Apnée du sommeil : place à la stimulation du nerf hypoglosse

(Medscape – Vincent Richeux) Indiquée en troisième intention dans le traitement du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) modéré à sévère, la stimulation du nerf hypoglosse par le dispositif implantable Inspire® (Inspire Médical Systems), remboursé depuis quelques mois, est déjà proposée par dix centres en France. Cette thérapie, associée à une bonne observance, a été présentée lors du congrès du Sommeil 2024, qui s’est tenu à Lille… [Lire la suite]




Le reste à charge des malades « largement sous-évalué », va encore s’alourdir en 2025, alertent les associations

(What’s up Doc?) Le reste à charge des malades -après remboursement de l’Assurance maladie et des complémentaires- est « largement sous-évalué », avoisinant les 2 000 euros annuels par personne, selon une enquête publiée mercredi 28 novembre par France Assos Santé, qui prévient d’une « aggravation » à venir en 2025… [Lire la suite]




Cancers : le COVID-19 ouvre des pistes dans la lutte contre les tumeurs

(The Conversation – uJstin Stebbing) Une nouvelle et fascinante étude a été publiée en novembre 2024 dans le Journal of Clinical Investigation. Ses résultats révèlent en effet que le virus SARS-CoV-2, à l’origine de la pandémie de Covid-19, pourrait faire avancer la lutte contre les cancers… [Lire la suite]




Drogues et sexe : ce que l’on sait du chemsex en France

(Le Monde – Marc Gozlan) Département du Nord, un samedi à 8 h du matin. Des gendarmes interceptent une voiture roulant lentement et zigzaguant sur une route départementale. Au volant, mais endormi dessus : un homme de 37 ans… [Lire la suite]




L’IA générative en santé « made in France » sur les rails

(Tic Pharma – Wassinia Zirar) L’intelligence artificielle (IA) générative est la dernière révolution numérique avec laquelle il faut composer. En santé, l’enjeu est de faire de l’IA générative… [Lire la suite]




Maîtriser les données, préalable indispensable aux projets numériques dans les usines pharmaceutiques

(TICpharma – Léo Caravagna) La maîtrise des données est indispensable pour pouvoir déployer des projets numériques dans les usines pharmaceutiques, est-il ressorti d’échanges au congrès Industrie du futur organisé par le cluster Polepharma à Chartres mi-novembre… [Lire la suite]




Saturation des Urgences : 12 propositions pour sortir de la « spirale destructrice »

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Les urgences hospitalières peuvent-elle encore être sauvées ? Autrement dit quid de l’efficacité de toutes les mesures mises en œuvre dans le cadre du programme « Ma santé 2022 » adopté en juin 2018, puis du « Pacte de refondation des urgences » en décembre 2019 ?… [Lire la suite]




Parcours coordonnés renforcés : c’est (presque) parti !



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Un décret en conseil d’Etat publié dimanche au Journal officiel encadre la mise en œuvre des « parcours coordonnés renforcés » issus de l’entrée dans le droit commun d’expérimentations « article 51 ».

Les expérimentations « article 51 » permettent de déroger aux règles habituelles de financement afin de favoriser les coopérations et le travail d’équipe.  Ainsi la prise en charge pluriprofessionnelle d’une personne peut être organisée sous la forme d’un parcours coordonné renforcé donnant lieu à une prise en charge forfaitaire. Après évaluation, les expérimentations ayant fait leurs preuves pourront être inscrites dans le droit commun, ouvrant droit à une prise en charge pérenne par l’Assurance-maladie.

Les ministres chargés de la santé et de la Sécurité sociale fixeront par arrêté une liste de ces parcours en tenant compte de l’avis rendu par le Conseil stratégique de l’innovation en santé (Csis). Cela conditionne le remboursement par l’Assurance-maladie.

