La médecine du futur devra se baser sur des données de santé mesurées dans la vie réelle

Les données de santé font partie intégrante de l’innovation médicale car elles sont le soubassement de la médecine connectée et personnalisée. Pourtant, elles ne forment pas un ensemble uniforme. Les données de santé « réelles » – récoltées en dehors de tout protocole de recherche – constituent le véritable outil de mesure du progrès médical. Explication. [En savoir plus]




Bayer finance une start-up qui utilise des objets connectés pour suivre l’évolution de maladies

La start-up Medopad, qui développe une bibliothèque de biomarqueurs digitaux pour suivre l’évolution de maladies à l’aide d’objets connectés et d’applications, a levé 25 millions de dollars. Une levée de fonds en série B emmenée par Bayer. [En savoir plus]




Withings lance sa division Med Pro et deux solutions « sur mesure » pour les professionnels de santé

Withings a annoncé le 28 octobre le lancement de sa division Withings Med Pro avec deux solutions destinées aux professionnels de santé : Withings Med Pro Data et Withings Med Pro Care.

Withings Med Pro Data, une solution qui permet aux sociétés tierces telles que les programmes de coaching ou les instituts de recherche d’utiliser les produits Withings pour collecter, analyser et retransmettre les données des patients au sein de leur propre environnement, site web ou application mobile.

Withings Med Pro Care, une plateforme de suivi à distance qui permet aux médecins, aux établissements médicaux et aux instituts de recherche d’accéder et de gérer facilement les données physiologiques de plusieurs patients. [En savoir plus]




La division santé de Google veut lancer un moteur de recherche pour les données médicales

Le pôle santé du géant technologique compte tirer parti de son expertise historique en matière de recherche. Ainsi, David Feinberg, responsable de Google Health, envisage de mettre au point un moteur de recherche dédié aux dossiers médicaux, qui se destinerait au personnel médical. [En savoir plus]




Alert’AVC, l’application de l’hôpital Foch pour réduire le délai de traitement des AVC

L’hôpital Foch a créé une application de géolocalisation baptisée « Alert’AVC », dont le but est de réduire le délai de traitement des accidents vasculaires cérébraux en coordonnant le travail de chaque équipe. Un développement motivé par un constat simple : plus une victime est prise en charge tôt, moins elle risque de conserver des séquelles. [En savoir plus]




Dispositifs médicaux : une plateforme de dépôt des dossiers auprès du CEPS effective en 2020

Le Comité Economique des Produits de Santé (CEPS) a révisé ses procédures afin notamment de préparer l’arrivée d’une plateforme de dépôt des dossiers relatifs aux dispositifs médicaux (DM) et aux prestations au 1er janvier 2020, a-t-on récemment appris auprès de Thibaut Zaccherini, son secrétaire général adjoint responsable de la section des DM. [En savoir plus]




Le marché mondial de la santé numérique estimé à 234,5 milliards de dollars en 2023

Le cabinet de consultants Frost & Sullivan a estimé à 234,5 milliards de dollars la valeur du marché mondial de la santé numérique d’ici 2023, soit une hausse de près de 160 % par rapport à 2019, dans un rapport prospectif sur le secteur présenté début octobre. [En savoir plus]




L’AP-HP veut booster le traitement des pathologies liées au foie et au rein grâce au machine learning

L’AP-HP continue sa percée dans l’e-santé au travers d’un partenariat avec la start-up française Owkin, spécialisée dans le machine learning. Trois projets vont être lancés dans les prochaines semaines sur les pathologies liées au foie et au rein pour améliorer la prise en charge des patients et le développement de nouveaux médicaments. [En savoir plus]




Souffrir de microscopie après un AVC en voyant tout à 70 % de la taille réelle

Des neurologues et neuropsychologues néerlandais rapportent le cas d’un patient de 64 ans qui, après avoir subi un accident vasculaire cérébral, présente un trouble de la perception visuelle : il voit les objets plus petits qu’ils ne le sont en réalité. Ceux-ci ne sont pas déformés. Cet homme souffre de micropsie. Son cas est rapporté dans le numéro d’octobre 2019 de la revue en ligne Neurocase [1]. [En savoir plus]

[1] Van Den Berg NS, Huitema RB, Spikman JM, Van Laar PJ, De Haan EHF. A shrunken world – micropsia after a right occipito-parietal ischemic stroke. Neurocase. 2019 Oct;25(5):202-208. doi: 10.1080/13554794.2019.1656751




