Une mesure en faveur du cumul emploi-retraite

Parmi les 20 mesures de lutte contre les déserts médicaux annoncés par le Premier ministre en octobre dernier figurait le relèvement du plafond en deçà duquel les médecins libéraux cumulant emploi et retraite et exerçant dans des zones sous-dotées sont dispensés de cotiser à l’ASV. Ce plafond a été relevé de 11 500 euros à 40 000 euros. L’arrêté est paru au JO du 28 décembre 2017 et est entré en vigueur au 1er janvier dernier.

 




Numéro d’écoute pour médecins en souffrance

Depuis le 1er janvier dernier, un numéro d’écoute et d’assistance pour les médecins en souffrance a été mis en place par le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) et l’Association d’Aide Professionnelle aux Médecins et Soignants (AAPMS) qui ont signé une convention de partenariat. 

Lors de la cérémonie des vœux, le président du CNOM, Patrick Bouet, a évoqué cette initiative : « Ce travail sur l’entraide est une de missions constitutives de l’Ordre des médecins. Dans ce contexte de grande souffrance des médecins, il est de notre responsabilité de leur apporter toute l’aide confraternelle dont il pourraient avoir besoin ».

Ce numéro d’écoute est le 0826 000 401. Il est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Cette écoute téléphonique est « confidentielle » et respectueuse du « secret professionnel ».

Numéro d’écoute : 0826 000 401
Son objectif est de prendre en charge les médecins en souffrance – y compris les internes – afin de les orienter vers un organisme d’aide adéquat. Il peut s’agir du conseil départemental de l’ordre dans lequel le médecin est inscrit, du service d’entraide du CNOM ou bien des associations et établissements de soins « signataires de la charte d’entraide » du CNOM.
Le numéro d’écoute est financé par le CNOM, tandis que sa gestion revient à l’AAPMS. Cette dernière « aura notamment la charge de former les psychologues répondant aux appels téléphoniques des médecins ou internes » étant entendu que « les personnels de la plateforme est lié par le secret professionnel ».

La création de ce numéro d’écoute s’inscrit dans le cadre de la convention de partenariat « pour l’entraide aux médecins de France » que le CNOM, le Centre national de Gestion des praticiens hospitaliers et des personnels de direction de la fonction publique hospitalière (CNG) et la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (CARMF) ont signé en novembre dernier. Rappelons que cette convention a pour objet l’instauration d’un programme conséquent d’aide médico-psycho-sociale à destinations des médecins. Elle prévoit notamment une campagne de sensibilisation des médecins aux risques d’épuisement professionnel (« burn out ») et à l’importance d’un suivi médical.

Ces services d’entraide aux médecins interviennent en effet dans un contexte de prise de conscience accrue des risques psychosociaux touchant la profession (épuisement, harcèlement, violences…) qui a suscité plusieurs initiatives l’année dernière comme la campagne « Dis doc, t’as ton doc ? », qui a pour objectif d’inciter les praticiens à prendre un médecin traitant ou encore l’enquête nationale sur la souffrance psychique conduite auprès des médecins en formation.




Les données du monde des réels

Ce site est toujours une curiosité, et nous vous en avions fait part il y a quelques temps. Worldometers propose en temps réel un nombre impressionnant de données (dont certaines font froid dans le dos), certaines concernant le monde de la santé :

– nombre de naissances

– nombre de décès

– décès dûs à des maladies contagieuses

– décès causés par la malaria

– décès causés par le VIH

– décès causés par l’alcool

– décès suite à des accidents de la route…

Il est bien sûr impossible de savoir à l’unité ou à la seconde prêt le nombre de décès causé par le VIH ou le nombre de cigarettes fumées, essentiellement parce que c’est déjà compliqué d’avoir des chiffres fiables dans les pays industrialisés, alors imaginez dans certains pays en voie de développement ou en état de guerre.

Au 20 février 2018, nous étions à 7 603 309 400 être humains sur terre…

Mais c’est surtout une curiosité. A noter que si, en France, le nombre de naissances régresse depuis trois ans, il progresse dans le monde plus vite que celui des décès…
Pascal Wolff




La tempête de Giorgione (1478-1510) ou la singularité de l’éclair

A Venise, à l’automne 1510, quand meurt prématurément de la peste,  Zorzi (en dialecte vénitien) de Castelfranco dit « le grand Giorgio » ou Giorgione (1477 ou 1478-1510), avec lui disparaît l’une des figures les  plus énigmatiques de l’art italien « entre existence et inexistence ».  

 

Comme la peinture toscane, la peinture vénitienne est issue de la tradition byzantine mais elle est imprégnée de la luminosité particulière de Venise nimbée d’une atmosphère adoucie par l’évaporation de la lagune qui, en revanche, s’est avérée peu favorable aux fresques, incitant à y substituer des toiles monumentales (teleri) puis des tableaux de chevalet destinés aux plaisirs intellectuels au début du Cinquecento. C’est ainsi que La Tempête de ce peintre éphémère que fût Giorgione nous présente « une atmosphère de musique et de poésie qui laisse au spectateur une entière liberté d’interprétation quant à la scène représentée ». A cette époque, il semble que nul autre que Giorgione, à la fois peintre et musicien, n’aurait pu saisir avec un tel raffinement ces sensations fugitives et subtiles laissant libre cours à de multiples interprétations mythologiques ou allégoriques qui donnent finalement « l’impression de s’annuler l’une à l’autre à l’infini ». Il en résulte qu’il s’agit  d’une toile ne nécessitant, peut-être, « aucun décodage »  en nous laissant dans un exceptionnel « état de réceptivité émotive ». L.-F. Garnier

Nous ne connaissons rien de la vie de Zorzi de Castelfranco, ni de son activité jusqu’à la première référence le concernant en date du 1er juin 1506 sous forme d’une inscription au dos de Laura (Kunsthistorisches Museum Vienne). Il nous faut faire confiance au peintre et biographe Giorgio Vasari (1511-1574)  pour savoir qu’il naquit d’une famille modeste à une cinquantaine de kilomètres de Venise, à Castelfranco di Veneto ; là  se trouvent  les fresques de la « Casa Giorgione » et surtout, dans l’église San Liberale, la Pala (1)  di Castelfranco représentant une Vierge à l’Enfant avec Saint François et Saint Nicaise, l’une des rares œuvres qui lui soit clairement attribuée. La date de naissance de Giorgione est  d’autant plus imprécise qu’à Venise l’année commençait alors ab incarnatione Christi, le 25 mars. il put être apprenti (v.1490) et  former son esprit, forma mentis, chez Giovanni Bellini (1430-1516).

