Contrôler la pression artérielle : un objectif de santé publique !

328 – CardioNews – Epidémiologie

La prévalence de l’hypertension artérielle augmente dans le monde entier et pourrait atteindre 30 % en 2025.

Comment peut-on expliquer cette progression ?

L’hypothèse retenue par la plupart des experts serait liée à notre mode de vie : la consommation de boissons sucrées associée à la prise de mets salés ne fait qu’accroître le nombre de patients obèses, parallèlement à l’absence d’exercice physique retrouvée dans les pays industrialisés.

De la même manière, les patients cumulent souvent les facteurs de risque tandis que nous assistons à une éclosion du syndrome métabolique.

Des recommandations à la pratique : pour un meilleur contrôle tensionnel

En effet, il convient de souligner qu’en dépit d’une amélioration constante des possibilités thérapeutiques, le contrôle des hypertendus reste médiocre.

On en veut pour preuve les différentes enquêtes réalisées aux Etats-Unis, en Europe et en France où l’on ne retrouve que 50 % des patients contrôlés sous traitement médicamenteux.

Quels en sont les raisons ?

Indépendamment du mode de vie qui reste prépondérant, il serait judicieux de favoriser l’observance thérapeutique dans le temps où interviennent l’éducation du patient, la bonne tolérance du traitement et la réussite du traitement au début de la prise en charge, sans oublier « l’inertie thérapeutique ».

Les recommandations des sociétés savantes ont de ce fait essayé de simplifier la prise en charge des patients hypertendus faisant ainsi abstraction de certains seuils de traitements et de modalités de stratégie médicamenteuse complexes et quelquefois contradictoires.

Des tableaux et des arbres décisionnels ont été mis en exergue permettant une meilleure intégration des messages scientifiques.

C’est ainsi que les dernières recommandations de l’ESC sur l’HTA, mises à jour en 2009 par Mancia et collaborateurs, préconisent de faire appel le plus souvent possible à des associations fixes facilitant ainsi l’observance thérapeutique ; il semble ainsi plus utile d’indiquer quel traitement privilégier chez quels patients dans telle circonstance pour ainsi identifier le meilleur traitement pour chaque patient.

Des solutions à retenir

Certains pays ont proposé une politique nationale volontariste et une simplification des schémas thérapeutiques permettant d’améliorer la prise en charge globale de ces patients.

Une des solutions pourrait provenir d’une optimisation de l’observance thérapeutique dépendant du contexte clinique, socio-démographique ou du type de traitement.

L’avenir devrait nous faire réfléchir à des solutions plus adaptées à nos patients faisant appel à une thérapeutique simplifiée et plus personnalisée permettant l’amélioration de la prise en charge des patients hypertendus en réduisant la morbi-mortalité pour une meilleure qualité de vie et à moindre coût.