de leur coût. 
  • Indépendance financière des syndicats : ne plus conditionner le financement des syndicats médicaux avec la signature conventionnelle.

NÉGOCIATIONS CONVENTIONNELLES

Dans le cadre des négociations conventionnelles 2023-2024, l’UFML-S a engagé une action de déconventionnement collectif pour peser davantage sur les négociations. Cette action serait aujourd’hui suivie par près de 3 400 médecins.

Lors de ces négociations, l’UFML-S entend démontrer que la médecine Libérale n’est pas un coût mais un investissement et que le modèle libéral est le plus efficace. Le paiement à l’acte doit rester la pierre angulaire de l’exercice libéral afin de préserver la liberté et l’indépendance des médecins. L’objectif est de défendre une organisation des soins basée sur la confiance et non la contrainte.

Par ailleurs, l’enjeu de ces négociations est également de redonner de l’attractivité à la profession médicale et à son exercice pour favoriser l’installation des jeunes médecins.

L’UFML-S demande la suppression des ROSP et le fléchage des 500 millions d’euros ainsi économisés vers des actions de revalorisation de l’acte médical, rappelant qu’une étude publiée dans The Lancet en 2017 démontrait une absence de différence significative de la mortalité par le paiement à la performance (P4P) et une sélection de patientèle pour améliorer ses objectifs.

Pour améliorer les performances des médecins et la qualité de leur pratique, l’UFML-S plaide en faveur d’une formation médicale de haut niveau y compris en termes de formation continue, et d’un choc d’attractivité à même de favoriser de nouvelles installations et d’améliorer l’accès et la qualité des soins.

Enfin, l’UFML-S s’oppose fermement à la capitation et à la forfaitisation des soins. 

PLUS D’INFOS SUR…

UFML. ufml-syndicat.org




La financiarisation de la médecine


Pour les économistes, le terme financiarisation fait appel à deux notions principales : celle de la provenance du capital investi, qui est supposé provenir des marchés financiers et non des banques, et celle de l’objectif du financement, dont l’objet importe peu en tant que tel car il est uniquement défini par la possibilité d’obtenir une forte rentabilité du capital investi…

Tout savoir sur

la financiarisation de la médecine

Sommaire


Accédez au dossier (réservé aux abonnés)

1. TERMINOLOGIE

2. LES CLINIQUES ET LES SEL : DES EXEMPLES DE PRODUITS FINANCIERS POTENTIELS

3. POURQUOI CRAINT-ON LA FINANCIARISATION DU SYSTÈME DE SANTÉ ?

4. REMARQUES SUR LE CHEVAUCHEMENT DES CONCEPTS ET PRATIQUES

5. EN SYNTHÈSE

6. INTERVIEWS. LA CONFRONTATION DE LA FINANCIARISATION DES SECTEURS DE LA SANTÉ

Coordination : Nathalie Zenou

Vous pouvez nous contacter au SNC – Tél : +33 1 45 43 70 76 ou par mail

Le Cardiologue n° 456 – janvier-février 2024

© RawPixel – Alex Fedorenko – Cskn – Depositphotos





Les négociations vues par le Dr Vincent Pradeau, président du SNC

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Ateliers d’imagerie du CNCF : qualité et convivialité

Les ateliers d’imagerie du CNCF qui se sont tenus à Avignon les 15 et 16 mars derniers ont été régal de qualité et de convivialité. Le CNCF est fidèle à sa mission : la formation et l’information médicale pratique et conviviale.


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Que ce soit au niveau universitaire ou libéral, la cardiologie française fait partie des équipes de pointe internationales dans le domaine des valvulopathies et le programme proposé lors des ateliers du CNCF a été à la hauteur de cette excellence. Il a été élaboré par plusieurs experts libéraux et a vu le concours des plus grands noms du domaine pour les présentations.

