La Sécu et les médecins libéraux trouvent un accord prévoyant des revalorisations pour les généralistes et les spécialistes

(Le Monde) L’Assurance maladie a revu à la hausse le montant des revalorisations pour les généralistes, de 100 à 150 millions d’euros. Pour les spécialistes, l’enveloppe passe de 80 à 150 millions d’euros.

Un accord, prévoyant des revalorisations pour les généralistes et les spécialistes, devrait être signé vendredi 30 juillet entre l’Assurance-maladie et les médecins libéraux, ont annoncé des syndicats. « Nous avons trouvé un accord qui remet la médecine spécialisée un peu au centre du débat, sans oublier [Lire la suite]




La HAS autorise le vaccin Spikevax de Moderna chez les ados à partir de 12 ans

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Le 24 juillet, l’Agence européenne du médicament (EMA) a délivré une extension d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les adolescents âgés de 12 à 17 ans au vaccin Spikevax® de Moderna. Après Cormirnaty® de Pfizer/BioNTech, c’est le second vaccin à ARNm contre le SARS-CoV-2 à obtenir une telle extension d’indication. Dans la foulée, la Haute Autorité de Santé (HAS) a validé l’intégration de ce vaccin Moderna dans la stratégie vaccinale contre le SARS-CoV-2 [1].

Efficacité vaccinale chez les adolescents de 93,3 %

Spikevax® a obtenu une extension d’AMM pour la population des 12-17… [Lire la suite]




TROD en pré-vaccinal : la HAS précise quelles protéines virales doivent être recherchées

(Medscape – Aude Lecrubier) La Haute Autorité de Santé (HAS) vient d’actualiser ses recommandations sur les tests sérologiques rapides (TROD) à utiliser en pré-vaccination. Elle précise quelles protéines ces tests doivent rechercher pour éviter au maximum les faux négatifs[1].

Pour rappel, les TROD utilisés en pré-vaccination permettent de savoir rapidement si une personne a été infectée par le SARS-CoV-2 et donc de ne lui administrer qu’une dose de vaccin le cas échéant… [Lire la suite]




Château Haut-Marbuzet

La flamboyance, voilà ce qui caractérise tant le caractère des vins de Haut-Marbuzet que celui de son extravagant propriétaire Henri Duboscq. Opulents, riches, séducteurs, les Haut-Marbuzet se montrent irrésistibles dès leur mise en bouteille, contrairement à la plupart des vins de Saint-Estèphe, la plus septentrionale des grandes appellations de la presqu’île du Médoc donnant souvent vent des vins austères et virils dans leur jeunesse.

En 1952, Hervé Duboscq acquiert, en rente viagère, quelques hectares. de vignes en friche issus du morcellement du vaste domaine Mac Carthy un siècle plus tôt. Il ressuscite le vignoble et commercialise ses vins directement aux consommateurs. Son fils Henri le rejoint en 1962 pour imprimer un style très personnel fondé sur l’onctuosité des tanins grâce à l’utilisation importante du cépage merlot et l’élevage intégral en barriques de chêne neuf. Le vignoble initial va être progressivement reconstitué avec l’acquisition des meilleurs terroirs, car à cette époque, les prix restaient très abordables par rapport aux sommets actuels. Le domaine, s’étendant actuellement sur 75 ha, est excellemment situé sur le plateau de Marbuzet face à la vallée de la Gironde sur une pente douce de graves günziennes soutenues par un sous-sol de calcaire, alios et argiles bleues régulant l’alimentation hydrique. Le grand vin est produit au sommet de la croupe séparée par des combes du château Cos d’Estournel et Montrose les célèbres 2es grands crus de Saint-Estèphe (magnifique environnement !).

Le Haut-Marbuzet, à l’époque en pleine déconfiture, n’a pas été retenu dans le classement des Médoc de 1855, mais a été titré en 2003 : cru bourgeois exceptionnel et actuellement maints spécialistes l’élèvent au niveau des 3es grands crus.

Les vignes, âgées en moyenne de plus de 50 ans, sont cultivées en lutte raisonnée, labourées et griffées, sans désherbant chimique avec un travail soigné du sol, des ébourgeonnages et rognages précis. Les raisins vendangés en légère surmaturité sont triés à la vigne, puis au chai, et totalement éraflés. Initialement, et c’est ce qui avait fait son succès immédiat, la vinification longue, la fermentation à haute température, la macération sur
3 semaines en cuves béton, les remontages biquotidiens, les saignées aboutissaient à des vins puissants, fortement extraits, bénéficiant d’un élevage de 18 mois uniquement dans du chêne neuf, magnifiques dans leur jeunesse, mais qui perdaient de leurs attraits après une dizaine d’années de garde. Mais, avec le vieillissement du vignoble, Henri Duboscq, intelligent et intuitif, rejoint par ses fils Bruno et Hugues qui privilégient la subtilité et la finesse, comprend que ses vins ont besoin de moins d’extraction et de bois neuf. La thermorégulation est introduite, les températures de fermentation limitées, le cépage petit verdot est planté au dépens du cabernet franc, la fréquence des remontages est diminuée, le bois neuf est limité à 75 %. Le sulfitage reste très faible, la mise en bouteille est précédée d’un collage au blanc d’œuf et d’une légère filtration. Ainsi, si les vins gardent le style maison, ils évoluent vers une élégance plus affirmée et un classicisme bordelais plus marqué (ce qui peut dérouter les aficionados de la première heure).

Une sensualité au charme fou

Ce Haut-Marbuzet 2016 assemblant 50 % de cabernet sauvignon, 40 % de merlot, 5 % de cabernet franc et petit verdot, paré d’une robe rubis pourpre profond, exhale des senteurs de violette, des arômes de fruits noirs confiturés : cassis, cerise noire, mûre, des notes de prune surmûrie et d’épices : poivre blanc, coriandre, réglisse bien fondues. La bouche riche, tendue dévoile de beaux tanins veloutés, une bonne mâche fondante, harmonieuse, longue et équilibrée. Ce vin au fruité intense, au bouquet voluptueux peut paraître un peu ostentatoire, mais en fait dévoile un raffinement, une sensualité au charme fou, délectable actuellement, mais qui sera grandiose dans l’avenir.

Ce Haut-Marbuzet opulent et séducteur issu d’un très grand millésime fera honneur à la cuisine bistrotière. En entrée, il s’appréciera avec une mousse forestière de canard ou une terrine de sanglier. Mais c’est avec les viandes qu’il réalisera les accords les plus savoureux : l’agneau, selle, épaule ou gigot de 7 heures aux fèves, toute viande rouge grillée ou rôtie : contre filet ou côte de bœuf, tranche de veau bien épaisse à condition d’éviter les légumes verts qui durcissent le vin. Les plats mijotés, navarin ou jarret de veau aux chairs déstructurées par la cuisson, seront rehaussés par le vin. Sa finesse s’accommode très bien des viandes blanches : pigeon et galette de courgettes, faisan jardinière, civet de lapin, cassoulet de confit d’oie. Il participera aux fêtes de Noël en escortant un chapon, une dinde rôtie. Il peut dès maintenant, contrairement aux grands crus du Médoc, accompagner les gibiers : perdreaux rôtis, noisette de chevreuil grand veneur, fricassée de marcassin. En fin de repas, il affectionne les vieux fromages de Hollande aux goûts de noisette ou un beau saint-nectaire.

« Pour produire un vin que j’aime et qui me ressemble, déclare Henri Duboscq, je me suis battu contre ce terroir donnant des vins austères, voire agressifs, dans leur jeunesse, pour produire le plus marginal des Saint-Estèphe. J’ai dompté mon terroir par des méthodes de vinification qui me sont propres : vendanges tardives, forte proportion de merlot, logement en barriques de chêne neuf en mixant différents types de bois en fonction du millésime », ce qui lui permet de proclamer « Je n’hésite pas à appeler mon millésime 2016 : la beauté du monde ».

Henry Duboscq et Fils – 33180 Saint-Estèphe

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération




Comment faire comprendre à un patient que son risque cardiovasculaire est élevé ? [2]

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Avoir été malade de la Covid-19 ne protège pas aussi bien qu’un vaccin, surtout face au variant Delta

(The Conversation – Jennifer T. Grier) En tant qu’immunologiste étudiant les réponses immunitaires aux infections respiratoires, j’ai suivi l’émergence des nouveaux variants du coronavirus non sans une certaine appréhension, avec à l’esprit la question de savoir si la vaccination ou une infection antérieure pouvait offrir une protection suffisante contre ces souches, et notamment contre le variant Delta hautement transmissible, qui s’est rapidement diffusé dans plus de 70 pays.

