L’Atlas révèle que le nombre de médecins en activité a très légèrement augmenté en 2023 à +1,4 % soit 3272 médecins. Le nombre de médecins exerçant de manière régulière a progressé de 0,8 % (+ 1672 médecins) soit une légère baisse par rapport à 2010 (-0,5%).
L’âge moyen des médecins diminue, passant à 48,1 ans contre 50,2 ans en 2010). La part des moins de 40 ans est de 48,2% alors que les plus de 60 ans représentent 23% des effectifs. Quant aux femmes, elles représentent désormais plus de la moitié des médecins actifs réguliers (51,8%).
Le salariat a le vent en poupe
Les médecins ayant une activité régulière sont pour près de la moitié des salariés (48,7% contre 41,9% en 2010). La part de l’activité salariée est désormais plus importante que celle de l’activité libérale : en 2024, 58,2% des moins de 40 ans sont salariés (42,7% pour les médecins en activité régulière âgés de 60 ans et plus).
Toujours plus d’inégalités territoriales
On constate une augmentation du nombre de médecins dans la très grande majorité des départements disposant d’un CHU. En revanche, les autres subissent une diminution des effectifs médicaux alors même que la population y est plus âgée.
Les cardiologues
Le tome 2 de l’Atlas propose une approche territoriale des spécialités médicales et chirurgicales. Pour les cardiologues, on note également de fortes disparités avec par exemple une densité de 1,6 cardiologue / 100 000 habitants dans le Gers contre 14,1 / 100 000 en Gironde et… 23 / 100 000 à Paris.
Une enquête sur les inégalités spatiales d’accessibilité aux cardiologues
L’IRDES mène actuellement une enquête sur les Inégalités spatiales d’accessibilité aux médecins spécialistes, dont les cardiologues, pour laquelle elle avait proposé une méthodologie en 2022. Il s’agissait notamment d’adapter la méthode Accessibilité potentielle localisée (APL) pour l’appliquer aux spécialités de ville.
Nathalie Zenou