Déserts médicaux : dans le Nord, face au manque de spécialistes, les hôpitaux s’adaptent

(franceinfo:) En France, il y a aujourd’hui moins de quatre dermatologues pour 100 000 habitants. La situation est particulièrement préoccupante dans certaines régions comme au Cateau-Cambrésis dans le Nord… [Lire la suite]




Un appel aux dons de l’hôpital parisien Georges-Pompidou pour acheter un scanner « révolutionnaire » provoque une polémique

(franceinfo:) Cette campagne de financement publiée sur X jeudi par l’AP-HP n’a pas manqué de faire réagir. Le député Les Républicains Yannick Neuder, médecin de profession, évoque une situation « ubuesque », où « l’hôpital doit désormais demander la charité pour obtenir du matériel de soin »… [Lire la suite]




Anticorps monoclonaux : un nouveau traitement pour contrer le COVID long ?

(Medscape – Hallie Levine) Une nouvelle étude de petite envergure révèle qu’un traitement utilisé pour traiter l’infection aiguë causée par le Covid-19 s’est également révélé efficace contre le Covid long. Cette recherche, qui a évalué les avantages des anticorps monoclonaux, suggère qu’un soulagement pourrait enfin être apporté aux millions de personnes atteintes par un Covid long… [Lire la suite]




DMLA néovasculaire et OMD : Vabysmo® (faricimab) remboursé à 100%

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Initialement fixé à 65%, le taux de remboursement de Vabysmo®(faricimab) pour le traitement de deux maladies oculaires, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) néovasculaire et l’œdème maculaire diabétique (OMD), est désormais de 100%, a annoncé le laboratoire Roche dans un communiqué [1]. La DMLA néovasculaire et l’OMD affectent presque 400 000 personnes en France, selon l’Inserm… [Lire la suite]




Arrêts de travail : plusieurs centaines de médecins sanctionnés

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Selon la Fédération des médecins de France, plusieurs centaines de médecins accusés de prescrire trop d’arrêts de travail ont été obligés de baisser le nombre de leurs prescriptions d’indemnités journalières (IJ)… [Lire la suite]




La Cnam veut revaloriser le forfait médecin traitant pour créer un « choc d’attractivité »

(Medscape – Christophe Gattuso) L’Assurance maladie a proposé aux syndicats de médecins libéraux trois scénarios pour revaloriser la fonction de médecin traitant. Elle espère ainsi inciter les généralistes, dont le nombre annuel moyen d’actes baisse, à prendre en charge davantage de patients, notamment en ALD [Lire la suite]




Rythmologie et cardiologie interventionnelle : l’Académie de médecine ausculte la cardiologie dans deux rapports récents

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Santé : l’OMS appelle le monde à mieux se préparer en cas de prochaines pandémies

(franceinfo: – AFP) Dans son message de fin d’année, le directeur général de l’organisation a exhorté les Etats à s’organiser ensemble pour éviter de nouvelles crises sanitaires mondiales… [Lire la suite]




Pénurie d’amoxicilline : l’ANSM demande aux industriels de mettre à disposition la majeure partie de leurs stocks

(Medscape – Aude Lecrubier) Les hivers se suivent et se ressemblent… Alors que les indicateurs d’infections respiratoires bactériennes, de bronchiolite, grippe ou SARS-CoV-2 sont au rouge, les fortes pénuries d’antibiotiques observées l’année dernière à la même époque sont de retour… [Lire la suite]




En France, l’espérance de vie sans incapacité est supérieure à la moyenne européenne

(Medscape – Stéphanie Lavaud) La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude qui actualise l’indicateur de l’espérance de vie sans incapacité à la naissance et à 65 ans pour l’année 2022. Celle-ci montre que l’espérance de vie sans incapacité à la naissance et à 65 ans est en augmentation en France depuis 2008 que ce soit pour les hommes ou pour les femmes. Ces chiffres placent la France au-dessus de la moyenne européenne pour ces deux indicateurs… [Lire la suite]




Edulcorant érythritol : un effet laxatif et des niveaux de plomb préoccupants

(Medscape – La rédaction) L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a réévalué le profil de sécurité de l’érythritol (E 968) mettant en évidence ses effets laxatifs. En conséquence, elle a établi de nouvelles recommandations concernant la dose journalière acceptable et préconise des mesures de précaution pour les personnes qui en consomment beaucoup… [Lire la suite]




COP 28 : enfin une journée consacrée à la santé !

(Medscape – Univadis – Jean-Bernard Gervais) Aussi étonnant cela puisse-t-il paraître, jamais ô grand jamais n’avait été organisée lors d’un sommet de la COP, en 28 ans d’existence, une journée consacrée à la santé. Cet oubli scandaleux a été rectifié ce samedi 3 décembre lors de l’organisation à Dubaï pour la 28e COP, de la première journée consacrée à la santé. À cette occasion, 123 pays ont signé la « Déclaration des Émirats arabes unis sur le climat et la santé de la COP28 », qui reconnaît la nécessité pour les « gouvernements de protéger les communautés et de préparer les systèmes de santé à affronter les impacts sanitaires liés au climat, tels que les chaleurs extrêmes, la pollution de l’air et les maladies infectieuses »… [Lire la suite]