Ce dernier demanda, en novembre 1508, qu’une commission de peintres incluant Vittore Carpaccio (v.1460-v.1526) fasse que Giorgione soit  correctement rétribué  pour sa fresque de la façade donnant sur le Grand Canal du Fondaco dei Tedeschi (2), l’autre façade ayant été peinte par Titien (v.1485-1576).  Il ne reste malheureusement presque rien de cette fresque détruite par l’air marin de la lagune et encore moins d’une peinture sur toile de grande dimension (teler) commandée en 1507 pour la salle du Conseil des Dix dans le  palais des Doges, détruite par un incendie en 1577. C’est dire la renommée du maistro  Giorgione de son vivant mais aussi la rareté de ses œuvres au hasard des attributions dans le cadre d’une fortune critique pleine d’incertitudes.

Une première description de ses œuvres fut faite dans un document  manuscrit rédigé dans les années 1520-1540 par un patricien vénitien collectionneur, Marcantonio Michiel (1484-1452) précurseur en tant que « connaisseur »  en la matière. Dès le milieu du XVIe siècle, les attributions s’avéraient délicates car Sebastiano del Piombo (v.1485-1547) et Titien  durent terminer des œuvres laissées inachevées par la mort prématurée du maître. Vasari nous dit en effet que sa mort « fut une grande perte rendue supportable grâce à deux excellents élèves : Sebastiano qui allait devenir frère del Piombo à Rome et Titien qui non seulement l’égala mais le surpassa. »

Giorgione et  l’élite cultivée de Venise 

C’est de façon posthume, à partir de 1548, qu’apparaît le nom de Giorgione dans le Dialogo della Pintura de Paolo Pino en hommage à « sa belle allure jointe à la noblesse de son âme ». Ce personnage mythique, qu’on dit mort de la peste par amour en embrassant sa fiancée malade, était  à la fois « beau, courtois, excellent musicien » et  peintre exceptionnel  de telle sorte que « ses chants et son luth le faisaient rechercher pour les concerts et les parties de plaisir de la noblesse vénitienne ».

Taddeo Contarini vit chez Michiel en 1525, les Trois philosophes (Kunsthistorisches Museum Vienne) et chez Gabriele Vendramin (mort en 1552), probable commanditaire de La Tempête, une toile dénommée Portrait de la famille Vendramin. Ces tableaux, en sus d’une remarquable collection de dessins, de peintures flamandes et de statues antiques, se trouvaient dans une des résidences de la famille, la Ca’Vendramin di Santa Fosca. Le caractère ésotérique de ces peintures ou « allégories absconses », le plus souvent réservées à un cercle d’érudits vénitiens fortunés faisant office « d’inspirateurs iconographiques sinon de commanditaires » fit que même Isabelle d’Este (1474-1539), la raffinée marquise de Mantoue, ne put acquérir une « Nuit  très belle et singulière » lorsqu’elle apprit la mort de l’artiste car les possesseurs ne voulaient pas s’en séparer. Il est possible que Giorgione ait rencontré Leonard de Vinci (1452-1519) qui l’aurait initié au sfumato (3) lors d’un bref passage à Venise (1500) et Albrech Dürer (1471-1528) au cours de son second séjour à Venise (1505-1507), de telle sorte que l’un et l’autre purent l’influencer.

La représentation de la Nature associée aux plaisirs bucoliques témoigne alors d’un engouement des riches vénitiens pour l’arrière-pays, la terraferma, où ils aimaient séjourner dans des domaines agricoles sur le modèle des futures villas palladiennes permettant de joindre l’utile à l’agréable. Le paysage joue alors un rôle important en tant que « miroir des émotions humaines ». Cet engouement pour la vie rustique était renforcé par la littérature de l’époque.

La Tempête

La Tempête (huile sur toile de lin 80 x 73 cm peinte vers 1505-1506) nous montre « l’étrange détachement » de deux personnages qui semblent s’ignorer l’un l’autre, dans un paysage champêtre doté de ruines improbables à l’orée d’une ville. Il s’agit de l’un des tableaux les plus mystérieux de l’Histoire de l’Art, « à présent comme hier », non seulement pour le spectateur et « l’érudit qui a tout intérêt à rester silencieux » mais aussi, semble-t-il, pour le commanditaire qui n’en donnait pas une explication convaincante, voire même pour le peintre lui-même puisque la radiographie a montré un repentir sous le personnage masculin ; on y voit une femme nue trempant apparemment  ses pieds dans le miroir d’eau à gauche,  et les réflectographies (2001) ont montré bien d’autres petites corrections. Ceci pourrait témoigner du fait que Giorgione changea radicalement d’avis en cours d’exécution, excluant ainsi l’hypothèse d’un thème précis préalable.

Il serait présomptueux de vouloir en donner une explication rationnelle et nous pouvons encore moins expliquer d’où vient sa « puissance magique ». La symbolique des personnages demeure incertaine, qu’ils soient issus de l’Ancien Testament (Adam et Eve chassés du paradis ou Moïse trouvé au bord du Nil) ou de la mythologie gréco-romaine tel que Pâris abandonnant la nymphe. Il semble plus simple d’en rester, comme beaucoup d’auteurs, à l’illustration d’un poème pastoral ou poesia qui était alors un nouveau genre de peinture en référence à l’Arcadie (4) cette région idyllique de la Grèce antique. L’expression du paysage est facilitée par « l’espacement latéral des personnages »  avec,  au sein d’un ciel  d’orage à l’atmosphère vaporeuse et menaçante, la survenue d’un éclair, peut-être « le vrai protagoniste de la scène » car considéré comme  très difficile à peindre, « irreprésentable », à l’instar de l’antique peintre grec Apelle (IVe siècle avant J.-C.) renommé pour le réalisme de ses compositions ; l’éclair  symboliserait , outre la colère divine ou la chute de Troie selon la version retenue, la brièveté de l’instant  dans la continuité d’une représentation de plus en plus fragmentaire du temps après que Giovanni Bellini ait illustré les changements des saisons puis les différents moments de la journée.