L’OMS se dote d’un plan d’action sur le numérique et la santé

Un groupe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) réuni la semaine dernière à Genève a adopté un plan d’action sur les deux prochaines années pour accélérer les usages des technologies numériques et mieux répondre aux besoins de santé publique, a indiqué l’OMS dans un communiqué diffusé le 25 octobre. [En savoir plus]




TrauMatrix, un outil de gestion dans les cas de traumatismes graves afin d’éviter le maximum de séquelles en recourant à l’IA

Les traumatismes graves représentent la cause principale des décès précoces et une cause importante de handicaps lourds. Les 24 premières heures sont stratégiques pour éviter le maximum de séquelles à court et long terme. Pour résoudre l’orientation du patient vers la bonne unité de soin,  Capgemini Invent, l’AP-HP, le CNRS, l’Ecole des hautes études en sciences sociales, l’Ecole polytechnique et l’association Traumabase se sont rassemblés afin de créer TrauMatrix. Ce partenariat d’une durée de trois ans a pour ambition de développer des outils d’aide à la décision pour des patients traumatisés graves en ayant recours à l’intelligence artificielle. [En savoir plus]




Grâce au deep learning, un outil pourrait simplifier le diagnostic des hémorragies cérébrales

Des chercheurs américains ont mis au point un algorithme à même de repérer de très petites hémorragies cérébrales. Une avancée majeure pour la radiologie, tant poser un diagnostic sur cette pathologie peut être complexe. Le déploiement de cette technologie a démarré dans les centres de traumatologie outre-Atlantique. [En savoir plus]




Amazon acquiert une nouvelle acquisition dans le monde de la Santé et éveille des craintes sur la protection des données

Amazon continue sa percée dans le secteur médical avec l’acquisition de Health Navigator, une start-up spécialisée dans la télémédecine qui développe des API de vérification de symptômes et de répartition des patients pour les services de télémédecine et les centres d’appels médicaux. Ce nouveau service va s’articuler avec Amazon Care, la clinique virtuelle à destination des employés de Seattle dévoilée en septembre 2019.

Cet enracinement dans le secteur de la santé éveille des soupçons voire des angoisses. Le Washington Post relayait les paroles d’experts alertant sur la protection des données, dans un article publié le 30 novembre 2018. « Que se passe-t-il, par exemple, lorsqu’une entreprise qui a accès à nos listes de courses hebdomadaires, à nos habitudes alimentaires et à nos assistants personnels s’implique également dans nos soins médicaux ?« , s’interrogeaient les spécialistes. [En savoir plus]




Sanofi inaugure sa première usine digitale

Sanofi vient d’annoncer l’inauguration de sa première « usine digitale de fabrication en continu » de médicaments biologiques issus de son portefeuille en médecine de spécialités.
Cette usine, qui se trouve à Framingham aux Etats-Unis utilise des technologies numériques permettant de connecter « l’ensemble du processus de production à la recherche et au développement » afin d’accélérer la commercialisation de nouveaux médicaments.
Sanofi estime que cette nouvelle usine « est 80 fois plus productive qu’une usine traditionnelle et peut potentiellement fabriquer des médicaments pour deux fois plus de patients par an ».
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Merck va tester la gestion prédictive de ses stocks de médicaments

L’entreprise pharmaceutique allemande est confrontée à la problématique du stockage de ses médicaments. Merck va donc lancer durant l’année 2020 un projet pilote pour gérer son stock de médicaments pour éviter la pénurie, mais également pour que certains produits n’atteignent pas leur date d’expiration avant même de pouvoir être utilisés.

C’est le réseau Tracelink, une plate-forme d’analyse de données, sur lequel repose sur l’analyse de données par des algorithmes capables de donner des indications sur le nombre de jours de stocks d’un produit pharmaceutique.

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Mise en route du Health Data Hub (Plateforme de données de santé)

La convention constitutive du Health Data Hub devrait être signée le 6 novembre tandis que la plateforme technologique de mise à disposition des données de santé est attendue pour le premier semestre 2020. C’est ce qu’a indiqué Valérie Edel, directrice adjointe de l’Institut national des données de santé (INDS).

C’est donc avec un léger retard que le groupement d’intérêt public (GIP) « Plateforme de données de santé », ou Health Data Hub, sera officiellement créé.

