Les journées européennes de la SFC 2021

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Covid-19 en France : le nombre de patients hospitalisés et en réanimation diminue à nouveau

(Le Monde – AFP) Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en réanimation a poursuivi sa lente décrue amorcée il y a quelques jours, jeudi 29 avril, à environ 5 800 personnes, selon les chiffres de Santé publique France.

Les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) comptaient jeudi 5 804 patients, dont 392 admis ces dernières vingt-quatre heures, retrouvant ainsi leur niveau du 11 avril. Le nombre de patients atteints du Covid-19 à l’hôpital a lui aussi continué à reculer, à 29 487 contre 29 911 la veille, avec 1 711 nouvelles hospitalisations dans les dernières vingt-quatre heures.

Le bilan humain continue de s’aggraver : 321 malades du Covid-19 sont morts à l’hôpital ces dernières vingt-quatre heures, contre 324 le jour précédent.

Mais la vaccination progresse toujours : jeudi soir, 15,2 millions de personnes avaient reçu au moins une injection, et 6,2 millions d’entre eux avaient reçu deux injections et étaient complètement immunisés.




Cabine de télémédecine au supermarché : le CNOM s’insurge

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Ayant appris l’ouverture, par une enseigne de grande distribution, de cabines de téléconsultation au sein même de supermarchés, l’Ordre des médecins rappelle avec fermeté que « la médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce. » [1]

Téléconsultations chez Monoprix

Dans un communiqué, Monoprix a fait savoir ce mois-ci qu’elle mettait en place un espace de téléconsultations à destination de ses clients dans deux de ses magasins (Chatillon, 94, et Troyes, 10), avant un déploiement… [Lire la suite]




Un quart des adultes anglais vaccinés, situation critique en Inde… Focus sur l’actualité internationale

(Medscape – rédaction) En raison de l’évolution de la pandémie COVID-19, nous vous proposons désormais chaque semaine des liens vers une sélection d’actualités internationales couvertes par nos équipes éditoriales locales*.

ASIE-OCEANNIE

La flambée des infections au Covid-19 en Inde se poursuit avec 360 960 cas quotidiens signalés mercredi. Avec 3 293 décès quotidiens, le nombre total de décès dus au Covid-19 a franchi la barre des 200 000. Les hôpitaux de New Delhi et de nombreux autres États gravement… [Lire la suite]




Etapes du déconfinement, ouverture de la vaccination à 4 millions de personnes supplémentaires, fin de l’état d’urgence… les annonces de la semaine

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Dans une interview accordée à la presse quotidienne régionale, le président de la République, Emmanuel Macron, a présenté le calendrier du déconfinement, en quatre étapes. Il a également fait le point sur la vaccination et sur le pass sanitaire. De son côté, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a abordé la diffusion des variants et la vaccination et Jean Castex, le Premier ministre, a évoqué la sortie de l’état d’urgence sanitaire.

3 mai, 19 mai, 9 juin et 30 juin

Le président de la République a détaillé le calendrier de déconfinement… [Lire la suite]




L’Académie de médecine alerte sur la vente en ligne de vaccins falsifiés

(Medscape – Aude Lecrubier) L’anxiété suscitée par l’attente d’être vacciné contre le Covid-19 est un terreau fertile à « la survenue d’escroqueries », indique l’Académie de Médecine qui alerte sur la vente de faux vaccins, notamment sur internet [1].

« Au mépris des personnes, des populations et de la santé mondiale, des groupes criminels n’hésitent pas, dans un but lucratif, à produire et à diffuser des vaccins falsifiés, au mieux non protecteurs, au pire toxiques […] Cette dérive scandaleuse met en péril la vie des patients, compromet la lutte contre la Covid-19 et altère la confiance dans la vaccination », s’insurge l’Académie de Médecine.

Dès le début de l’année 2021, de faux… [Lire la suite]




Covid-19 : la vaccination étendue à toutes les personnes atteintes d’obésité de plus de 18 ans à partir du 1er mai

(Le Monde) La vaccination sera étendue « à compter du 1er mai » à toutes les personnes de plus de 18 ans « qui ont une surcharge pondérale sérieuse », soit un indice de masse corporelle supérieur à 30, a annoncé Emmanuel Macron dans un entretien à la presse régionale rendu public jeudi 29 avril. Les personnes obèses de plus de 55 ans étaient déjà prioritaires pour la vaccination.

« J’invite les 2,3 millions de Français concernés [soit 15 % des adultes en France] à se rendre dans les centres de vaccination dès ce week-end », poursuit le chef de l’Etat excluant,… [Lire la suite]




Un premier registre sur la FA au Maghreb

(Medscape – Drs Sana Ouali et Walid Amara) Au Maghreb, et plus généralement en Afrique, les données et recommandations de prise en charge des maladies cardiaques sont extrapolées à partir des données occidentales. Pour la première fois, des résultats de registres locaux sont publiés : la Tunisie a enclenché le pas avec le registre de fibrillation atriale NATURE-AF et fait le constat des spécificités, notamment sur les FA valvulaires, l’anticoagulation ou l’ablation… Le point avec Sana Ouali et Walid Amara… [Lire la suite]




Qu’est-ce qui change lorsque l’on est (complètement) vacciné ?

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Les personnes qui ont reçu toutes leurs doses de vaccin, et qui ont donc bénéficié d’un schéma vaccinal complet, doivent-elles continuer à porter le masque ? Peuvent-elles être cas-contacts ? Doivent-elles continuer à adopter tous les gestes barrière ? Autant de questions auxquelles il a été demandé au Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) de répondre sous la forme de recommandations alors que les Etats-Unis viennent d’assouplir les règles, autorisant les personnes complètement vaccinées à tomber le masque en extérieur, sauf au milieu d’une foule [1].

Masque, distanciations sociales…rien ne change ou si peu

Suite à la saisine et tenant compte des éléments dont elle dispose, le HCSP a formulé des recommandations, lesquelles font preuve, sans surprise, d’une grande prudence et peuvent se résumer… [Lire la suite]




La vasculo-oncologie : une nouvelle spécialité

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Les e journées européennes de la SFC 2021

Numéro spécial réalisé avec le soutien institutionnel de Viatris


Accéder au numéro e-JESFC

Sommaire

Les enjeux de l’observance médicamenteuse dans le traitement des dyslipidémies*
D’après le symposium « Observance & cholestérol – quels sont les enjeux ? » Organisé avec le concours de Viatris

  1. Quels sont les chiffres ces dix dernières années en France
  2. Patient hypercholestérolémique : pourquoi est-il non observant ?
  3. Quels sont les principaux leviers pour prévenir une non-observance ?
  4. Conclusions

Votre patient a des ESV, que faire ?**

  1. Quel traitement médicamenteux et quand ?
  2. ESV et dysfonction ventriculaire gauche
  3. Place de l’ablation

Hypertension artérielle secondaire**

  1. Ne pas passer à côté des hypertensions endocriniennes

Le cardiologue face à l’AVC**

  1. À qui proposer une fermeture de Foramen Ovale Perméable (FOP) ?
  2. L’AVC cryptogénique existe-t-il encore ?

Actualités sur les grands essais cliniques**

  1. Nouvelles perspectives de l’étude EMPEROR Reduced

Prévention secondaire après IDM**

  1. Vers une association de traitements hypolipidémiants d’emblée ?

* Articles rédigés par Adrien Lemaître (Caen)
** Articles rédigés par Pierre Attali (Strasbourg)




Partage d’expériences

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Une Assemblée générale virtuelle bien ancrée dans la réalité

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Un guide pour tout savoir ou tout envisager sur la télémédecine

Le diable n’est-il que dans les détails ?

Un guide consacré à la télémédecine incite à réfléchir sur les modalités de cette pratique et ce qu’elle va modifier dans l’exercice médical des prochaines années.

Il y a un an, lors du confinement, plusieurs médecins ont fait des téléconsultations pour la première fois et certains ont initialement trouvé cela facile. Par ce prisme, le plus souvent hors cadre réglementaire, ils n’ont fait qu’aborder une des facettes de l’irruption du numérique dans la pratique médicale, un des modes d’exercice de la télémédecine, oubliant que cette dernière est très réglementée, faisant que le diable est souvent dans les détails… mais pas que.