Surpoids et obésité : l’Europe donne son feu vert au tirzépatide

(Medscape – Stéphanie Lavaud) La Commission Européenne a octroyé une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne pour Mounjaro® (tirzépatide) dans le contrôle du poids chez les adultes en situation d’obésité ou de surpoids avec au moins un facteur de comorbidité lié au poids, indique un communiqué des laboratoires Lilly [1]. Cette homologation fait suite à un avis favorable du Comité des médicaments à usage humain (CHMP) en date du 9 novembre 2023 dernier[Lire la suite]




10 propositions pour booster les CHU

(Medscape – Jacques Cofard) Lors des 18es Assises hospitalo-universitaires, les présidents des trois conférences de CHU ont présenté une plateforme de 10 propositions visant à réformer l’hôpital, accueillies favorablement par le ministre de la santé et le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche… [Lire la suite]




Recommandations pour l’évaluation et la prise en charge cardiovasculaire des patients devant avoir une chirurgie non-cardiaque

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Hôpitaux : les lits ferment « par manque de professionnels de santé », pas « par manque de moyens », affirme la nouvelle ministre de la Santé par interim

(franceinfo:) Invitée sur France Bleu Normandie ce vendredi, la ministre de la Santé affirme que le manque de lits dans les hôpitaux est surtout lié au manque de professionnels de santé… [Lire la suite]




Agnès Firmin Le Bodo, une ministre intérimaire à la Santé ?

(Medscape – Christophe Gattuso) Les choses se précipitent ces dernières heures. A peine nommée ministre de la Santé par intérim, en remplacement d’Aurélien Rousseau qui a quitté le gouvernement après l’adoption de la loi immigration, Agnès Firmin Le Bodo se trouve dans la tourmente… [Lire la suite]




Un nouveau test sanguin permettrait de détecter la polyarthrite rhumatoïde

(Medscape – Randy Dotinga) Des chercheurs affirment avoir mis au point un nouveau test sanguin qui permet de différencier les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) des personnes en bonne santé et de celles atteintes d’autres maladies inflammatoires ou d’arthrose. Le travail a fait l’objet d’un abstract présenté lors du congrès annuel de l’American College of Rheumatology[Lire la suite]




Nouvelles recommandations américaines sur la fibrillation atriale : place à la prévention

(Medscape – Vincent Richeux) Les recommandations américaines sur le diagnostic et la prise en charge de la fibrillation atriale ont été mises à jour. La classification de l’arythmie cardiaque y est redéfinie en distinguant pour la première fois quatre stades, dont deux stades pré-arythmiques, qui mettent en avant le rôle majeur des facteurs de risque et de la prévention primaire… [Lire la suite]




Gérard de Lairesse (1641-1711) ou pire que d’être aveugle à Grenade – 2e partie

– Par Louis-François Garnier

ACTE III – EN HOLLANDE : 1665-1690

Le séjour à Utrecht fut une période difficile et « tous les biographes s’accordent pour souligner la pauvreté et le dénuement dans lesquels vécurent Lairesse et sa famille » durant cette période. [1] Sans ressource, il se mit à peindre des paravents et des enseignes [3] et finit par faire un tableau qu’il exposa devant son domicile. Que ce tableau ait été remarqué par un courtier ou qu’un voisin lui ait conseillé d’envoyer quelques toiles à Amsterdam, le fait est que Gérard de Lairesse entra en contact avec Gerrit van Uylenburgh (1625 -1679), en français Gérard Uilenburgh, à la fois peintre et marchand d’art réputé d’Amsterdam. 

Il avait en effet débuté comme peintre décorateur mais avait très tôt compris qu’il pouvait gagner plus d’argent par le négoce des tableaux qu’en les peignant lui-même. C’est à la fin 1665 que Lairesse arrive à Amsterdam où il est engagé par Uilenburgh après une savoureuse anecdote « digne d’un ballet de Molière », [3] et qui montre l’extraordinaire virtuosité de ce garçon, à la fois excellent peintre et musicien. 

Sollicité par le marchand d’art pour peindre « au débotté » une Nativité, Lairesse se mit à jouer du violon en alternance avec le maniement de la palette et du pinceau de telle sorte qu’en deux heures de temps, et en musique, il « peignit la tête de l’Enfant, de Marie, de Saint Joseph et du bœuf, au premier coup, et d’un si beau fini qu’il laissa les spectateurs dans l’admiration ». Il se fait alors rapidement connaître au point que c’est de cette époque que date le portrait qu’en fit Rembrandt (1606-1669). Il s’agit d’une peinture à l’huile sur toile (Metropolitan Museum of Art) qui montre Lairesse tenant un papier, et si son visage est tout aussi ingrat, il est en revanche habillé « en bourgeois hollandais qui semble déjà avoir acquis une place honorable dans la société d’Amsterdam ». [1] En effet, « il ne pouvait trouver pour son art une ville plus favorable qu’Amsterdam » [3] et il y fera fortune. C’est ainsi qu’il va rapidement faire partie de la société intellectuelle d’Amsterdam et d’une académie littéraire qui se réunira, à partir de 1676, chez lui sur le marché Saint-Antoine (Nieuwmarkt), « ce qui prouve le rôle important que jouait notre peintre au sein de cette société ». [1] 