L’arrêté ministériel devra également détailler les caractéristiques des parcours : conditions d’identification des intervenants, modalités du recueil du consentement et d’information du patient sur le partage de données de santé le concernant, modèle de projet de parcours, modalités de facturation, modalités d’organisation du parcours, prestations couvertes par le forfait, montant du forfait, objectifs du parcours et sa place dans la stratégie préventive, thérapeutique ou d’accompagnement…

Une prise en charge à 100% pour les assurés répondant aux critères de droit commun

Il reviendra aux ARS de contrôler la validité de chaque projet de parcours. Seuls les parcours conformes aux exigences de l’arrêté ministériel et autorisés par l’ARS pourront faire l’objet d’une prise en charge. L’assuré ne sera alors redevable d’aucun autre montant que celui du forfait, aucun dépassement d’honoraires ne pouvant être facturé. Le ticket modérateur sera fixé par arrêté au plus tard le 1er septembre 2025. La prise en charge à 100% s’appliquera pour les assurés répondant aux critères de droit commun (ALD, femmes enceintes, soins aux mineurs victimes de sévices sexuels, victimes d’actes de terrorisme, etc.).

Après l’entrée en vigueur du décret le 25 novembre, d’autres décrets doivent encore établir la liste des structures autorisées à coordonner des parcours coordonnés renforcés et fixer le montant du forfait et du ticket modérateur pour les différents parcours.

Dans le cadre de la préparation du PLFSS 2024, il était indiqué que les premiers parcours pourraient concerner la rééducation cardiaque en centre de ville en alternative à une hospitalisation en SMR, la réhabilitation respiratoire à domicile, la prise en charge de l’obésité en appui à la médecine de ville pour les patients en échec thérapeutique en premier recours, et celle des troubles du langage et de l’apprentissage chez les enfants.

L’insuffisance cardiaque pourrait être concernée par ces parcours coordonnés renforcés.

Nathalie Zenou

© Depositphotos – IJeab




Prévenir l’insuffisance cardiaque dès l’adolescence, le pari du Dr Barnabas Gellen



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Ayant travaillé sur les formes les plus graves de l’insuffisance cardiaque, le Dr Gellen organise des opérations de prévention auprès des jeunes pour les sensibiliser aux bienfaits d’une bonne hygiène de vie.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Barnabas Gellen, âgé de 51 ans, père de 3 enfants, ce qui a contribué à éveiller mon intérêt pour la prévention chez les jeunes. 

Né et grandi à Budapest, j’ai fait mes études de médecine en Allemagne, et j’ai ensuite été formé en cardiologie au sein de l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris). En parallèle, j’ai réalisé une thèse de science à l’Inserm et au Collège de France.

Où exercez-vous et quel type de pratique avez-vous ?

Je suis cardiologue au sein du groupe Elsan, à la polyclinique de Poitiers. J’ai une activité mixte salariée et libérale, avec trois axes majeurs : la prévention / dépistage des maladies et des facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension, diabète, cholestérol, tabagisme, sédentarité, obésité, apnée du sommeil) ; l’insuffisance cardiaque ; bilan de l’intolérance / essoufflement anormal à l’effort par un test d’effort avec mesure des échanges gazeux (VO2) et/ou par échocardiographie d’effort.

Pourquoi travailler plus particulièrement sur l’insuffisance cardiaque ?

J’ai été formé au CHU Henri-Mondor et à la Pitié-Salpêtrière à l’insuffisance cardiaque, y compris les formes les plus graves nécessitant une transplantation cardiaque. J’ai été le responsable du plus grand service de réadaptation cardiaque de l’AP-HP situé à l’hôpital Albert Chenevier pendant cinq ans, ce qui m’a permis d’approfondir davantage mes connaissances dans ce domaine, notamment en ce qui concerne les explorations détaillées de l’intolérance à l’effort et les bénéfices majeurs du réentraînement à l’effort.

Comment est née votre initiative vis-à-vis des collégiens ?

C’est pendant cette période que j’ai réalisé à quel point l’adoption des bonnes habitudes (alimentation équilibrée, activité physique, absence de tabagisme) est importante, et à quel point il est difficile de les modifier à l’âge plus avancé. J’ai pris conscience que l’adoption d’une bonne hygiène de vie doit se faire dans l’idéal au plus jeune âge.

Pouvez-vous présenter votre démarche et comment vous avez pu la mettre en place ?

J’ai motivé la direction de notre établissement à créer une cellule dédiée aux actions de dépistage et de prévention à destination du grand public. Portée par deux animateurs de santé publique, cette cellule nous a permis de monter des actions d’envergure en dehors des murs de l’établissement.