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Un algorithme de l’IA conçu pour prédire la mortalité en réanimation

Un algorithme automatisé d’intelligence artificielle (IA) conçu pour prédire la mortalité en réanimation à partir de l’électrocardiogramme (ECG) et de la pression artérielle, sans nécessiter de prélèvements sanguins, apparaît supérieur au score IGS2, selon une étude française présentée le 19 septembre au congrès de la Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar) à Paris.

Les chercheurs ont évalué un algorithme reposant sur une analyse automatisée du signal de pression artérielle et de fréquence cardiaque pour prédire la mortalité après 24 heures de séjour en réanimation. Il prend en compte les paramètres journaliers issus de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle systolique, diastolique et moyenne incluant les valeurs moyennes des 24 heures, des mesures de complexité et des temps passés dans des intervalles définis.

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Lancement d’une borne de téléconsultation dans les officines

Medadom (contraction de Médical à domicile), a  annoncé commercialiser dès le mois prochain une borne de téléconsultation auprès des pharmacies. Selon la start-up parisienne, ces bornes permettraient de s’adapter aux récents changements d’habitude des professionnels et des patients tout en luttant contre le phénomène des déserts médicaux, grand combat du gouvernement.

Au départ, un constat : « 80 % des visites à domiciles peuvent être réglées par téléconsultation », affirme Nathaniel Bern, cofondateur et directeur technique de la start-up. Encouragée par un décret autorisant depuis septembre 2019 le remboursement des téléconsultations par la Sécurité sociale, Medadom a conçu une borne équipée de divers dispositifs médicaux connectés – du stéthoscope au dermatoscope, en passant par le thermomètre, l’otoscope, l’oxymètre ou le tensiomètre.

Objectif de Medadom : étoffer son équipe commerciale pour mettre en avant son offre « unique sur le marché », qui permet de connecter un patient et un professionnel « en moins de dix minutes ». [En savoir plus]




Déclaration des erreurs médicamenteuses – le premier hackathon organisé par l’Agence nationale de sécurité du médicament

Le premier hackathon organisé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) les 26 et 27 septembre a récompensé trois projets de services et applications numériques pour faciliter la déclaration des erreurs médicamenteuses et leur analyse ainsi que l’information des professionnels de santé et des patients.

  1. Le premier prix a été attribué au projet « QRShare », qui consiste à intégrer un QR Code sur l’ordonnance du patient contenant toutes ses prescriptions.
  2. Le deuxième prix a récompensé le projet « Symbiosis » qui propose une interface de validation des erreurs médicamenteuses recueillies à destination des CRPV (Centres régionaux de pharmacovigilance).
  3. Le troisième prix du hackathon a été remis au projet « AlertMed » qui permet de aux professionnels de santé et aux patients de déclarer des cas d’erreurs médicamenteuses via une application mobile à assistance vocale et un chatbot(robot conversationnel), et de suivre l’avancée du signalement.

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Les GAFAM poursuivent leur quête vers la santé

Les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) misent beaucoup sur la santé. Depuis des années, projet de centralisation des données de santé, solutions de cloud pour les cliniques et hôpitaux, objets connectés de santé et intelligence artificielle (IA) font partie de la réthorique de ces puissances financières.

La rentrée a été riche en nouveautés :

Google

  • Google et la Mayo Clinic vont « redéfinir la prestation de soins de santé » et « accélérer le rythme des innovations » à l’hôpital grâce aux technologies numériques de Google.
  • Acquisition de la société d’IA en santé DeepMind Health.
  • Développement du moteur de recherche Google qui interdit la publicité pour des traitements médicaux non prouvés ou expérimentaux.

Apple

  • La nouvelle Apple Watch Series 5 : Appels automatiques à des services d’urgence, détection des chutes, possibilité pour l’utilisateur de contrôler son rythme cardiaque…
  • Lancement études cliniques. Trois études ont déjà été lancées : Hearing Health qui examine les facteurs qui affectent l’audition ; Heart and Movement examine la relation entre la fréquence cardiaque et les signaux de mobilité, comme le rythme de la marche, en relation avec divers indicateurs tels que les hospitalisations, les chutes, la santé cardiaque et la qualité de vie du patient ; et enfin une étude à long terme axée sur les cycles menstruels et les conditions gynécologiques. Elle traitera du dépistage et de l’évaluation des risques pour diverses affections, notamment le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), la stérilité, l’ostéoporose, la grossesse et la transition ménopausique.
  • Appel a débauché le directeur informatique (CIO) du laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca, David Smoley, nommé vice-président d’Apple.