Parmi ses riches clients, qu’il s’agisse de bourgmestres, de marchands collectionneurs ou d’institutions, il y a le célèbre médecin Godfried Bidloo (1649-1713) que Lairesse rencontra entre 1680 et 1685 et qui avait, semble-t-il, « autant de talent pour la poésie et le théâtre que pour la médecine ». [1] Il publia en 1685 un atlas anatomique : Anatomia Humani Corporis illustré par Lairesse (Bibliothèque Interuniversitaire de Médecine de Paris). Il s’agit de cent cinq [1] dessins exécutés à la plume et au lavis à l’encre de Chine avec une grande finesse et ornementés d’objets aussi divers que des poignards, des livres ou des notes de musique. Les planches furent probablement gravées par ce « maître du burin » [1] que fut Abraham Blooteling (1634–1690) et qui sera le seul à être cité par Lairesse dans son Grand Livre des Peintres. [1] Ces planches furent l’objet d’un plagiat de la part d’un médecin et anatomiste anglais dénommé William Cowper (v.1666-1709) qui les publia sous son nom en 1698 « en citant à peine Bidloo, ce qui entraina un procès fameux et le courroux bien légitime du Hollandais ». [3] 

Gérard de Lairesse eut deux autres fils, Abraham en 1666 et Jan en 1674 qui deviendra peintre et exécutera après la mort de son père « des copies ou adaptations de ses tableaux, qui passèrent pour des originaux de Lairesse ». [1] En 1687, Lairesse revient triomphalement dans sa ville natale à l’occasion d’une Assomption destinée à décorer le maître-autel de la cathédrale de Liège. On retiendra qu’« en dehors des plafonds illusionnistes, l’invention la plus importante de Lairesse reste l’utilisation de la grisaille dans le décor intérieur ». [1] 

Malheureusement, au faîte de la gloire, au point d’être surnommé « Apelle » par Guillaume III d’Orange Nassau (1650 -1702) stathouder mais aussi roi d’Angleterre depuis 1688, Lairesse va être affligé de la pire calamité, de « la chose la plus épouvantable » [3] qui soit pour un peintre, la perte de la vue.


Anatomie de la main humaine par Gérard de Lairesse (1690). Gravure d’Abraham Blooteling pour l’atlas d’anatomie de Godfried Bidloo.

ACTE IV – LA CÉCITÉ : 1690-1711

Gérard de Lairesse, alors qu’il atteint à peine sa cinquantième année, « devient aveugle, sans doute à la fin de l’année 1689 ». [1] Il semble que la perte de la vue ait été progressive [1] jusqu’à devenir totale. Le fait que Lairesse n’ait pas gravé lui-même les planches anatomiques destinées à l’atlas du docteur Bidloo, s’explique par le travail considérable que ceci aurait nécessité, mais aussi « parce que sa vue baisse et qu’il commence à ressentir les premiers effets de la cécité ». [1] 

Quelle fut la cause de sa cécité ? L’explication reste hypothétique, non pas tant une punition divine pour ses dissipations comme ceci a été évoqué à l’époque… mais plus probablement, comme il le dira lui-même, et au moins en partie, le fait d’avoir passé « des heures entières à graver à l’eau-forte, éclairé par une faible chandelle ». [3] La technique de l’eau forte utilisait alors l’acide nitrique dont les vapeurs étaient très toxiques. L’exposition oculaire à l’acide nitrique, qu’il s’agisse de projections ou d’exposition à des vapeurs, entraîne localement des brûlures dont la gravité est fonction de la concentration de la solution, de l’importance de la contamination et de la durée du contact. Les symptômes associent douleur, larmoiement et hyperhémie conjonctivale, voire un blépharospasme. 

De façon plus insidieuse et chronique, des séquelles sont possibles telles que des adhérences conjonctivales, des opacités cornéennes voire le développement d’une cataracte ou d’un glaucome pouvant préluder à une cécité. Si l’on considère le caractère fréquent et insidieux du glaucome, il est assez plausible que ceci ait pu être la cause de la cécité du peintre. On a pu aussi évoquer, avec sa connotation péjorative, l’hérédosyphilis [4] autrement dit l’hypothèse, invérifiable, d’une syphilis congénitale (?) [1] Cependant, face à cette adversité, Lairesse trouva un dérivatif dans la musique puisqu’il jouait « exceptionnellement bien » du violon et « ne pouvant plus peindre, se tourna tout naturellement vers l’enseignement », [1] mais comment procéder dans ce cas ? Chaque semaine, se réunissaient chez lui de jeunes artistes et il utilisait en alternance, deux tableaux noirs sur lesquels il écrivait en tâtonnant avec de la craie. Un de ses fils recopiait alors sur du papier ce que son père avait écrit avant d’effacer le premier tableau tandis que Lairesse écrivait sur le second et ainsi de suite. Cette façon de procéder préluda, chapitre après chapitre, et grâce à l’intense collaboration de ses fils, à l’élaboration d’un traité sur la peinture de plus de 800 pages. Il s’agit du Het Groot Schilderboek (Le Grand Livre des Peintres » qui est « le premier ouvrage théorique hollandais qui examine longuement la peinture de genre » [5] et dont la première édition parue à Amsterdam en 1707, sera suivie d’une seconde édition en 1712 [1] avant d’être ensuite plusieurs fois réédité et traduit en plusieurs langues. Cet ouvrage retranscrit le fait que Lairesse n’appréciait guère la peinture de genre alors en vogue, mais « les scènes de genre constituaient un aspect si important de la peinture hollandaise qu’il ne put les ignorer ». [5] Pour Lairesse, cette peinture « moderne » qu’était la peinture de genre consistant à représenter les scènes les plus triviales de la vie quotidienne était limitée quant à « la représentation d’idées ou d’émotions nobles ». Pour lui, cette forme de peinture, bien que pouvant avoir « une certaine joliesse », était inférieure à la peinture « classique » et il considérait comme des « commerçants », ces « peintres qui ne savent produire qu’un seul type de sujets ». [5] Néanmoins certains thèmes urbains ou domestiques avaient son assentiment en disant « Il vaut mieux être un bon Mieris dans la manière moderne qu’un mauvais Raphaël dans l’antique ». Il faisait ainsi allusion au peintre de Leyde Frans Mieris (1635-1681) qu’il admirait, et qui « a non seulement étrangement suivi son maître Gérard Dou (1613-1675) dans cette manière moderne élégante, mais parfois le dépasse ». [5] C’est « assez ironiquement que le grand âge de la peinture de genre hollandaise était depuis longtemps révolu à l’époque où Lairesse en fournit la justification théorique ». [5] Bien qu’ayant fait l’essentiel de sa carrière à Amsterdam, et parce que « esthétiquement, la manière de Lairesse a peu de similitudes avec les tendances essentielles des écoles du nord, qu’elles soient hollandaise ou flamande », Gérard de Lairesse doit être considéré comme « un artiste liégeois à part entière ». [2] C’est cependant à Amsterdam qu’il meurt le 26 juillet 1711 dans la plus grande gêne car, bien qu’ayant gagné beaucoup d’argent, il n’avait rien mis de côté. [3] Il est inhumé dans le cimetière « de Leyde », près des remparts d’Amsterdam. [1] En guise d’épitaphe, un poète écrivit : « Après tant de bienfaits vous devîntes aveuglé, / De l’aimable fortune qui vous a tant chéri. » Le frontispice de ses œuvres hollandaises montre « un vieillard, les yeux cachés par un bandeau, s’exerçant à peindre, entre deux Muses, probablement le Dessin et la Peinture ». [3] Gérard de Lairesse est un peintre injustement méconnu. Il a dû affronter avec courage et compenser, par son intelligence et son talent artistique, le handicap de sa laideur et de la cécité pendant les vingt dernières années de sa vie. Il faut lui reconnaître toute sa place en tant que « pictor doctus » dans l’histoire de l’Art de la seconde moitié du XVIIe siècle. [1]

