La santé dans les pays de l’OCDE : les bonnes performances de la France

Le « Panorama  de la santé 2015 » de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) montre que la France se maintient à une place « toujours » avantageuse. Avec cependant quelques points noirs, notamment la rémunération des médecins.

Bonne nouvelle : la France se situe au cinquième rang des pays de l’OCDE en ce qui concerne l’espérance de vie, derrière le Japon (83,2 ans !), l’Espagne, la Suisse et l’Italie. Mais si les Français dans leur ensemble peuvent espérer vivre en moyenne jusqu’à 82,3 ans,  l’espérance de vie des hommes ne dépasse pas les 79 ans (15e rang) en raison d’un taux de mortalité plus élevé chez les hommes jeunes et d’âge moyen. La cause en est des facteurs de risques qui menacent ces bons résultats français : avec 24 % des plus de 15 ans qui fument, la prévalence du tabac reste plus élevée que la moyenne OCDE (20 %) et la consommation d’alcool est « encore trop importante », avec 11 litres annuels par habitant (OCDE : 9 litres), ces deux contre-performances reléguant la France à la 30e place sur 34. A cet égard, l’OCDE pointe la faiblesse des investissements dans la prévention en France « comme ailleurs », avec 2 % des dépenses de santé qui y sont consacrés (moyenne OCDE : 2,8 %).

Concernant son système de protection sociale, la France se hisse au top avec un reste à charge parmi les plus faibles : 1,3 % de la consommation finale des ménages en 2013, contre 2,8 % en moyenne dans les 34 pays de l’OCDE. Une performance qui s’explique par le fait que 95 % des Français ont une assurance complémentaire (le plus haut taux de l’OCDE). Ce qui n’empêche pas que 23 % des Français sous le revenu moyen disent avoir des besoins de santé non satisfaits pour des raisons financières, ce qui est un taux parmi les plus élevés.

Pour améliorer la performance de notre système de santé, l’OCDE suggère quatre pistes. Nous pourrions améliorer la pertinence des actes, réduire la durée de séjour à l’hôpital (10,1 jours contre 8,1 en moyenne dans les pays de l’OCDE), développer la chirurgie ambulatoire et accroître le recours aux génériques, qui ne représentent que 30 % de part de marché en France, contre 48 % en moyenne OCDE).