Le thème « le patient asymptomatique », a permis de couvrir de nombreuses questions de pratique quotidienne, comme par exemple, la chirurgie semi-urgente et la chirurgie non cardiaque programmée en cas de rétrécissement valvulaire aortique sévère asymptomatique, mais aussi plusieurs présentations concernant les maladies vasculaires : que faire en cas de découverte d’une embolie pulmonaire au scanner ? Quelle est la vitesse de progression d’un anévrysme de l’aorte thoracique ascendante, notamment en fonction de la cause, et quelle surveillance proposer ? Comment mesurer l’aorte ascendante et comment expliquer les discordances parfois observées selon la méthode de mesure ? Anévrysme isolé de l’artère iliaque : quelle prise en charge ?

Voici quelques-uns des thèmes abordés :
  • Quels sont les pièges de la quantification échographique de l’insuffisance mitrale asymptomatique et les paramètres décisionnels dans la prise en charge ?
  • Rétrécissement valvulaire aortique moyennement sévère et diminution de la fraction d’éjection que faire ?
  • Maladie coronaire à ponter et rétrécissement valvulaire aortique moyennement sévère : faut-il faire un geste sur la valve aortique ?
  • Valvulaire devant être opéré : quelle prophylaxie de l’endocardite, pour quels gestes, pour quels patients ?
  • Insuffisance tricuspide et fibrillation atriale : des relations dangereuses
Bravo et merci aux membres du comité d’organisation

David Attias, Alain Berrebi, Serge Cohen, Jean-Claude Dib, Julien Dreyfus, Dominique Guedj-Meynier, Laurent Macron, Marie-Christine Malergue, Arnaud Maudière, Julien Rosencher.

François Diévart

Bravo aux experts universitaires et libéraux ayant fait vivre ce congrès de grande qualité 


Voir le programme (pdf)

© DR




Violences au cabinet : les médecins libéraux d’Occitanie témoignent



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L’Union régionale des professionnels de santé (URPS) des médecins libéraux d’Occitanie a publié début mars les résultats d’une enquête portant sur les violences au cabinet. La situation se dégrade d’année en année.

L’observatoire de l’Ordre des médecins constate une augmentation des actes de violences au cabinet de plus de 23I% sur une année. L’enquête réalisée par l’URPS-ML d’Occitanie a permis d’interroger 441 médecins libéraux d’Occitanie de manière à avoir une mesure documentée de ce phénomène qui entraîne également des répercussions sur les pratiques des médecins.

Au total, 94,8I% des praticiens de la région ont déjà dû gérer des situations de violences. Près de 83I% des 441 praticiens interrogés estiment que la « situation » s’est dégradée au cours des cinq dernières années. Refus de prescriptions bien précises ou d’arrêts de travail, les raisons sont diverses et les tensions parfois vives avec des patients en grande précarité.

Tous les soignants sont concernés par la hausse des actes de violence : médecins, infirmiers, pharmaciens… Pour lutter contre cette tendance, le gouvernement a mené une campagne nationale de sensibilisation pour dire « stop ».

De leur côté les médecins demandent à bénéficier du même statut que les médecins hospitaliers et attendent des dispositions législatives renforcées qui leur permettraient de bénéficier des dispositions de protections pénales reconnues aux professionnels exerçant en établissement de santé.

La violence en chiffres
  • 75,9I% des médecins ont été victimes de violence sur ces 3 dernières années, dont 30I% plusieurs fois par an ; 75I% de ces actes de violence sont des atteintes à la personne.
  • 44I% des répondants estiment que les dispositifs ou organisations mis à disposition pour assurer leur sécurité sont insatisfaisants.
  • 37I% des médecins gèrent des situations de violence régulièrement (a minima plusieurs fois par mois) mais moins de 10I% sont formés – les secrétariats médicaux sont alors en première ligne.
  • 26I% des médecins se sentent en insécurité régulièrement.
  • 18I% des médecins victimes d’acte de violence sur ces 3 derniers années ont déposé une plainte.
  • Les femmes sont davantage victimes (+15I%) d’actes de violence mais portent moins plainte (-13I%).
  • Une violence plus marquée pour les cabinets de groupe (+14%), et sur les territoires ruraux (+5I%).