Depuis quatre ans, nous avons établi une collaboration avec le Creps de Poitiers (Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive), qui dispose d’un magnifique site vaste en pleine nature, tout près de Poitiers. Dans le cadre de cette collaboration, nous organisons chaque fin d’année scolaire une journée entière au Creps sous forme de course d’orientation, ce qui motive énormément les jeunes à participer. La Société française de cardiologie, dont je suis un membre très actif, nous soutient financièrement pour porter les frais de transport des élèves en car, et pour pouvoir proposer des prix significatifs de plusieurs centaines d’euros aux classes gagnantes. Le beau cadre, l’action ludique, et les prix créent un environnement très motivant non seulement pour les élèves, mais aussi pour leurs enseignants qui les accompagnent et pour notre équipe. Notre action sur place est encadrée par des stagiaires du Creps qui sont formés à l’organisation des courses d’orientation et à assurer la sécurité des jeunes.

Notre équipe se déplace en amont de chaque action au Creps pour former les stagiaires à la thématique de l’insuffisance cardiaque, et également dans chaque collège participant pour former et sensibiliser les élèves et leurs enseignants pendant 90 minutes à cette maladie.

Comment réagissent les collégiens ?

Les collégiens sont enthousiastes. Ils participent avec plaisir, se laissent porter par l’enjeu de la course et les prix à gagner. A cet âge de début d’adolescence, ils sont encore très accessibles aux messages de prévention, d’hygiène de vie. Les mauvaises habitudes (abandon d’activité sportive, addiction aux écrans, cigarettes) peuvent s’installer notamment à cet âge, d’où notre choix de s’adresser aux élèves de 13-14 ans.

Quels conseils donneriez-vous à vos confrères qui voudraient suivre votre exemple ?

Etant donné que la prévention de l’insuffisance cardiaque et des maladies cardiovasculaires en général, est étroitement conditionnée par la bonne hygiène de vie (activité sportive régulière, alimentation équilibrée, limitation des écrans, absence de tabagisme), et qu’il est beaucoup plus facile d’adopter les bons réflexes en début d’adolescence que de modifier les mauvaises habitudes bien ancrées à l’âge adulte, il paraît pertinent de cibler les jeunes si on souhaite réduire de façon efficace l’incidence de ces maladies.

Les actions à l’intérieur des hôpitaux (par exemple des stands d’information dans les halls d’accueil) resteront toujours d’envergure limitée, avec un public aléatoire et souvent pas ou peu accessible aux messages qu’on souhaite délivrer. Le véritable enjeu d’un travail de prévention efficace à mon sens est de porter les actions à l’extérieur, en s’adressant à un public ciblé et préparé, dans un cadre qui incite à la participation active.

Ces actions complexes ne peuvent pas être préparées et menées seul par le personnel médical/paramédical des établissements. Elles nécessitent une équipe dédiée, formée à la mise en place des actions de prévention. Mon conseil est donc de promouvoir autant que possible la création de cellules dédiées au sein de nos établissements. Ces cellules pourront se charger de toutes les actions tout au long de l’année : octobre rose, mois sans tabac, novembre (cancer de la prostate), dépistage de l’apnée du sommeil, etc.

Propos recueillis par Nathalie Zenou

© ESC




La liste des 20 examens de santé avant 18 ans a été modifiée

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Alors que le Sénat débat actuellement du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 (PLFSS 2025), un décret vient d’être publié au Journal officiel du 16 novembre, en référence à un article de la loi de financement de la sécurité sociale… pour 2019… [Lire la suite]




Médecins et soignants en plus mauvaise santé que le reste des Français

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Les cordonniers sont décidément les plus mal chaussés. C’est ce qui ressort du dernier baromètre sur l’état de santé des soignants et des personnels hospitaliers en 2024, de la mutuelle nationale des hospitaliers (MNH). « Sur les questions liées à leur santé, la tendance reste la même avec un état de santé des soignants plus préoccupant que la population générale »… [Lire la suite]




Accoucher à 61 ans, c’est possible ! Nouveau record pour la Macédoine du Nord

(What’s up Doc?) Une femme de 61 ans est devenue la plus âgée à donner naissance en Macédoine du Nord, ont annoncé mardi les autorités sanitaires de ce pays des Balkans… [Lire la suite]




Le fragile témoignage de Connor Reed, le patient zéro qui aurait attrapé le Covid-19 avant tout le monde

