Les formes sévères de COVID-19 caractérisées par une faible production d’INF-1

Quel patient va développer une forme grave de Covid-19 ? Une équipe française a mis en évidence une mauvaise réponse du système immunitaire « inné », avec une faible production des interférons de type I chez les patients les plus sévères. Cette piste qui permettrait d’améliorer la prise en charge individuelle et le pronostic de ces patients est publiée dans Science

En prévention d’une forme sévère 

Environ 5 % des personnes atteintes de Covid-19 évoluent vers une forme grave ou critique et développent notamment une pneumonie sévère se transformant en syndrome de détresse respiratoire aiguë. Cette évolution soudaine suggère une dérégulation de la réponse inflammatoire de l’hôte qui, dans de nombreuses situations, s’accompagne d’un « orage cytokinique ». Cet emballement de la réponse inflammatoire est corrélé à une infiltration massive dans les poumons de cellules immunitaires innées, à savoir des neutrophiles et des monocytes, créant des lésions pulmonaires et un syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA).

Par analogie avec une maladie génétique conduisant à une pathologie pulmonaire semblable, l’équipe de Frédéric Rieux-Laucat (INSERM) a fait l’hypothèse d’une surproduction d’interféron de type 1, un marqueur de la réponse aux infections. Or chez les patients gravement malades, des chercheurs issus de différents instituts (Inserm, Université de Paris, Institut Imagine , APHP et Institut Pasteur) montrent, à l’inverse, que la production et l’activité des IFN de type I sont fortement diminuées dans les formes les plus sévères du Covid-19. [En savoir plus]

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