Myocardite et péricardite après vaccination Covid : un risque peu fréquent et d’évolution favorable

Le groupement d’intérêt scientifique ANSM-Cnam EPI-PHARE a conduit une nouvelle étude pour caractériser le risque de myocardite et de péricardite avec les vaccins ARNm chez les 12-50 ans en France.

Depuis juillet 2021, les myocardites et les péricardites sont reconnues comme un effet indésirable pouvant rarement survenir à la suite de la vaccination par Comirnaty (Pfizer) ou Spikevax (Moderna). L’étude menée par EPI-PHARE confirme l’existence d’un risque peu fréquent de myocardite et péricardite dans les 7 jours suivant une vaccination contre la Covid-19 avec ces vaccins chez les 12-50 ans, particulièrement chez les 12-29 ans. Ce risque est plus élevé avec le vaccin Spikevax.

Elle confirme aussi l’évolution clinique favorable des cas de myocardite et péricardite. Aucun décès n’a été rapporté parmi les personnes hospitalisées pour une myocardite ou une péricardite survenue à la suite de la vaccination.

Ces nouvelles données ne remettent pas en cause le rapport bénéfice/risque des vaccins contre la Covid-19. Leur efficacité contre les formes graves de Covid-19 est de l’ordre de 90 %. 

Dans son avis du 5 novembre 2021, la Haute Autorité de Santé (HAS) indique qu’elle permet à nouveau l’utilisation du vaccin Spikevax de Moderna en demi-dose pour la campagne de rappel vaccinal contre la Covid-19.  Elle recommande toutefois de privilégier l’utilisation du vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech pour la vaccination des personnes de moins de 30 ans, qu’il s’agisse d’une primo-vaccination ou d’un rappel vaccinal.

Rendez-vous dans Le Cardiologue n° 443 (parution en décembre) pour en savoir plus sur l’étude d’EPI-PHARE.