De quelques détails diaboliques

A cet égard, le livre « Télémédecine et télésoin. L’essentiel pour pratiquer » écrit par Pierre Simon et Thierry Moulin est un guide indispensable, car pratique et relativement exhaustif tout en étant synthétique. Il définit le vaste champ de la télémédecine, ses différents cadres réglementaires et fournit plusieurs exemples de son utilisation. Le chapitre intitulé « Prérequis pour se lancer » est  riche d’enseignements pour le médecin souhaitant pratiquer la télémédecine en en rappelant quelques principes. 

Le premier est de vérifier que la qualité du débit numérique est suffisante. Le deuxième est de déclarer préalablement l’activité de télésanté à son assureur et à la CNIL. Puis, il faut choisir une solution numérique adaptée alors que plusieurs parmi celles proposées ne garantissent pas un prérequis indispensable : la confidentialité des données échangées.

Les auteurs rappellent au passage que les tiers technologiques ont une obligation de couvrir les risques potentiels que le matériel pourrait causer au patient. La solution numérique doit avoir plusieurs fonctions comme un agenda de prise de rendez-vous en garantissant que le médecin connaît déjà le patient et possède les données de sa carte Vitale et la garantie d’une interopérabilité avec les logiciels métiers et le dossier médical partagé, car « … les professionnels médicaux qui réalisent un acte de télémédecine doivent déposer son compte-rendu dans leur dossier médical professionnel ainsi que dans le dossier médical partagé du patient lorsqu’il a été créé ».

Les données colligées pendant la téléconsultation doivent pouvoir être conservées au moins dix ans et toute personne concernée par la télésanté doit être informée de ses droits et consentir explicitement à la collecte et à l’exploitation de ses données personnelles. 

Autre prérequis, se former à la communication par écran interposé et s’organiser pour intégrer la télémédecine à sa pratique.

De quelques évolutions… peut-être diaboliques

Le livre ayant abordé la téléexpertise, la télésurveillance, la téléassistance, l’apport des robots et de l’intelligence artificielle… se termine par une mise en perspective de ce que pourrait être l’activité des médecins en 2030, lorsque la France aura terminé sa transformation numérique. 

Les auteurs prévoient que les patients feront des demandes de soins sur une plate-forme numérique qui, par le biais d’un algorithme et de l’intelligence artificielle, fera un premier tri afin de juger de ce qui relève d’une intervention de santé. 

Dans un parcours de soins coordonné et territorialisé, un infirmier de pratique avancée spécialisé en soins primaires recevra le patient, traitera la demande qui ne relève pas d’un médecin et effectuera la première démarche diagnostique avant que le patient ne soit vu par le médecin et le cas échéant, fera une prescription. 

La prise en charge des maladies chroniques stabilisées se fera à domicile, le parcours de soins sera coordonné par le médecin traitant qui déléguera le suivi régulier à des infirmiers de pratique avancée et fera intervenir si nécessaire d’autres professionnels de santé par téléexpertise. 

Le patient étant par ailleurs télésurveillé par des dispositifs fonctionnant avec des algorithmes à base d’intelligence artificielle devant permettre de gérer rapidement les complications. L’hospitalisation ne sera indiquée que pour des examens de haute technicité, des actes chirurgicaux complexes et des complications médicales graves.

Il sera alors devenu naturel pour le professionnel de santé qu’une partie de son activité soit déléguée et qu’une autre soit effectuée à distance. Les professionnels de santé seront intégrés dans des réseaux et structures pluriprofessionnels et seront plus souvent salariés que libéraux et la plupart des parcours de soins coordonnés seront forfaitisés.

L’irruption du numérique en médecine semble ainsi à considérer comme une des portes d’entrée de ce Nouveau Monde.

François Diévart

  • Auteur : Pierre Simon et Thierry Moulin
  • Editeur : Le Coudrier
  • Collection : Outils pour la santé publique
  • Date de sortie : février 2021
  • Nombre de pages : 175
  • Prix : 29,50 euros – Liseuse : 16,99 euros




Les lois de la contagion : une actualité virale…

Les lois de la contagion s’appliquent-elles en dehors des maladies infectieuses ? Réponse dans le livre d’Adam Kucharski.

Inattendu. C’est ainsi que l’on pourrait qualifier le livre d’Adam Kucharski intitulé « Les lois de la contagion », car pour un médecin, ce titre annonce un essai sur les maladies transmissibles, les infections. Mais pour Kucharski, ces maladies ne sont qu’un prétexte à exposer quelques-unes des lois de la contagion afin de parcourir divers domaines sociétaux pour évaluer si elles s’y appliquent aussi. Et cela va des maladies supposées non transmissibles comme le tabagisme, l’obésité ou le diabète, en passant par les idées, le langage « Il nous faut étudier la manière dont se forgent les convictions et les comportements, et comment ils peuvent se propager »… les bulles financières, la criminalité et les fausses nouvelles, tout comme certains virus, informatiques ceux-là. Autant dire que les lois de la contagion pourraient constituer une matrice d’analyse des phénomènes sociaux. 

Ce livre en fournit d’ailleurs un exemple involontaire. Sa traductrice, qui porte un patronyme français, semble ainsi contaminée par la mode des anglicismes, car on ne compte plus le nombre de fois où elle a recours aux termes « impacter » et « investiguer », tout en nous gratifiant au détour d’une phrase d’un « pitcher » voire du mot « twist ». 

Des maladies contagieuses…

Adam Kucharski est épidémiologiste à Londres et rédacteur pour le Financial Times et l’Observer, et par là-même, vulgarisateur scientifique. Il commence par rappeler quelques faits marquants de la naissance de l’épidémiologie moderne afin d’en comprendre les déterminants même si « l’épidémiologie est en réalité un sujet mathématique ». Puis il explique simplement le R0 ou taux de reproduction de base d’une épidémie et en quoi ce paramètre est capital pour analyser les épidémies… quelles qu’elles semblent être. Il rappelle une donnée essentielle : « On croit souvent à tort que les épidémies grossissent de façon constante, génération après génération, où chaque cas infecterait le même nombre de personnes » or un modèle prédomine, celui des super-contaminateurs, faisant que 80 % des cas sont contaminés par 20 % des sujets infectés.

… aux faits a priori non contagieux

Une épidémie a 4 phases : début, croissance, pic et déclin, tout comme les bulles financières, tout comme la propagation d’un virus informatique, tout comme la criminalité dans une ville, tout comme… Chaque phase peut donc être analysée pour comprendre ces divers faits et tenter de les prévenir ou d’en prévenir les effets. Etant chercheur, l’auteur sait aussi exposer les limites des diverses méthodes : « … en substance, une modélisation n’est qu’une simplification du monde destinée à nous aider à comprendre ce qui pourrait arriver dans une situation donnée ». Il fait donc la synthèse des données acquises dans plusieurs domaines montrant que les lois de la contagion semblent s’appliquer à certains et moins bien à d’autres. Ainsi, il est difficile de dire, lorsque le tabagisme ou l’obésité touchent plusieurs membres d’un groupe, s’il s’agit d’un effet de contagion sociale (des amis copient un même comportement), d’un effet d’homophilie (qui se ressemble s’assemble) ou d’une exposition du groupe à un même environnement.

Ce livre rapporte aussi divers faits relatifs à l’exploitation des données numériques telles des études d’influence faites par Facebook à l’insu de ses utilisateurs, ou encore que « Dès l’instant où nous cliquons sur un lien internet, nous devenons l’objet d’une guerre de rapidité de surenchères. Il faut environ 0,03 seconde au serveur d’un site pour rassembler toutes les informations dont il dispose sur nous et les envoyer à sa régie publicitaire. Celle-ci présente alors ces informations à un ensemble de traders automatisés qui agissent pour le compte des annonceurs. 0,07 seconde plus tard, les traders proposent des enchères pour nous montrer leur publicité. La régie publicitaire choisit l’enchère gagnante et envoie la publicité à notre navigateur qui la fait apparaître sur notre page internet en cours de chargement ». 