Facebook

  • Facebook a pris des mesures cet été pour lutter contre les fake news en santé qui pullulent sur son réseau social et s’est engagée à faire la chasse aux anti-vaccins qui avaient, jusqu’ici une totale liberté de militer.

Amazon

  • Amazon va offrir à ses employés de Seattle des téléconsultations et assurera même un service d’e-prescription avec l’ouverture d’une « clinique virtuelle »

Microsoft

  • Partenariat avec l’institut Carnot Calym, un institut de recherche à but non lucratif qui se concentre sur le traitement et le diagnostic du lymphome.
  • Création d’une plateforme de centralisation des données des patients américains qui sera un mixte du dossier médical partagé (DMP) français et du futur espace numérique de santé (ENS) né de la loi « Ma Santé 2022 » en juillet dernier.

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Alliance Microsoft/Novartis pour la création d’un laboratoire d’innovation sur l’IA

Novartis vient d’annoncer la création d’un laboratoire d’innovation sur l’intelligence artificielle (IA) avec Microsoft. Ce laboratoire de recherches permettra l’analyse de données afin d’accélérer la découverte, le développement et la commercialisation de nouveaux médicaments.

Le premier objectif sera de permettre aux collaborateurs de Novartis d’utiliser des outils faisant appel à l’IA en réunissant une grande quantité de données dont dispose le laboratoire et d’y appliquer des solutions de Microsoft pour « créer de nouveaux modèles et applications d’intelligence artificielle ». Novartis pourra notamment se reposer sur les services cloud disponibles sur la plateforme Azure du géant américain de l’informatique.

Le second objectif sera d’utiliser les technologies de l’IA pour « relever certains des défis informatiques les plus difficiles » dans les sciences du vivant, comme par exemple la segmentation et l’analyse d’imagerie pour personnaliser les thérapies, et l’optimisation à grande échelle des thérapie géniques et cellulaires. [En savoir plus]




Le difficile équilibre entre protection des données de santé et innovation médicale

Le partage et l’exploitation des données de santé sont au cœur de la médecine 4.0, ultra connectée et personnalisée. Pourtant, le chemin est encore long pour arriver à ce modèle parfois fantasmé car ce sont des informations extrêmement protégées, et à juste titre. Les données de santé sont considérées comme « sensibles » par la loi. Selon le RGPD, il s’agit « des données relatives à la santé physique ou mentale passée, présente ou future, d’une personne physique« , parmi lesquelles on trouve le poids, un handicap, les antécédents médicaux, un traitement clinique…
Le projet de loi relatif à la bioéthique, actuellement en discussion devant le Parlement, prend très à cœur la problématique du traitement massif des données médicales. Cette médecine 4.0 repose également sur l’utilisation croissante d’algorithmes pour assister des opérations, suivre des patients à distance, personnaliser des traitements voire détecter des maladies plusieurs années avant qu’elles n’arrivent. Or, ces machines reposent justement sur un traitement massif des données indispensables à leur fonctionnement et leur perfectionnement. [En savoir plus]



Clinique médicale virtuelle et médicaments à domicile

Amazon a annoncé il y a quelques jours l’ouverture d’une clinique virtuelle pour ses employés basés à Seattle, ville où est installé son siège. Ce dispositif – baptisé Amazon Care – offre quatre possibilités aux employés :

  • les consultations en visioconférence,
  • une messagerie dédiée,
  • la venue d’un personnel médical,
  • la prescription de médicaments et la possibilité de faire une réservation auprès d’une pharmacie.

Il faut souligner que l’entreprise n’emploie aucun médecin, faisant appel à Oasis Medical, un groupe de cliniques et est accessible du lundi au vendredi de 8h000 à 210h et le samedi et dimanche de 8h00 à 18h00.