La scène se situe dans les quelques secondes qui précèdent le tonnerre qui fera peut-être s’envoler le héron (?) sur le toit dont une partie s’est effondrée et qui devrait inciter les personnages à se mettre à l’abri de l’orage qui arrive. Une femme nue est assise sur un talus et nous regarde avec insistance tout en donnant le sein à un jeune enfant ; seules ses épaules sont couvertes par un pan du linge blanc sur lequel elle est assise, avec un voile transparent sur ses cheveux blond sombre. Il est bien difficile de considérer que cette blonde « vénitienne » à la peau claire mérite le qualificatif correspondant à la première description du tableau en 1530 par Marcantonio Michiel sous la dénomination  « Le petit paysage avec l’orage, la bohémienne et le soldat » ce dernier devenant  un berger lors d’un inventaire en 1569 dès lors que,  si le menton volontaire, le court pourpoint rouge ou zipon et le  haut-de-chausse à crevés évoquent une attitude militaire, son bâton sans pointe semble être plutôt celui d’un berger.

Louis-François Granier

(1) Terme italien désignant un tableau d’autel et plus particulièrement au XVIe siècle lorsque  les retables à volets disparaissent.

(2) Fondaco dei Tedeschi ou Comptoir des Allemands près du pont du Rialto alors en bois comme représenté par Carpaccio : entrepôt de marchandises réservé aux marchands du nord de l’Europe mais propriété de la Seigneurie ;  détruit par un incendie dans la nuit du 27 au 28 janvier 1505 avec une perte estimée comme supérieure à celle de  la ville d’Anvers, sa reconstruction était terminée  dès 1508.

(3) sfumato : technique consistant à superposer plusieurs fines couches de peinture afin de produire un effet vaporeux et estompé  donnant au sujet des contours volontairement imprécis

(4) L’Arcadie de Jacopo Sannazzaro (v.1455-1530), roman en prose et en vers (1504), eut une grande influence sur le genre pastoral et la conception du paysage dans la peinture vénitienne du début du Cinquecento.

Bibliographie

1/ Brion M. Les peintres en leur temps. Philippe Lebaud 1994

2/ Chevreuil C. Les Mémoires de Giorgione. Le Livre de Poche 2000

3/ Clark K. L’Art du Paysage. Arléa 2010

4/ Dal Pozzolo E.M. Giorgione Actes Sud 2009

5/ Gentili A. Le cadre historique de la peinture vénitienne de 1450 à 1515. Profils (diversement) perdus : Andrea Mantegna et Jacopo Bellini in L’Art de Venise. Ed. Place des Victoires 2007

6/ Hagen R-M, Hagen R. Les dessous des chefs-d’œuvre. pp 107-111 Taschen 2003

7/ Lucco M. Giorgione. Gallimard/Electa 1997

8/ Nepi Scirè G. et al. Les Galeries de l’Accademia de Venise. Electa 2013

9/ Rosand D. La peinture vénitienne du Cinquecento in L’Art de Venise. Ed. Place des Victoires 2007

10/ Steer J. La peinture vénitienne. Thames & Hudson 199

11/ Vasari G. Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes. Commentaires d’André Chastel. Thesaurus Actes Sud 2005




Champagne Arpège 1er Cru Blanc de Blancs

Synonyme de fête, le champagne, plus que jamais dans le cœur des Français, est apprécié toute l’année, pour célébrer les joyeux événements de l’existence avec, à l’évidence, une apogée lors des festivités de fin d’année. Aussi, permettez-moi de vous adresser mes meilleurs vœux avec le champagne que j’ai eu grand plaisir à déguster à Noël.

Vigneron depuis 1982, Pascal Doquet a travaillé dans le domaine familial pendant 18 ans avant d’entrer en conflit avec son père qui ne voulait rien changer dans ses techniques culturales anciennes. Pascal, lui, désirait se tourner vers des pratiques respectueuses de la nature, et donc convertir les vignes en agriculture biologique, mettre en avant l’expression des terroirs et des parcelles.

La rupture survint en 2004, Pascal rachetant les parts de la société familiale, pour appliquer sa philosophie de « viticulture durable » passant en bio dès 2007. Il garde le statut de « récoltant-manipulant » qui ne produit du champagne qu’issu de ses propres vignes, car il a la chance de bénéficier de 8,7 ha, essentiellement sur les magnifiques terroirs très crayeux de la Côte des Blancs, en grand et 1er cru.

Le champagne est le vin de la civilisation
Charles-Maurice de Talleyrand
Bio pur et dur (il est d’ailleurs président de l’Association des champagnes biologiques), il utilise des amendements et composts naturels, des engrais organiques, la protection sanitaire est assurée par des préparations à base d’extraits de plantes et de microorganismes, la chimie naturelle (cuivre et soufre) est réduite au minimum. Les vignes sont labourées et enherbées, des céréales sont plantées entre les rangs, afin de « mobiliser les éléments minéraux ». Les rendements sont contrôlés par la taille et la maîtrise de la vigne. Les vendanges récoltent des raisins à pleine maturité, afin d’éviter la chaptalisation.

La vinification soignée, 2/3 en cuves d’acier émaillé, 1/3 en fûts de chêne, débute par un pressurage pneumatique horizontal. Les fermentations sont effectuées par les levures indigènes de chaque terroir pour respecter leur identité. L’élevage sur lies s’étend sur 5 mois en cuves, sur 11 en fûts avec un batonnage modéré. La fermentation malo-lactique est systématique, pour diminuer l’acidité. Les vins de réserve, constituant la base qualitative pour les assemblages, comportent 3 récoltes différentes. La mise en bouteille, sans collage, a lieu entre 6 et 12 mois selon les cuvées. Le dosage de sucre après dégorgement à la volée se fait par un apport de moût concentré de raisin en privilégiant les cuvées extra-brut à moins de 4,5 g/l de sucre. La commercialisation des cuvées ne se fait donc qu’au-delà de 4 ans de vieillissement.