(Le Monde – William Audureau) Cet enseignant gallois, mort en 2020, a laissé un carnet de maladie qui ferait de lui un témoin décisif de l’histoire de la pandémie. Il est très cité par le groupe Drastic, qui ne croit pas à la thèse d’un saut zoonotique, mais son récit ne convainc pas les scientifiques… [Lire la suite]




L’intelligence artificielle cherche sa place dans les usines pharmaceutiques

(TICpharma – Léo Caravagna) Des cas d’usages de l’intelligence artificielle (IA) émergent dans les usines pharmaceutiques, mais la technologie, son implantation et son adoption restent balbutiants, est-il ressorti d’échanges au congrès Industrie du futur organisé par le cluster Polepharma à Chartres la semaine dernière… [Lire la suite]




Comment les médecins européens perçoivent-ils l’IA en santé ? Enquête Medscape

(Medscape – Christophe Gattuso) Comment les médecins européens perçoivent-ils l’usage de l’IA en santé ? L’utilisent-ils déjà ? Lui font-ils confiance ? Qu’en attendent-ils ? Et quelles sont leurs craintes ? Medscape a interrogé 5355 médecins d’Allemagne, Italie, Portugal, Espagne, Royaume-Uni et France entre janvier et juin 2024… [Lire la suite]




IC : le tirzépatide efficace dans l’IC à FE préservée avec obésité

(Medscape – Sue Hughes) Une nouvelle étude a montré pour la première fois qu’un traitement médicamenteux peut améliorer les résultats cliniques de l’insuffisance cardiaque majeure chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection (IC à FE) préservée et obésité… [Lire la suite]




Un nouveau médicament oral réduit avec succès les taux de Lp(a)

(Medscape – Brian Owens) La muvalapline, un nouveau médicament oral, abaisse de manière sûre et efficace les taux élevés de lipoprotéine(a), ou Lp(a), selon les résultats de l’essai de phase 2 KRAKEN, présenté lors des sessions scientifiques 2024 de l’American Heart Association (AHA) à Chicago et publiés simultanément en ligne dans le JAMA[Lire la suite]




Les syndicats de praticiens hospitaliers vent debout contre le projet d’allongement du délai de carence pour les agents publics

(What’s up Doc?) Dix organisations syndicales de praticiens hospitaliers demandent vendredi le « retrait immédiat » du projet de décret prévoyant « de diminuer de 100 à 90% la rémunération » des « agents publics lors d’un arrêt maladie, tout en allongeant à trois jours le délai de carence »… [Lire la suite]




Les députés proposent de nouveaux plafonds de rémunérations à l’hôpital et de limiter le personnel administratif

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Après avoir plafonné la rémunération des médecins intérimaires, faut-il en faire autant pour les paramédicaux remplaçants ? Les personnels administratifs dans les hôpitaux sont-ils trop nombreux et devrait-on leur appliquer des quotas ?… [Lire la suite]




Agonistes des récepteurs de GLP-1 : un nouveau moyen pour lutter contre l’infertilité ?

(Medscape – Lisa O’Mary) Des grossesses non planifiées continuent d’être régulièrement rapportées chez les personnes utilisant des agonistes des récepteurs du peptide-1 de type glucagon (GLP-1 RA) et, en parallèle, les spécialistes de la fertilité intègrent de plus en plus ces médicaments dans les plans de soins préconceptionnels… [Lire la suite]




Mortalité liée à l’insuffisance cardiaque: les gliflozines confirment leur intérêt en vie réelle

(Medsacpe – Agnès Vernet) Une étude observationnelle scandinave de grande ampleur montre une forte réduction de la mortalité liée à l’insuffisance cardiaque grâce aux antidiabétiques anti SGLT2. Analyse avec le Pr Thibaud Demy, de l’hôpital Henri-Mondor, de Créteil (AP-HP)… [Lire la suite]




Budget de la Sécu : la course aux économies pour les transports de malades

(What’s up Doc?) Pour économiser 300 millions d’euros sur les transports sanitaires, le gouvernement a déposé un nouvel amendement au projet de budget de la Sécurité sociale contraignant notamment les taxis à négocier avec l’Assurance maladie, sous peine de baisses tarifaires… [Lire la suite]




Production de médicaments en France : que contient l’accord entre l’État et les laboratoires UPSA ?