Il existe deux façons de développer une immunité… [Lire la suite]




Quatrième vague-19 : quatre scénarios à l’étude

(Medscape – Nathalie Barrès) Une équipe Inserm a récemment proposé quatre scénarios différents d’évolution de l’épidémie en France en tenant compte de la transmissibilité du variant Delta, de la dynamique d’administration des vaccins durant l’été, des conditions de contact, de la saisonnalité, des mesures sanitaires préventives et de la transmissibilité des variants préoccupants[1]. Les deux scénarios les plus sombres semblent déjà écartés… [Lire la suite]




Covid-19 : le vaccin de Novavax montre une efficacité élevée

(Medscape – Aude Lecrubier) Alors que le vaccin américain à base de nanoparticules de protéines recombinantes Novavax est examiné depuis le 3 février 2021 par l’Agence européenne des médicaments (EMA), les résultats de l’essai de phase 3 sur son rapport bénéfice-risque ont été publiés dans le New England Journal of Medicine fin juin[1]. Ils sont rassurants.

Le schéma vaccinal à 2 doses par le vaccin NVX-CoV2373 administré à 21 jours d’intervalle a une efficacité globale de 89,7 % contre la forme symptomatique de la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19). L’efficacité est de 86,3 % contre les souches alpha (B.1.1.7), les plus répandues au moment de l’essai, et de 96,4 % contre les souches autres (probablement bêta et gamma)… [Lire la suite]




Le portrait de Baudoin de Lannoy [1]

Vers l’an 407 de notre ère, les Burgundes, plus tard dénommés Bourguignons, s’avancent des bords du Rhin et les historiens nous les présentent comme ayant des mœurs  tempérés par le christianisme et de ce fait plus fréquentables que les autres peuples du nord qui envahissaient alors la Gaule en franchissant la limite (limes) de l’empire romain. 

Les Burgundes, ainsi dénommés car ils habitaient dans des bourgs, étaient surtout des charpentiers et des forgerons. [1] Ils fondèrent un royaume qui finit par faire corps avec celui des Francs de telle sorte qu’après la mort de Charlemagne (814), les rois carolingiens qui se partageaient son empire, fondèrent en 880 le duché de Bourgogne alors que parallèlement depuis Hugues Capet (v.939-996) jusqu’à son lointain descendant Louis Capet alias Louis XVI (1754-1793) s’imposa une longue dynastie royale sans interruption jusqu’à l’abolition de la Royauté et la proclamation de la République française en septembre 1792. 

La Première Maison capétienne de Bourgogne s’interrompt avec la mort prématurée (peste) de Philippe Ier de Bourgogne (1346-1361), le duché revenant alors au roi Jean II « le Bon » (1319-1364) (a) qui va secondairement le concéder à son quatrième et dernier fils sous la forme d’un apanage (b)

Ainsi commence la Seconde Maison de Bourgogne avec une alternance de morts plus ou moins violentes puisque Philippe II « le Hardi » (1342-1404) meurt dans un contexte épidémique (grippe ?) mais son fils Jean « sans Peur » (1371-1419) mourra assassiné le 10 septembre 1419 au pont de Montereau lors d’une entrevue avec le dauphin, futur roi Charles VII (1403-1461).

Philippe III de Bourgogne « le Bon » (1396-1467) qui sera victime d’une apoplexie [1] à plus de soixante dix ans, prend alors la tête du duché et aura comme successeur son fils Charles « le Téméraire » (1433-1477) dont on retrouvera le corps en partie dévoré par les loups devant Nancy, épilogue d’un conflit sans merci avec le roi Louis XI (1423-1483).

La mère de Charles le Téméraire était Isabelle de Portugal (1397-1471), fille du roi Jean Ier (1357-1433) auquel Philippe de Bourgogne, déjà veuf à deux reprises sans héritiers, avait demandé la main par l’intermédiaire d’une ambassade, en 1428-1429, dont faisait partie Baudoin de Lannoy (1388-1474) en tant que fin diplomate mais aussi Jan van Eyck (v.1395-1441) en tant que peintre de cour et émissaire secret (c) du duc. Il s’agissait de faire le portrait réaliste de l’Infante qui n’était plus toute jeune, a fortiori à cette époque, puisqu’elle avait dépassé la trentaine. Jan van Eyck en fit deux portraits, semble-t-il facilités par l’aide optique d’une camera obscura. (d) 

Les Époux Arnolfini (détail) par Jan van Eyck 1434 Huile sur panneau (National Gallery Londres).

Ces portraits, dont on peut imaginer l’exceptionnelle qualité, ont disparu, en particulier  l’exemplaire dont on a perdu la trace en 1798 lors du saccage du palais de Marguerite d’Autriche à Malines, mais leur réalité est attestée par des copies et chroniques qui furent envoyées au duc en février 1429, par précaution par deux voies distinctes, terrestre et maritime. 

Au mois de juillet suivant l’Infante est mariée au duc par procuration et c’est au mois  d’octobre de cette même année 1429 que l’Infante embarque pour les Flandres où, après quelques frayeurs dues à une violente tempête et aux incertitudes de la navigation, [2] aura lieu le mariage proprement dit. Les noces eurent lieu à Bruges le 10 janvier 1430 avec un faste exceptionnel incluant des rivalités d’élégance d’autant qu’Isabelle apportait du Portugal des modes nouvelles et inconnues à une cour pourtant réputée pour la somptuosité de ses costumes jusqu’à en faire une sorte d’allié politique des ducs de Bourgogne au risque de générer des jalousies préjudiciables mais aussi une impécuniosité ; c’est ainsi qu’à la mort de Philippe le Hardi, ses fils furent obligés de mettre son argenterie en gage pour subvenir aux dépenses de ses funérailles. [1] 

Les festivités du mariage du duc Philippe le Bon durèrent sans discontinuer pendant huit jours avec des fontaines qui déversaient ad libitum du vin du Rhin, de Beaune, de Malvoisie, de la Romanée mais aussi du muscat et de l’hypocras… [2] C’est à cette occasion que le duc créa cet « admirable code d’honneur et de vertus chevaleresques » [1] qu’est l’Ordre de la Toison d’Or dont les premiers chevaliers avaient paru au mariage dans tout leur éclat et parmi lesquels figurait Baudoin de Lannoy. 

C’est à partir de l’année suivante et du premier chapitre à Lille en 1431, le jour de la Saint-André, que les chevaliers éliront autant de nouveaux membres qu’il y aura de places vacantes (le nombre étant limité à vingt quatre chevaliers) et le port du collier deviendra obligatoire, en toutes circonstances et en particulier en public. 

Le collier d’or

Le  collier d’or comporte une alternance de  fusils en forme de B évoquant la Bourgogne et de « pierres à feu » avec en pendentif la toison d’un bélier doré. Ceci fait référence aux fusils c’est-à-dire aux « briquets » de l’époque qui étaient de petites masses d’acier servant à produire des étincelles par friction avec des silex permettant ainsi d’allumer l’amadou, à rapprocher de la devise de l›ordre : Ante Ferit Quam Flamma Micet (« Il frappe avant que la flamme ne brille »). (e) Les colliers appartenaient au trésor de l’ordre et devaient être restitués à la mort du chevalier. En cas de perte sur le champ de bataille, le souverain prenait à sa charge le remplacement des colliers. 

Les chevaliers particulièrement fortunés se faisaient également faire des décorations enrichies de pierreries à titre personnel. En raison du poids important des colliers, il fut plus tard  possible de porter le pendant de l’ordre au bout d’un lac de soie rouge ou noire. 

Collier de la Toison d’Or avec l’alternance des fusils en forme de B et des pierres à feu.

A la mort de Charles le Téméraire et en l’absence d’héritier mâle (l’ordre ne se transmettant que par les hommes), c’est son gendre Maximilien de Habsbourg (1459-1519) qui en devint le grand maître ; il était en effet l’époux de Marie de Bourgogne (1457-1482) qui meurt accidentellement des suites d’une chute de cheval lors d’une chasse au faucon.

C’est ainsi que l’Ordre arriva à l’empereur Charles Quint (1500-1558) et à la monarchie espagnole mais les Habsbourg d’Autriche l’ayant repris à leur compte, il existe ainsi deux Ordres  de la Toison d’Or dont seul l’espagnol est reconnu légitime en France. Lorsque Baudoin de Lannoy est reçu dans l’Ordre de la Toison d’or, il commande un portrait de lui-même au peintre Jan van Eyck en sachant que lui et le peintre vécurent à Lille jusqu’à la fin de 1429 [3] et ses frères Gilbert de Lannoy et Hugues de Lannoy seront également faits chevaliers de la Toison d’or.