Trois terroirs  pour un 1er cru

La cuvée Arpège Blanc de Blancs 100 % chardonnay est composée à partir de trois terroirs 1er cru : la vinosité est prodiguée par les argiles riches de Vertus, la finesse par les sols sableux de Villeneuve, la minéralité cristalline par les silex et craies du Mont-Aimé. La contre-étiquette procure des renseignements très précis : raisins cueillis lors des vendanges 2010 (53 %) et 2011 (47 %), mis, non filtrés, en bouteille en mai 2013, dégorgés le 11 octobre 2017, dosé à 3,5 g/l.

Une texture savoureuse et tonique

Dans le verre, cette Arpège extra-brut offre un pétillement jaune pâle très clair à reflets verts prasiolite d’une belle brillance, où les bulles se dégagent en fines cheminées, sans discontinuité, et où la mousse trace une écume légère. Des senteurs de fleurs blanches : verveine, tilleul, de fruits jaunes murs : mirabelle, coing émanent du verre complétées par un bouquet mentholé de poivre blanc et de miel. En bouche, la texture savoureuse, tonique, salivante s’affirme et, à mesure que ce vin complexe et racé s’ouvre, émergent des notes minérales de fumé, de craie. La crémosité généreuse, inhabituelle pour un extra-brut, se confirme dans une finale douce, longue, persistante.

Un vin de gastronomie

Ce champagne est un merveilleux vin d’apéritif, désaltérant, vivace, frais qui ne surcharge pas l’estomac. Son pétillement mettra en valeur les petits feuilletés au fromage, les gougères, et surtout les rillettes de colin, saumon fumé à la crème fraîche. Mais ce blanc de blancs aux expressions riches et complexes est un vin de gastronomie. Les plats de grande cuisine en sauce feront fête à sa crémosité : huîtres plates chaudes (belons) à la fondue de poireau, filets de turbot sauce champagne, sole à la crème safranée, croustillant de bar au foie gras, oursins en gelée de pomme. Ce champagne réussit un bel équilibre avec de nombreux champignons, plus particulièrement les morilles. Il ne faut pas hésiter à s’aventurer vers des combinaisons plus déconcertantes avec des plats rustiques, tels potée, pot-au-feu, andouillette…

N’oublions pas que les champagnes extra-bruts ne s’accordent absolument pas avec les desserts sucrés, mais, au contraire de la plupart des vins, accueillent volontiers camemberts au lait cru et coulommiers !

On n’a jamais autant consommé, ni parlé du champagne. Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la maison éponyme, tente d’expliquer ce phénomène : « De plus en plus de consommateurs dans le monde boivent du champagne pour célébrer, parce qu’on n’a plus besoin de célébrer quand c’est dur ».

 

Champagne Arpège Pascal Doquet
1er Cru Blanc de Blancs
51130 Vertus



CES Las Vegas : une french tech en forme

Rendez-vous incontournable de la high-tech mondiale depuis 51 ans, le Consumer Electric Show (CES) s’est tenu à Las Vegas du 9 au 12 janvier derniers. Les français n’étaient pas en reste cette année en étant la troisième présence mondiale derrière les Etas-Unis et la Chine avec 365 entreprises et structures exposantes.

Quatre secteurs ont été représentés par la high-tech française : la maison connectée (près de 70 exposants), la santé (près de 50), les services aux entreprises (35) et les transports (31).

Pour la French Tech, c’est plus largement la « deep tech » (intelligence artificielle, robotique, internet des objets, biotechnologies, nanotechnologies), qui sort son épingle du jeu avec quelques belles réussites, telles que Criteo, Zenly et Talend pour le secteur des données, ou encore SigFox, Devialet et Wandercraft pour l’internet des objets.

CardioNexion

Cela fait plus de trois ans que @-Health, une entreprise aixoise, travaille sur son projet technosanté CardioNexion. Vingt-quatre mois de recherche et développement ont été nécessaires afin que ce dispositif soit opérationnel dans sa première version. En le présentant au CES, la société entend démontrer la pertinence de son outil de surveillance de l’activité cardiaque face aux investisseurs américains et trouver des partenaires potentiels outre-Atlantique, mais également en Inde et en Asie.

Ce dispositif médical connecté permet un dépistage et une analyse précoces, en temps réel et en continu, de l’ensemble des pathologies cardiovasculaires.

En présentant CardioNexion, @-Health veut devenir un acteur de premier plan dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité dans le monde.

Temps réel et efficacité

CardioNexion permet de détecter et prévenir avec certitude toute pathologie ayant comme premier signe une modification du rythme cardiaque, mais également la mort subite du nourrisson, la grippe, l’apnée du sommeil… Et ce, bien avant que les premiers symptômes n’apparaissent.

CardioNexion permet au médecin traitant de prescrire un traitement adapté et d’en contrôler son efficacité en temps réel. L’anticipation est donc une vraie révolution dans l’approche des thérapeutiques.

Ce dispositif ambulatoire et autonome se présente sous la forme d’un T-shirt ou d’un soutien-gorge doté de capteurs qui surveillent en temps réel de nombreuses données (fréquence cardiaque, le rythme respiratoire, le positionnement dans l’espace, la température,…).

Les données anonymisées sont recueillies 24h/24 et envoyées via le smartphone du patient vers des serveurs sécurisés où elles vont être analysées puis acheminées vers une plate-forme de surveillance, véritable centre  de veille avec plusieurs niveaux d’alerte et d’interprétation.

Si un problème potentiel est décelé, le médecin du patient est alors prévenu.

TEAM 8

A l’heure où l’on parle d’une problématique évidente des enfants hyperconnectés, on peut être dubitatif sur la montre connectée Team8 destinée à des enfants de 5 à 12 ans. Avec celle-ci, votre chérubin pourra créer et gérer son propre super-héros (nom, costume, capacités, etc.) et pourra l’utiliser dans de nombreux jeux. S’il en a la possibilité, il pourra relier sa montre à celle de sa sœur ou de son copain et,  ainsi, s’opposeront leur propre héros !