Bibliographie

1) Roy A. Gérard de Lairesse 1640-1711 Préface de J. Thuillier Arthena 1992.

2) Hendrick J. La peinture au pays de Liège: XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Ed. Perron-Wahle, 1987.

3) Dumaitre P. Un peintre aveugle Gérard de Lairesse. L’ophtalmologie des origines à nos jours, 1986 ; 5 :73-79 Laboratoires H. Faure.

4) Corbin A. L’hérédosyphilis ou l’impossible rédemption. Contribution à l’histoire de l’hérédité morbide. In: Romantisme, 1981, n°31 : 131-150. www.persee.fr.

5) Brown Ch. La peinture de genre hollandaise au XVIIe siècle. Images d’un monde révolu. De Bussy-Vilo-Paris 1984.

Remerciements au Docteur Philippe Frisé, ophtalmologiste, pour sa documentation.




Les démocraties libérales entrent-elles dans une période de forte turbulence ?

Deux livres dressent un portrait maussade de la situation actuelle des démocraties libérales, ces régimes politiques que l’on assimile à l’Occident. Par deux analyses différentes, ces livres semblent laisser peu d’espoir d’échapper à de futurs conflits majeurs qui pourraient remettre en cause, a minima, l’existence des démocraties…

L’ANALYSE PSYCHOLOGIQUE DES CAUSES

Koert Debeuf est un philosophe et historien belge qui a été porte-parole et rédacteur des discours du Premier ministre belge Guy Verhostadt. Cette fonction lui a offert un poste d’observation privilégié de l’évolution des régimes politiques internationaux, et, de plus, il a vécu au Caire (Egypte) de 2011 à 2016, assistant en direct à un des printemps arabes. Il s’est particulièrement intéressé aux causes des conflits, nationaux ou internationaux, et affirme que leur origine est plus psychologique qu’économique, n’en déplaise aux analystes marxistes : « Comme Oussama ben Laden, les combattants du djihad et les révolutionnaires arabes étaient mus par des raisons psychologiques plutôt qu’économiques. Je pense qu’il est donc temps de laisser Marx derrière nous et d’explorer le terrain de Freud ».

Il décrypte ainsi l’évolution de plusieurs conflits et mouvements politiques, naviguant sur des vagues populistes, et notamment sur la vague du nationalisme. Il explique par exemple la vague actuelle de tribalisation qu’il attribue aux attentats du 11 septembre 2001 : « Après une période de deuil, la solidarité fait place à une polarisation croissante. Les gens se cachent de plus en plus dans les tranchées de leur propre droit. Ils attendent des dirigeants qu’ils les sauvent de leur insécurité. Ils cherchent une ancre dans la tribu qu’ils connaissent le mieux. Cette tribu peut être le nationalisme, la religion ou l’idéologie, mais de manière de plus en plus polarisée. Ils construisent un passé mythologique pour leur tribu et considèrent ce passé glorieux comme le seul moyen de rendre la tribu “grande à nouveau”. La clé de ce processus de tribalisation est d’étiqueter tous ceux qui ne font pas partie de la tribu comme des ennemis, et ceux qui ont une voix critique au sein de la tribu comme des traîtres ».