(franceinfo:) Le gouvernement ne veut plus d’une nouvelle polémique comme celle qui a récemment éclaté avec le Doliprane. L’État vient de signer un accord avec le laboratoire UPSA, concurrent de Sanofi… [Lire la suite]




Le top 20 des médicaments les plus remboursés par la Cnam

(Medscape – Christophe Gattuso) L’Assurance maladie a présenté jeudi 14 novembre le classement des 20 médicaments les plus remboursés en montants et les plus prescrits en volumes qu’elle prend en charge. Ils ont pesé 7,3 milliards d’euros et représenté à eux seuls plus d’un quart (28,3 %) de l’ensemble des dépenses remboursées pour les médicaments, en officines de ville, sur une année glissante entre juin 2023 et juin 2024… [Lire la suite]




En pratique – RGO et risque de fibrillation atriale

(Medscape – Paolo Spriano) Les patients atteints de reflux gastro-œsophagien (RGO) ont une incidence plus élevée de fibrillation atriale (FA) et sont également plus susceptibles de développer une FA récurrente… [Lire la suite]




Hommage au Dr Philippe Guyon : Un homme de cœur et de rigueur



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C’est avec une profonde tristesse que nous saluons la mémoire de Philippe, notre collègue et ami, parti bien trop tôt. À travers ces mots, nous espérons honorer l’homme et le professionnel exceptionnel qu’il était.

Philippe, figure incontournable du Centre Cardiologique du Nord depuis 1996, était une référence en cardiologie interventionnelle, ayant contribué au développement d’innovations majeures et marqué notre institution de son empreinte. Son esprit critique, son regard affûté et son intelligence lumineuse ont souvent éclairé les chemins de ceux qui travaillaient à ses côtés. Ses collègues, infirmières et l’équipe du cath-lab, se souviennent de sa bienveillance exigeante, de ses colères éphémères qui masquaient un perfectionnisme inflexible, mais aussi de sa générosité qui faisait de lui un mentor et un ami précieux.

Philippe avait des passions qui allaient bien au-delà de son métier. Marin solitaire, cuisinier rassembleur pour ses collègues, mélomane passionné, il savait savourer la vie. Dans les moments partagés, son rire complice et sa discrétion illustraient un homme pudique, laissant transparaître son amour pour son épouse Sylvaine et ses enfants, Baptiste et Maxime, qui étaient sa plus grande fierté.

Son engagement envers ses patients et son dévouement envers ceux qui l’entouraient étaient sans limite. Dans les moments de défi, Philippe n’a jamais reculé, assurant chaque geste avec un sang-froid et une expertise admirables. Comme il aimait le dire, « aucun bastion n’est imprenable », une phrase qui reflétait à la fois son esprit combatif et son indéfectible détermination.

Les leçons qu’il nous laisse, ses éclats de rire et ses mots de sagesse, résonnent encore parmi nous. Ceux qui l’ont côtoyé, de près ou de loin, portent un fragment de son héritage en eux. Que ses proches trouvent dans cet hommage la marque de l’impact inoubliable de Philippe sur nos vies.

À jamais dans nos cœurs, repose en paix, Philippe.

Dr Franck Digne. Centre Cardiologique du Nord

© DR




Plus d’une femme médecin sur deux déclare avoir été victime de violences sexuelles dans son parcours étudiant ou professionnel, selon l’enquête de l’Ordre

(What’s up Doc? – Manon Serveau) En réaction au #MetooHôpital qui a défrayé la chronique au printemps, l’Ordre des médecins a lancé une vaste enquête sur les violences sexistes et sexuelles (VSS) subies par les médecins. Les résultats publiés mercredi 20 novembre révèlent tant la banalité des violences que l’immobilisme du milieu médical… [Lire la suite]




La consommation d’antibiotiques en ville a baissé

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) D’après Santé publique France, en 2023 les prescriptions d’antibiotiques en médecine de ville se sont stabilisées par rapport à 2022 et la consommation a baissé. Néanmoins, des disparités persistent… [Lire la suite]




Le monde médical s’inquiète de la nomination de RF Kennedy Jr comme ministre de la santé