Mais pour  que toutes ces activités aient un sens,  les super-héros auront besoin de se nourrir, et ce à partir de la force de vie des enfants : plus l’enfant fera des exercices et plus leur héros deviendra fort. Il fallait y penser !

L’application devrait aider les parents à contrôler le poids de leurs enfants, un appareil photo sera utilisé pour enregistrer la nourriture des enfants, collecter des points et vérifier via le code barre et en cas d’allergies, si le produit peut être mangé. Elle enverra des rappels pour l’observance du traitement et aidera sur de nombreux autres problèmes de santé.

La Poste eSanté

La Poste a présenté au salon CES une application de e-Santé sur smartphones et tablettes permettant de centraliser les données de santé collectées par des objets connectés et de les traiter par des envois d’alertes ou des transferts aux professionnels de santé.

Cette application a pour vocation d’enregistrer les données de santé et le calendrier vaccinal, de centraliser l’ensemble des données récoltées par les objets connectés (tensiomètre, pèse-personne, pompe à insuline,…), d’envoyer des alertes en cas de dépassement de seuils adaptés au profil du patient et de partager les informations récoltées avec le médecin traitant.

Un « carnet de santé numérique »

L’ambition de La Poste est de faire de cette application gratuite une « nouvelle forme de carnet de santé numérique » (nommée plus précisemment ENS ou Espace Numérique de Santé) avec pour objectif « un lien numérique entre le domicile, le patient, l’hôpital, et la médecine de ville, en zone médicale dense aussi bien que dans des déserts médicaux ».

La particularité par rapport aux autres applications (qui sont nombreuses) est que tous les objets connectés peuvent y transférer leurs données, et peu importe la marque car La Poste eSanté a obtenu la certification mHealth Quality.

Des tests cliniques sont menés en ce moment par plusieurs établissements hospitaliers, dont l’Ircad, l’IHU de Strasbourg, l’Institut Hartmann, l’hôpital Bichat et l’Institut Giptis à Marseille, sur les maladies rares.

D’autres services

L’application La Poste eSanté permettra également d’accéder à une large gamme de services qui pourront aller « de la prévention santé, la détection à distance des chutes et le suivi postambulatoire à domicile, jusqu’à la commande en ligne de repas, de services du quotidien, de biens culturels ».

“Visible Patient”

A Las Vegas, des démonstrations seront présentées sur l’utilisation de l’espace numérique santé de La Poste par la start-up Visible Patient qui propose un service en ligne de modélisation 3D permettant à un expert médical de disposer d’un clone virtuel réalisé à partir d’une image scanner ou IRM.

Pascal Wolff




Le best of des grandes études 2017 – 1ère partie

Coordination rédactionnelle du Docteur Robert Haïat, président honoraire de la Société Française de Cardiologie

1. Facteurs de risque cardiovasculaire

HTA – Dyslipidémies – Tabac – Obésité

2.Diabète

3. Prévention secondaire

4. Cardiologie générale

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Accord franco-chinois sur la santé numérique

Lors de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron en Chine, Agnès Buzyn a rencontré les principaux acteurs locaux de la santé et son homologue chinois, Li Bin.

Un accord a été signé qui « encourage » la promotion de l’innovation, de la santé numérique, de la recherche clinique et de l’intelligence artificielle (IA) en santé. Lors d’une déclaration conjointe à la presse organisée au Forum IA de Pékin le 9 janvier, Emmanuel Macron avait déjà posé les jalons d’une coopération franco-chinoise en matière de recherche scientifique, notamment pour mettre l’IA au service des « personnes dépendantes ».




Autorisation pour l’implantation de valves aortiques percutanées

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CardioDom : pour la télésurveillance des insuffisants cardiaques

Il y a quelques semaines, le groupe d’hospitalisation privée Elsan a annoncé par voie de communiqué l’ouverture du service CardioDom afin d’assurer la télésurveillance des personnes atteintes d’insuffisance cardiaque chronique. 

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Nouveau directeur général de la Santé

Le Pr Jérôme Salomon (49 ans), spécialiste des maladies infectieuses et de santé publique à l’hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP) de Garches (Hauts-de-Seine), a été nommé Directeur Général de la Santé (DGS) à compter du 8 janvier.

Celui qui a participé au groupe de travail sur la santé d’Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle succède à Benoît Vallet (58 ans), lequel a été nommé à la même date conseiller maître à la Cour des Comptes. Benoît Vallet a effectué l’essentiel de sa carrière médicale au CHU de Lille où il a notamment été chef du pôle d’anesthésie-réanimation et président de la CME.

D’avril 2013 à mai 2015, il a été conseiller chargé de la sécurité sanitaire au cabinet de Marisol Touraine.




La Stratégie Nationale de Santé pour les 5 ans

La toute fin de l’année 2017 a vu la parution au Journal Officiel d’un décret ministériel fixant la Stratégie Nationale de santé pour la période 2018-2022. Une vingtaine d’indicateurs permettront d’en évaluer les résultats.

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Chirurgie ambulatoire : + 2,5 % en 2017

Lors des journées nationales de chirurgie ambulatoire, la Directrice Générale de l’Organisation des Soins (DGOS), Cécile Courrèges, a indiqué que les cibles de progression de la chirurgie ambulatoire ont été atteintes l’année dernière avec une hausse de 2,5 % sur les sept premiers mois par rapport à 2016, le taux de chirurgie ambulatoire s’établissant ainsi à 56,8 %. Après avoir dépassé le taux de 50 % en 2015, a souligné Cécile Courrèges, « il nous faut maintenant rester sur la même dynamique pour franchir la barre des deux tiers et atteindre l’objectif de 70 % fixé en octobre dernier par la ministre de la Santé ».