Il prend comme modèle la crise d’identité que peut parfois traverser une personne et qui va la transformer en indiquant qu’une telle crise survient généralement après une expérience traumatisante et qu’elle entraîne une perte de confiance en soi, une baisse de l’estime de soi et peut éventuellement conduire à la tribalisation, le rattachement à une tribu (sa terre d’origine, un groupe quelconque, etc.). Ce processus peut toucher un individu isolé, mais aussi des groupes entiers. Il prend comme exemple le livre Mein Kampf d’Hitler en jugeant qu’il s’agit d’un parfait exemple de la façon dont une crise d’identité (la défaite allemande en 1918) se transforme en régression et en tribalisation. Ne comprenant pas pourquoi ses généraux avaient capitulé en 1918 et croyant en l’Allemagne, Hitler perdit tout ce en quoi il croyait. Cherchant des réponses, il a commencé à s’ancrer et son point d’ancrage était le prétendu passé glorieux de l’Allemagne : « Pour recréer un grand “Empire allemand”, elle devait revenir à son passé mythologique. Le chemin de la rédemption était le retour à l’ère de la pureté allemande. Et elle devait se débarrasser de ses ennemis, ceux qui conspiraient contre la grandeur de l’Allemagne et la rendaient impure : les Juifs ». 

De cet exemple emblématique, l’auteur poursuit son parcours vers les traumatismes psychologiques de certains Russes après la chute de l’URSS, des Arabes après la fin de la première guerre mondiale et le démantèlement de l’Empire ottoman dont ils se sont sentis comme les dindons d’une farce jouée par les Anglais et les Français, et prend l’exemple de bien d’autres groupes pour montrer que ce qui peut être vécu comme un traumatisme psychologique peut aisément servir de base à une polarisation, source de conflits futurs… voire éternels ? Car les pensées de ces tribus « ne sont pas ancrées dans des arguments rationnels, mais dans des expériences traumatisantes, où la survie de la tribu est en jeu. Cela les rend potentiellement dangereux ».

L’auteur fait toutefois assaut d’optimisme dans son dernier chapitre en proposant quelques pistes (utopiques ?) pour éviter ou tout au moins atténuer les nouveaux processus de tribalisation en cours. L’analyse psychologique, d’autant plus qu’elle est étendue aux foules est un jeu difficile et incertain, mais l’auteur rend compte d’un point majeur : les conséquences potentielles majeures que peuvent avoir ce qui pourrait être vécu comme une humiliation ou une traîtrise.

EN SAVOIR PLUS…

POURQUOI CE N’EST PAS LA DERNIÈRE GUERRE
Sur les raisons psychologiques des conflits internationaux

    • Auteur : Koert Debeuf
    • Éditeur : Racine
    • Parution : Février 2023
    • Pagination : 240 pages
    • Format broché : 24,99 euros

 

 

L’ANALYSE POLITIQUE DES CAUSES

Le deuxième ouvrage a été écrit par une journaliste, cheffe adjointe du service international du Monde et par un politiste, docteur en philosophie et enseignant. 

Alors que l’on parlait de mondialisation et de démocratisation du monde, ces auteurs tendent à montrer qu’il existe dorénavant une réelle tendance à l’autocratisation du monde. Ils font reposer celle-ci sur une sorte de pacte implicite noué par divers régime autocratiques et dictatoriaux qui semblent actuellement se préserver voire se défendre les uns les autres, et ce dans un objectif commun, abattre l’Occident, les démocraties libérales et en premier lieu, les Etats-Unis. Le soutien de Poutine au génocidaire Bachar el Assad peut en témoigner, de même que celui du dictateur nord-coréen, Kim Jon-un à Poutine et le fait que la Chine se garde bien de dénoncer l’invasion de l’Ukraine.

Comme les auteurs l’indiquent en quatrième de couverture « Ces régimes s’organisent pour se protéger mutuellement, jusqu’à former une ‘Internationale autocratique’. Ils votent de concert aux Nations unies, coopèrent sur le plan sécuritaire, mutualisant leur propagande, développent leurs échanges commerciaux, se fournissent en armes les uns auprès des autres, nouent des alliances militaires ».

Les auteurs décrivent les alliances tacites ou réelles entre ces régimes, leur mode de fonctionnement commun conduisant leurs chefs, en modifiant la constitution à se présenter indéfiniment aux fonctions suprêmes de leurs pays, à réprimer toute opposition et au passage des mouvement LGBT, leurs avancées dans plusieurs régions du monde, par des stratagèmes divers, mais poursuivant les mêmes objectifs : en chasser les pays occidentaux, que ce soit l’Amérique du Sud, l’Afrique, le Moyen-Orient ou l’Asie centrale. Et le chapitre consacré à l’Afrique est particulièrement édifiant.

En parallèle, tout est fait pour déstabiliser les démocraties libérales : soutien financier aux partis et personnalités politiques polarisants, intoxications et fausses informations, utilisation de la pression migratoire africaine et moyen-orientale… L’objectif ultime : faire s’effondrer les Etats-Unis par le biais d’une guerre civile, qui en sus de terrasser l’ennemi, laissera les mains libres pour réorganiser le monde au profit de quelques autocrates. 