Nathalie Zenou

Consulter les résultats de l’enquête de l’URPS-ML Occitanie


Médecin-occitanie (pdf)

En savoir plus sur la campagne de sensibilisation menée par le gouvernement


Mesures gouvernementales

© Amaviael – depositphotos




Alerte sur le risque d’insuffisance rénale aiguë avec certains produits de lissage capillaire

(Medscape – Vincent Richeux) L’utilisation de produits de lissage capillaire à base d’acide glyoxylique est associée à un risque d’insuffisance rénale aiguë par accumulation de cristaux d’oxalate de calcium dans les reins. C’est ce que révèle une équipe de chercheurs français après avoir testé sur l’animal le produit de lissage suspecté d’être à l’origine de plusieurs épisodes de lésions rénales chez une jeune femme… [Lire la suite]




Des gants à vibrations permettraient d’entraîner le cerveau après un AVC

(Medscape – Sarah Amandolare) Un gant à vibrations pourrait constituer une avancée nouvelle et étonnamment simple pour améliorer la spasticité après un accident vasculaire cérébral (AVC)… [Lire la suite]




La FDA approuve le premier médicament de la stéatohépatite métabolique

(Medscaoe – Megan Brooks) La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a accordé une AMM provisoire au resmetirom (Rezdiffra®, Madrigal Pharmaceuticals), le premier médicament spécifiquement destiné à traiter les patients atteints de stéatohépatite associée à un dysfonctionnement métabolique (MASH) et de fibrose hépatique modérée à avancée (correspondant aux stades F2 et F3 de la maladie), parallèlement à un régime alimentaire et à de l’exercice physique… [Lire la suite]




Accès aux soins dans les territoires, dégradation des spés à l’hôpital, rôle des ARS, bientôt une commission d’enquête à l’Assemblée

(What’s up Doc ?) Les députés Liot  (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) vont lancer à l’Assemblée nationale une commission d’enquête sur l’accès aux soins en France, sujet qui a suscité une multitude d’initiatives au Parlement ces derniers mois… [Lire la suite]




Mon espace santé a deux ans

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) À deux ans,  “Mon espace santé”, le dossier médical numérique lancé par l’assurance maladie, marche debout, et c’est une bonne nouvelle, tant il est vrai que ses prédécesseurs, les différents modèles de DMP (dossier médical patient), avaient lamentablement échoué. Pour fêter cet anniversaire, Thomas Fatôme, directeur général de l’assurance maladie, avait organisé un événement, durant lequel il a égrené des chiffres tous plus astronomiques les uns que les autres… [Lire la suite]




Les glucomètres continus en accès libre font la Une outre-Atlantique

(Medscape – Aude Lecrubier avec Miriam E. Tucker) Démocratiser la mesure de la glycémie en continu oui, mais pas n’importe comment. Tel est le message de la Food and Drug Administration (FDA) à travers deux récents communiqués. A quelques jours d’intervalle, l’agence américaine a d’une part alerté contre la vente sur internet de montres connectées et autres accessoires censés mesurer la glycémie sans capteur adéquat et d’autre part autorisé le premier système de mesure du glucose en continu sans ordonnance pour les adultes non-insulinodépendants… [Lire la suite]




En Charente-Maritime, un hôpital refuse de prendre en charge un bébé en détresse respiratoire… faute de moyens

(What’s up Doc ?) L’hôpital public de Saintes (Charente-Maritime) est mis en cause dans la prise en charge récente d’un bébé de 13 mois en situation d’urgence vitale. Une enquête médico-administrative est ouverte… [Lire la suite]




Remplacer le sel par un substitut du sel diminue le risque de survenue d’une hypertension

(Medscape – Megan Brooks) Le remplacement du sel ordinaire par un substitut de sel dans une population de séniors chinois a limité l’apparition de cas d’hypertension sans provoquer plus d’hypotensions, selon les résultats d’une étude post-hoc de l’essai DECIDE-Salt publiés en ligne le 12 février dans le Journal of the American College of Cardiology… [Lire la suite]




Fragilité : la réhabilitation respiratoire est toujours possible

(Medscape – Caroline Guignot) Chez le sujet âgé, la fragilité ne constitue pas une contre-indication à la réadaptation, même si le réentraînement peut être difficile. Une session du  28 e  Congrès de Pneumologie de Langue Française (26-28 janvier 2024, Lille)  a permis de passer en revue les avantages et les modalités de la réhabilitation chez les patients difficilement éligibles… [Lire la suite]