Baudoin de Lannoy

Le portrait de Baudoin de Lannoy dit « le Bègue » seigneur de Molembaix qui fut gouverneur de la Flandre gallicane et notamment de Lille, chambellan du duc de Bourgogne et chef des ambassades à la cour du roi Henri V d’Angleterre (1386-1422) mais aussi en Espagne et au Portugal, est celui d’« un gentilhomme à l’expression sévère » et apparaît luxueusement vêtu comme le type même du haut dignitaire bourguignon. [4] 

Il s’agit d’un homme de plus  de quarante ans tenant fermement dans la main droite un bâton blanc ou doré qui est l’insigne de sa charge à la cour. Il porte un anneau d’or à l’auriculaire et est  coiffé d’un impressionnant couvre-chef en feutre. [10] (f) La figure est coupée sous la poitrine et « une bande de fond fait paraître le buste un peu étriqué » incitant à concentrer le regard sur les traits du visage et « le regard vide et lointain donne une impression de conscience en suspens » [3] avec « une physionomie tendue, austère, aussi peu « aimable » que possible mais remarquablement imposante eu égard aux dimensions réduites du panneau » (26,6 cm x 19,6 cm). [4] 

Le front est marqué, entre les yeux comportant un léger strabisme externe droit, par une petite cicatrice incluant les traces résiduelles de probables points de suture bien mis en évidence par les travaux récents de restauration qui ont permis au visage de regagner en plasticité et en finesse [4] Baudoin de Lannoy porte le lourd collier chevaleresque de la Toison d’Or dont il est membre fondateur mais il ne lui fut conféré qu’à l’issue du premier chapitre en 1431. 

Portrait de Baudoin de Lannoy (v.1435) par Jan van Eyck. Huile sur panneau (Gemäldegalerie Berlin).

On peut donc considérer [3] que soit le portrait fut exécuté à la fin de 1431 c’est à dire causa occasionalis lors de l’intronisation dans l’Ordre, soit le collier fut ajouté a posteriori au portrait – pratique fréquente dans des cas semblables – c’est-à-dire possiblement vers 1435. Ce portrait nous restitue une image exacte d’un collier de la période ducale dont ne subsiste sans doute aucun exemplaire.  [17]  

Baudoin de Lannoy est vêtu d’un somptueux manteau brodé d’or aux motifs de feuilles de chêne ou de fougères, ourlé de fourrure rousse autour du cou et des poignets, et de couleur violine dès lors que le manteau est  supposé provenir de douze aunes de « drap d’or violet-cramoisy (sic) » que lui offrit, en 1427, Philippe le Bon qui, lui-même, se distinguait par les tons violet, bleu foncé ou noir, en portant ainsi, semble-t-il, le deuil de son père Jean sans Peur assassiné par les Armagnacs. (5) En outre, la couleur foncée de ses vêtements faisait ressortir l’éclat de ses bijoux. La cour de Bourgogne était réputée pour la somptuosité des costumes, qu’il s’agisse de la variété des tissus et des broderies, plus encore chez les hommes que chez les femmes et c’est ainsi que la cour ducale de Bourgogne transmettra la mode du noir princier à la cour d’Espagne puis via la fameuse « étiquette espagnole », le noir gagnera toutes les cours européennes du XVIe au XVIIIe siècle. [6]

Louis-François Garnier

(a) Le portrait de Jean II le Bon (Louvre) est considéré comme le plus ancien portrait indépendant peint en France
(b) L’apanage est une concession faite aux frères cadets dépourvus d’héritage afin qu’ils ne se révoltent pas contre leur frère aîné devenant roi à la mort de leur père.
(c) Jan van Eyck était chargé de missions secrètes largement payées en sus d’une rente annuelle. C’est ainsi qu’est relaté un mystérieux voyage lointain en 1426, peut-être en terre sainte comme le suggère des vues précises de Jérusalem dans le tableau dénommé Les Trois Maries au Sépulcre (Musée Boijmans van Beuningen – Rotterdam)
(d) Camera obscura ou chambre noire : instrument optique permettant d’obtenir une projection de la lumière sur une surface plane.
(e) La Toison d’Or mythique provenant  d’un bélier d’or ailé était clouée sur le tronc d’un chêne et gardée par un dragon. Jason et les Argonautes s’emparèrent de cette toison apportant paix et prospérité. Les étincelles évoquent les flammes crachées par le dragon et les taureaux sauvages qui gardaient le bélier de Colchide (17) correspondant à plusieurs provinces de la Géorgie actuelle. 
(f) Au Moyen-Âge le couvre-chef désigne toute pièce de tissu léger servant à couvrir la tête. Le Chapeau bourguignon en feutre, est fabriqué probablement à partir du sous-poil du castor européen non encore décimé alors qu’à partir du XVIe siècle les peaux de castor provenaient de Sibérie mais surtout du Canada avec un coût d’environ dix fois supérieur au feutre de laine de qualité médiocre car ayant tendance à absorber la pluie (10). Ce chapeau est  similaire à celui porté par Arnolfini (Portrait de Giovanni Arnolfini et de son épouse par Jan van Eyck (1434) National Gallery Londres)  à distinguer du chaperon, très en vogue au milieu du XVe siècle en Bourgogne, qui est une sorte de capuche devenant plus tard un chapeau apprécié dans toute l’Europe occidentale médiévale. Il était initialement utilitaire avec une longue queue partiellement décorative comme, en noir, dans le Portrait d’homme « Timotheos » ou Léal souvenir (souvenir fidèle) par Jan Van Eyck (1432) National Gallery Londres et comme on peut le deviner en bleu, peut-être porté par van Eyck lui-même, dans le miroir convexe des Epoux Arnolfini à rapprocher de L’homme au chaperon bleu peint vers 1430 (Musée national Brukenthal, Sibiu Roumanie). Secondairement s’est imposé un coûteux couvre-chef complexe et multi-usage pouvant être enroulé autour de la tête « en turban » par commodité comme le montre l’Homme au turban rouge (autoportrait ?) par Jan van Eyck (1436) National Gallery Londres à rapprocher d’un personnage situé à l’arrière-plan de La Vierge du chancelier Rolin, et qui porte un chaperon rouge similaire, peut-être également un autoportrait.
(g) La détrempe consiste à « détremper », c’est-à-dire à solubiliser partiellement les colorants en poudre dans un liquide aqueux à base de colle d’origine animale ou de gomme végétale ou dans l’émulsion naturelle formée par le blanc et/ou le jaune d’œuf dénommée alors tempera de façon plus spécifique. Au Moyen-âge le  liquide pouvait aussi être de l’huile fixe (lin, noix…) mais à partir de la Renaissance le terme détrempe  stricto sensu désigne une solution aqueuse par opposition à la peinture à l’huile. (11)
(h) Théophile (vers 1070 – 1125), est un moine allemand, auteur du traité intitulé Schedula diversarum artium (Traité des divers arts) récapitulant le savoir technique dans le domaine de l’art et de l’artisanat. Ce recueil attestant de l’usage de la peinture à l’huile au Moyen-âge fut redécouvert et publié vers 1774 par l’écrivain et dramaturge allemand G.E. Lessing (1729-1781) remettant en cause les affirmations inexactes  de Vasari. (11)

BIBLIOGRAPHIE

[1] Valentin F. Les Ducs de Bourgogne. Histoire des XIVe et XVe siècles. Mame Imprimeurs-Libraires Tours 1857.
[2] De Barante M. Histoire des Ducs de Bourgogne (13 tomes). Chez Ladvocat libraire 1825.
[3] Panofsky E. Les Primitifs flamands. Hazan 2012.
[4] Dossier de l’Art. L’année Van Eyck N°276 février 2020.
[5] Pastoureau M. Noir  Histoire d’une couleur Points Histoire 2014.
[6] Pastoureau M. Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental. Points Histoire 2014.
[7] Born A. & Martens M.P.J. Van Eyck par le détail. Hazan 2020.
[8] Van Mander C. Le livre de peinture. Miroirs de l’Art. Textes présentés et annotés par Robert  Genaille. Hermann 1965.
[9] Dictionnaire d’Histoire de l’Art du Moyen Âge occidental. Robert Laffont Bouquins 2009.
[10] Brook T. Le chapeau de Vermeer. Le XVIIe siècle à l’aube de la mondialisation. Petite biblio Payot Histoire 2012.
[11] Ziloty A. La découverte de Jean Van Eyck et l’évolution du procédé de la peinture à l’huile du Moyen-âge à nos jours. Librairie Floury Paris 1941.
[12] Vasari G. Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes. Commentaires d’André Chastel. Acte Sud 2005.
[13] Laneyrie-Dagen N. Le métier d’artiste. Dans l’intimité des ateliers. Larousse 2012.
[14] Till-Holger Borchert. Van Eyck Taschen 2008.
[15] Genaille R. La Peinture aux Anciens Pays-Bas. De Van Eyck à Bruegel. Ed. Pierre Tisné 1954.
[16] Watin. L’Art du Peintre, Doreur, Vernisseur, 3ième édition chez Durant 1776.
[17] Prigent Ch. Splendeurs du Grand Siècle bourguignon : l’ordre de la Toison d’or. In La Toison d’Or un mythe européen. Serpenoise pour Editions d’Art Somogy 1998.

