Mesure de la FFR : l’avis de la HAS attendu ce mois-ci

La Haute Autorité de Santé (HAS) a débuté l’évaluation sur la mesure de la Fraction du Flux de Réserve coronaire (FFR) à la fin de l’année 2014 et le Service d’Evaluation des Actes Professionnels (SEAP) qui effectue ce travail devrait rendre son avis sur la question en mars prochain. 

379 – C’est la Société Française de Cardiologie (SFC) qui avait demandé cette évaluation à la HAS, une première fois en 2011 et une seconde fois en 2012. Pour mémoire, rappelons que cette technique consiste à mesurer à l’aide d’un capteur de pression introduit par voie artérielle une différence de pression entre l’amont et l’aval d’une lésion coronaire afin de savoir si celle-ci est susceptible de provoquer une ischémie et de décider de la nécessité ou non de revasculariser par angioplastie ou pontage.

Pratiquée depuis plus de dix ans en France, cette technique reste cependant limitée par l’absence de sa prise en charge par l’Assurance Maladie. L’enjeu de l’évaluation réalisée par la HAS est donc d’importance. En 2012, le Pr Martine Gilard, cardiologue au CHU de Brest et qui a présidé le Groupe Athérome et Cardiologie Interventionnelle (GACI) à la SFC, estimait que la mesure de la FFR pratiquée dans tous els cas la nécessitant permettrait une diminution de la pose de stents d’environ 25 % et une économie évaluée entre 400 000 et un million d’euros (Le Cardiologue 357).

Un coût compensé

Le coût de sa prise en charge par l’Assurance Maladie serait « largement compensé par les économies engendrées grâce à cette mesure », indiquait-elle, soulignant également l’importance de l’aspect de santé publique de cette technique qui « permettrait d’éviter de revasculariser des patients qui n’en n’ont pas besoin et d’en revasculariser d’autres pour qui cela serait profitable ».

Il reste à attendre l’avis de la HAS et… la décision de l’Assurance Maladie de prendre en charge ou pas la mesure de la FFR.