(Medscaope – Alicia Ault) Certaines organisations médicales et de santé publique s’inquiètent de la nomination par le président élu Donald Trump de Robert F. Kennedy Jr. au poste de secrétaire du ministère américain de la santé et des services sociaux (HHS), en raison de son scepticisme à l’égard des vaccins et de ses opinions médicales controversées… [Lire la suite]




Envolée des dépenses de médicaments : la CNAM fait campagne pour la déprescription

(Medscape – Christophe Gattuso) Portées par le nombre croissant de patients en ALD et les prix des traitements innovants, les dépenses de médicaments remboursées par l’Assurance maladie ont progressé rapidement ces dernières années (+3,4% par an depuis 2021). Pour freiner cette tendance, la CNAM a lancé une campagne nationale visant à convaincre patients et prescripteurs que « le bon traitement n’est pas forcément un médicament »… [Lire la suite]




Accès aux soins : la liberté d’installation de nouveau sur la table



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Emanant pour l’une de députés et pour l’autre de sénateurs, deux initiatives proposent des mesures pour améliorer l’accès aux soins, parmi lesquelles la régulation de l’installation des médecins libéraux.

Le député socialiste Guillaume Garot (Mayenne) a déposé une proposition de loi transpartisane sur les déserts médicaux. Le texte a été élaboré par un groupe de travail rassemblant 95 membres issus de tous les partis à l’exception du Rassemblement national et du groupe UDR.

Cosigné par 237 députés, le texte comprend plusieurs mesures déjà présentes dans un texte proposé en 2022 et traite des mesures d’urgence, de la réforme de la formation en santé et de l’amélioration de l’exercice des soins sur le terrain.

L’article premier décrit sa mesure phare : la soumission à autorisation de l’installation des médecins libéraux. Celle-ci serait délivrée par l’ARS et accordée d’office dans les zones sous-dotées, sous condition de départ d’un praticien dans les zones surdotées.

D’autres mesures visent à limiter à 4 ans la durée cumulée d’exercice en tant que remplaçant, à rétablir l’obligation de PDSA pour l’ensemble des médecins, à supprimer progressivement le secteur 2 et à intégrer plus rapidement des médecins à diplôme hors UE dans le système de santé.

Actualisation des constats et propositions

Au Sénat, la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable a actualisé les constats et propositions d’un rapport de mars 2022. Jean-François Longeot (Union centriste, Doubs), président de la commission, et Bruno Rojouan (rattaché LR, Allier) ont ainsi présenté une quarantaine de propositions dont certaines rejoignent celles des députés.

Il s’agit notamment de cibler des solutions adaptées aux zones les moins bien dotées, d’accentuer les transferts de compétences des médecins vers les autres professions de santé et de renforcer les efforts d’augmentation et de territorialisation des capacités de formation en santé.

Obligation d’un exercice avancé à temps partiel

Concernant l’installation, les sénateurs souhaitent la subordonner, dans les zones les mieux dotées, à l’obligation d’un exercice avancé à temps partiel dans les zones les moins bien dotées, sous l’égide de la profession.

Le rapport préconise également à terme un conventionnement sélectif.

La proposition de loi devrait être inscrite à l’ordre du jour de la semaine d’initiative parlementaire de l’Assemblée nationale, courant février. Quant au rapport, il est destiné à enrichir la réflexion des sénateurs sur le sujet de l’accès aux soins.

 Nathalie Zenou

Consulter le texte de la proposition de loi 


Proposition de loi

Consulter le rapport de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat 


Rapport du Sénat

© fr.depositphotos – Lucidwaters




Hausse du ticket modérateur : le PLFSS 2025 en cours de discussion au Sénat



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Des augmentations de 5 % du ticket modérateur sur les consultations médicales et les médicaments permettraient à l’Assurance-maladie de réaliser 900 millions d’euros d’économies.

Au Sénat, la ministre de la santé Geneviève Darrieussecq a souligné que le PLFSS 2025 devrait tenir compte du déficit de la Sécurité sociale prévu pour 2024. Celui-ci devrait excéder de près de 8 milliards d’euros (Md€) le déficit prévu dans la LFSS de décembre 2023.

La hausse de 5 % du ticket modérateur de la consultation médicale s’inscrit dans ce contexte. Malgré cette hausse, la consultation médicale resterait l’acte de soins de ville le mieux remboursé par la solidarité nationale, à 65 %.

En parallèle, le ticket modérateur sur les médicaments augmentera également de 5 %.