On sait le goût de la santé pour les GAFAM (Google, Appel, Facebook, Apple, Microsoft), mais Amazon avançant un pion supplémentaire dans le secteur. On se souvient du rachat de PillPack en 2018, un distributeur américain de médicaments; [En savoir plus]




17/09 – Un modèle d’apprentissage automatique capable d’évaluer le risque cardiovasculaire

Baptisé « RiskCardio », cet outil d’intelligence artificielle attribue un score à chaque patient ayant survécu à un syndrome coronarien aigu (SCA).
C’est une équipe du CSAIL, le laboratoire de l’IA du MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui a présenté ses travaux le 12 septembre dernier,
En utilisant seulement les 15 premières minutes du signal de l’électrocardiogramme (ECG) d’un patient, l’outil génère un score qui classe les personnes dans différentes catégories de risque. Les patients obtenant un score élevé sont sept fois plus susceptibles de décéder d’une mort d’origine cardiovasculaire par rapport au groupe ayant obtenu un faible score. Il est ensuite possible de savoir si un patient décédera des suites d’un SCA dans les prochains 30, 60, 90 ou 365 jours. [en savoir plus]



16/09 – L’intelligence artificielle capable de détecter des signes imperceptibles d’une fibrillation atriale

Selon une étude américaine publiée en août par The Lancet, un algorithme d’intelligence artificielle (IA) a réussi à détecter la signature d’une fibrillation atriale intermittente en l’absence des signaux classiques sur l’électrocardiogramme (ECG),
Pour cela, les chercheurs ont utilisé un réseau de neurones convolutionnel qui a analysé les données de 454 789 tracés d’ECG classiques, réalisés pendant 10 secondes lors d’un rythme sinusal normal auprès d’un total de 126 526 patients avec ou sans fibrillation atriale (cohorte d’entraînement), entre 1993 et 2017.
La signature ECG identifiée par l’IA, permettant de distinguer les patients avec une fibrillation atriale de ceux n’en ayant pas, a ensuite été évaluée dans une cohorte de validation de 64 640 ECG provenant de 18 116 patients, puis testée sur les 130 802 ECG de 36 280 patients dont 8,4 % avaient une fibrillation atriale diagnostiquée avant la réalisation de l’ECG.
Testé sur un seul tracé pour un patient, l’algorithme a identifié la présence d’une fibrillation atriale avec une sensibilité de 79 %, une spécificité de 79,5 %, une aire sous la courbe (AUC) de 0,87 et une précision globale de 79,4 %.
En incluant tous les tracés ECG réalisés pour un même patient dans un délai d’un mois, la sensibilité passe à 82,3 %, la spécificité à 83,4 %, l’AUC à 0,9 et la précision globale à 83,3 %.
Il s’agit de la première étude dans laquelle une méthode d’apprentissage profond (deep learning) est utilisée pour identifier des patients avec potentiellement une fibrillation atriale non détectée, observe The Lancet dans un communiqué. [En savoir plus]




12/09 – Mise au point d’un « ver » robotisé pour soigner les AVC

Des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) ont mis au point un petit robot capable de détruire le caillot responsable de l’obstruction plus facilement que par les méthodes traditionnelles.
Concrètement, il s’agit d’un fil commandé magnétiquement à distance capable de se glisser dans les voies du système vasculaire cérébral. Ce fil robotisé est fait d’un alliage nickel-titane, appelé Nitinol et recouvert d’une pâte caoutchouteuse dans laquelle des particules magnétiques ont été incorporées. Un hydrogel – un matériel biocompatible principalement constitué d’eau – recouvre l’ensemble. Le fil devient alors lisse et évite ainsi les éventuelles frictions avec la surface des vaisseaux. Il travaille ensuite à l’échelle submillimétrique. Les chercheurs estiment qu’il serait possible de lui ajouter des accessoires pour, par exemple, lui faire délivrer des coagulants ou lui ajouter un laser.
Pour parfaire leur technique, les chercheurs on réalisé une réplique d’un cerveau humain où les vaisseaux de silicone étaient remplis d’un liquide simulant la viscosité du sang.
La prochaine étape est l’essai sur un cerveau d’animal.

Les chirurgiens peuvent le manipuler grâce à un aimant, leur évitant ainsi d’être exposés à des rayons X.