Au chapitre mésinformation, on y rappelle que « les journalistes ne font pas seulement partie de la manipulation des médias, ils en sont le trophée » pouvant devenir des « super-contaminateurs » et que « lorsque le KGB formait ses agents étrangers pendant la guerre froide, il leur apprenait comment semer le doute dans l’opinion publique et saper la confiance dans les vraies informations. Voilà ce qu’est la désinformation. Elle n’est pas là pour nous convaincre qu’une histoire fausse est vraie, mais pour faire douter de la notion même de vérité. L’objectif est de brouiller les faits pour rendre la réalité difficile à cerner ». Et comme le disait un spécialiste « au bon vieux temps du KGB, quand les espions utilisaient cette tactique, le but était qu’un grand média reprenne la désinformation pour en assurer la légitimité et la diffusion ». Les lois éternelles de la contagion… 

François Diévart

  • Auteur : Adam Kucharski
  • Editeur : Dunod
  • Collection : Outils pour la santé publique
  • Date de sortie : février 2021
  • Nombre de pages : 336
  • Prix : 24,90 euros – Liseuse : 16,99 euros




Le courrier médical

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« A change is gonna come * : un changement va arriver »

La Drees (ministère de la Santé) a publié le 26 mars la démographie des professions médicales. Nous y apprenons, sans surprise, que la densité des médecins va poursuivre son déclin jusqu’en 2028 (baisse de 5 %) et ne retrouvera son niveau actuel qu’en 2035 !

Nos décideurs n’ont pas attendu ce rapport pour traiter l’insuffisance du nombre de médecins par des délégations de tâches et des protocolisations : 

  • Les députés ont adopté le 18 mars la proposition de loi « Améliorer le système de santé par la confiance et la simplification ». Comme son nom ne l’indique pas, cette loi permet aux sages-femmes de prolonger les arrêts de travail et d’adresser leurs patients directement aux spécialistes, et aux kinés d’adapter les prescriptions médicales et de prescrire des produits de Santé dont les substituts nicotiniques.
  • Le Journal Officiel du 1er mars nous informe que, par protocole, les infirmières pourront enregistrer et pré-interpréter les échographies cardiaques à l’échelle nationale.

Concernant la Covid-19, les syndicats de médecins s’étaient opposés à la vaccination par les pharmaciens. La HAS les a si bien écoutés, qu’en plus de donner ce droit au pharmacien, elle a élargi la possibilité de vacciner aux vétérinaires, dentistes, manipulateurs radio, étudiants en médecine de deuxième année… 

Du côté de la cardiologie, les dernières décennies ont été marquées par des innovations techniques (TAVI, MitraClip, pacemaker sans sonde, imagerie…) et pharmacologiques majeures (sacabutril, Ac anti-PCSK9, glifozine…). Malheureusement, devant l’inflation des maladies cardiovasculaires et la diminution de densité des médecins, ces progrès ne seront accessibles à l’ensemble de la population que si nous nous lançons dans une véritable innovation organisationnelle. C’est l’un des rôles du SNC, notamment en mettant en avant les nouveaux modèles organisationnels des cardiologues libéraux de terrain. A chaque cardiologue la liberté de s’organiser comme il le souhaite, pour répondre au mieux aux difficultés de son exercice et aux besoins de la population, en s’appuyant sur Le guide des modèles innovants publié dans notre revue Le Cardiologue. Le Syndicat défend toutes les pratiques de la cardiologie : le mode individuel ou en groupe, l’exercice généraliste ou hyperspécialisé.

Pour finir, voilà un an que le nouveau bureau du Syndicat national a été élu. Nous avons l’impression que les réunions auxquelles nous assistons, avec les différents acteurs de la santé, sont accompagnées de la musique de fond « A change is gonna come* » de Sam Cooke. Maintenant, reste à savoir si les cardiologues seront les auteurs-acteurs de l’innovation ou de simples musiciens-spectateurs du chant gouvernemental…

Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues

(*) je vous invite à redécouvrir cette chanson ou une de ses nombreuses reprises qui ont participé à l’histoire des Etats-Unis 

La ligne éditoriale de notre revue Le Cardiologue a été modernisée avec dorénavant, à chaque numéro :

  • Un cahier détachable au centre, traitant d’un sujet professionnel pratique : obligations du cardiologue au niveau de son cabinet, modèles innovants, délégation de tâches…
  • Un article complet sur un sujet d’actualité (le mois dernier les URPS, ce mois-ci l’AG du SNC).
  • Vos rubriques favorites culturelles.

© Sergey Nivens




Le Plan Blanc

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Les associations d’actes cardiologiques en CCAM

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Certificat vert, TousAntiCovid, passeport sanitaire : la technologie peut-elle nous aider à sortir de la crise sanitaire ?

(The Conversation – Yoann Nabat) À l’aube d’une potentielle réouverture des commerces, voire des bars et des restaurants, la question est plus que jamais d’actualité : le passeport sanitaire va-t-il devenir une réalité ? Après des mois de débats parfois houleux et de controverses, tout n’est pas encore défini, mais il est possible d’y voir désormais un peu plus clair. Deux outils sont ainsi mis en place ou en passe de l’être, au risque d’effets substantiels et durables sur les droits et libertés fondamentaux.

D’une part, la Commission européenne propose de rendre plus facile la circulation des personnes au sein de l’Union européenne en mettant en place un certificat vert numérique. Disponible sur une application ou sur… [Lire la suite]




En cas de fibrose hépatique, rechercher des facteurs de risque cardiovasculaire

(Medscape – Nathalie Barrès) Une étude de grande envergure chez 3 276 individus de la Framingham Heart Study montre que la fibrose hépatique est associée à plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire notamment, l’obésité, le syndrome métabolique, le diabète, l’hypertension, des taux de cholestérol-HDL bas et ce même après ajustement. Ici, la fibrose a été retrouvée chez près de 10% des adultes d’un échantillon représentatif de la population américaine, extrait de la Framingham Heart Study.

Ces résultats confortent l’intérêt du suivi des mesures hygiéno-diététiques et incitent à évaluer le risque cardiométabolique chez les patients atteints de fibrose hépatique… [Lire la suite]




La HAS recommande l’utilisation des tests antigéniques nasaux en milieu scolaire au moins une fois par semaine

(Medscape – Aude Lecrubier) Dans un nouvel avis, la Haute Autorité de Santé (HAS) a levé la limite d’âge de 15 ans pour l’utilisation des tests antigéniques sur prélèvement nasal et incite à la réalisation de ces tests au moins une fois par semaine en milieu scolaire comme le font déjà plusieurs pays européens [1].

« Moins invasifs que sur prélèvement nasopharyngé, les tests antigéniques sur prélèvement nasal ont l’avantage d’allier rapidité de résultat et possible utilisation de manière répétée chez un plus large public », indique la HAS.

Jusqu’ici la HAS recommandait ces tests chez… [Lire la suite]




Les médecins libéraux s’insurgent contre les déprogrammations administratives

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) L’union syndicale Avenir spé-Le Bloc, tire la sonnette d’alarme. Depuis le 9 avril dernier, les cliniques doivent déprogrammer 50% de leur activité non urgente. Les syndicats de médecins libéraux alertent sur les pertes de chance attendues pour les patients, et dénoncent une atteinte à la déontologie médicale. Ils invitent leurs collègues à écrire à leur agence régionale de santé (ARS) pour se décharger de leur responsabilité médicale, en cas de déprogrammation administrative d’une intervention.

Des décisions de déprogrammations uniquement administratives

Jamais deux sans trois, mais cela commence inquiéter les médecins libéraux. Ces derniers subissent en effet, depuis le 6 avril dernier, une troisième déprogrammation… [Lire la suite]




Covid-19 : vitamine D, multivitamines, probiotiques et oméga-3 semblent réduire le risque d’infection chez les femmes

(Medscape – Becky McCall) Les probiotiques, acides gras oméga-3, complexes multivitaminés et suppléments en vitamine D sont associés à un risque réduit d’infection par le coronavirus chez les femmes mais pas chez les hommes, alors que la vitamine C, l’ail et le zinc ne montrent pas de bénéfice particulier chez l’un ou l’autre, selon une vaste étude intitulée Covid-19 Symptom Study basée sur l’utilisation d’une application Web.

