Crée après la seconde guerre mondiale, le dispositif des affections de longue durée a peu évolué depuis 1986. L’IGAS en propose une refonte destinée à assurer sa pérennité et améliorer son efficacité.
Les affections de longue durée (ALD) représentaient en 2021 60 % des dépenses prises en charge par l’Assurance-maladie, soit 12,3 milliards d’euros pour 13,7 millions de personnes (20 % de la population). Les dépenses ALD sont à 75 % consacrées aux pathologies suivantes : maladies cardiovasculaires, diabète, cancers et maladies psychiatriques de longue durée. Au total, la liste ALD comporte 29 affections. En-dehors de cette liste, d’autres pathologies peuvent être qualifiées en ALD sous certaines conditions.
Le dispositif a peu tenu compte des évolutions thérapeutiques et est peu contrôlé par l’Assurance-maladie. La mission IGAS (inspection générale des affaires sociales) a donc identifié des mesures à court terme et plus structurelles pour que le dispositif ALD contribue davantage à la réduction des dépenses de santé. Certaines mesures visent également à mieux piloter le dispositif pour garantir sa soutenabilité et son acceptabilité par la société.
Parmi les propositions figurent notamment :
- l’introduction de deux niveaux de reconnaissance en ALD pour mieux cibler le dispositif et favoriser la prévention secondaire et tertiaire pour les pathologies chroniques ;
- une amélioration de l’accompagnement des patients en ALD pour favoriser leur engagement dans leur parcours de soins.
Nathalie Zenou
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