A l’heure actuelle, il existe trois seuils de remboursement des médicaments selon leur niveau de service médical rendu : 65 % pour un SMR majeur ou important, 30 % pour un SMR modéré et 15 % pour un SMR faible.

Les nouveaux seuils seraient donc de 60 %, 25 % et 10 %. Les médicaments prescrits aux patients reconnus en affection de longue durée (ALD) sont remboursés à 100% quel que soit leur niveau de SMR (excepté SMR insuffisant).

Ces deux hausses permettraient de générer 900 M€ d’économies et transfèreraient la charge de la différence sur les organismes complémentaires.

L’examen du PLFSS en première lecture en séance publique au Sénat se poursuivra jusqu’à samedi, avant un vote solennel le mardi 26 novembre. Le texte retournera ensuite à l’Assemblée nationale.

 

Nathalie Zenou

© Jean-Bernard Nadeau – Phovoir




Chaleur, pollution de l’air, maladies : le climat déréglé nuit gravement à la santé

(What’s up Doc?) Chaleurs extrêmes, pollution de l’air, maladies infectieuses : le changement climatique est une menace multiple et grandissante pour la santé humaine, qui est pour la deuxième fois abordée lors de la COP29… [Lire la suite]




Les médicaments et les consultations médicales seront moins remboursés par la Sécurité sociale en 2025, annonce la ministre de la santé

(Le Monde – AFP) Geneviève Darrieussecq a annoncé au Sénat que le « ticket modérateur », soit la part du prix qui peut être remboursé par les mutuelles, augmentera de 5 % pour les consultations médicales et les médicaments… [Lire la suite]




En France, un enfant sur cinq ne mange pas trois repas par jour, alerte l’Unicef

(Le Monde – AFP) C’est le cas de 22,8 % des 6-18 ans interrogés, selon les résultats d’une consultation menée par l’agence onusienne. Celle-ci souligne aussi que plus d’un enfant sur quatre a subi des violences physiques de la part d’autres enfants… [Lire la suite]




Colchicine après un infarctus du myocarde : un vaste essai ne montre aucun signe de bénéfice

(Medscape – Ted Bosworth) L’étude CLEAR SYNERGY (OASIS 9), qualifiée de « plus grand essai jamais réalisé sur la colchicine dans l’infarctus aigu du myocarde », n’a montré aucun signe de bénéfice par rapport au placebo sur une période de 5 ans, ce qui suggère que le rôle de ce médicament après un infarctus du myocarde (IDM) « est incertain », a indiqué le Dr Sanjit Jolly, cardiologue interventionnel à Hamilton Health Sciences et professeur de médecine à l’Université McMaster à Hamilton, Canada, lors du congrès Transcatheter Cardiovascular Therapeutics (TCT) 2024[Lire la suite]




La peur de la récidive : un stress majeur permanent pour les victimes d’infarctus

(Medscape – Stéphanie Lavaud) La peur d’une récidive est un facteur de stress permanent majeur pour les survivants d’une crise cardiaque, selon une étude préliminaire qui sera présentée lors des sessions scientifiques 2024 du congrès de l’American Heart Association (AHA 2024) [Lire la suite]




Opération Mois sans Tabac : des vies et des coûts épargnés

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Le Mois sans Tabac est-il rentable sur le plan sanitaire et économique ? A priori, oui, si l’on en croit l’estimation réalisée par des chercheurs de Santé Publique France. Cette initiative permettrait de gagner, à l’horizon 2050, 107 000 années de vie et d’économiser en moyenne 94 millions d’euros par an en dépenses de santé. Détails de l’étude publiée dans le BEH [Lire la suite]




Antibiotiques et antibiorésistance : une situation qui varie selon l’endroit où l’on est

Chaque année, du 18 au 24 novembre l’Organisation mondiale de la Santé organise la Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens, afin de mieux faire connaître et comprendre la résistance aux antibiotiques. Un enjeu d’importance, car l’antibiorésistance est l’une des 10 principales menaces pour la santé publique. Un risque qui varie fortement non seulement d’un pays à l’autre, mais aussi d’une région à l’autre au sein d’un même pays… [Lire la suite]




Réévaluation par la HAS des systèmes connectés de prise en charge du diabète

(Medscape – Fanny Le Brun) La HAS vient de réévaluer les indications, les conditions d’utilisation, de prescription et de prise en charge ainsi que les prestations techniques associées à trois catégories de dispositifs médicaux utilisés pour l’autosurveillance ou la gestion automatisée de l’insulinothérapie… [Lire la suite]




Café/thé, sodas et alcools : ces boissons augmentent-elles le risque d’AVC ?

