Les nouveaux visages de votre syndicat : Fanny Douna

A la rencontre des nouveaux membres du Conseil d’administration du syndicat : le Dr Fanny Douna, en charge de la Commission « Femmes »

Le Dr Fanny Douna a 44 ans. Elle travaille en libéral dans le centre-ville de Toulouse, moitié en cabinet (4 cardiologues), moitié en clinique au sein d’une SCM de 10 cardiologues dont elle assure la gérance. Son activité comprend de la cardiologie générale adulte avec des explorations non invasives, notamment des échocardiographies de stress. Elle est également formée en vasculaire et en polygraphie nocturne.

Quel est votre mission au sein du SNC ?

Je suis membre du CA et trésorière de la branche Occitanie du Syndicat depuis quelques années. Au national depuis janvier, j’ai la charge de la nouvelle commission « Femmes », avec la chance d’avoir carte blanche pour la mettre en œuvre et définir ses actions futures.

Pourquoi un engagement syndical ? et pourquoi un engagement syndical au sein du SNC ?

Nous avons la chance d’exercer un très beau métier. Notre spécialité est très riche intellectuellement. Pour continuer à effectuer notre métier avec plaisir, il me semble indispensable de s’engager et de prendre position concernant nos pratiques professionnelles, d’être acteurs à part entière de l’évolution de la cardiologie. Cela nécessite de savoir ce que les pouvoirs publics préparent et de faire circuler l’information. Beaucoup de cardiologues ne s’y intéressent pas ou peu au risque de subir des évolutions imposées.

Le SNC mène une réflexion riche dans ce domaine avec des échanges nombreux et sur différents sujets. Les membres du conseil d’administration et du bureau sont accessibles. Ils peuvent avoir des visions parfois différentes selon leurs pratiques. Nous échangeons énormément. Je regrette en revanche que la gent féminine n’y soit que faiblement représentée !

Comment voyez-vous votre action à venir ? Quels sont vos projets ?

J’aimerais que les jeunes cardiologues soient plus sensibilisés aux actions du SNC et participent davantage aux réflexions sur la cardiologie de demain dont ils seront les premiers acteurs. Nous avons déjà mené dans ma région des actions auprès des internes et des chefs de clinique pour leur présenter la pratique libérale et le SNC. J’aimerais aussi que des consœurs cardiologues me rejoignent au sein du syndicat car nous constituons une proportion non négligeable de la profession !

Si vous aviez une baguette magique, quel serait l’avenir idéal pour la cardiologie ?

Dans un monde utopique, je souhaiterais exercer sans avoir besoin de jouer à Tétris® avec un agenda surchargé pour y caser les contraintes administratives et recevoir des patients urgents en prenant le temps nécessaire pour les évaluer correctement, le tout en travaillant en parfaite harmonie avec les différents intervenants médicaux, paramédicaux et administratifs !

Dans ce monde, les instances prendraient en considération notre statut et valoriserait notre travail comme il le mérite. Cela passe par une revalorisation des actes corrélée à l’inflation (ce qui permettrait de revaloriser les salaires de notre personnel qui travaille d’arrache-pied et de moderniser nos outils de travail) ; la possibilité de cumuler les actes quand cela semble nécessaire pour gagner un temps diagnostique précieux ; et, enfin, la possibilité de sanctionner les patients qui n’honorent pas les rendez-vous et nous font perdre un temps médical précieux.

Nous faisons un métier passionnant, enrichissant humainement et intellectuellement. L’idéal serait de continuer à le faire le plus sereinement possible dans l’intérêt de nos patients et dans le respect de nos valeurs.

Nathalie Zenou

© Fanny Douna

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