Ces travaux ont été publiés dans la revue Science Robotics. [En savoir plus]

 




10/09 – Microsoft et AstraZeneca vont apporter leurs compétences respectives aux startups pour repousser les limites de la science

Lors d’un événement AI for Health organisé récemment à Paris, Microsoft et AstraZeneca ont annoncé la création d’un accélérateur de start-up spécialisées dans l’intelligence artificielle et la santé. Nommé AI Factory for Health, cet accélérateur est un « laboratoire de co-innovation »afin d’aider les start-up à « poursuivre leur développement dans l’intelligence artificielle et le cloud computing pour repousser les limites de la science », ont expliqué dans un communiqué commun Microsoft et le laboratoire AstraZeneca .
AstraZeneca apportera aux jeunes entreprises ses compétences juridiques et son expertise dans les pathologies qu’il couvre en matière de besoins des patients et des professionnels de santé, d’accès aux établissements et aux données de santé.
Microsoft contribuera à l’accompagnement technologique des start-up et mettra à leur disposition les services de sa plateforme cloud Azure et son réseau commercial.
Un appel à candidatures a été ouvert jusqu’au jeudi 31 octobre pour sélectionner les six premières start-up qui intégreront le programme. [En savoir plus]




06/09 – Un cœur virtuel pour assister les médecins en chirurgie

La prochaine révolution dans les salles d’opération ? Une nouvelle méthode va être testée dès cette rentrée grâce à la modélisation du cœur humain sous une forme virtuelle. Elle pourrait ainsi permettre aux chirurgiens de réaliser moins d’opérations avec une précision plus importante.

Les phases de test clinique seront réalisés sur 160 patients dans plusieurs hôpitaux américains. [En savoir plus]




06/09 – l’IA a créé un médicament en 46 jours

Insilico Medicine vient de réaliser un « un médicament » en 46 jours afin de traiter la fibrose, là où les laboratoires pharmaceutiques mettent « jusqu’à 10 ans ». Pour réaliser cet exploit, Insilico a collaboré avec l’université de Toronto pour la mise au point d’algorithmes dits « génératifs » qui a permis de créer environ 30 000 modèles de molécules en 21 jours afin de synthétiser six molécules en laboratoire. Ce procédé, une fois les tests réalisés, a permis d’aboutir à un médicament en 46 jours.

L’intelligence artificielle permet, du coup, une réduction phénoménale des budgets de développement (2 milliards de dollars en moyenne par médicament).

Insilico Medicine est une société américaine de biotechnologie fondée en 2014 afin de créer une alternative aux tests sur animaux pour les programmes de recherche et développement dans l’industrie pharmaceutique. La société combine la génomique, l’analyse de données et l’apprentissage en profondeur pour la découverte de médicaments.

En utilisant l’intelligence artificielle et les techniques d’apprentissage en profondeur, Insilico est en mesure d’analyser le comportement d’un composé face aux cellules et quels médicaments pourraient être utilisés pour les traiter en plus des effets secondaires possibles.

Les collaborateurs d’Insilico sont principalement embauchés par le biais de hackathons (événements durant lesquels des groupes de développeurs volontaires se réunissent pendant une période de temps donnée afin de travailler sur des projets de programmation informatique en mode collaboratif).




02/09 – Impression en 3D d’un cœur humain fonctionnel

La technologie, qu’elle soit virtuelle ou pas, avance à grand pas. Et l’impression 3D, ou plutôt la bio-impression,  en fait partie. Des chercheurs de l’Université Carnegie-Mellon (Pennsylvanie) ont publié début août dans le revue Science les résultats d’une bio-impression 3D d’un cœur humain fonctionnel.

Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont procédé à une amélioration d’une technologie appelée Freeform Reversible Embedding of Suspended Hydrogels (FRESH). La bio-impression n’est pas une technique nouvelle en soi car elle existe déjà en médecine, notamment pour des greffes de peau.

Jusqu’à présent, elle était freinée par la difficulté à reproduire des biomatériaux complexes, mous et dynamiques… comme le cœur.




24/08 – Le « pansement » connecté qui mesure le pouls et la respiration

Une nouvelle génération de « pansements » bardés de capteurs élaborés sur une matière adaptée à l’élasticité de la peau voit le jour.  BodyNet, c’est son nom, pourrait trouver ses premières applications dans des pathologies telles que l’apnée du sommeil ou les problèmes cardiovasculaires. Toutefois, le processus de la FDA n’est pas encore enclenché. [En savoir plus]




23/08 – Des cœurs virtuels personnalisés pour mieux soigner les anomalies cardiaques

Des scientifiques de l’université Johns-Hopkins (Baltimore) ont créé un jumeau numérique des cœurs d’une dizaine de patients afin de cibler les battements irréguliers. Les données récoltées permettent ainsi,lors de l’opération du patient, de cibler directement les tissus affectés selon le scénario établi par l’ordinateur. [En savoir plus]




