Garroter une profession ne sauvera pas un système de santé malade !!!

Monsieur du Parlement,
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps.
Je viens de recevoir,
Mon mot d’ordre de grève
Pour partir Place de Grève
Dès avant lundi soir.
Monsieur du Parlement,
Ce n’est pas dans ma sève
De vouloir une grève
D’annuler mes patients.
C’est n’est pas pour vous fâcher,
Il faut que je vous dise,
Ma décision est prise,
Je vais manifester.
J’ai vu en m’installant
Mes pais s’en aller
Leurs enfants déserter
M’laisser les bras ballants.
Les internes assignés,
Je le dis, est une bombe,
Et vous verrez s’ils tombent,
Qu’vous n’aurez rien gagné.
S’ils se trouvent prisonniers,
Dans quelques lieux sans âme,
Ils n’auront pas la flamme,
Nécessaire pour soigner.
Alors un beau matin,
Ils fermeront la porte,
Laissant la bourgade morte,
Et passant leurs chemins.
Acceptez cette critique,
Réguler la santé en France,
De Bretagne en Provence,
N’est pas de l’arithmétique.
On refuse de se taire,
Nous sommes pour les patients,
C’est notre dévouement
Vous vous trompez de guerre.
S’il faut donner du temps,
On veut donner du notre,
Aux solutions ouvrez la porte,
Messieurs du Parlement.
Mais si poursuiviez,
Votre charge anti-libéral,
C’est à un vide médical
Que vos électeurs goûteraient.
Cardiologiquement Vôtre !
Dr Vincent Pradeau. Président du SNC