Plus de 400 000 utilisateurs de l’application

Cette étude est l’étude observationnelle la plus vaste portant sur l’infection Covid-19 et les compléments alimentaires à ce jour, réunissant… [Lire la suite]




Peptides natriurétiques : comment améliorer le diagnostic d’insuffisance cardiaque en soins primaires ?

(Medscape – Caroline Guignot) Qui du Royaume-Uni ou de l’Europe propose dans ses recommandations le seuil de NT-proBNP le plus précis pour diagnostiquer l’insuffisance cardiaque ? Selon une nouvelle méta-analyse, utiliser un seuil d’exclusion plus faible (<125 ng/L) – tel que préconisé par l’ESC – permet de donner au dosage de NT-proBNP une meilleure valeur prédictive de l’existence ou non d’une insuffisance cardiaque chez les plus de 70 ans, par rapport à un seuil fixé à 400 ng/L [1].

Différence de seuils NICE vs ESC

Le dosage des peptides NT-proBNP (fragment N-terminal du proBNP) peut être utilisé pour préciser le diagnostic d’insuffisance cardiaque dans quelques situations spécifiques en médecine ambulatoire. Cependant, le seuil inférieur permettant d’exclure le diagnostic… [Lire la suite]




Pourquoi, après une accalmie, l’épidémie de Covid-19 flambe-t-elle à nouveau en Inde ?

(The Conversation – Rajib Dasgupta) L’Inde est en proie à une deuxième vague de Covid-19 massive. Le nombre de nouvelles infections quotidiennes dépassant désormais ceux des États-Unis et du Brésil réunis. Le pic actuel est survenu après une brève accalmie : le nombre de nouveaux cas quotidiens était passé de 97 000 en septembre 2020 à environ 10 000 en janvier 2021. Cependant, à partir de la fin du mois de février, les nouveaux cas quotidiens ont recommencé à augmenter fortement, dépassant les 100 000 cas par jour. Deux mois plus tard, la barre des 200 000 cas est franchie (ndlr : voire largement dépassée : plus de 350 000 nouveaux cas ont été enregistrés en 24 heures ce dimanche 25 avril)… [Lire la suite]




Domaine Laroque d’Antan

Nigrine 2018 IGP Côtes du Lot

Qu’est-ce qui a pu pousser Lydia et Claude Bourguignon, éminents microbiologistes des sols, parcourant depuis 30 ans les vignobles du monde entier, pour révéler au monde agricole la faune cachée dans la terre, son utilité dans le processus de fertilisation des sols, sa destruction par l’agriculture chimique entraînant la stérilisation des terres, à se lancer dans cette folle aventure de vignerons ?

Et bien, disent-ils, « il y a eu ce moment, où le rêve de la terre demanda de s’incarner, où le besoin se fit sentir si fort qu’il nous fallut passer à l’action : planter notre vigne selon nos propres convictions, choisir notre terroir selon nos propres critères, faire notre vin selon notre propre sensibilité ».

Quoique, comme leur patronyme le laisse entendre, leurs racines soient plutôt en Côte d’Or, c’est dans la petite commune de Laroque-des-Arcs au bord du Lot que leur domaine est né sur un terroir oublié des hommes et de la vigne depuis 150 ans. 

Une terre vierge de pesticides, d’insecticides, de fongicides, une terre blanche caillouteuse, crayeuse du kimméridgien (comme à Sancerre ou à Chablis) sur un coteau calcaire d’exposition idéale, au drainage naturel que les Bourguignon, rapidement rejoints par leur fils Emmanuel, pressentaient comme un excellent terroir à vignes. 

Dès 2002, commence le défrichage en conservant des haies et des arbres pour rendre au terroir sa noblesse d’antan. Après analyse des sols, les néo-vignerons ont délimité les zones de cépages blancs et rouges et débuté les plantations en 2008 en remettant à l’honneur les cépages oubliés de cette région du sud-ouest, en choisissant comme porte-greffe le Rupestris du Lot très utilisé autrefois. Le travail du sol, grâce à la traction animale, pour ne pas le tasser, entretient la biologie, la biodiversité qui permet aux racines des ceps de plonger dans la robe calcaire qui, solubilisée par les microorganismes du sol, amènera minéralité et complexité dans le vin. Un désherbage mécanique sous le rang est effectué. Tout le domaine, s’étendant actuellement sur 6 ha, est mené en gestion biologique et biodynamique.

Il aura fallu plus de 15 ans, pour que sortent les premières bouteilles en 2017. Nigrine 2018 est la première cuvée rouge commercialisée. Les vendanges manuelles avec tri sur pied sont transportées en caissettes de 15 kg par une ânesse.

La vinification utilise des levures indigènes pour la fermentation en cuve béton, suivie d’un élevage de 10 mois en fûts de chêne. La fermentation malo-lactique est encouragée. Une filtration dégrossissante est réalisée avant la mise en bouteille.

La cuvée rouge Nigrine assemble des cépages issus de sélections massales fournies par des domaines réputés : malbec nettement prédominant du domaine Corbin-Michotte, cabernet franc du Clos Rougeard, prunelard de Robert Plageoles, négrette du Château Plaisance.

La dégustation de cette cuvée Nigrine 2018 justifie une minutieuse préparation : débouchage plusieurs heures à l’avance, pour permettre à son bouquet de s’exprimer, carafage pour bien l’aérer compte-tenu de sa jeunesse.

des arômes exubérants de fruits noirs

La robe rouge pourpre, cardinalice, aux reflets violines, est fort éloignée de celle très foncée du classique « vin noir » de Cahors. Le vin délivre des arômes exubérants de fruits noirs : mûres confiturées, cassis, d’épices : cardamone, poivre blanc, clou de girofle, puis en rétro-olfaction : cacao, truffe, jus de viande. La bouche juteuse est construite sur une magnifique densité puissante, précise, raffinée, des tanins fins, soyeux et croquants, une fraîcheur imparable et une complexité étonnante. La finale longue aux notes de réglisse et de violette confirme la remarquable structure de ce vin encore en devenir que je pourrais qualifier de caméléon, car au fur et à mesure de la dégustation, il se modifie, se transforme, évolue…

La gastronomie du Lot, réputée tant par ses magnifiques produits : truffe noire, canard gras, agneau, fromages que par ses recettes emblématiques, appelle tout naturellement des accords avec les vins locaux. La cuvée Nigrine, quoiqu’assez différente des Cahors classiques, va épouser certaines préparations culinaires de la région à base d’oie : cou d’oie farci, et surtout de canard : aiguillettes, fritons, bouchée de foie gras de canard poêlée au caramel de malbec. Dans un registre légèrement différent, il ne se déplaira pas en compagnie de pigeons : en cocotte ou rôtis. Les arômes bordelais, amenés par l’association malbec, cabernet franc, justifient la rencontre avec l’agneau fermier du Quercy : souris confite, gigot au four sauce au thym, selle forestière.

En fin de repas, l’accord avec un chèvre de Rocamadour ou un pélardon se fera tout en douceur.

En définitive, « ce patient travail d’artisan, souligne Lydia Bourguignon, qui est parti du sol jusqu’à la vigne et du raisin jusqu’au vin, est le meilleur témoignage que nous puissions donner de notre passion et de notre rêve devenu réalité. Faire du vin oui, mais avec l’envie de choisir un terrain vierge, peu onéreux, un message envers une jeune génération qui a le pouvoir de redonner vie à nos campagnes, à tous nos territoires désertés, oubliés ».

L. et C. Bourguignon – 46090 Laroque-des-Arcs




Les blanches falaises de Rügen

Au matin du 5 août 1819, le médecin, naturaliste, mais aussi peintre amateur de grand talent, Carl Gustav Carus (1789-1869) quitte Dresde dans une « petite voiture cahotant par villes et villages » qui lui permet à loisir de profiter des paysages. Il fera plus tard l’apologie de cette lenteur lorsqu’il relatera son voyage en 1865 quand « l’impétueux train express » permettra alors de relier Dresde à Berlin en cinq heures alors que, près de cinquante ans au préalable, il lui a fallu « trois grands jours de route ». 
Les blanches falaises de Rügen par Caspar David Friedrich (1818) (huile sur toile 90x70cm Winterthur, Fondation Reinhart)

Il s’agit alors pour Carus et ses compagnons de voyage de rejoindre, via Berlin, la ville portuaire de Greifswald, au bord de la Baltique, et d’où il compte ensuite rejoindre l’île de Rügen sur les traces du peintre Caspar David Friedrich (1774-1840) qu’il admire et qui, originaire de Greifswald, se rendit maintes fois sur l’île pour dessiner. 

