368-369 – Yves Carat – Pour autant, les connaissances progressent ; dans une métaanalyse qui porte sur plus de 71 000 patients atteints de fibrillation atriale, publiée en ligne dans le Lancet le 4 décembre 2013, C. Ruff et al. ont regroupé les données des quatre études qui ont chacune comparé un AOD (Anticoagulant Oral Direct) à la warfarine. Les résultats sont éloquents.
Par rapport à la warfarine, les AOD :
– diminuent de 19 % la survenue d’AVC ou d’embolie périphérique (p = 0,0001) ;
– s’accompagnent d’une baisse de la mortalité totale de 10 % (p = 0,0003) ;
– s’accompagnent d’une diminution des hémorragies cérébrales ou méningées de 52 % (p = 0,0001) ;
– en revanche, on observe un peu plus de saignements digestifs (p = 0,04).
Fait important, cette métaanalyse permet de préciser que ces bénéfices se maintiennent dans les populations dites « vulnérables » car à haut risque à la fois de thrombose et d’hémorragie (âge supérieur à 75 ans, insuffisance rénale, antécédents d’AVC).
Les auteurs concluent en disant que ces AOD présentent un profil bénéfice/risque favorable en matière d’efficacité et de tolérance par rapport à la warfarine.