Roman historique : Baltassat J.D Le valet de peinture. Point Robert Laffont 2013

Suite dans notre prochain numéro.



Innocent, le café ne serait pas pourvoyeur d’arythmies cardiaques

(Medscape – Jake Remaly) La consommation régulière de café n’est pas associée à une augmentation du risque d’arythmies cardiaques, selon une vaste étude publiée dans le JAMA Internal Medicine. [1] 

En fait, l’analyse du Dr Eun-jeong Kim et coll. (service de cardiologie, Université de Californie San Francisco, Etats-Unis) sur plus de 300 000 sujets, montre que « chaque tasse supplémentaire de café est associée à une incidence du risque d’arythmies 3% fois moindre ». [Lire la suite]




L’insuffisance cardiaque est partout

Vous connaissez les chiffres : 1,5 million d’insuffisants cardiaques en France avec 70 000 décès par an : l’insuffisance cardiaque est la première cause d’hospitalisation évitable.

Vous savez que l’inertie médicamenteuse est un problème majeur. Or, après une décompensation cardiaque : 

  • seulement 45,8 % des patients inscrits dans le programme Prado-IC ont la trithérapie (diurétique, bêtabloquant, IEC ou ARA2) versus 38,1 % chez les patient témoins ;
  • 55,9 % des patients Prado-IC sont vus par un cardiologue dans les deux mois, versus 33,7 % des patients témoins.

Ce constat n’est pas nouveau, mais tout s’accélère dans l’insuffisance cardiaque en 2021 :

  • de nouvelles recommandations ESC proposent un nouveau schéma de prise en charge avec une quadrithérapie dès la sortie de l’hôpital avec bêtabloquants, sacubitil/valsartan ou IEC/Ara 2, antagonistes des récepteurs aux minéralocorticoïdes, gliflozine ;
  • l’AMM et l’indication de remboursement bientôt pour les gliflozines avec un niveau de preuve maximum de IA pour l’ESC ;
  • le colloque Optim-IC, présenté au ministère sous l’impulsion de Thibault Damy et de plusieurs structures dont le SNC, affirme la place centrale du cardiologue notamment du cardiologue de ville.
  • de nouvelles recommandations HAS sont en cours d’élaboration ;
  • la CNAM, dans son rapport charges/produits, réalise une enquête de 17 pages sur l’insuffisance cardiaque et propose d’aider les acteurs du parcours grâce à des outils de « datavisualisation » comprenant des indicateurs sur la mortalité, le taux d’hospitalisation et de ré-hospitalisation, le taux de réadaptation cardiaque pour un territoire et probablement pour la patientèle du médecin ;
  • parce qu’ils jugent insuffisante la prise en charge médicale des patients en ambulatoire, les hôpitaux publics innovent avec de nouveaux protocoles permettant aux infirmières de faire la titration des médicaments en présentiel ou en téléexpertise, des IDE de coordination, des numéros d’accès directs de prises en charge ou encore la télésurveillance. Tout ceci fragilisera à terme le rôle du cardiologue de ville dans la prise en charge de l’insuffisance cardiaque.

Si le traitement de la décompensation cardiaque aiguë est le rôle des établissements, la prise en charge de l’insuffisance cardiaque chronique reste le domaine du cardiologue libéral, notamment pour optimiser au mieux le traitement et prévenir les complications. 

A l’heure où l’accès aux soins est de plus en plus difficile pour nos concitoyens et où les réponses politiques vont toutes dans le même sens, à savoir une montée en « compétence » de l’ensemble des professionnels de santé selon la logique de l’escalier du député (et néanmoins docteur) Cyrille Isaac-Sibille, le cardiologue de ville doit se consacrer à des tâches complexes à forte plus-value, et devra probablement s’investir davantage dans l’insuffisance cardiaque que dans les  bilans préopératoires ou l’HTA sous monothérapie.

Si l’insuffisance cardiaque est partout, elle doit surtout et avant tout, être prise en charge dans nos cabinets.

Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues




Cœur artificiel Carmat : deux nouvelles étapes franchies

(Medscape – Aude Lecrubier) Pendant plusieurs années, le développement du coeur artificiel de la société Carmat a connu des hauts et des bas, mais la start-up vient de franchir deux nouvelles étapes importantes.

Le 19 juillet, l’entreprise française a annoncé la première implantation commerciale de son cœur artificiel en Italie[1], alors que quelques jours auparavant, le dispositif avait été implanté pour la première fois chez l’homme aux Etats-Unis, dans le cadre d’une étude clinique[2]… [Lire la suite]




20 000 nouveaux cancers associés à la consommation d’alcool par an en France

(Medscape – Vincent Richeux) Selon une estimation du Centre International de recherche sur le cancer (CIRC), la consommation d’alcool serait responsable de 4% des cancers diagnostiqués en 2020 au niveau mondial, en majorité des cancers du foie, de l’oesophage et du sein [1]. Concernant la France, les chercheurs estiment que 20 000 nouveaux cancers peuvent être attribués à l’alcool, soit 5% des cancers recensés l’an dernier.

Si une consommation excessive d’alcool est en cause dans la majorité des cas, les résultats de cette étude publiée dans The Lancet Oncology montrent également qu’une consommation légère à modérée (jusqu’à deux verres d’alcool par jour) est responsable d’un cas de cancer lié à l’alcool sur sept, soit plus de 100 000 nouveaux cas diagnostiqués dans le monde en 2020… [Lire la suite]




Quelle part de la population est entièrement vaccinée ?

(Statista) Plus de 3,8 milliards de doses de vaccins contre le coronavirus ont été administrées dans le monde à ce jour. Une donnée qui a elle seule montre l’ampleur de la campagne de vaccination, du moins dans les pays développés. Toutefois, seules un peu plus d’1 % des personnes vivant dans des pays à faible revenu, ont reçu au moins une dose à ce jour.

En se basant sur les données des autorités sanitaires compilées par Our World in Data, notre graphique donne un aperçu de la course à la vaccination contre le Covid-19 dans le monde. Il indique la part de la population complètement vaccinée dans une sélection de pays, c’est à dire les personnes ayant reçu l’intégralité des doses prévues dans les protocoles de vaccination (deux dans la majorité des cas).

Avec plus de 80 % de ses citoyens complètement vaccinés, Malte figure en tête de ces statistiques. On retrouve ensuite, entre autres, les Émirats arabes unis (68,4 %) et Israël (61 %), alors que le Royaume-Uni a passé le cap des 50 % de vaccination complète. En France, 44 % de la population était entièrement vaccinée le 26 juillet. Après plusieurs jours de débats intenses entre députés et sénateurs, le Parlement a adopté définitivement cette nuit le texte de loi consacré à l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants. Ce premier sera bien étendu aux restaurants, bars, cafés (même en terrasse), aux hôpitaux et maisons de retraites sauf urgences, aux trains, avions et cars de longue distance.

A l’autre bout de l’échelle, on retrouve des pays tels que le Nigeria – pays le plus peuplé d’Afrique- où moins d’1 % de la population est entièrement vaccinée.

Infographie: Quelle part de la population est entièrement vaccinée ? | Statista Vous trouverez plus d’infographie sur Statista




Pacemakers biodégradables. Premiers résultats… Impressionnant !

(Medscape – Patrice Wendling) Des chercheurs américains ont mis au point un pacemaker transitoire ultra fin, entièrement biodégradable. Dans des expériences menées sur l’animal et sur des tissus cardiaques humains, ils ont pu montrer sa capacité à maintenir un rythme cardiaque, avant de disparaitre complètement cinq à sept semaines après implantation. D’autres évaluations devront être conduites avant d’envisager des essais chez l’homme.

Les stimulateurs cardiaques temporaires sont fréquemment utilisés après une chirurgie cardiaque, mais ils se composent d’un générateur externe encombrant et d’électrodes transcutanées qui peuvent s’infecter ou se déplacer. Leur extraction peut également endommager le cœur lorsqu’elles se retrouvent enveloppées dans du tissu fibreux… [Lire la suite]




L’EMA donne son feu vert à l’utilisation du vaccin Moderna chez les 12-17 ans

(Medscape – Aude Lecrubier) L’agence européenne des médicaments (EMA) s’est prononcée en faveur d’une extension d’indication du vaccin Covid-19 Spikevax (Moderna) pour les enfants âgés de 12 à 17 ans[1].