Mais tout indique que si ce premier objectif était atteint un jour, le second sera source de multiples autres conflits entre autocrates, les dirigeants chinois actuels ayant l’ambition maintenant avouée de dominer le monde « En effet, en février 2023, Pékin rend publique un document conceptuel qui explicite son projet de renouveau de l’ordre international, dénommé “Initiative pour la sécurité mondiale”. Ce plan ambitieux annonce vouloir “éliminer les causes profondes des conflits internationaux” dont il rend largement responsables les Occidentaux. Pour cela, il faut, en premier adhérer à la “vision de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable” de Xi Jinping… La sécurité mondiale est ainsi conditionnée au fait de souscrire à sa vision et de se conformer à la structure idéologique du “socialisme à la chinoise” » et les auteurs d’ajouter « les textes de droit international public existent pourtant et ne demandent qu’à être appliqués ».

Et ainsi, afin d’éviter un nouveau Munich, comme cela a probablement été le cas concernant la Syrie où l’Occident a démissionné devant la Russie, tout indique maintenant que « le conflit en Ukraine apparaît comme une guerre-pivot dont les protagonistes ont conscience de la nécessité historique de l’emporter ». Et les auteurs de conclure justement que « cette configuration internationale d’ensemble pose la question fondamentale des relations que l’Occident souhaite entretenir avec les régimes autocratiques. Et jusqu’à quel point il est prêt à défendre, en son sein comme dans le monde, la démocratie ».

EN SAVOIR PLUS…

LE PACTE DES AUTOCRATES
Poutine, Xi Jinping, Erdogan, Assad, Raïssi, Maduro, Modi

 

    • Auteur(e)s : Isabelle Mandraud, Julien Théron
    • Éditeur : Robert Laffont
    • Parution : avril 2023
    • Pagination : 216 pages
    • Format broché : 19,00 euros
    • Format numérique : 12,99 euros



Plus de 6 700 lits d’hospitalisation complète fermés en 2022 en France

(Le Monde – AFP) Les établissements de santé ont, dans le même temps, créé 2 591 places d’hospitalisation partielle, ce qui « reflète la volonté » des pouvoirs publics de réorganiser l’offre de soins hospitaliers vers plus « d’ambulatoire », d’après les auteurs d’une étude… [Lire la suite]




Une réforme de l’AME est une « décision politique » et n’est pas une question de santé publique, dénonce le médecin urgentiste Mathias Wargon

(franceinfo:) Le dispositif de l’Aide médicale d’Etat est reste en place malgré l’adoption mardi de la loi immigration par le Parlement. Le gouvernement promet en revanche une réforme au début de l’année 2024… [Lire la suite]




Surpoids et obésité : l’Europe donne son feu vert au tirzépatide

(Medscape – Stéphanie Lavaud) La Commission Européenne a octroyé une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne pour Mounjaro® (tirzépatide) dans le contrôle du poids chez les adultes en situation d’obésité ou de surpoids avec au moins un facteur de comorbidité lié au poids, indique un communiqué des laboratoires Lilly [1]. Cette homologation fait suite à un avis favorable du Comité des médicaments à usage humain (CHMP) en date du 9 novembre 2023 dernier… [Lire la suite]




Un à deux tiers des interventions pendant l’accouchement réalisées sans le consentement de la femme

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Une équipe française de l’Inserm a étudié la fréquence et les déterminants associés à l’absence de recueil de l’accord des femmes aux interventions médicales pendant l’accouchement à partir des données de l’enquête nationale périnatale (ENP) 2021… [Lire la suite]




La psychiatrie s’indigne des propos de Gérald Darmanin

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Ratage psychiatrique ou ratage médiatique ? Une question que s’est posée la communauté des psychiatres, après les propos de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. Comme pour expliquer le passage à l’acte d’un terroriste islamiste, par ailleurs atteint de troubles psychiques, qui a tué une personne et blessé deux autres samedi 2 décembre à Paris, Gérald Darmanin a évoqué une faute du corps psychiatrique… [Lire la suite]




Collioure rouge 2021 – Domaine de la Casa Blanca

Pascal Wolff – Le Cardiologue 455 – novembre-décembre 2023

Situé sur la côte méditerranéenne, le domaine de la Casa Blanca est l’un des plus anciens crus de Banyuls. Certains de ses vins sont parmi les plus prisés de la région. Parmi eux, le Collioure Rouge se distingue de par sa réalisation comme une véritable pépite, autant pour sa qualité de production, son terroir exceptionnel et son respect pour l’environnement. Un vin un incontournable pour les amateurs de vins du Roussillon.

Le domaine de la Casa Blanca est le fruit de la vision et de la détermination de vignerons passionnés. Niché dans la petite commune de Port-Vendres, le domaine doit son nom à la magnifique maison blanche qui trône au cœur des vignobles. Depuis ses débuts, il s’est engagé à préserver les traditions viticoles tout en adoptant des pratiques de production modernes. Aujourd’hui, il est devenu une référence dans la région du Collioure.

Le domaine de la Casa Blanca est un des plus anciens des crus Banyuls. Le domaine de la Casa Blanca, fondé vers 1870,  est l’un des plus anciens crus de Banyuls (vin doux naturel) et aussi en appellation Collioure (vin sec). Les trois associés, Laurent Escapa, Hervé Levano et Valérie Reig, cultivent 8,85 ha de coteaux du domaine, dont 4,71 ha en désherbage mécanique et pâturage hivernal par des brebis du domaine. 

C’est après 15 ans de traction animale avec Ursule, la mule de Valérie Reig qui se chargeait en grande partie du travail de labour, que le domaine s’est orienté à la technique du treuil, de février à juin. Dès 1989, les engrais chimiques ont été remplacés par des composts et, en 2001, ce sont les produits phytosanitaires de synthèse pour les traitements de la vigne qui ont été abondonnés.