Vers un meilleur diagnostic des otites grâce à l’intelligence artificielle

(franceinfo: – Martin Ducret) Mieux diagnostiquer les otites des enfants, grâce à une application utilisant l’IA. Des médecins américains ont utilisé un otoscope connecté, qui envoie les images du tympan sur l’application… [Lire la suite]




Les jeunes médecins se considèrent grands perdants de la revalorisation tarifaire

(What’s up Doc ?) Alors que les négociations conventionnelles entre les médecins libéraux et l’Assurance Maladie ont repris hier sur des bases prometteuses, les syndicats d’internes et jeunes médecins ont eux témoigné de leur « mécontentement » face à des mesures qui ne prennent pas en compte la condition des jeunes médecins installés, ont-ils estimé dans un communiqué… [Lire la suite]




Découverte d’une hormone régulant la charge en fer de l’organisme

(Medsccape – Serge Cannasse) Une découverte dans le métabolisme du fer pourrait mener au développement de nouveaux traitements dans des anémies d’origines diverses… [Lire la suite]




Le printemps arrive, on voit la fin des épidémies saisonnières !

(What’s up Doc ?) L’épidémie de grippe est en train de s’achever dans la plupart des régions métropolitaines, hormis la Provence-Alpes-Côte d’Azur qui reste la seule pleinement touchée. Les deux autres grandes épidémies saisonnières sont également achevées, on regarde tout ça dans le bulletin épidémiologique du vendredi, avec les données de Santé Publique France… [Lire la suite]




Les micro et nanoplastiques découverts dans les artères sont de nouveaux facteurs de risque CV

(Medscape – Sue Hughes) Selon une nouvelle étude, les patients présentant une plaque d’artère carotide dans laquelle des microplastiques et des nanoplastiques ont été détectés courent un risque plus élevé de décès ou d’événements cardiovasculaires majeurs que ceux dont les plaques ne contenaient pas de particules… [Lire la suite]




Est-ce vrai que 80% des Français n’ont pas accès aux soins palliatifs, comme l’affirme Olivier Marleix ?

(franceinfo:) Le chef de file Les Républicains à l’Assemblée nationale assure que « 80% des Français n’ont pas accès aux soins palliatifs ». C’est inexact, on estime que 50% des Français qui devraient être pris en charge en soins palliatifs n’y ont pas accès… [Lire la suite]




Paul Alexander, l’homme qui a vécu 70 ans dans un poumon d’acier, est mort

(What’s up Doc ?) Paul Alexander, surnommé « l’homme dans un poumon d’acier » est mort après avoir utilisé durant plus de soixante-dix ans cette machine l’aidant à respirer, a annoncé mercredi son frère… [Lire la suite]




La Cour des comptes analyse l’impact des vagues de chaleur sur la santé des plus vulnérables

(Medscape – Jacques Cofard) Une fois n’est pas coutume, le rapport annuel de la cour des comptes 2024 est cette année entièrement consacrée au thème de l’adaptation « de l’action publique au changement climatique »… [Lire la suite]




Montre connectée : la FDA autorise une nouvelle fonctionnalité visant à détecter l’apnée du sommeil

(Medscape – Heidi Splete) La Food and Drug Administration (FDA) a accordé une autorisation de mise sur le marché à la fonction de détection de l’apnée du sommeil développée par Samsung qui est utilisable via l’application Health Monitor, selon un communiqué de presse de l’entreprise[Lire la suite]




Arrêts de travail prescrits en téléconsultation : une durée désormais limitée dans certains cas

(Medscape – Fanny Le Brun) Depuis le 27 février 2024, le formulaire de prescription d’arrêt de travail en ligne dispose d’une nouvelle case à cocher « en téléconsultation », imposant certaines restrictions… [Lire la suite]




Thomas Fatôme : la culture du « en même temps »



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Alors que syndicats et assurance-maladie s’apprêtent à reprendre le chemin d’une nouvelle séance plénière de négociations, le directeur général de l’Assurance-maladie souffle le chaud et le froid

En matière de hausse des tarifs, les syndicats ont indiqué avant même le début des négociations attendre un rattrapage à même de compenser l’inflation et le blocage des tarifs.