12/08 – Les étudiants chirurgiens apprendraient deux fois mieux en réalité virtuelle d’après une étude américaine

Les résultats d’une étude pilote réalisée par l’école de médecine de l’Université de Californie à Los Angeles indiquent que la formation en réalité virtuelle permettrait un meilleur apprentissage, qui se traduirait par une qualité d’exécution deux fois supérieure, des opérations plus rapides, et une meilleure rétention dans le temps.
Si ces résultats sont interessants, il faut noter que l’étude n’a pas été publiée dans son intégralité et  ne concerne qu’un petit échantillon d’étudiants (20 étudiants en première et deuxième année de médecin), et qu’elle n’a pas été validée par un comité de lecture. Cela reste néanmoins encourageant vues les solutions existantes actuellement. [En savoir plus]



08/08 – DeepMind et son IA pointée du doigt pour son manque de rigueur !

Après l’annonce du 2 août dernier [voir notre actualité du 2 août] d’une étude publiée dans la revue scientifique Nature, la start-up DeepMind affirmait avoir développé une technique d’intelligence artificielle capable de détecter les insuffisances rénales aiguës 48 heures avant qu’elles ne se manifestent. Après enquête, il semblerait que la filiale de Google se soit quelque peu avancée… et que ses recherches comportent des biais majeurs.

DeepMind aurait simplement pioché dans une base de données répertoriant les problèmes de reins de vétérans de l’armée américaine, puis recoupé ces derniers avec quelque 9 000 critères pour chacun d’entre eux.

De plus, la population concernée par cette recherche est presque exclusivement masculine (93,6 %).

La recherche ne s’improvise pas, les bases de données doivent être choisies selon les besoins de l’IA qui n’est pas non plus sans erreur ! [En savoir plus]




02/08 – L’IA de DeepMind peut détecter une insuffisance rénale aiguë 48 heures avant qu’elle ne se manifeste

DeepMind, la filiale britannique de Google spécialisée dans l’intelligence artificielle, a mis au point une technique qui, une fois combinée à l’application de santé Streams, permet de détecter les insuffisances rénales aiguës… jusqu’à 48 heures avant qu’elle ne se manifeste ! [en savoir plus]




01/08 – Partager ses données, un changement culturel majeur pour la pharma selon Emmanuelle Quilès

La présidente de Janssen France, Emmanuelle Quilès, qui s’est félicitée d’avoir pris part au consortium de recherche Mellody formé par 10 laboratoires pharmaceutiques afin de mieux exploiter les chimiothèques de chacun pour améliorer les algorithmes prédictifs lors de la découverte de nouveaux médicaments, a souligné le « changement culturel majeur » que constitue le partage de données entre laboratoires pharmaceutiques dans le cadre de projets exploitant les technologies d’intelligence artificielle (IA). [en savoir plus]




31/07 – L’ANSM ouvre une consultation publique sur la cybersécurité des dispositifs médicaux

Inscrite au programme pour 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié le 19 juillet dernier un projet de recommandations portant sur la cybersécurité des dispositifs médicaux. Cette réforme entrera en vigueur le 26 mai 2020 avec à la clé des contraintes plus fortes en matière d’évaluation et de certification pour de nombreux logiciels médicaux. [En savoir plus]




29/07 – Pourquoi la numérisation des données de santé est bénéfique pour les patients et les professionnels

Accéder à l’ensemble des données de santé dans le bon contexte aide les professionnels à mieux comprendre, prévenir et traiter les maladies et  ainsi personnaliser au mieux les traitements. De leur côté, les patients se sentent plus autonomes dès lors qu’ils ont plus de contrôle sur leurs données, le traitement devenant un processus mieux coordonné. [En savoir plus]




29/07 – Pfizer et Mylan, un nouveau géant dans les médicaments génériques

Pfizer, le numéro un mondial de la pharmacie se marie avec l’américain Mylan pour donner naissance à l’un des leaders mondiaux des médicaments génériques. Ce rapprochement devrait donner un chiffre d’affaires de 20 milliards de dollars et prétendre occuper le premier rang mondial des fabricants de génériques. Pfizer veut se recentrer sur les produits qui offrent une croissance plus forte et où la concurrence sur les prix est moins vive. [En savoir plus]