L’utilisation du vaccin Spikevax chez les enfants de 12 à 17 ans sera la même que pour les adultes, soit deux injections à quatre semaines d’intervalle… [Lire la suite]




Vaccin Pfizer en vie réelle : pas de sur-risque CV chez les plus de 75 ans

(Medscape – Aude Lecrubier) Depuis le début de la campagne vaccinale, des signaux potentiels d’évènements cardiovasculaires ont été identifiés pour le vaccin Comirnaty à partir des déclarations de pharmacovigilance en France et à l’international. Il s’agit principalement d’hypertension artérielle et de signaux d’événements cardiovasculaires, thromboemboliques et hémorragiques.

Pour connaitre la réalité de cette association, le Groupement d’Intérêt Scientifique ANSM-Cnam EPI-PHARE a mené une large étude de pharmaco-épidémiologie chez les personnes âgées de 75 ans et plus vaccinées et non-vaccinées en France pendant trois mois. Et les résultats sont rassurants… [Lire la suite]




L’Anses veut faire reconnaître dix-huit médicaments de chimiothérapie comme cancérogènes

(Le Monde – AFP) Si ces substances permettent de ralentir la multiplication de certaines cellules malades, elles représentent un risque pour près de 100 000 professionnels qui les manipulent.

Reconnaître le caractère cancérogène de médicaments censés soigner le cancer peut surprendre. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a pourtant bien recommandé, mardi 20 juillet, d’inscrire dans la loi le risque que représente l’exposition professionnelle à 18 substances utilisées en chimiothérapie… [Lire la suite]




Tout a été fait pour que les vaccinations ne se fassent pas en cabinet

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) « La vaccination en ville, c’est très compliqué : nous n’avons pas arrêté de compter les doses, les patients… Nous passons notre temps à faire ça ! », témoigne le Dr Florence Lapica, médecin généraliste dans une maison de santé dans le 8e arrondissement de Lyon.

« Nous en sommes seulement à notre deuxième flacon de vaccin Moderna par médecin depuis qu’il est possible d’utiliser cette marque et nous allons devoir organiser les rappels des personnes vaccinées en juin », souligne-t-elle.

« Nous n’avons pas suffisamment de visibilité… [Lire la suite]




Les praticiens hospitaliers désormais dotés de droits syndicaux

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Ce décret vient combler une grosse lacune. Désormais, les organisations syndicales de praticiens hospitaliers (médecins, pharmaciens et dentistes) auront droit à des moyens syndicaux pour exercer leur mission.

Ce décret publié au Journal officiel du 9 juillet dernier définit la nature de ces moyens syndicaux. Car jusqu’à cette date, les organisations syndicales de PH n’avaient pas les mêmes droits que celles des autres organisations syndicales de la fonction publique hospitalière : aucun local, aucune heure de délégation syndicale, aucun congé de formation syndicale ne leur était accordé… [Lire la suite]




Cancers solides : un titre d’anticorps plus faible après vaccination Covid-19

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Une étude française montre que les patients souffrant d’un cancer solide développent un fort taux de séroconversion après deux injections de vaccin à ARNm anti-SARS-CoV-2, mais que leur titre d’anticorps reste faible. Explications du Dr Romain Palich, infectiologue à la Pitié-Salpêtrière et auteur principal de l’étude.

Cancers de localisations variées

« Notre point de départ c’est la prise en charge de patients plus ou moins immunodéprimés. Nous savons qu’ils répondent moins bien aux vaccinations », explique le Dr Romain Palich. « Nous avons voulu savoir ce qu’il en était pour les patients ayant des cancers solides ». Lors d’une étude préliminaire… [Lire la suite]




L’anti-PCSK9 Praluent® disponible en 1 injection par mois

(Medscape – Aude Lecrubier) L’anti-PCSK9 Praluent® (alirocumab) est désormais disponible en une seule injection par mois « pour simplifier la vie des patients éligibles », indique Sanofi dans un communiqué[1].

Praluent 300 mg se présente sous la forme d’un stylo pré-rempli pour une injection par voie sous cutanée. Il a été conçu pour que le patient puisse s’administrer une dose mensuelle à son domicile… [Lire la suite]




Arrêter les statines après 65 ans : quel risque ?

(Medscape – Caroline Guignot) Une étude lombarde menée auprès de 30 000 patients suggère que l’arrêt des statines chez des patients polymédiqués de plus de 65 ans est associé à un risque d’admission aux urgences, d’évènement cardiovasculaire ou de décès supérieur à celui de patients qui maintiennent le traitement hypolipémiant [1]. Cette observation concernait les différentes classes d’âge, de sexe ou de sévérité du profil clinique.

Pronostic dans les 180 jours suivant l’arrêt des statines

La déprescription est envisagée chez les patients âgés polymédiqués, afin de réduire les risques liés aux traitements et améliorer la qualité de vie. Le bénéfice des statines chez les sujets… [Lire la suite]




Les résultats du programme Prado insuffisance cardiaque

Depuis 2013, le service Prado est proposé pour faciliter le retour au domicile du patient hospitalisé pour décompensation cardiaque et anticiper ses besoins après l’hospitalisation.

Ce programme permet ainsi de fluidifier le parcours hôpital-ville grâce à la planification, par un conseiller de l’Assurance-maladie, des premiers rendez-vous avec l’ensemble des professionnels de santé qui suivront le patient en ville.

Le parcours est établi selon le guide du parcours de soins des insuffisants cardiaques de la Haute Autorité de santé et a été élaboré en collaboration avec la Société française de cardiologie (SFC).

Le programme a fait l’objet d’une évaluation externe en 2019. Celle-ci a pu être menée à partir de données issues du SNDS et de l’OMV (Outil multi-volet). Environ 6 500 patients Prado ont été comparés à des patients similaires (environ 6 500 témoins, appariés sur l’âge, le genre, le statut CMU-C, les comorbidités et les caractéristiques du séjour à l’hôpital) par une étude observationnelle rétrospective de type cas-témoin, de 2015 à 2017.

L’évaluation montre que le recours aux professionnels de santé de ville était meilleur pour les patients Prado : 

  • médecin traitant à 15 jours (85,9% contre 57,2%) ;
  • infirmière à 15 jours (71,5% contre 44%) ;
  • cardiologue à 2 mois (55,9% contre 33,7%).

La consommation des médicaments recommandés dans l’insuffisance cardiaque était plus élevée chez les patients Prado (45,8% pour la trithérapie bétabloquants, diurétiques, IEC ou ARA2 vs 38,1% chez les témoins).

Si le taux de réhospitalisation pour insuffisance cardiaque à 30 jours (un des deux critères principaux de jugement) était légèrement plus important dans le groupe Prado (8,7% contre 7,2% chez les témoins), en revanche le taux de recours à la réanimation ou aux soins intensifs était moindre dans ce groupe (0,7% vs 1,2% chez les témoins). Le taux de recours aux urgences à 30 jours était comparable dans les 2 groupes (13,3% vs 13,0%).

Le taux de décès à 6 mois (un des deux critères principaux de jugement) était inférieur chez les patients Prado par rapport aux témoins (10,3% vs 14,1%).

Cette évaluation permet à l’Assurance-maladie de démontrer que le programme Prado proposé en sortie d’hospitalisation après un épisode de décompensation cardiaque améliore la qualité des soins et réduit la mortalité de l’insuffisance cardiaque.

En savoir plus sur le programme Prado




1, 015 milliard d’euros d’économies pour l’Assurance-maladie en 2022

Le conseil de la Cnam a adopté son rapport sur les charges et les produits de l’Assurance-maladie pour 2022, transmis au Parlement dans le cadre de la préparation du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). 

Ce  rapport prévoit 1,015 milliard d’euros (Md€) d’économies sur les dépenses d’Assurance-maladie en 2022, contre 1,075 Md€ en 2021. Il intègre 36 propositions dont 11 sont directement liées à la construction de l’objectif national des dépenses d’Assurance-maladie (Ondam) pour 2022.

Pour la deuxième année consécutive, sa publication intervient dans un contexte de crise marqué par l’épidémie de Covid-19, dont les conséquences sanitaires et économiques ont entraîné un déficit sans précédent de l’Assurance-maladie, qui pourrait avoisiner 31 Md€ en 2021 après 30,4 Md€ en 2020.

Ce rapport officialise la révision de la stratégie de « gestion du risque » de la Cnam, amorcée fin 2020. La Caisse définit la gestion du risque comme « l’ensemble des actions mises en œuvre pour améliorer l’efficience du système de santé, c’est-à-dire le rapport entre sa qualité et son coût, au bénéfice de tous », en s’appuyant sur la maîtrise médicalisée, entendue comme « régulation médicalisée des dépenses de santé, s’appuyant sur des référentiels médicaux scientifiquement validés ».

Ce nouveau programme en six axes se déploiera « dans les 12 à 18 prochains mois ». Il repose par exemple sur la construction de parcours sur des pathologies ou des populations significatives en matière de santé publique, dont les pathologies cardioneurovasculaires et en particulier l’insuffisance cardiaque (voir la brève sur ce sujet).