Il leur faudra louer une petite embarcation, passer la nuit sur la mer par manque de vent avant d’arriver sur l’île et d’être sommairement hébergés dans une maison de pêcheur crasseuse et imprégnée de l’odeur de poisson fumé qu’on leur sert en guise de petit-déjeuner, ce qu’ils apprécient d’ailleurs volontiers. 

Ils reviendront par la ville de Stralsund d’où part maintenant un pont permettant de rejoindre aisément la plus grande île d’Allemagne, mais aussi la plus touristique de telle sorte que le voyageur moderne doit prendre en compte « l’attraction populaire » vers les plages où s’alignent les stand korp (abris d’osier). On peut y contempler  les Stubbenkammer, c’est à dire d’impressionnantes falaises de craie blanche incluant la Königsstuhl (chaise royale) qui culmine à près de 120 mètres. 

Il est cependant probable que, 200 ans après son périple, Carus ait été très dépité par les difficultés d’accès aux sites puisqu’il faut obligatoirement laisser sa voiture à plusieurs kilomètres dans des parkings payants avant d’accéder aux falaises avec l’option de descendre vers la grève par d’interminables escaliers qu’il faut inévitablement remonter…

Une remarquable composition

Tout bien considéré, d’aucuns peuvent être tentés d’en rester aux cartes postales et au tableau de Friedrich (huile sur toile 90x70cm Winterthur, Fondation Reinhart) peint durant l’été 1818 ; on y voit trois personnages représentés de dos et supposés être son épouse Caroline, le peintre lui-même et peut-être son frère Christian ; reste à savoir dans quel ordre il convient de désigner les deux hommes, car les commentaires de ce point de vue sont discordants… 

Dans une remarquable composition, une forme ovale délimitée par l’herbe et les branchages permet au regard de plonger vers une « extraordinaire étendue maritime » au sein d’une gamme chromatique subtile où deux voiles blanches se situent presque selon un axe vertical. Il s’agit, pour reprendre les propos de Carus, « du haut des grandioses falaises crayeuses, d’accompagner du regard, là-bas, quelque voile qui s’éloigne sur le flot marin aux teintes changeantes ». 

Les personnages font face aux falaises acérées dont la blancheur contraste avec le « miroir gris-bleu » de la mer Baltique irisée sur laquelle naviguent deux minuscules voiliers qui soulignent l’immensité vertigineuse. Le relief est renforcé par les frondaisons des arbres issus de l’étroite bande de terre sur laquelle se tiennent les personnages en équilibre instable au bord de l’abîme. Mais que sont-ils donc en train de faire ? 

D’un point de vue pragmatique, alors que l’homme de droite, debout adossé à un arbre, contemple le paysage les bras croisés, les deux autres semblent s’intéresser à quelque chose en contre-bas, invisible à nos yeux ; s’agit-il du chapeau de la jeune femme que le vent a entraîné ? et qu’elle semble désigner de l’index tout en s’agrippant de l’autre main à un arbuste et que l’homme, à quatre pattes par prudence, essaie aussi d’apercevoir. 

D’un point de vue symbolique, les exégètes se sont efforcés d’y voir une allégorie des trois vertus théologales que sont la Foi, l’Espérance et la Charité susceptibles de guider l’homme dans ses rapports au monde et à Dieu. C’est ainsi que l’homme à genoux symboliserait la résignation avec son haut de forme à côté de lui en signe d’humilité, mais il faut admettre qu’on imagine mal qu’il ait pu le garder sur la tête dans cette position saugrenue…

La robe rouge de la jeune femme serait une allusion à l’Amour ou à la Charité avec les vertus allégoriques (immortalité de l’âme) du lierre qui serpente à ses pieds. L’éternité est symbolisée par la mer sur laquelle voguent des navires symbolisant le passage de l’âme à la vie éternelle à moins que les deux voiliers n’évoquent les jeunes mariés puisque le tableau a été peint dans les suites de leur voyage de noces, mais ils semblent bien distants l’un de l’autre ; il est vrai que Carus dira de Friedrich que leur mariage « n’a changé en rien sa vie et son être »…

Quoi qu’il en soit « ce ne sont pas les personnes qui comptent, mais ce que leur regard embrasse » dans une sorte de « transport contemplatif » et c’est en ce sens que les personnages  sont représentés de dos comme dans presque tous les tableaux de Friedrich, de telle sorte que « le face-à-face humain cède à une contemplation de la nature, du chaos, des éléments, du vide » (Kenneth White).

Un artiste influent de la peinture romantique allemande

Caspar David Friedrich est né le 5 septembre 1774 à Greifswald, alors sous occupation suédoise, d’un père fabricant de savon et de chandelles et décède le 7 mai 1840 à Dresde ; avec lui meurt l’artiste plus tard reconnu comme le plus significatif et influent de la peinture romantique allemande. 

Il restera attaché à cette petite ville de pêcheurs, à l’embouchure de la Ryck, qu’il a représentée dans un de ses rares tableaux non composites dénommé Prairies près de Greifswald (Hambourg, Kunsthalle) au même titre qu’il sera fasciné par les ruines (klosterruine) de l’ancienne abbaye cistercienne d’Eldena, à quelques distances du port de Greifswald, fondée en 1199, mais ravagée par la guerre de Trente ans (1618-1648). 

Portrait de Caspar David Friedrich par Gerhard von Kügelgen (1772-1820) (Huile sur canevas-Hambourg Kunsthalle)

Il n’en subsiste que quelques murs de briques, mais qui évoquent assez bien la grandeur passée de l’église et du cloître encadrés par des chênes majestueux : Les ruines d’Eldena (Berlin, Nationalgalerie) que Carus décrira comme « une croisée gothique, solitaire au milieu d’un bouquet d’arbres, dressée, audacieuse sur ses forts piliers, une petite hutte adossée à elle » ; cette masure figure sur les représentations qui en on été faites, mais elle a disparu du site actuel. 

L’enfance du jeune Caspar David est marquée par la mort de ses proches qu’ils s’agissent de sa mère (1781) alors qu’il n’a que sept ans, de sa sœur à l’âge de vingt mois en 1782 puis le 8 décembre 1787 de son frère Johann Christoffer qui le sauve de la noyade lorsque la glace se rompt sous ses pieds lors d’une partie de patinage, mais qui est englouti par les flots. 

À partir de 1794, il prend goût au dessin et fréquente  l’Académie royale des beaux-arts de Copenhague, avec comme professeurs les peintres Jens Juel (1745-1802) et Nicolai Abildgaard (1743-1809) connu pour ses paysages ossianiques (*) avec le refus des modèles antiques. 

En 1798 Friedrich s’établit à Dresde qui est alors un carrefour artistique et intellectuel de premier plan et où les artistes sont attirés par le prestige de la « Florence germanique » qui est le siège de la plus importante Académie d’art allemand avec sa célèbre pinacothèque, mais aussi par les paysages de la Suisse saxonne et de la vallée de l’Elbe. 

Louis-François Garnier

(*) ossianique de Ossian barde écossais du IIIe siècle qui serait l’auteur de poèmes traduits et publiés en anglais entre 1760 et 1763 par le poète James Macpherson ; bien que l’authenticité en ait été controversée, ces poèmes eurent un énorme retentissement dans toute l’Europe et furent l’un des principaux thèmes préromantiques doté d’une dimension onirique qui inspira surtout les peintres scandinaves et  allemands comme Nicolai Abildgaard, mais aussi français. 

Suite dans notre prochain numéro




Anciens numéros – 2021

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Le poids majeur de la FA sur la santé publique

(Medscape – Serge Cannasse) Une étude de Santé publique France confirme le poids important de la FA sur la santé publique : en 2018, 225 747 nouveaux patients ont bénéficié d’un traitement par anticoagulants oraux (ACO) motivé par cette pathologie [1] ]. Mais aussi du nombre de patients à risque d’AVC. Les départements du nord de la France présentaient une incidence plus élevée que le reste de la France pour cette pathologie.

