Comment prévenir la prochaine pandémie : restons simples

Quand il ne crée pas et ne brevète pas un nouveau virus pour diminuer la population mondiale excédentaire parce que les tatouages quantiques n’ont pas marché, quand il ne met pas des nanoparticules dans les vaccins pour « pucer » la population mondiale et la suivre pas à pas grâce au réseau 5G et aux satellites, quand il n’impose pas le port du masque en manipulant les autorités de santé, quand il n’est pas l’homme de la fausse pandémie mais de la vraie dictature, quand il n’est pas obligé de créer rapidement un nouveau virus, celui de la variole du singe parce que celui de la Covid-19 n’a pas parfaitement réussi, au grand désespoir de l’Etat profond, Bill Gates… tout simplement, écrit des livres. Et ses livres sont nettement moins délirants que les intentions qu’on lui prête.

ECRIRE SIMPLEMENT

Ce qui marque quand on lit un livre de Bill Gates est la simplicité de l’écriture et des propos. Cela peut rebuter les esprits scientifiques ou les connaisseurs du sujet, mais cela permet d’exposer clairement divers aspects de problèmes complexes. Un exemple : « Si 100 personnes sont atteintes d’une maladie infectieuse le premier jour, et si le nombre double chaque jour, toute la population de la planète sera contaminée au… 27e jour ». Et le livre est bien articulé, exposant les contextes et la façon, étape par étape, de prévenir et endiguer les pandémies, c’est-à-dire d’agir dès la survenue d’un foyer épidémique local avant que des vaccins à large spectre ne puissent réellement prévenir les épidémies.

PRÔNER DES MESURES SIMPLES MAIS SOCIALEMENT DIFFICILES

Pour prévenir, il faut des systèmes de veille adaptés, la possibilité de recueillir rapidement des données pertinentes et une coordination mais aussi une autorité supérieure mondiale pour imposer les mesures. Dans le cas d’un virus respiratoire, porter le masque est une mesure indispensable et l’auteur s’interroge sur le fait que la pandémie aura sur ce point changé les mentalités, c’est-à-dire les normes sociales. Plus encore, tout doit être fait pour tester (notamment aux frontières) et isoler aussi rapidement que possible les personnes contaminées.

L’évaluation des traitements potentiels doit être coordonnée à l’échelle supranationale, des réseaux doivent aider à recruter des patients de différentes catégories, les étapes d’évaluation doivent se chevaucher et la production des vaccins mise en route très précocement. Enfin, dernière étape mais non la moindre, assurer la logistique pour que les traitements soient acheminés à qui de droit de façon efficace : comme pour la vente par correspondance, le dernier kilomètre, celui de la satisfaction-client, est parfois crucial. Car comme l’avait dit Bill Foege « Les décisions optimales sont fondées sur les meilleures données, mais les meilleurs résultats découlent d’une gestion optimale ».

ÊTRE PRAGMATIQUE SIMPLEMENT

Le livre est aussi un panégyrique, semble-t-il justifié, pour la fondation Gates et ses apports à la santé mondiale, notamment dans les pays les plus défavorisés. Il ne fait pas de doute que les moyens qu’elle a engagé ont permis de sauver des millions de vies humaines en 20 ans.

Et on peut s’apercevoir que l’esprit qui a présidé à sa création reste présent chez Bill Gates lorsqu’il écrit « Pire encore, des jeunes gens en bonne santé dans les pays riches, qui ne risquaient pas d’être très malades ou de décéder du Covid, ont été vaccinés avant les personnes âgées ou les travailleurs essentiels dans les pays pauvres, autant d’habitants qui étaient les plus vulnérables » et qu’il ajoute « Combien de responsables politiques oseront dire aux jeunes électeurs qu’ils ne peuvent pas être vaccinés car les doses sont envoyées dans un autre pays… ? »

EN SAVOIR PLUS…

Comment éviter la prochaine pandémie

  • Auteur : Bill Gate
  • Editeur : Flammarion
  • Parution : mai 2022
  • Pagination : 400 pages
  • Format broché : 21,90 euros
  • Format Kindle : 14,99 euros