Pour la première fois depuis son intégration dans le rapport en 2013, la cartographie des pathologies et des dépenses porte sur l’ensemble des régimes d’Assurance-maladie. De plus, en complément de la cartographie des dépenses, la Cnam propose une estimation du nombre d’années de vie « perdues » (AVP) selon le principe de la « charge de morbidité ». Elle l’estime à 7,3 millions d’AVP du fait des 590 000 décès survenus en France en 2016.

La Cnam formule par ailleurs 25 propositions complémentaires de court et moyen termes pour améliorer « la qualité et l’efficience du système de soins », avec notamment le développement de la prévention.

Sur d’autres sujet, le conseil de la Cnam « rappelle l’importance d’une exploitation sécurisée et éthique des données qui ont montré leur potentiel pendant la crise et pourront demain être exploitées plus largement pour améliorer les prises en charge ». De plus, il « salue le développement d’une approche intégrée pour améliorer les parcours des patients souffrant d’une maladie cardiovasculaire ou d’un problème de santé mentale » et « appelle à développer encore davantage les démarches de type “aller vers” mises en œuvre par l’Assurance-maladie ainsi que l’analyse des enjeux territoriaux de santé, notamment en ce qui concerne les déterminants et les inégalités sociales de santé ».

En savoir plus et consulter le rapport « Charges et produits » de la Cnam.




La Cnam propose de nouvelles actions de gestion du risque centrées sur les pathologies cardioneurovasculaires

Dans son rapport charges et produits de 2021 (cf la brève sur ce sujet), la Cnam propose de réaliser 1,015 milliard d’euros d’économies sur les dépenses d’Assurance-maladie en 2022.

Pour atteindre ce résultat, la caisse souhaite engager une nouvelle approche de la gestion du risque centrée sur la pathologie, avec des premières propositions d’actions sur les pathologies cardioneurovasculaires, en particulier l’insuffisance cardiaque. Celle-ci concerne plus de 1,5 million de patients et le nombre annuel d’hospitalisations s’élève à 165 000. La prise en charge de l’insuffisance cardiaque représente environ 3 milliards d’euros. Plus largement, les maladies cardioneurovasculaires constituent un candidat idéal pour une approche par pathologie de gestion du risque au regard du nombre de patients concernés et des progrès encore réalisables en matière de gestion du risque.

De ce fait – et face à la difficulté d’atteindre les objectifs d’économies de maîtrise médicalisée – la Cnam a décidé d’engager un « programme ambitieux de rénovation de sa stratégie de gestion du risque » avec trois objectifs :

  • améliorer l’état de santé de la population en contribuant à limiter l’incidence des maladies cardioneurovasculaires de manière mesurable à travers des actions de prévention ;
  • améliorer la qualité des soins prodigués aux patients souffrant de ces pathologies, notamment en améliorant le dépistage et le diagnostic précoce, le suivi au long cours et en réduisant la survenue des épisodes aigus ;
  • améliorer ainsi la pertinence et l’efficience des prises en charge des patients concernés en assurant que l’organisation du système et ses modes de financement soient en soutien de ces objectifs.

L’atteinte de ces objectifs passe par quatre types d’actions : 

  • la prévention ;
  • la réduction des coûts des soins en favorisant la coordination ville/hôpital ;
  • la réduction des épisodes de décompensation aiguë en optimisant le suivi ;
  • le développement des outils statistiques de description, de pilotage et d’évaluation de la problématique.

La nouvelle approche de la gestion du risque s’appuie sur des dispositifs existants, comme le programme Prado insuffisance cardiaque, associés à une nouvelle dynamique d’accompagnement adaptée aux acteurs de soins, aux modèles organisationnels d’exercice pluri-professionnel et aux particularités territoriales. 

Le projet de la Cnam prévoit à court-terme des actions d’information et de sensibilisation des patients, associées à un accompagnement des acteurs de soins investis dans la prise en charge de l’insuffisance cardiaque. Un outil de diagnostic territorial, des profils établissements, ainsi que des indicateurs de mesure d’impact seront mis à la disposition des professionnels de santé (CPTS, professionnels de santé libéraux, établissements de santé) en complément des indicateurs Rosp ou déjà prévues (Caqes 2022 visant aussi à améliorer le parcours de soins de l’insuffisance cardiaque).

Plusieurs points critiques sont identifiés dans le parcours du patient insuffisant cardiaque :

  • le diagnostic tardif lors de l’entrée dans la maladie ;
  • la gestion de la phase intra-hospitalière avec un volet diagnostique, un volet thérapeutique, pharmacologique et non médicamenteux, et un volet social ;
  • la transition médicale et sociale de l’hôpital vers la ville ;
  • les trente premiers jours de prise en charge au décours d’une hospitalisation pour décompensation d’insuffisance cardiaque ;
  • l’optimisation thérapeutique pharmacologique, facteur contribuant à réduire la morbidité et le risque de réhospitalisation ;
  • l’encadrement du patient, avec sa participation active, afin de prévenir les événements évitables conduisant à une décompensation de la pathologie et de promouvoir des circuits rapides et courts de prise en charge en cas de survenue.

Le plan d’actions de la Cnam s’articulera avec les plans d’actions des ARS et les stratégies innovantes proposées par les acteurs de soins, notamment via les projets « article 51 » portant par exemple sur la réadaptation cardiaque et la création de cellules d’expertise et de coordination, sur les passerelles entre l’hôpital et le secteur de ville (télésurveillance et transfert de compétence pour renforcer l’optimisation thérapeutique). Initié au 1er trimestre 2021, il sera déployé dans les 12 à 18 mois prochains mois et devrait délivrer ses pleins effets à moyen terme.

En savoir plus et consulter le rapport charges et produits de la CNAM




Accès précoce : nouveaux dispositifs et délais réduits

La récente réforme votée dans la loi de financement de la Sécurité sociale modifie fortement les dispositifs d’accès précoce dans un souci de simplification. Aux RTU, ATU nominative, de cohorte et d’extension, post-ATU et accès direct post-AMM succèdent deux systèmes, l’accès précoce et l’accès compassionnel, réglés par deux décrets. 

Un premier décret a précisé les procédures applicables aux demandes d’accès précoce et compassionnel, à leur instruction, leur autorisation, leur renouvellement, leur suspension ainsi qu’à leur refus. Il règle également l’étiquetage des produits, les nouvelles modalités de prise en charge et de versement des remises ainsi que les mesures transitoires de passage de l’ancien au nouveau système. Enfin, il précise que la décision d’octroi d’un accès précoce revient au collège de la HAS, s’exprimant après avis de la commission de la transparence (CT).

Le second décret fixe les durées de plusieurs délais prévus dans le cadre du passage au nouveau système d’accès précoce et compassionnel.

Accès précoce

A réception du dossier, la HAS en informe les ministres chargés de la Santé et de la Sécurité sociale, ainsi que l’ANSM lorsqu’il s’agit de médicaments qui ne disposent pas d’AMM dans une autre indication. Au total, hors suspension liée à la demande de pièces complémentaires, la HAS dispose d’un délai de trois mois pour rendre sa « décision motivée » à compter de l’accusé de réception du dossier complet. En cas de « nombre de demandes exceptionnellement élevé », ce délai peut être allongé d’un mois. Pour les spécialités ne disposant pas d’une AMM, si la HAS ne rend pas de décision dans le délai prévu, l’accès précoce est réputé octroyé en cas d’avis favorable de l’ANSM sur la sécurité et l’efficacité du produit. Pour les spécialités déjà homologuées dans d’autres indications, le silence de la HAS vaudra accord.

Un fois l’accès précoce obtenu, les industriels disposent d’un délai maximum de deux ans pour déposer une demande d’AMM : le régime de l’accès précoce pourra durer au maximum un an, « le cas échéant renouvelable au plus pour un an supplémentaire à chaque renouvellement ». Le laboratoire s’engage à assurer la « continuité des traitements initiés » pendant 1 an après l’arrêt de prise en charge au titre de l’accès précoce. Pendant cette période, si la spécialité n’est inscrite sur aucune liste de prise en charge, « les dernières conditions de dispensation et de prise en charge au titre de l’accès précoce » sont maintenues pour une durée déterminée par décret mais qui ne peut pas excéder trois mois.

Le décret prévoit une fin automatique de l’accès précoce lorsque la spécialité est inscrite au remboursement.

Accès compassionnel

L’accès compassionnel est octroyé lorsque des recherches impliquent la personne humaine à « un stade très précoce » dans l’indication mais que le patient ne peut y participer. Il est valable uniquement sous réserve que l’industriel s’engage à déposer, dans un délai maximum de douze mois à compter de l’autorisation, une demande d’accès précoce. Lorsqu’il s’agit d’une maladie rare, ce délai est porté à 18 mois. Il peut dans tous les cas être prorogé de 6 mois sur « demande motivée » à l’ANSM, chargée de décider de cette prorogation.