Algorithme

L’incidence de la fibrillation auriculaire (FA) est mal connue, surtout en médecine de ville. Une équipe de Santé publique France a construit un algorithme permettant d’identifier… [Lire la suite]




Vitamine D après 50 ans : des milliers de décès par cancer évités tous les ans ?

(Medscape – Michael van den Heuvel) On sait depuis longtemps que de faibles taux de vitamine D sont associés à un risque de mortalité plus élevé mais la question de l’intérêt de la supplémentation en vitamine D chez les personnes âgées en bonne santé reste débattue. 

Récemment l’attention s’est portée sur son intérêt pour réduire le risque et la gravité de la maladie Covid-19, mais, ce sont surtout de nouvelles preuves de son efficacité pour limiter la mortalité par cancer qui méritent d’être rapportées… [Lire la suite]




Thromboses atypiques : outre AZ et Janssen, quid des autres vaccins anti-Covid ?

(Medscape – Aude Lecrubier) L’agence européenne du médicament (EMA) a tranché : les thromboses atypiques avec thrombopénie sont bien un effet indésirable très rare des vaccins anti-COVID AstraZeneca et Janssen. Mais, que sait-on à ce stade de leur incidence ? A-t-on observé des phénomènes similaires avec les vaccins Pfizer, Moderna ou Spoutnik V ? Le point sur les données disponibles à la mi-avril.

AZ : 1 cas sur 100 000 vaccinations, dit l’EMA

Lors de sa conférence de presse du 20 avril, le Dr Peter Arlet de l’EMA a fait le point sur le nombre de signalements de thromboses inhabituelles avec… [Lire la suite]




Covid-19 : l’exercice physique réduit-il vraiment le risque ?

(The Conversation – Jamie Hartmann-Boyece) Une nouvelle étude américaine montre que les personnes moins actives physiquement sont plus susceptibles d’être hospitalisées et de mourir de la Covid-19. 

D’après ces nouvelles statistiques, le fait d’être inactif vous expose à un risque plus élevé de contracter la Covid-19 que tout autre facteur, à l’exception de l’âge et du fait d’avoir subi une transplantation d’organe. 

Si c’est exact, c’est un… [Lire la suite]




Réouverture des écoles, levée des restrictions de déplacement, voyages à l’étranger : les annonces de Jean Castex

(Medscape – Anne-Gëlle Moulun) Près de trois semaines après l’entrée en vigueur de mesures renforcées de lutte contre l’épidémie de Covid-19, le premier ministre Jean Castex a fait le point le 22 avril sur la situation sanitaire et a annoncé une série de mesures. Le premier ministre Jean Castex a annoncé la réouverture des écoles le 26 avril et la levée des restrictions de déplacement à partir du 3 mai. Il a également fait le point sur la vaccination et sur les voyages à l’étranger.

Malades en réanimation : un plateau 

« La situation sanitaire s’améliore. Depuis… [Lire la suite]




Nouvel état d’urgence au Japon, variant inquiétant en Inde… focus sur l’actualité internationale

(Medscape – Rédaction) En raison de l’évolution de la pandémie Covid-19, nous vous proposons désormais chaque semaine des liens vers une sélection d’actualités internationales couvertes par nos équipes éditoriales locales*.

AMERIQUES

Les États-Unis ont ouvert leur programme de vaccination à tous les adultescette semaine, après avoir d’abord limité les injections aux personnes les plus vulnérables. Jusqu’à présent, la moitié des Américains âgés de plus de 18 ans ont été vaccinés. Environ… [Lire la suite]




Anesthésie : quels progrès pour une meilleure récupération des patients ?

(Medscape – Marine Cygler)La réussite de l’anesthésie, ce n’est plus seulement que le patient se réveille mais qu’il se remette au mieux et au plus vite. Aujourd’hui, on connait les nombreux paramètres sur lesquels agir pour optimiser les suites d’une opération. A l’occasion d’une conférence organisée par la Fondation de l’Académie de Chirurgie , le Pr Marc Beaussier (anesthésiste-réanimateur, Institut Mutualiste Montsouris, Paris) est revenu sur les différentes stratégies dont dispose l’anesthésiste pour réduire le stress chirurgical[1].

La réduction du stress chirurgical

Grâce à la consultation préopératoire, l’arrivée du monitorage, la surveillance en salle de réveil, la gestion des voies aériennes supérieures ou encore la lutte contre la douleur, la mortalité périopératoire a été divisée par dix en vingt ans. Qu’en est-il aujourd’hui ?… [Lire la suite]




« TousAntiCovid » permet de présenter un certificat de test ou de vaccination

(TICpharma – Léo Caravagna) L’application de lutte contre le Covid-19 TousAntiCovid intègre une fonction « carnet » qui permet de présenter un résultat de test et une preuve de vaccination certifiés, a fait savoir le secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique, Cédric O, lors d’une conférence de presse le 19 avril…… [Lire la suite]




Janssen et thromboses atypiques : le rapport bénéfice risque du vaccin reste favorable

(Medscape – Aude Lecrubier)Les thromboses atypiques avec thrombopénie survenues dans le contexte de l’administration du vaccin Janssen aux Etats-Unis doivent être répertoriées comme des effets secondaires très rares du vaccin, a conclu le comité de sécurité de l’agence européenne du médicament (EMA) lors de sa réunion du 20 avril 2021 [1]. La notice et les RCP du produit seront modifiées pour faire apparaitre ces effets secondaires et de nouvelles études ont été demandées au laboratoire Johnson&Johnson/Janssen pour préciser ce risque.

« Les professionnels de la santé et les personnes qui recevront le vaccin doivent être conscients de la possibilité de très rares cas de thromboses avec… [Lire la suite]




Vaccin anti Covid-19 : Moderna passe à 15 doses par fioles

(Medscape – Carolyn Crist) Toutes les stratégies sont bonnes pour doper la vaccination, y compris celle qui consiste à augmenter la taille des fioles de vaccin contre le Covid-19. A ce titre, la FDA vient d’autoriser Moderna à produire des fioles à 15 doses plutôt qu’à 10. On ne sait pas, à ce stade, si l’Europe bénéficiera aussi de ce nouveau format dans les semaines à venir.

Un nouveau format de fioles

Les autorités de régulation américaines du médicament (FDA) ont autorisé le laboratoire Moderna à ajouter plus de vaccins anti Covid-19 dans ses fioles, augmentant le nombre de doses pouvant être extraites de 11 à 15.

La FDA a approuvé de nouvelles fioles de Moderna pouvant contenir jusqu’à 15 doses, et a affirmé, dans le même temps, qu’il est possible d’extraire jusqu’à… [Lire la suite]




Un médicament contre la polyarthrite rhumatoïde pourrait atténuer les lésions myocardiques liées aux STEMI aigus

(Medscape – Patrice Wendling) Lors de la survenue d’un infarctus du myocarde aigu avec élévation du segment ST (STEMI), l’utilisation précoce de l’anti-inflammatoire anti l’interleukine 6 tocilizumab ne réduit pas la taille des infarctus mais limite l’atteinte du muscle cardiaque, selon les résultats de l’étude ASSAIL-MI publiés dans le Journal of the American College of Cardiology [1] .

« Nous sommes parmi les premiers à montrer qu’il est possible d’agir sur les lésions de reperfusion par le biais d’un traitement anti-inflammatoire. D’une certaine manière, on peut considérer qu’il s’agit d’un… [Lire la suite]




COVID-19 : 34% des patients ont un diagnostic psychiatrique ou neurologique à 6 mois

(Medscape – Caroline Guignot) Depuis le début de la pandémie de Covid-19, des signaux ont émergé concernant le risque de troubles neurologiques ou psychiatriques suivant l’infection. Une équipe américaine a réalisé une étude regroupant une cohorte d’envergure inédite afin d’évaluer la survenue de ces complications et le risque spécifique lié à l’infection, par rapport à d’autres évènements aigus de santé.