(Medscape – Megan Brooks) De plus en plus de recherches explorent le lien entre le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) et la consommation régulière de café, de thé, de soda et d’alcool. Ce tour d’horizon des recherches passe en revue les derniers résultats, en mettant en évidence à la fois les perspectives prometteuses et les incertitudes qui subsistent, afin d’orienter les discussions avec vos patients… [Lire la suite]




Nouvelle grève des biologistes entre les 23 et 30 décembre prochains

(Medscape -Jean-Bernard Gervais) L’intersyndicale des biologistes (SDBIO, Les biologistes médicaux, SNMB, SLBC) a annoncé une fermeture des laboratoires d’analyse médicale à la fin de cette année, entre les 23 et 30 décembre… [Lire la suite]




Obamacare, vaccins, IVG… Quels changements peut-on attendre de la présidence Trump, et de son nouveau ministre de la Santé antivax, sur le système de santé américain ?

(What’s up Doc? – Thibault Colin) Comme pressenti, Donald Trump a confirmé jeudi la nomination du controversé Robert Francis Kennedy Jr. au ministère de la Santé et des Services sociaux. Une décision qui laisse craindre une refonte inquiétante du système de santé américain… [Lire la suite]




Un traitement très attendu contre Alzheimer approuvé par l’Agence européenne des médicaments

(franceinfo:) Le Leqembi, que le régulateur européen avait bloqué en juillet, permet de réduire le déclin cognitif des personnes souffrant d’Alzheimer. Il sera seulement autorisé pour des patients n’ayant pas encore atteint un stade avancé de la maladie… [Lire la suite]




L’épidémie de dengue est déclarée à la Guadeloupe

(Le Monde – AFP) Le comité de gestion présidé par le préfet de région a acté, jeudi, « le passage en phase épidémique pour la dengue »… [Lire la suite]




En 2022-2023, 86% des incidents de cybersécurité dans la santé ont touché des établissements hospitaliers (Anssi)

(TICsanté – Wassinia Zirar) L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi) a publié le 7 novembre un rapport dressant un état de la menace informatique dans la santé, identifié comme critique en raison de l’importance de la continuité des soins et de la confidentialité des données, et soulignant qu’en 2022-2023, 86% des incidents de cybersécurité de ce secteur ont affecté des établissements de santé… [Lire la suite]




Le Dr Michel Cymes lance sa chaîne TV 100% santé

(Whats’up Doc?) Michel Cymes, médecin médiatique populaire, a lancé ce jeudi un financement participatif pour la chaîne « Mieux », dédiée à la santé « au sens large » et qui veut voir le jour au printemps 2025… [Lire la suite]




Installation des médecins, accès aux études de médecine, développement du salariat… Une proposition de loi pour lutter contre les déserts médicaux

(franceinfo:) Une proposition de loi transpartisane, portée par le député PS Guillaume Garot, visant à lutter contre les déserts médicaux va être déposée à l’Assemblée… [Lire la suite]




La ministre de la Santé assure « travailler pour trouver des solutions différentes » à « la hausse du ticket modérateur »

(franceinfo:) La hausse du ticket modérateur n’est pas encore actée, « les choses peuvent évoluer », assure la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq sur franceinfo mercredi 13 novembre. « La hausse du ticket modérateur [reste à charge des frais de santé après remboursement de la sécurité sociale] peut ne pas être dans le budget [de la sécurité sociale], elle peut ne pas être de 10%, ce travail est encore en cours », tempère la ministre de la Santé alors que le gouvernement cherche à faire cinq milliards d’euros d’économie sur la santé… [Lire la suite]




Congrès de l’AHA : les essais phares de 2024

(Medscape – Pr Ph. Gabriel Steg) Comme chaque année à l’AHA, de grands essais seront présentés lors des sessions de hotlines. Le Pr Steg en a sélectionné six qui lui paraissent particulièrement importants et susceptibles de changer notre pratique… [Lire la suite]