L’accès compassionnel est demandé par un prescripteur pour un patient donné et fait l’objet d’une demande à l’ANSM par voie dématérialisée par le pharmacien gérant la pharmacie à usage intérieur (PUI) ou un pharmacien conventionné. L’autorisation est délivrée pour un an maximum et peut être renouvelée à la demande du prescripteur.

En savoir plus sur le site de la HAS

Consulter les décrets




Covid-19 : que sait-on du variant Lambda, désormais présent dans 29 pays ?

(The Conversation – Tara Hurst) Le Pérou est de loin le pays qui compte le plus grand nombre de décès dus au Covid-19 par habitant. 596 décès sur 100 000 habitants sont dus à la maladie. Ce bilan est presque deux fois plus élevé que celui du second pays le plus touché par la pandémie, la Hongrie, où sont dénombrés 307 décès pour 100 000 habitants. 

Plusieurs raisons expliquent les piètres résultats du Pérou face à la pandémie : système de santé mal financé et insuffisamment préparé, avec notamment trop peu de… [Lire la suite]




La HAS demandeuse d’un débat sur l’élargissement de l’obligation vaccinale

(Medscape – Aude Lecrubier) Lors de son allocution du 12 juillet , Emmanuel Macron a annoncé la vaccination obligatoire pour les personnels soignants et non-soignants des centres de soin et pour tous les professionnels ou bénévoles qui travaillent au contact des personnes âgées ou fragiles, y compris à domicile d’ici le 15 septembre. A partir de cette date, « des contrôles seront opérés et des sanctions seront prises », a prévenu le chef de l’État. 

Un projet de loi a ainsi été rédigé et la Haute Autorité de Santé (HAS) a été saisie en vue d’un avis sur ce texte avant son examen par le Parlement la semaine du 19 juillet.

Le projet de loi précise les catégories de professionnels concernés par cette obligation vaccinale… [Lire la suite]




15 universités vont devoir augmenter leur quota d’étudiants en santé

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) « C’est une victoire morale, le conseil d’État a reconnu que les associations se sont battues pour une cause juste », annonce avec joie Muriel Brajon, membre du collectif Pass/Las.

C’est que le Conseil d’État, ce 8 juillet, a donné raison à 15 associations formant le collectif Pass/Las, lesquelles avaient demandé au conseil d’État l’annulation de  l’arrêté interministériel du 5 mai fixant, pour l’année universitaire 2021-2022, le nombre de places en 2ème année allouées aux étudiants en 1ère année commune aux études de santé (PACES)… [Lire la suite]




AOD : les antidotes réduisent les saignements mais les décès restent encore élevés

(Medscape – Patrice Wendling) Les produits qui contrecarrent les effets des anticoagulants oraux directs (AOD) sont très efficaces chez les patients souffrant d’hémorragies sévères, mais malgré leur emploi le taux de mortalité reste élevé, selon les résultats d’une méta analyse.

L’hémostase effective a été obtenue chez 78,5% des patients traités avec l’inhibiteur, néanmoins l’échec d’une hémostase efficace est associé à un risque relatif (RR) de décès trois fois plus élevé (RR = 3,63 ; IC 95% = 2,56-5,16).

« Cela a des implications… [Lire la suite]




Fin de vie : le CCNE et l’Académie de Médecine veulent apporter leur contribution au débat

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Alors que la question de la fin de vie revient dans l’actualité, le Comité Consultatif national d’éthique (CCNE) et l’Académie nationale de Médecine (ANM) ont fait savoir qu’ils comptaient peser dans le débat, le CCNE en créant un groupe de travail sur cette question [1], l’Académie en rappelant via un communiqué sa position sur cette thématique [2].

Droit à mourir dans la dignité

Deux propositions de lois visant à établir le droit à mourir dans la dignité ont été présentées récemment par des parlementaires. La sénatrice de Paris Marie-Pierre de la Gontrie et plusieurs de ses collègues estimant nécessaire « de faire évoluer la législation vers une aide active à mourir… [Lire la suite]




Lutte contre le variant delta : la HAS précise les schémas vaccinaux à privilégier

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Le rebond significatif des infections liées notamment au variant delta a conduit la Haute Autorité de Santé (HAS) à réexaminer l’efficacité des différents schémas vaccinaux sur ce variant en ce qui concerne la survenue de formes symptomatiques, sévères, ou asymptomatiques (donc l’effet sur la transmission). Pour limiter l’intensité de la nouvelle vague due à la circulation de ce variant, une seule solution : vacciner le plus de personnes dans les meilleurs délais, et avec des vaccins à ARNm si possible… [Lire la suite]




Covid-19 : de nouveaux facteurs de risque génétiques identifiés par une étude de grande ampleur

(The Conversation – Gilles Darcis) On sait aujourd’hui que le risque de développer une forme sévère de Covid-19 dépend de divers facteurs : âge, sexe, indice de masse corporelle, existence de comorbidités telles que diabète ou obésité… Cependant, ces facteurs de risque n’expliquent pas à eux seuls la variabilité de sévérité observée d’un patient à l’autre. Ces différences pourraient en partie résulter de susceptibilités génétiques individuelles.

Pour les identifier, le consortium COVID-19 Host Genetics Initiative a analysé les génomes de près de 50 000 patients, et les a comparés avec ceux de 2 millions de contrôles non infectés. Gilles Darcis est infectiologue et chercheur au FNRS (fonds de la recherche scientifique) au sein du département des sciences cliniques de la faculté de médecine de l’Université de Liège. Il nous présente cette étude sans précédent, à laquelle il a participé aux côtés de 3500 autres chercheurs et médecins… [Lire la suite]




Sartans contaminés : nouveau rappel de lots de valsartan et d’irbésartan

(Medscape – Aude Lecrubier) L’ANSM a été informée par l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) de la présence d’une impureté dans certains produits pharmaceutiques à base de valsartan, de losartan ou d’irbésartan [1].

L’impureté retrouvée dans ces médicaments prescrits dans l’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque, ou encore en post infarctus du myocarde récent, est l’azide tétrazole, considéré comme potentiellement mutagène.

Selon l’ANSM, elle « ne représente pas de risque aigu pour le patient [et] les personnes traitées par ces spécialités ne doivent pas arrêter d’elles-mêmes leur traitement ». « Le risque lié… [Lire la suite]




Covid-19 : vacciner les populations précaires est une priorité !

(Medscape – Fanny Le Brun, Aude Lecrubier) Si la situation épidémique s’améliore grandement en France, du fait,en grande partie de la progression de la vaccination, il ne faudrait pour autant oublier les personnes les plus les plus démunies et les moins visibles, y notamment les migrants, ont rappelé en chœur l’Académie de médecine, la Haute autorité de santé (HAS) [1,2] et le Conseil scientifique[3] : « Une stratégie de vaccination « aller vers » doit être systématiquement mise en œuvre pour toucher les populations éloignées du système de soins », encourage ce-dernier.

L’une des priorités actuelles doit être la vaccination contre le Covid-19 des personnes précaires, à savoir les personnes en situation de vulnérabilité sur le plan socio-économique : conditions de vie précaire, résidence en milieux collectifs notamment dans les logements pour travailleurs migrants, prisons, foyers d’accueil… [Lire la suite]




Pour l’été, les lieux de vaccination éphémères rivalisent d’inventivité

(Medscape – Aude Lecrubier) Dans les festivals, les centres commerciaux, sur les aires d’autoroutes…pour booster la vaccination face à la menace du variant Delta, de nombreuses opérations de vaccination éphémères se mettent en place en ce début de mois de juillet.

Ces initiatives voient le jour aux côtés des centres déjà présents (vaccinodrômes et autres) dans l’objectif d’atteindre, d’ici fin août, 40 millions de primo injections de vaccins anti-Covid (75% d’adultes primo-vaccinés), et 35 millions de schémas vaccinaux complets (66 % d’adultes), selon le gouvernement… [Lire la suite]




Covid-19 : variant Delta sur tous les continents, les Etats-Unis n’atteignent pas leurs objectifs de vaccination, record de décès en Russie…

(Medscape – Rédaction) En France, l’épidémie de Covid-19 progresse avec 3 585 cas supplémentaires au 6 juillet 2021. Le variant Delta a été identifié dans 39,9% des tests PCR positifs le 2 juillet, alors qu’une semaine auparavant, le vendredi 25 juin, ce taux était de 19,3%. Alors que l’Institut Pasteur prévoit un rebond de l’épidémie pour l’automne si la vaccination ne s’accélère pas, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes a déconseillé ce jeudi matin aux Français de se rendre en Espagne et au Portugal où le variant est déjà très présent. Pour limiter la propagation du variant, le gouvernement envisage… [Lire la suite]




Stimuler la moelle épinière pour soulager durablement la neuropathie diabétique douloureuse

(Medscape – Megan Brooks) Selon les données à long terme de l’étude SENZA-PDN, présentées au congrès de l’ American Diabetes Association 2021 , la stimulation de la moelle épinière (SME) délivrée à une haute fréquence de 10 kHz, procure un soulagement durable de la douleur et améliore la qualité de vie des patients atteints de neuropathie diabétique douloureuse (NDP) qui ne répondent pas à un traitement conventionnel[1].

