URPS : la fin ou le début du corporatisme ?

335 – CardioNews – Un premier constat s’impose : les résultats bruts sont clairement sans appel. Près de 60 % des votants se sont exprimés contre la loi HPST, car c’était bien l’un des grands enjeux annoncés de cette élection. La CSMF et le SML, qui ont depuis des mois affiché leur opposition résolue à cette loi, comptaient sur ce scrutin pour attester de l’opposition des médecins libéraux. La FMF la soutenait « sans honte » (sic !). Le BLOC, nouveau venu, voulait absolument profiter de cette occasion de marquer la différence des chirurgiens. Seul MG France était un peu plus ambigu. Son changement de président, in extremis, avait traduit une certaine prise de distance vis-à-vis de la Ministre, puisque son fidèle partenaire avait été évincé au profit d’une nouvelle direction plus conforme à la ligne habituelle du parti !

Pourtant une autre lecture est possible. En votant massivement (plus de 70 %) pour ces deux syndicats pluricatégoriels, les spécialistes libéraux ont montré leur nette préférence pour une défense collective de la profession. Le même constat peut être fait chez les généralistes, puisque le seul syndicat monocatégoriel MG France plafonne depuis des années entre 30 et 35 %. Ce qui signifie donc que 65 à 70% des médecins généralistes préfèrent aussi donner confiance à la multireprésentativité. Seuls les chirurgiens se singularisent majoritairement (56 %), fondant tous leurs espoirs, pour ne pas dire leur fantasme, dans une représentation monolithique oubliant que la CCAM technique leur a apporté 25 % d’augmentation de revenus pour le secteur 1 et 12,5 % pour le secteur 2. Souhaitons bon courage à leurs nouveaux négociateurs. Après l’ivresse du succès, ils vont sûrement se heurter rapidement au dur principe de réalité !

Longue vie donc à l’unité de la profession qui perdure malgré les tentatives constantes des pouvoirs publics destinées à nous diviser pour régner. Faire bloc oui, mais vraiment tous ensemble !!!

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