De son côté, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) propose de nouvelles actions pour aider les établissements à développer l’ambulatoire. Elle a signé avec la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR) et l’Association Française de Chirurgie Ambulatoire (AFCA) une convention qui « vise à développer des travaux communs et des démarches communes par la définition d’actions afin de favoriser l’accompagnement des professionnels et la diffusion des bonnes pratiques de prise en charge en chirurgie ambulatoire ». Une première initiative du plan d’action 2018 va consister à évaluer l’efficacité d’un accompagnement des établissements de santé prévus pour être mis sous Mise  Sous Accord Préalable (MSAP) pour la cure de la hernie inguinale à l’aide d’un chemin clinique élaboré par plusieurs sociétés savantes, lequel sera évalué de façon prospective sur le taux de chirurgie ambulatoire, mais aussi sur les admissions de la nuit et les réadmissions à 30 jours. Une comparaison sera faite entre les établissements mis sous MSAP et ceux sous accompagnement avec chemin clinique. Ce premier chemin clinique sera publié sous trois mois et devrait être suivi par d’autres. Pour la CNAMTS, il s’agir « d’offrir une nouvelle dynamique à la chirurgie ambulatoire », qui s’inscrit dans les propositions de court et moyen termes pour améliorer « la qualité et l’efficience du système de soins ».




Négociation conventionnelle : un avenant décisif pour la télémédecine

La deuxième année de fonctionnement de la dernière convention médicale voit revenir autour de la table les syndicats représentatifs signataires (MG France, FMF, Le Bloc, SML) et la CSMF non signataire, pour négocier un avenant portant sur la télémédecine et plus précisément sur les actes de téléconsultations et de téléexpertise.

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Hausse du forfait hospitalier

Chaque début d’année nouvelle est généralement marqué par une série d’augmentations… Le monde de la santé n’échappe pas à la règle. Ainsi, depuis le 1er janvier, le forfait hospitalier passe à 20 euros (+ 2 euros). Cette hausse (la première depuis 2010) s’inscrit dans l’ensemble de mesures d’économies à réaliser en 2018 sur les dépenses d’Assurance Maladie annoncées en septembre dernier. Elle doit permettre une augmentation des recettes de 200 millions d’euros pour la Sécurité Sociale.




Traité de médecine vasculaire – tome 2

Réalisé sous l’égide de la Société française de médecine vasculaire, du Collège des enseignants de médecine vasculaire et du Collège français de pathologie vasculaire, ce traité a pour ambition de regrouper l’ensemble des connaissances actuelles sur la discipline au sein d’un ouvrage de référence.

Très richement illustré, construit en deux volumes, ce précis de médecine vasculaire propose une mise au point sur des pathologies auxquelles sont  confrontés quasi quotidiennement les cardiologues que nous sommes tout autant que de nombreux praticiens, internistes, chirurgiens vasculaires, radiologues ou dermatologues.

Le premier tome, dont nous avions précédemment rendu compte, aborde  les données de base sur l’athérosclérose (anatomopathologie, physiologie, biologie, séméiologie) et décrit les maladies artérielles.

Divisé en huit parties, ce deuxième volume étudie les diverses pathologies veineuses, lymphatiques et microcirculatoires et fait le point sur la prise en charge thérapeutique du patient vasculaire.

Plus de cent pages sont notamment consacrées à la maladie thromboembolique veineuse avec une description particulièrement poussée des techniques de diagnostic ultrasonique et des modalités diagnostiques et thérapeutiques de l’embolie pulmonaire.

Viennent ensuite l’insuffisance veineuse profonde et superficielle avec un développement spécifique du traitement endoveineux des différentes formes de varices.

Mais c’est dans la description des manifestations microcirculatoires des connectivites et des vascularites systémiques que l’ouvrage affirme son originalité tant pour leur étude clinique précise et didactique que pour l’énoncé exhaustif des possibilités thérapeutiques du moment sur ces pathologies moins courantes et moins souvent abordées.

La dernière partie, consacrée à la thérapeutique, est particulièrement dense : de la pharmacologie vasculaire des médicaments concernés aux traitements chirurgicaux et endovasculaires, en passant par l’éducation thérapeutique et terminant sur les recommandations en vigueur, tout concourt à faire de ce livre une somme exhaustive des connaissances sur la discipline concernée.

Ayant mobilisé 160 auteurs, sollicités pour leur expertise en tant qu’enseignants ou médecins vasculaires, ou praticiens issus d’autres spécialités, coordonnés par un comité de rédaction de dix-huit médecins vasculaires, ce traité est désormais incontournable pour tous les spécialistes amenés à prendre en charge des patients vasculaires.

Il est dédié à la mémoire de François Luizy, ce médecin vasculaire pionnier des ultrasons dans notre pays qui a donné à la discipline ses lettres de noblesse et s’est investi jusqu’au bout dans l’écriture et l’illustration de ce livre de référence ; François, qui a travaillé à plusieurs reprises pour Le Cardiologue, était notre ami, nous aussi saluons très respectivement sa mémoire.

Auteurs : Société française de médecine vasculaire, Collège des enseignants de médecine vasculaire, Collège français pathologie vasculaire

Editeur : Elsevier Masson

Pagination : 952 pages – Format : 210×297 mm

Prix public : broché : environ 200,00 €

format Kindle : 135,99 €




Urgences en cardiologie, la MCU nouveauté 2018

La valorisation des actes pratiqués en urgence par le cardiologue n’est facturable que sous deux conditions cumulatives : celle du caractère urgent ou soupçonné urgent de l’état du patient et celle de réalisation de la consultation (Nomenclature Générale des Actes Professionnels) ou de l’acte technique (Classification Commune des Actes Médicaux), pendant certaines périodes limitées les dimanches, jours fériés et la nuit.

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Numerus clausus à 8 205 en 2018

Un arrêté paru au Journal Officiel le 29 décembre dernier fixe à 8 205 le nombre d’étudiants qui seront admis en deuxième année des études de médecine cette année. Avec 81 places supplémentaires, le numerus clausus enregistre donc une hausse de 1 % par rapport à 2017. Cette hausse ne concernent que certaines facultés de médecine : Aix-en-Provence (+ 10 places), Antilles (+ 10), Besançon (+ 5), Brest (+ 5), Corse (+ 3), Grenoble Alpes (+ 5), Guyane (+ 5), Limoges (+ 4), Lyon (+ 15), Montpellier (+ 8), Reims (+ 6) et Saint-Etienne (+ 5).