L’étude SENZA-PDN a porté sur 216 patients, dont 63% de sexe masculin, âgés en moyenne de 61 ans, souffrant de NDP réfractaire. Les patients ont été randomisés pour bénéficier soit d’une prise en charge médicale conventionnelle (PCMC ; n=103), soit une PCMC associé à un dispositif de SME… [Lire la suite]




Covid : Pfizer/BioNTech préconise une troisième dose de son vaccin

(Les Echos) L’alliance Pfizer/BioNTech prévoit de demander « dans les semaines qui viennent » l’autorisation pour une troisième dose de son vaccin contre le Covid-19, aux Etats-Unis et en Europe. Selon eux, des données montrent un risque plus grand d’être à nouveau infecté six mois après la vaccination, notamment face au variant Delta… [Lire la suite]




Télésurveillance : Withings et Implicity nouent une collaboration dans l’insuffisance cardiaque

(TICpharma – Wassinia Zirar) – La start-up Implicity, qui développe une plateforme pour la télésurveillance des patients porteurs de prothèses rythmiques implantables et la société Withings, leader des objets connectés de santé, ont annoncé début juin avoir noué un partenariat pour équiper des patients insuffisants cardiaques télésurveillés… [Lire la suite]




Enquête Obépi-Roche : le surpoids recule, mais l’obésité continue de progresser

(Medscape – Marine Cygler) Quelle est la place de l’obésité en France ? Et du surpoids ? La Ligue nationale contre l’obésité, qui a relancé l’enquête épidémiologique nationale ObÉpi-Roche en suspens depuis 2012, a présenté les chiffres pour 2020. Cette enquête révèle que près d’un Français sur deux est en situation de surpoids et/ou d’obésité. Obésité et surpoids suivent des tendances inverses : par rapport à 2012, la première progresse jusqu’à concerner aujourd’hui 17% des Français, soit plus de 8 millions de personnes, tandis que la prévalence du surpoids est globalement en recul… [Lire la suite]




Covid-19 : Israël tente de reprendre le contrôle après un rebond épidémique

(Medscape – Vincent Richeux) Alors que l’épidémie de Covid-19 était sous contrôle, Israël remet en place certaines mesures de restrictions pour faire face à la hausse des contaminations liées à l’arrivée du variant delta sur son territoire. Est-ce le signe d’un échec de la campagne de vaccination de masse instaurée par le pays ? Interrogé par Medscape édition française, le Pr Cyrille Cohen (laboratoire d’immunothérapie, université de Bar Ilan, Israël) répond par la négative.

Début juin, « les infections se limitaient à quelques cas par jour, voire aucun. Et, ces trois dernières semaines, un seul décès par Covid-19 a été enregistré », explique-t-il pour illustrer le contrôle de l’épidémie obtenu après vaccination de la population.

Aujourd’hui, même si le nombre de nouveaux cas… [Lire la suite]




Diabète de type 1 de l’adulte : la première mouture des recommandations ADA/EASD dévoilée

(Medscape – Miriam E. Tucker) L’American Diabetes Association (ADA) et l’European Association for the Study of Diabetes (EASD) ont dévoilé la première mouture de leurs recommandations conjointes sur le diagnostic et la prise en charge du diabète de type 1 (DT1) chez l’adulte au cours du congrès de l’ADA 2021 [1]. La version finale sera présentée le 1er octobre lors du congrès annuel de l’EASD 2021.

Co-écrit par 14 experts du diabète

C’est le rapport de consensus « très influent » de l’EASD-ADA consacré à la prise en charge du diabète de type 2 qui a conduit à la prise de conscience qu’un document comparable était nécessaire pour les adultes atteints de diabète de type 1… [Lire la suite]




Pour les médecins, des indemnités journalières versées dès le 4e jour d’arrêt maladie

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) La crise du Covid-19 a contribué à la mise en place d’un dispositif pérenne d’indemnisation des arrêts de travail et précipité la mise en place d’une couverture maladie plus optimale pour les libéraux, dont les médecins.

Délai de carence réduit à trois jours

Depuis le 1er juillet 2021, les professionnels libéraux, dont les médecins, ne seront plus soumis à un délai de carence de 90 jours en cas d’arrêt maladie. En effet, un décret, publié dans le Journal officiel du 13 juin dernier, stipule que le délai de carence est réduit à trois jours… [Lire la suite]




Myocardites post-vaccinales : 5 études passent au crible des dizaines de cas

(Medscape – Sue Hughes) Plusieurs cas de myocardite associée aux vaccins ARNm de Pfizer ou de Moderna ont été décrits dans des articles récents de la littérature scientifique et médicale. Ils semblent se produire quasiment exclusivement chez des hommes et le plus souvent dans les groupes les plus jeunes. Si les symptômes et les signes de myocardite s’améliorent en général en quelques jours, on a toujours aucune idée des effets à long terme. Néanmoins, les spécialistes considèrent unanimement que les bénéfices de la vaccination surpassent les risques.

Le comité d’experts sur la vaccination des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) s’est réuni fin juin pour discuter de ces effets cardiaques. A cette occasion, 323 cas de myocardites ou de péricardites chez des individus de moins de 30 ans ont été confirmés. Mais les participants ont réaffirmé… [Lire la suite]




Insuffisance cardiaque : le parcours de soins complètement repensé

(Medscape – Aude Lecrubier) Comment optimiser le parcours des patients atteints d’insuffisance cardiaque alors que le nombre de personnes concernées par cette maladie chronique, ponctuée d’épisodes aigus, ne fait que croitre ?

Cette question a fait l’objet d’une réflexion globale de la part des professionnels de santé, sociétés savantes et associations de patients réunis au sein d’un Comité national et de 6 Comités régionaux pendant six mois*. Lors du colloque Optim’IC qui s’est tenu le 22 juin 2021, des propositions concrètes ont été présentées sous forme d’un programme… [Lire la suite]




Vers une vaccination obligatoire des soignants à la rentrée

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Près d’une centaine de médecins ont signé une tribune dans le JDD demandant au gouvernement de rendre la vaccination obligatoire pour les soignants et les personnels en Ehpad « avant le début du mois de septembre ». Parmi eux, le professeur émérite de diabétologie au CHU Pitié-Salpêtrière André Grimaldi, l’infectiologue Karine Lacombe, le chef du service maladies infectieuses de l’hôpital Tenon à Paris, Gilles Pialoux, l’obstétricien René Frydman et le Pr Gabriel Steg, chef du service cardiologie à Bichat.

« […] Nous, professionnels de santé signataires, demandons au gouvernement de prendre dès à présent la décision d’obligation vaccinale pour « toute personne qui, dans un établissement ou organisme public ou privé de prévention ou de soins, ou hébergeant des personnes âgées, exerce une activité professionnelle l’exposant ou exposant les personnes dont elle est chargée à des risques de contamination » ».

Une pétition « Appel à l’obligation vaccinale » a été mise en ligne… [Lire la suite]




Vers un vaccin combiné contre le Covid et la grippe ?

(Medscape – Dr Cl. Leroy) L’idée de réaliser un vaccin combiné contre la Covid-19 et la grippe saisonnière a germé il y a de nombreux mois, mais le profil de sécurité et d’immunogénicité d’une telle vaccination n’avait pas encore été vérifié. C’est désormais chose faite dans une première étude randomisée et contrôlée versus placebo publiée en preprint.

L’intérêt d’une telle combinaison tient notamment dans son acceptabilité supposée meilleure à celle du vaccin isolé contre la grippe saisonnière, notamment chez les personnes âgées qui ont jusqu’ici refusé de se faire vacciner contre le SARS-CoV-2. En théorie, le coût d’une vaccination combinée pourrait également être inférieur à celui des deux vaccinations séparées, surtout si les futures données conduisent à préconiser un rappel anti-Covid dans les mois ou années qui viennent… [Lire la suite]




Health Data Hub : la Cnil émet plusieurs réserves sur la nouvelle organisation du système national des données de santé

(TICpharma – Léo Caravagna) La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a émis plusieurs réserves et a « regretté le manque de lisibilité et de clarté des dispositions encadrant le système national des données de santé », dans une délibération relative au projet de décret encadrant ce dernier et publiée au Journal officiel le 30 juin… [Lire la suite]