Tous les vins sont vinifiés artisanalement, avec les levures du terroir (levures indigènes)/ Et à l’exception de doses modérées de soufre, aucun intrant œnologique n’est utilisé.

Un terroir exceptionnel

Situé sur la Côte Vermeille, à l’extrémité méridionale du Roussillon, dans les Pyrénées-Orientales, le terroir de Casa Blanca est caractérisé par un sous-sol schisteux et des coteaux à pentes abruptes plongeants dans la mer Méditerranée. La Tramontane, vent sec et froid, allant des terres vers la mer, ainsi que des vents forts, soufflent régulièrement sur ces terres, ce qui permet de limiter naturellement le développement des maladies et donc le recours aux fongicides. Le climat méditerranéen, reconnu par sa faible pluviométrie, est compensé de son côté par la présence du sous-sol  favorable à l’enracinement profond de la vigne.

Cette combinaison de facteurs naturels – climatiques et géologiques – offre un terroir idéal pour la culture des cépages traditionnels.

Le processus de production

La Casa Blanca attache une grande importance à la vinification traditionnelle et son respect pour l’environnement. Les raisins sont récoltés à la main, triés et vinifiés dans des cuves en inox et en bois. Les élevages se font en foudres de chêne, permettant aux vins de développer leur complexité tout en préservant leur caractère fruité et épicé. La recherche de l’équilibre et de l’harmonie est au cœur de chaque étape de la production.

La dégustation

Le Collioure rouge de la Casa Blanca est un vin d’une grande élégance. À la dégustation, grâce au tandem grenache noir (80 %) et syrah, il séduit par sa robe rubis profonde aux reflets pourpres. Le nez est un festival d’arômes de fruits rouges mûrs, d’épices, de réglisse et de notes minérales. 

La bouche gourmande et puissante révèle un vin charpenté et complexe, doté de tanins bien présents mais élégants. Les saveurs de cerise noire, de cassis, et de poivre se mêlent harmonieusement, laissant une impression de fraîcheur en finale. 

Le Collioure rouge de la Casa Blanca est le compagnon idéal pour de nombreux plats. Il se marie à merveille avec les grillades d’agneau, les plats à base d’agneau, de canard ou de gibier, ainsi qu’avec les fromages à pâte dure et bien sûr les plats méditerranéens. Il est également un excellent choix pour les soirées conviviales entre amis tant sa polyvalence en fait un choix idéal pour de nombreuses occasions.

Polyvalent, le Collioure rouge peut se déguster jeune afin de profiter de sa fraîcheur fruitée ou attendre qu’il développe des arômes plus complexes avec le temps.

En conclusion

Le vin Collioure rouge du domaine de la Casa Blanca est une véritable pépite méditerranéenne. Il représente l’engagement des vignerons envers la préservation des traditions tout en produisant des vins d’exception. Sa combinaison unique de terroir, de processus de production soigné, et de caractéristiques gustatives en fait un incontournable pour les amateurs de vin. Déguster un verre de Collioure rouge, c’est s’immerger dans l’âme ensoleillée de la région du Collioure.

En 2020, Casa Blanca s’est associé à  Nénu (Vin de deux mains, né en 2017) pour créer Casa Blanca – Nénu.

En 2003, Le Guide des vins Hachette a décerné au domaine de la Casa Blanca rouge la note de 3 étoiles, ce qui correspond à un vin exceptionnel.

Domaine de la Casa Blanca
66650 Banyuls-sur-Mer

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération

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La bio-impression – des avancées à petit pas


Même si nous sommes encore loin d’une époque où les hôpitaux bio-imprimeront les organes de leurs patients, des avancées et des expériences significatives sont apparues ces dernières années. Cette technique intégre des matériaux biologiques afin de créer des structures cellulaires complexes. Dans ce contexte qu’est le secteur de la santé, la bio-impression consiste à fabriquer des tissus et même des organes fonctionnels sur mesure.

Pascal Wolff – Le Cardiologue n° 455 – novembre-décembre 2023

La bio-impression se base sur le principe des imprimantes 3D spécialisées qui déposent couche par couche des matériaux biocompatibles, tels que des cellules et des bio-encres, afin de réaliser des structures biologiques tridimensionnelles. Ce procédé intègre la création d’organes sur mesure et de tissus vivants.

L’importance de la bio-impression dans la recherche offre une réelle alternative aux méthodes conventionnelles de transplantation d’organes en répondant par exemple à la demande mondiale croissante en matière de greffes. Cette technologie ouvre également des perspectives pour la modélisation de maladies, la recherche pharmaceutique et la personnalisation des traitements médicaux. Au fur et à mesure de son évolution, la bio-impression suscite un réel intérêt au sein de la communauté scientifique et médicale, ouvrant ainsi la recherche vers de nouveaux horizons.

 

LES FONDEMENTS

Les fondements de la bio-impression reposent sur des principes visant à reproduire la complexité des tissus biologiques en s’appuyant sur l’utilisation des techniques d’impression 3D pour construire des structures tridimensionnelles complexes à partir de matériaux biologiques. L’objectif est de créer des tissus et des organes fonctionnels capables de s’intégrer dans le corps humain.

 

Les différents types d’impression

Il existe plusieurs types de bio-impression.

  • Le jet d’encre biologique qui fonctionne de manière similaire à une imprimante jet d’encre conventionnelle, mais au lieu d’utiliser de l’encre, elle dépose des cellules biologiques.
  • L’extrusion qui repose sur l’application de couches successives de matériaux biocompatibles pour construire la structure souhaitée.