Ces résultats, publiés dans le Lancet Psychiatry [1] montrent que 34% des patients ayant eu le Covid ont un diagnostic de troubles neurologiques ou psychiatriques dans les six mois suivant l’infection, parmi lesquels l’anxiété (17%) et les troubles de l’humeur (14%) étaient les plus fréquents… [Lire la suite]




RGO : quelle prise en charge face à des symptômes atypiques ?

(Medscape – Vincent Richeux) Le reflux gastro-œsophagien (RGO) peut se manifester par des symptômes atypiques, telles que des douleurs thoraciques ou une toux chronique. Comment reconnaitre ces manifestations et orienter en conséquence la prise en charge ? Le Dr Sabine Roman (Hospices civils de Lyon) a fait le point, lors d’une présentation en ligne des Journées francophones d’hépato-gastroentérologie et d’oncologie digestive (eJFHOD 2021) [1].

« Le reflux gastro-œsophagien est impliqué dans de nombreux symptômes, mais, dans la majorité des cas, il reste difficile de prouver le lien de cause à effet », a souligné la gastro-entérologue. En cas de suspicion de… [Lire la suite]




Covid-19 long, la douloureuse énigme

(Le Monde – Esther Michon) On les appelle les malades du Covid long. Ils n’ont pas développé de forme grave du Covid-19 mais, des mois après leur infection, ils souffrent toujours de différents symptômes, parfois handicapants : fatigue, gêne respiratoire, maux de tête… Pourtant, leurs examens cliniques ne décèlent rien d’anormal.

Plus d’un an après le début de la pandémie, le Covid long n’est pas considéré comme une affection longue durée, au grand dam des associations qui militent pour une reconnaissance de cette maladie… [Lire la suite]




THM et risque thromboembolique : les nouvelles recommandations

(Medscape – Nathalie Barrès) Le Collège national des gynécologues français (CNGOF) et le Groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement (GEMVi) viennent de publier des recommandations pour encadrer l’utilisation du traitement hormonal de la ménopause (THM) en fonction du risque de maladies thromboemboliques veineuses (MVTE) [1]. Le risque de MVTE doit être évalué avant l’initiation d’un THM puis à chaque renouvellement. 

Privilégier l’estradiol par voie cutanée

L’utilisation d’un THM associant estradiol cutané et progestérone micronisée ou… [Lire la suite]




Comment gérer les patients COVID-19 en ambulatoire ? La HAS donne des recommandations

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) « Même lorsque les symptômes sont légers au début, la maladie Covid-19 peut entraîner une détérioration rapide de l’état de santé dans les 6 à 12 jours après son apparition », met en garde la HAS. Dans un but de prévention et afin d’éviter des hospitalisations en urgence, la HAS vient de publier des Réponses rapides décrivant les premiers signes évocateurs d’une forme grave sur le plan respiratoire à surveiller ainsi que le suivi à apporter aux patients, même asymptomatiques. La HAS recommande que toute personne diagnostiquée positive au Covid-19 soit informée sur les signes devant alerter, bénéficie d’une consultation systématique d’un médecin généraliste et se voit prescrire, si besoin, un oxymètre de pouls.

Cette fiche se justifie par le fait que… [Lire la suite]




Covidliste et Vite Ma Dose : deux sites qui pistent les doses de vaccins disponibles près de chez soi

(Medscape – Julien Moschetti) Deux nouvelles plateformes indépendantes proposent depuis début avril de fluidifier la vaccination : Covidliste et Vite Ma Dose, le nouvel outil du célèbre site CovidTracker. Ces deux solutions complémentaires, l’une s’adresse au public prioritaire, l’autre au tout-venant, contribuent chacun à leur manière à la stratégie de vaccination. Pour éviter de jeter des doses et vacciner au plus vite.

Covidliste : plateforme de mise en relation en temps réel

« Grâce à @covisite, mon père est actuellement au vaccinodrome du Stade de France et attend sa première dose de Pfizer ! Superbe initiative, son inscription a été faite le 3 Avril 2021 (5 jours d’attente pour avoir sa dose de vaccin) #AucuneDosePerdue » Comme Pauline, de nombreux internautes… [Lire la suite]




Cybersécurité – banalisation sur toile

L’actualité récente sur les incidents de cybersécurité a montré à quel point la vulnérabilité informatique est inquiétante et doit être prise au sérieux. Quelle attitude adopter et pour quelles  contraintes ?  Tour d’horizon des gestes à avoir…

Pascal Wolff – Le Cardiologue n° 439 – mars-avril 2021

L’appétence et la convoitise des hackers n’ont pas de limites et visent pour l’essentiel les infrastructures de Santé pouvant leur donner des sources importantes de revenus, à savoir les données des patients, personnels médical et administratif, mais également tous les codes utiles à leurs « marchés ».

Malgré des signalements en baisse en 2020 (369 signalés contre 392 en 2019), la proportion d’origine malveillante sur des établissements de santé est en forte hausse, de l’ordre de 60 %. (1) Récemment, le CERT-FR (2) a alerté sur cette importante vente d’une base de données de 50 000 données appartenant au corps médical français.

Bien sûr, les structures de ville et les médecins libéraux n’ont pas les mêmes « atouts » que les établissements de Santé, mais les risques existent et se perpétualisent. Il faut donc redoubler de vigilance, tant dans la gestion du matériel informatique que dans la manière de s’en servir. La conceptualisation de la protection virtuelle permettra également une réelle sécurité dans la vraie vie (panne, vol, accident…).

Et tout d’abord du bon sens

Les contraintes liées à (votre) sécurité sont importantes, et il est très probable que vous passerez du temps (au départ) pour mettre en place le process. Le coût financier ne sera pas non plus négligeable (achat d’un deuxième ordinateur, d’un backup et d’abonnements logiciels et de sauvegarde), mais ces investissements vous permettront de vous assurer une tranquillité d’esprit. Et si vous n’avez aucune compétence en informatique, vous devez absolument vous faire aider.

Ne sous-estimez donc pas les risques, car une fois confronté à l’un de ces problèmes, il est – déjà – trop tard.

Imaginez un instant que vous arrivez à votre cabinet et que vous vous êtes fait dérober votre ordinateur, ou que celui-ci a été hacké (vol des données, virus…), ou que le disque dur a rendu l’âme. La première question que vous vous poserez sera : ma machine est off, et je dois me mettre au travail dans les trente minutes… Suivez nos conseils.

Le matériel

La sauvegarde est la première des astreintes. Elle doit être réalisée tous les jours. Installez un logiciel de back-up qui sauvegarde automatiquement vos données.

Back-up. (ou sauvegarde) doit s’effectuer sur deux disques durs différents (sauvegarde en miroir), l’un sur place, l’autre amovible à mettre en lieu sûr lorsque vous n’êtes pas là. Ou l’un chez vous et l’autre sur le cloud. Un virus ayant affecté votre machine peut également affecter votre disque dur.

Deuxième ordinateur. Ce deuxième ordinateur est un clone de votre machine principale avec qui elle n’a aucune connexion. Choisissez le portable. Il vous servira dans le cas d’une panne, d’un vol, d’un virus de votre système principal et servez-vous en de temps en temps pour vérifier que tout fonctionne correctement (mises à jour, sauvegardes, etc.). Et bien sûr, ne le laissez pas au cabinet.

Les protections

Les mots de passe ! C’est la base de la sécurité. Protégez vos accès en utilisant impérativement un mot de passe long, complexe et différent pour chacun de vos comptes (professionnel et personnel). Et ne les communiquez jamais à un tiers.

– Faites-vous aider par un gestionnaire de mots de passe tels Keepass (keepass.info) ou Dashlane qui disposent de fonctions essentielles comme la génération des mots de passe complexes. Keepass est un logiciel gratuit et libre de droits certifié par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Dashlane est payant. Il est humainement impossible de retenir plusieurs dizaines (voir plus) de mots de passe sophistiqués.

– Changez régulièrement vos mots de passe et, bien sûr, dès que vous avez un doute.

– Nul doute également que vos ordinateurs fixe et portable, ordiphone (smartphone…, doivent s’ouvrir avec un mot de passe sécurisé. Ici, vous pouvez utiliser la méthode phonétique en mémorisant une phrase telle : « Ght9-1tv%E » « J’ai acheté neuve une télévision pour cent euros ».

