Le nombre de données nouvelles influençant directement la pratique, présentées, et parfois publiées simultanément, lors des sessions scientifiques de la Société européenne de cardiologie a été gigantesque : plus de 495 pages de 4 recommandations, un consensus sur la prise en charge de l’obésité, 38 essais cliniques originaux, plus de 200 sessions amenant elles-aussi leur lot de nouveautés… Comment faire sinon être dans l’obligation de s’informer et se former en permanence.
Dans la masse de données présentées, notre choix s’est porté sur deux éléments dont voici les messages clés.
Quelques avancées importantes
Que le traitement antihypertenseur soit pris le matin ou le soir, le pronostic cardiovasculaire est le même.
La finérénone, un antagoniste des récepteurs aux minéralocorticoïdes, améliore le pronostic clinique de patients ayant une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection ventriculaire gauche non réduite.
Comparativement à une procédure simulée dans le groupe témoin, l’ablation de la fibrillation atriale est efficace à réduire la charge de fibrillation atriale à 3 mois, lorsqu’elle est enregistrée par Holter implanté.
Quelques avancées pratiques dans la gestion du risque cardiovasculaire péri-opératoire
Chez des patients ayant un stent actif coronaire, maintenir l’aspirine en monothérapie par rapport à l’interrompre 5 jours, lors d’une chirurgie non cardiaque, n’est pas associé à une augmentation du risque d’événements ischémiques mais augmente le risque de saignements mineurs.
Lors d’une chirurgie non cardiaque majeure, l’arrêt 48 heures avant la chirurgie des bloqueurs du système rénine angiotensine (IEC ou ARA2), par rapport à leur maintien, ne modifie pas la mortalité totale et les complications post-opératoires majeures à 28 jours même si le patient est insuffisant cardiaque et diminue le nombre d’épisodes d’hypotension pendant la chirurgie.
Lors de la pause d’un TAVI chez des patients ayant une indication pour un traitement anticoagulant, leur maintien, par rapport à leur interruption périprocédurale, n’est pas inférieur en matière de risque de décès CV, d’AVC, d’IDM, de complications vasculaires majeures ou d’hémorragies majeures à 30 jours.
Etre à jeun ou pas, avant une procédure coronaire avec sédation n’est plus une question shakespearienne car une étude montre que ne pas être à jeun n’expose pas à plus de problèmes qu’être à jeun, voire en diminue le nombre et est préféré par les patients.
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