Tous aux Urnes !!

334 – Avant le 29 septembre prochain, chaque médecin ayant un exercice libéral devra avoir adressé par correspondance, son bulletin de vote pour élire les représentants de son choix aux nouvelles Unions Régionales de Professions de Santé qui, selon les termes de la loi HPST, sont destinées à se substituer aux feues URML.

Le rôle de ces URPS sera très important, puisqu’elles assureront non seulement, en régions, la représentation libérale face aux nouveaux tout puissants directeurs d’Agence Régionale de Santé, mais qu’elles mettront également en oeuvre la Convention Nationale, participeront à la réalisation des nouveaux Schémas d’Organisation ambulatoire (SROSS) et même pourront collaborer à l’élaboration des contractualisations proposées par les ARS.

C’est dire à quel point localement l’avenir de notre exercice pourra dépendre de la couleur politique de la nouvelle majorité élue.

Mais, comme toujours en France, les résultats de cette élection auront des conséquences nationales qui outrepasseront largement leur enjeu originellement régional car deux philosophies s’affrontent qui sont radicalement différentes : celle des syndicats, dits conventionnistes, CSMF et SML en tête, opposés depuis son origine-même à la loi HPST et celle des syndicats qui souhaitent voir l’Etat prendre une prédominance quasi exclusive sur l’organisation du système de santé comme la FMF ou MG France.

L’exemple de la campagne de vaccination H1N1 est certes caricatural mais préfigure assez bien de ce que peut devenir une médecine complètement administrée !

A l’évidence le Gouvernement attend le résultat de ces élections pour finaliser les multiples décrets actuellement en attente. Un succès des opposants, que sont la CSMF et le SML, lui imposera d’accepter les nombreux amendements qu’ils ont proposés à la loi HPST, d’autant que les discussions de la loi de Financement de la Sécurité Sociale démarreront au Parlement fin octobre, suivies de près par les négociations de la nouvelle Convention médicale, seul rempart effectif contre la technocratie dominante.

Au contraire, un succès de ceux qui ont soutenu la loi HPST, telle qu’elle est, sera immanquablement considéré par le Gouvernement comme un plébiscite à l’endroit de sa politique et lui permettra d’aborder avec plus de sérénité le remaniement ministériel qui s’annonce.

Le 29 septembre vous devez donc voter pour lancer un signal fort au Gouvernement afin que soit respecté et pérennisé l’exercice de la médecine spécialisée libérale de proximité, et en particulier celui de la cardiologie.

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