Bonnes vacances

Chères Consœurs,
Chers Confrères,
Chers amis,

La trêve estivale est là. Rarement le terme de trêve n’aura été aussi juste que cette année. A la rentrée deux dossiers chauds attendent la médecine libérale :

la loi de santé qui après son passage au Sénat, très probablement en septembre sera votée avec tous ses aspects négatifs, n’en doutons pas, par l’Assemblée nationale. Madame Marisol Touraine a promis que les décrets d’application suivraient rapidement…

les élections pour renouveler les URPS des médecins qui vont se dérouler le 12 octobre. Ce scrutin ne doit pas être pris à la légère, car les nouvelles assemblées seront confrontées à la déclinaison régionale de certains articles de la loi de santé loin d’être anodins pour la pratique médicale libérale ambulatoire et en hospitalisation. L’objectif affiché des pouvoirs publics est de mettre en place une organisation territoriale coordonnée et (idéalement) graduée de la prise en charge des urgences, des pathologies chroniques et/ou complexes. La cardiologie libérale est grandement concernée par ces projets, parce que notre spécialité est au centre des pathologies aiguës et chroniques les plus fréquentes, et que la part de marché de l’hospitalisation privée, en cardiologie interventionnelle, est importante.

Sur ces deux dossiers la cardiologie libérale doit faire entendre sa voix pour imposer sa place dans le parcours de soins et exiger le principe de la subsidiarité pour l’intervention de l’hôpital public dans l’organisation future.

La médecine libérale doit être reconnue comme maître d’œuvre de l’organisation de la médecine de proximité et ses initiatives en ce sens confortées par les Agences Régionales de Santé. L’ensemble des sensibilités de la médecine libérale a légitimité à participer à ce travail de construction que personne ne doit faire à notre place : au boulot !

Le chantier est immense, la cardiologie y participera d’autant plus efficacement qu’elle sera bien représentée dans les futures unions qui seront en première ligne face aux ARS. Je vous appelle, dès maintenant, à voter le moment venu pour les listes où seront présents en bonne positions vos représentants régionaux.

C’est parce que le climat actuel n’est pas favorable à la pratique libérale de la médecine qu’il faut garder la tête haute, affirmer la qualité de notre pratique, traiter avec indifférence l’image caricaturale véhiculée régulièrement par les média, et poursuivre le combat.

Bonnes vacances.

Très amicalement.

Docteur Eric Perchicot,
Président.