Après un premier « hackathon », le patron de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés affirme sa volonté « d’aller plus loin dans le sens de l’ouverture des données ».
379 – Fin décembre, (CNAMTS) avait annoncé la diffusion d’un premier jeu de données de santé issues du SNIIRAM réutilisables sur le portail « open data » du Gouvernement (data.gouv.fr) et l’ouverture, fin janvier, d’un premier « hackathon » (contraction de « hack » et de « marathon ») de 8 heures (voir article) (1).
Une journée durant, les participants issus de structures publiques mais aussi privées, regroupés en une douzaine d’équipes, ont travaillé sur des sujets qui allaient du risque de réidentification des données à la corrélation entre soins de médecine générale et activité physique des patients, en passant par le rapport supposé entre sous-consommation de soins de ville et recours accru aux urgences. Ils ont pour cela exploité un jeu de donnés issues du SNIIRAM créé pour l’occasion, en les croisant avec plusieurs autres bases de données.
« Il est clair que nous devons aller plus loin dans l’ouverture des données de santé », a déclaré Nicolas Revel à l’issue de ce premier hackathon. Le directeur général de la CNAMTS a d’ailleurs annoncé la publication de la base de données créée pour l’événement, dans la continuité de la démarche entamée fin décembre. Sous deux conditions : le respect des précautions juridiques liées à la protection des données personnelles et l’« accompagnement » nécessaire par les équipes de la CNAMTS étant donnés la complexité et le volume des bases. « Je suis convaincu que la culture de la rétention des données qui caractérise encore l’administration en France – et pas seulement l’administration de la santé –, au nom de la protection, va évoluer très vite. Parce que les acteurs publics vont se rendre compte qu’ils sont gagnants dans ce processus ».
(1) Un hackathon est un événement où des développeurs se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative, sur plusieurs jours.