Insuffisance cardiaque : des hospitalisations réduites avec les défibrillateurs dotés d’une fonction de resynchronisation

371 – Les défibrillateurs implantables avec une fonction de resynchronisation cardiaque sont associés à moins d’hospitalisations et des hospitalisations de plus courte durée que les défibrillateurs implantables sans fonction de resynchronisation, montre une analyse publiée le 14 avril 2014 dans Circulation.

L’essai randomisé RAFT avait montré que les patients recevant un défibrillateur implantable avec fonction de resynchronisation avaient une meilleure survie et étaient moins susceptibles d’être hospitalisés pour insuffisance cardiaque que ceux recevant un simple défibrillateur implantable.

A 18 mois, le nombre de patients hospitalisés pour une cause quelconque était similaire dans les deux groupes, mais le nombre de patients hospitalisés pour une insuffisance cardiaque était significativement plus faible dans le groupe resynchronisation (11,3 % contre 15,6 %). Le nombre de patients hospitalisés pour des complications liées au dispositif était similaire dans les deux groupes.

En analysant cette fois le nombre total d’hospitalisations – un patient pouvant être hospitalisé plusieurs fois –, l’analyse révèle que le nombre d’hospitalisations de toute cause (1 448 contre 1 553), le nombre d’hospitalisations pour des causes cardiovasculaires (667 contre 790) et le nombre d’hospitalisations pour insuffisance cardiaque (385 contre 505) étaient significativement inférieurs avec la fonction de resynchronisation cardiaque.

En revanche, le nombre d’hospitalisations liées à des complications du dispositif était plus élevé pour les appareils avec fonction de resynchronisation (246 contre 159).

La durée d’hospitalisation de toute cause était néanmoins significativement plus faible dans le groupe avec resynchronisation (8,83 jours contre 9,59 jours).

Ce dernier bénéfice était observé chez les patients de classe NYHA II comme chez ceux de classe NYHA III.

Yves Carat