L’essentiel de la SNS

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En direct de l’UMESPE : recertification des médecins, ce qui nous attend

Au Congrès de l’Ordre des médecins, l’annonce a fait grand bruit. « Nous allons prochainement mettre en œuvre la recertification », a déclaré Agnès Buzyn, qui va lancer une mission avec la ministre de l’Enseignement supérieur. 

Répondant favorablement à une requête de l’Ordre, la ministre de la Santé marche ainsi sur les pas de Manuel Valls, qui s’y était engagé lors de la Grande Conférence de santé, début 2016. L’idée n’est pas nouvelle : elle revient régulièrement depuis la fin des années 1990, s’imposant chaque fois un peu plus.

Décryptage de ce qui attend les médecins. La recertification est « la reconnaissance positive du maintien d’un niveau de compétence au regard de critères prédéterminés par la profession ».

Cette recertification serait basée sur quatre piliers : le DPC, l’analyse de l’activité du médecin au regard des référentiels définis par les collèges de spécialité, le portfolio (actions de FMC accomplies, participations à des congrès, diplômes universitaires) et la répartition des activités (temps et mode d’activité).

Qui sera concerné ? A priori, tous les médecins, libéraux comme salariés, spécialistes comme généralistes.

Qui sera aux commandes ? C’est la grande question et la principale pierre d’achoppement jusqu’ici.

La carotte ou le bâton ? Dans son projet, chaque recertification déclencherait : pour les libéraux, une rémunération spécifique ; pour les hospitaliers, une valorisation statutaire. Une non-recertification entraînerait une proposition de remise à niveau par le collège, en concertation avec la faculté.




SML – Rémunération sur objectifs de santé publique

Le SML presse les partenaires conventionnels d’accélérer le déploiement de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), qui sera prochainement ouverte aux endocrinologues, à toutes les spécialités

Depuis sa création dans la convention médicale en 2011, seules cinq spécialités ont pu accéder à la rémunération sur objectifs de santé publique destinée à valoriser l’engagement des médecins libéraux dans la santé publique et la prévention. Le SML juge que c’est très insuffisant au regard de la trentaine d’autres spécialités qui devraient également en bénéficier. Le rythme de déploiement est trop lent !

Au moment où le Gouvernement élabore une nouvelle Stratégie nationale de santé qui fait la part belle à la prévention, le SML regrette que les médecins nutritionnistes dont l’activité est principalement tournée vers la prévention du diabète, en plus de la lutte contre l’obésité, n’aient pas été associés à cette nouvelle ROSP. Au-delà, le SML estime urgent que les partenaires conventionnels s’attellent à une généralisation du dispositif et surtout que l’Assurance Maladie cesse de « chipoter » les moyens qu’elle y engage. L’amélioration de la santé publique par la mise en œuvre de la prévention ne peut pas s’envisager sans un réel effort d’investissement lequel se traduira par des soins et hospitalisations évités, donc des économies à moyen et long terme.

Les réticences de l’Assurance Maladie à investir trouvent un exemple concret dans la ROSP des endocrinologues où la rémunération prévue est loin d’être suffisante. Les endocrinologues attendaient mieux.

Le SML souhaite qu’un calendrier soit rapidement élaboré afin de donner à toutes les spécialités une vision précise du déploiement des ROSP.




Négociation conventionnelle : pourquoi le SML a rallié la convention

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Création de l’Institut des Entreprises des Professions Libérales

En 2005, l’Union Nationale des Professions Libérales (UNAPL) et les syndicats représentatifs de salariés avaient créé l’Observatoire prospectif des Métiers et des qualifications dans les Professions Libérales (OMPL), organisme paritaire qui s’attache à l’étude des salariés des professions libérales à travers notamment leurs qualifications, l’évolution de l’emploi, leurs conditions de travail. En complément, et pour se donner les moyens de cerner plus précisément leurs évolutions et notamment celles de leurs dirigeants, l’UNAPL met en œuvre l’Institut des Entreprises des Professions Libérales, l’IEPL. Cet institut est chargé de mener des études prospectives, des enquêtes, mais aussi de produire des lettres de conjoncture et divers rapports. L’IEPL travaillera en partenariat avec l’OMPL et d’autres structures comme l’Institut Supérieur des Métiers (ISM). Grâce aux travaux produits par l’IEPL, l’UNAPL « disposera de mesures et de chiffres fiables, lesquels sont indispensables dans le dialogue mené avec les pouvoirs publics ».




Négociation conventionnelle : compensation de la CSG, autre dossier chaud

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Négociation conventionnelle : entretien Jean-Paul Ortiz

« Il faut donner aux libéraux des moyens à la hauteur de l’enjeu qu’est la télémédecine  »

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Hausse de CSG : le compte n’y est pas pour la CSMF !

La hausse de CSG de 1,7 % prévue au 1er janvier 2018 pose un problème de taille aux médecins de secteur 1 et pour ceux qui ont signé l’OPTAM, dont les cotisations maladie sont déjà en partie prises en charge par l’Assurance Maladie. Sans réévaluation du dispositif, la Sécu estime à 104 millions d’euros la « perte nette » pour les médecins de secteur 1.

L’Assurance Maladie prévoit deux scénarios de compensation :

Prendre en charge un taux fixe de 26 % des cotisations au titre de la retraite de base quel que soit le niveau de revenus des médecins. Dans ce cas, « la compensation n’est pas totale pour un quart des médecins dont les revenus sont supérieurs à 120 000 euros », selon la CNAMTS.

Prendre en charge un taux de prise en charge différencié par tranche : 22 % des cotisations de retraite de base sont prises en charge sur les revenus inférieurs à un plafond de la Sécurité Sociale (PSS pour l’année 2017, soit 39 228 euros) et 39 % des cotisations sur les revenus compris entre un PSS et cinq PSS. Dans ce deuxième scénario, les écarts de revenus sont plus limités car la compensation n’est partielle qu’à partir de 150 000 euros de revenus.