– Si vous utilisez sur un ordinateur partagé,  utilisez le mode « navigation privée », pensez à bien fermer vos sessions après utilisation et n’enregistrez jamais vos mots de passe dans le navigateur. Une fois chez vous, changez les mots de passe que vous avez utilisés.

– Activez la double authentification dès que c’est possible avec par exemple une génération de code par SMS.

Le Wi-fi. Sécurisez votre réseau wi-fi. Changez tout d’abord le mot de passe originel puis le nom du SSID (3) en vous connectant à l’interface administrateur du routeur.

Les logiciels

L’antivirus. Obligatoire sur votre machine ! Il doit assurer la détection des virus (en réception ou sur des sites hostiles) et des malwares (4) qui peuvent prendre le contrôle de votre ordinateur.

Protection extérieure. Prenez un pack de protection si vous avez l’habitude de prospecter sur le web : protection contre le pishing ou les sites à risques.

Mises à jour  système. S’il est impossible de garantir une totale sécurité, les mises à jour ont pour but, entre autres, de corriger les failles. Pour Microsoft, attendez un mois ou deux que la nouvelle version se stabilise. Pour Apple, faites-le dès que possible.

Mises à jour logiciels Il est également essentiel de suivre en permanence la mise à jour de ses logiciels. Des versions trop anciennes augmentent considérablement les failles de votre système et le piratage. Exit donc votre traitement de texte de six ans d’âge…

Les messageries

E-mails réception. Bien sûr, n’ouvrez jamais les pièces jointes  d’e-mails déclarés spams ou d’inconnus ainsi que les newsletters non habituelles (ou même connues, les hackers ayant tendance à usurper les identités des entreprises), allez directement sur leurs sites sans passer par les liens reçus. 

E-mails comptes. Séparez vos comptes personnel et professionnel.

Messagerie sécurisée. Afin d’échanger vos données, utilisez un compte de messagerie sécurisé tel Mailiz (5) acté par l’ANS (coût du service gratuit) ou Apicrypt (6) sur abonnement.

Vérifiez que les sites sont bien en https (protocole de transfert avec certificat d’authentification).

Les risques

Usurpation d’identité : avec les données récupérées, un attaquant peut facilement voler l’identité d’un patient à partir de son nom, prénom, adresse, date de naissance, numéro de Sécurité sociale afin de se faire passer pour la victime. Avec certaines compétences d’ingénierie sociale, un attaquant peut très vite voler des comptes, escroquer ou porter atteinte à l’identité de la victime.

Campagne d’hameçonnage : avec les adresses e-mails récupérées, couplées à des informations personnelles, un attaquant peut facilement piéger usurper votre identité. Sur internet, mais aussi en se rendant à votre hôpital, en donnant un numéro de Sécurité sociale et en prétendant avoir perdu sa carte vitale. On peut procéder de la même manière pour obtenir vos ordonnances à la pharmacie. Le phishing traditionnel n’est techniquement pas très compliqué, et surtout, ça fonctionne : beaucoup de gens tombent dans le panneau. Donc, avec les détails de santé ou des informations du médecin traitant, le hacker peut envoyer un faux e-mail parlant de tests supplémentaires avec un lien vers un site malveillant. Forcément, tout le monde va cliquer.

Escroquerie téléphonique : en reprenant le point précédent, mais cette fois-ci en utilisant le numéro de téléphone de la victime, il est possible pour un attaquant d’arriver aux mêmes fins.

Chantage : avec les données médicales d’un patient, il est possible de faire pression sur celui-ci en le menaçant de révéler une condition médicale qu’il souhaiterait garder privée et qui pourrait avoir des effets néfastes sur sa vie professionnelle, sa vie de famille ou encore sa sécurité financière.

Fraude : les données de prescriptions médicales pourraient permettre à un attaquant d’obtenir des médicaments de manière frauduleuse.


(1) Source : Agence du numérique en santé (ANS) et sa cellule d’accompagnement cybersécurité des structures de santé (ACSS).

(2) Le CERT-FR (Computer Emergency Response Team) est le centre gouvernemental de veille, d’alerte et de réponse aux attaques informatiques

(3) SSID (Service Set IdenTifier) est le nom permettant d’identifier le réseau sur lequel vous vous connectez ? 

(4) Le malware est un logiciel ou programme malveillant qui agit pour voler, crypter, supprimer vos données, modifier ou pirater les fonctions informatiques principales, et espionner les activités de votre ordinateur sans que vous le sachiez ou l’autorisiez.

(5) mailiz.mssante.fr

(6) apicrypt.org

Vérifiez vos adresses mails !

Il n’y a pas que votre ordinateur qui peut être piraté. Vos adresses mails on pu être subtilisées dans d’autres bases de données (Santé, Gafam, réseaux sociaux…). Pour le savoir et éviter une usurpation de votre identité, de l’hameçonnage ou autre méfait, vérifiez auprès du site  haveibeenpwned s’il y a eu violation de vos adresses. Si tel est le cas, le site vous indique sur quels sites vos données ont été volées… et changez vos mots de passe.

la CNIL et vos données

Le médecin libéral doit donc protéger ses données personnelles et médicales. Pour ce faire, il doit passer par des protocoles précis : hébergement certifié données de Santé avec demande préalable auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). 

La CNIL a récemment sanctionné deux médecins libéraux pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de leurs patients, des milliers d’images médicales hébergées sur des serveurs étaient en accès libre. Toutes ces données pouvaient donc être consultées et téléchargées, et étaient, selon les délibérations de la CNIL, « suivies notamment des nom, prénoms, date de naissance et date de consultation des patients ». Le problème venait simplement d’un mauvais paramétrage de leur box internet et du logiciel d’imagerie qui laissait en libre accès les images non chiffrées.

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Une nouvelle étude relance le débat sur l’efficacité du bamlanivimab contre le covid-19

(Industrie&technologie – Emilie Dedieu) Une étude parue dans Clinical Infectious Diseases le 13 avril indique que le bamlanivimab, l’anticorps monoclonal anti-Covid-19 d’Eli Lily, réduit le risque d’hospitalisation. De quoi relancer le débat sur ce traitement controversé dont le gouvernement a affirmé avoir commandé des dizaines de milliers de doses. De quoi aussi interroger le protocole retenu en France pour son administration.

Le bamlanivimab marque des points. Une étude parue dans Clinical Infectious Diseases le 13 avril 2021 indique que cet anticorps monoclonal anti-Covid-19 d’Eli Lily réduirait le risque d’hospitalisation. De quoi relancer le débat sur ce traitement poussé par le gouvernement alors que nombre de médecins et scientifiques soulignaient le manque de preuve de son efficacité… [Lire la suite]




Vaccin Janssen sur « pause », situation critique en Inde… Focus sur l’actualité internationale

(Medscape – Rédaction) En raison de l’évolution de la pandémie COVID-19, nous vous proposons désormais chaque semaine des liens vers une sélection d’actualités internationales couvertes par nos équipes éditoriales locales*.

AMERIQUES

La FDA et les CDC des États-Unis ont recommandé de suspendre l’utilisation du vaccin COVID-19 de Johnson & Johnson après que des rares cas de thromboses associées à des thrombopénies ont été signalés chez des patients ayant reçu le vaccin. Six cas ont été rapportés sur plus de 6,8 millions de doses administrées aux Etats-Unis. Mais la FDA a décidé… [Lire la suite]




Ostéoporose : prévenir le risque de surdosage avec les stylos multidoses

(Medscape – Fanny Le Brun) L’ANSM a rapporté des cas d’erreurs médicamenteuses en lien avec l’administration de la totalité de la solution contenue dans des stylos multidoses destinés à traiter l’ostéoporose.

« Cette administration en une fois de l’ensemble du contenu des stylos multidoses Forsteo, Movymia, Terrosa et Livogiva provoque un surdosage, susceptible d’induire hypotension, tachycardie ou palpitations », indique l’agence[1].

Pour rappel, ces stylos multidoses contiennent du tériparatide qui correspond à la séquence active de la… [Lire la suite]