C’est à cette expression rendue célèbre par Maître Capello – les nostalgiques des années 80 s’en souviendront, les autres regarderont sur Chat GPT – que fait penser le rapport Igas sur le DPC (Développement professionnel continu) des soignants, récemment rendu public, et qui montre indirectement l’échec de la formation médicale continue.
Au-delà de l’échec du DPC, pour les salariés notamment et de ses insuffisances pour les libéraux, et de la nécessité d’unifier les dispositifs et de synchroniser les périodes calendaires (3 ans d’un côté, 6 de l’autre), on ne peut qu’être dubitatif quant aux trois propositions faites : création d’une nouvelle agence, création d’un service au sein de l’appareil d’état ou intégration au sein de l’HAS.
Est-il si compliqué de ne pas réinventer l’eau tiède, mais simplement de s’inspirer de systèmes existants et qui fonctionnent, comme par exemple au Canada pour les médecins ou les pilotes si l’on regarde du côté de l’aviation civile ?
Comme nous ne pouvons pas transiger avec la qualité et la pertinence des soins :
- Accompagner par la profession,
- Centrer sur les pratiques,
- Intégrer les mutations technologiques,
- Gratifier ou sanctionner en cas d’insuffisance – bonus-malus (assurances professionnelles) ou espace de liberté tarifaire,
nous semble être les 4 points cardinaux à respecter comme socle du modèle de la formation continue du XXIe siècle.
Au lieu de cela, je prends le pari devant vous, sans grand risque, que les réunions de palabres et les atermoiements des décisions politiques vont faire florès et ne résoudront rien à la crise actuelle de notre système de santé.
Le DMP a pris 20 ans et pour quel résultat ? La Certification périodique est bien partie pour battre ce record…
Cardiologiquement Vôtre !
Dr Vincent Pradeau. Président du SNC