Aucun de ces scénarios ne peut satisfaire la CSMF qui exige une compensation à l’euro près. Les discussions, lors de la négociation conventionnelle qui s’ouvre en janvier 2018, ne font que commencer.




Le Spectre des hackers

Vous avez sans doute entendu parler de Spectre, la faille de sécurité des puces Intel découverte l’année dernière par l’équipe Project Zero (1), et causée, selon elle, par « l’exécution spéculative », technique utilisée par la plupart des processeurs pour optimiser les performances. En d’autres termes, des acteurs malveillants pourraient aujourd’hui lire votre mémoire système, a priori inaccessible, vos informations qui s’y trouvent (mots de passe, clés de chiffrement (2), et les données sensibles ouvertes dans les applications (code de carte bleue par exemple).

Si l’on a autant parlé de cette faille, c’est que le problème a une réelle importance. Google a réussi à atténuer le problème pour  nombre de ses produits (où la vulnérabilité n’était pas la principale importance), mais c’est physiquement que la puce est défaillante, ce qui veut tout simplement dire que les patchs correctifs (qui sont en cours de mise à jour) ne permettraient que de combler la faille à court terme. Seul le renouvellement des appareils et/ou le rajout aux puces d’une fonction se dénommant KPT1 (Kernel Page Table Isolation) permettrait aux entreprises concernées de se prémunir durablement.

D’autre part, les correctifs pourraient avoir un impact sur les performances de certains modèles Windows et Linux qui réduiraient les vitesses d’exécution des tâches de 5 % à 30 %.

Quant à Apple, la faille aurait déjà été corrigée dans la version High Sierra. Par contre, aucune indication sur les anciennes versions qui sont considérées comme obsolètes et donc… sans mise à jour. Peut-être sur Sierra et El Capitan. (3) La rumeur court depuis quelques mois que le géant de Cupertino pourrait quitter Intel en développant ses propres puces ARM pour animer ses Mac.

Pour l’instant, Brian Krzanich, le PDG d’Intel, se veut rassurant, en déclarant que les conséquences de  la détection de Spectre touchant ses processeurs était contenue, ce qui ne l’a pas empêché de vendre plus de 25 millions de dollars de ses stock-options fin novembre 2017, peu de temps avant la révélation de la faille de sécurité… peu avant la baisse du cours Intel…
Pascal Wolff

(1) Project Zero est une équipe d’analystes de sécurité employés par Google chargée de trouver les vulnérabilités et bogues avant de les signaler aux fabricants et de les divulguer publiquement une fois les correctifs publiés.
(2) Le chiffrement ou cryptage est un procédé de cryptographie grâce auquel on souhaite rendre la compréhension d’un document impossible.
(3) Apple aurait corrigé (d’après un spécialiste de la sécurité sur Twitter, donc non officiel) la faille de sécurité au moins dans la version High Sierra.




Agnès Buzyn souhaite diversifier les modes de financement de l’hôpital

Dans un entretien à notre confrère Le Quotidien du Médecin, la ministre de la Santé critique la T2A « au départ vertueuse », mais « qui a abouti à des effets pervers », avec « un secteur public hospitalier qui doit aujourd’hui être rentable » et « se retrouve en compétition avec le privé ». Agnès Buzyn ne souhaite pas pour autant « basculer totalement d’une tarification à l’autre », mais propose de « diversifier les modèles pour favoriser le bien-faire, la qualité et la pertinence tout en conservant pour moitié la T2A ». Elle rappelle sa volonté de développer « la rémunération au forfait ou au parcours de soins », qui a l’avantage de « favoriser la coopération entre la ville et l’hôpital ». La ministre prévoit de « travailler à l’évolution des tarifs petit bout par petit bout » et assure qu’ « il ne s’agit en rien d’une décision administrative » et que « rien ne pourra se faire sans la communauté médicale ».




Nouveau président de MG France

A la fin de l’année, l’assemblée générale du syndicat généraliste a élu à sa tête Jacques Battistoni, 60 ans, qui exerce en secteur 1 dans un pôle de santé à Ifs (Calvados). Précédemment vice-président de MG France, il succède à Claude Leicher qui, après 8 ans de présidence, ne se représentait pas. Dès son élection, le nouveau président a tracé « la feuille de route du syndicat pour les années à venir : proximité, services aux médecins et innovation pour faire face à la crise démographique majeure qui traverse le système de soins français ».




RSI : Philippe Renard gérera la caisse provisoire des indépendants

La Loi de Financement de la Sécurité Sociale (LFSS) pour 2018 a entériné la suppression progressive du Régime Social des Indépendants (RSI) et son intégration au régime général. Un décret publié au Journal Officiel du 31 décembre dernier a nommé Philippe Renard (66 ans) à la tête de la caisse provisoire déléguée à la gestion de la Sécurité Sociale des indépendants. Ce diplômé en sciences économiques dirigeait depuis 2012 l’URSSAF de Paris.




ORFEE : Analyser et comparer l’activité des établissements

L’Agence Nationale d’Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) et l’Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation (ATIH) viennent d’annoncer le lancement de l’Outil de Représentation des Flux Entre Etablissements (ORFEE), qui vise à « mesurer, comparer et analyser les informations issues du PMSI par activité dans les établissements et sur un territoire donné ». 

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Le groupe Elsan en quelques chiffres

Groupe leader de l’hospitalisation privée en France, Elsan, fondé par Jérôme Nouzarède et le Dr Michel Bodkier, est issu du rapprochement en 2015 entre les groupes Vidici et Vitalia et du rapprochement avec MediPôle Partenaires en juin 2017.

  • 123 établissements, dont 100 MCO ;
  • 35 maternités, 50 000 naissances par an ;
  • 28 services d’urgences, 530 000 passages aux urgences par an ;
  • 23 000 collaborateurs ;
  • Plus de 6 500 médecins libéraux exerçant dans ses établissements ;
  • 880 salles de bloc, 61 scanners, 47 IRM, 3 Petscan, 11 robots chirurgicaux, 10 systèmes robotisés de radiothérapie ;
  • 20 % de l’activité de l’hospitalisation privée en France ;
  • 2 milliards de chiffre d’affaires.