Ont-ils été entendus ? Dans un entretien donné au Quotidien du Médecin le 7 mars dernier, Thomas Fatôme parle de revalorisations comprises entre 10 et 20I%. Pour les cardiologues, cela mettrait l’APC à 62,15I€ (+10I%) ou 67,80I€ (+20I%).

Réduire les écarts de rémunération

Or, on apprend que pour les spécialistes, l’approche de la Cnam consiste plutôt à améliorer l’accès au second recours en revalorisant l’APC et à cibler des disciplines au bas de l’échelle des revenus pour réduire les écarts de rémunération entre spécialistes.

L’Assurance-maladie entend ici travailler spécialité par spécialité et pour les cardiologues, l’APC serait à 60I€…  Comment avancer et reculer en même temps ?

Quant à la Rosp, elle serait supprimée pour les médecins traitants… mais aucune information n’est donnée concernant son maintien pour les spécialistes.

En somme, Thomas Fatôme insiste sur les conséquences d’un nouvel échec pour le modèle conventionnel, mais force est de constater que ces négociations ressemblent encore trop à une session d’enregistrement des décisions de l’Assurance-maladie…

Nathalie Zenou

© DR




Un cardiologue libéral à la tête de la Fédération des Spécialités Médicales !

Le 15 décembre 2023, le conseil d’administration de la Fédération des spécialités médicales a renouvelé son bureau et élu le Dr Frédéric Fossati à la présidence de cette instance qui réunit les conseils nationaux professionnels de toutes les spécialités médicales (hors médecine générale).


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Créée en 1997 pour réunir les sociétés savantes de la plupart des spécialités médicales, la Fédération des spécialités médicales (FSM) s’est peu à peu développée pour intégrer toutes les composantes des différentes spécialités au sein de structures fédératives dédiées. Ces structures sont devenues les conseils nationaux professionnels en 2009-2010.

En 2019, un décret permit d’officialiser la composition paritaire et les missions des CNP et de reconnaître le rôle de la FMS en tant que structure fédérative et de soutien des CNP.

La FSM exerce différentes missions :

  • Améliorer et coordonner les réflexions sur la qualité des pratiques et des soins ;
  • Coordonner les travaux des CNP sur des sujets qui leur sont communs, par exemple le Développement professionnel continu (DPC) et le maintien des compétences des médecins ;
  • Animer des comités thématiques, par exemple sur l’aide à apporter aux CNP pour améliorer leur fonctionnement ou encore la certification ;
  • Assurer l’interface entre les CNP et les pouvoirs publics pour améliorer les relations entre les spécialités médicales et ces différentes instances (DGS, DGOS, HAS…).

Dans le cadre de ses missions, la FSM collabore également de manière étroite avec le Haut conseil des nomenclatures (HCN) : non seulement elle héberge aujourd’hui des registres de pratiques qui vont permettre au HCN de valider leur inscription à la CCAM, mais la FSM a également pu proposer des experts de chaque spécialité dans la perspective de la refonte de la CCAM.

Le Dr Fossati est cardiologue libéral à Lille et membre du Conseil national professionnel cardiovasculaire (CNPCV). Il siège au Haut conseil des nomenclatures depuis son installation en 2021.

Nathalie Zenou

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La FSM


Le CNPCV


Le HCN

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Corée du Sud : le gouvernement menace de suspendre près de 5 000 médecins grévistes

(franceinfo:) Le gouvernement sud-coréen fait face à un authentique fiasco politique. Une réforme destinée à contrer la pénurie de médecins a provoqué une grande grève dans un corps de métier en souffrance. Près de 5 000 médecins se voient même menacés de suspensions temporaires s’ils ne se remettent pas au travail… [Lire la suite]




« Supprimer les malades pour supprimer le problème à moindre coût », médecins et soignants indignés par « l’aide à mourir » présentée par Emmanuel Macron

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Une fausse médecin soigne 30 patients, en un jour à l’hôpital, avant d’être démasquée

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