Chaque méthode a ses avantages et bien sûr ses limites, permettant ainsi une flexibilité dans le choix de la technique en fonction des besoins spécifiques de la bio-impression.

 

Les matériaux utilisés

Les matériaux utilisés dans le processus de bio-impression sont bien sûr cruciaux pour assurer la viabilité et la fonctionnalité des créations produites. Les bio-encres spécialement conçues et composées de cellules vivantes et des biomatériaux imitent l’environnement de la matrice extracellulaire (MEC) propice à la survie cellulaire et à la différenciation. Elles sont capables de conserver leurs structures physiques sans nécessiter de photodurcissement ou de procédés chimiques. Ces matériaux biocompatibles garantissent une intégration adaptée aux tissus existants une fois implantés.

 

LES APPLICATIONS EN SANTÉ

La bio-impression offre un éventail d’applications avancé en transformant la manière dont nous envisageons la fabrication d’organes et de tissus, la réparation d’organes endommagés, et bien sûr la recherche pharmaceutique.
La fabrication d’organes et de tissus sur mesure est l’une des applications les plus prometteuses de la bio-impression. En reproduisant la complexité architecturale des organes humains, cette technologie permet de créer des structures adaptées aux besoins spécifiques de chaque patient. La possibilité de concevoir des organes sur mesure réduit les risques de rejet après une transplantation et élimine bien sûr la dépendance à l’égard des donneurs. Des avancées significatives ont déjà été réalisées dans la bio-impression d’organes tels que le foie, le cœur et les reins.

En 2019, un prototype de cœur a été imprimé et reconstitué dans son anatomie complète avec ses cellules et ses vaisseaux sanguins à une échelle moindre que celui de l’humain. Aussi gros qu’un cœur de lapin, il a été conçu à partir de différents types de cellules du même patient. Mais pour que ce cœur soit fonctionnel, il faut encore quelques années d’années de travail, notamment pour agrandir sa taille.

La réparation et le remplacement d’organes endommagés constituent l’application importante de la bio-impression. Les organes ainsi créés peuvent être utilisés pour remplacer des parties défectueuses ou endommagées du corps, offrant ainsi une solution durable pour les patients souffrant de maladies chroniques ou de lésions traumatiques. Des chercheurs australiens ont développé un bras robotique miniature et flexible pour réparer les tissus ou organes du corps humain endommagés grâce à la bio-impression 3D.
Dans la recherche pharmaceutique, la bio-impression offre aux chercheurs la possibilité d’étudier les effets des médicaments de manière plus précise. Les organes imprimés peuvent être utilisés pour tester l’efficacité et la sécurité des médicaments, réduisant ainsi la nécessité de tests sur des animaux et accélérant le processus de développement de médicaments.

 

LES AVANCÉES RÉCENTES

Les avancées récentes dans la bio-impression médicale ont été marquées par des progrès significatifs tant du côté des imprimantes 3D spécialisées que des matériaux bio-imprimables, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans la fabrication de tissus et d’organes sur mesure. Elles accélèrent également la transition de la bio-impression de la phase expérimentale vers une application clinique réaliste.

Ce sont tout d’abord l’amélioration de la précision et la rapidité du processus qui constituent les progrès les plus marquants. Les nouvelles générations d’imprimantes offrent en effet des résolutions bien plus élevées, permettant une reproduction plus fidèle des structures cellulaires avec une capacité à imprimer simultanément différents types de bio-encres, élargissant ainsi la gamme de tissus et d’organes pouvant être produits.

 

Les nouveaux matériaux bio-imprimables

Les nouveaux matériaux bio-imprimables jouent un rôle-clé dans l’évolution de la bio-impression. Des bio-encres plus avancées intègrent désormais des facteurs de croissance spécifiques, favorisant la différenciation cellulaire et la régénération tissulaire. La bio-encre d’hydrogel, par exemple, utilise des nanoparticules autoassemblées et des microparticules d’hydrogel. Les chercheurs ont pu atteindre des niveaux de porosité, de fidélité de forme et d’intégration cellulaire jamais atteints auparavant. Ces matériaux de nouvelle génération élargissent les possibilités de la bio-impression en permettant la reproduction de structures tissulaires encore plus complexes.

Des études de cas et des exemples concrets illustrent l’impact croissant de la bio-impression médicale. Des réussites notables incluent la bio-impression réussie de tissus osseux, de cartilage et de vaisseaux sanguins. Des équipes de recherche ont également démontré la faisabilité de bio-imprimer des minicerveaux fonctionnels pour étudier les troubles neurologiques.

Mais la bio-impression fait aussi face à ses limites et ses défis. Nous verrons également les perspectives qu’elle nous offre dans notre prochain numéro.

Dans notre prochain numéro :

Les défis et les limites

Les perspectives du futur

(1) La médecine régénérative (ou médecine régénératrice) est un domaine interdisciplinaire de recherche et d’applications cliniques axée sur la réparation, le remplacement ou la régénération de cellules, de tissus ou d’organes pour restaurer une fonction altérée » du corps humain.

Source : Frezone, Wikipedia, 3Dnatives

© ipopbas – fr.depositphotos

Vérifiez vos adresses mails !

Il n’y a pas que votre ordinateur qui peut être piraté. Vos adresses mails on pu être subtilisées dans d’autres bases de données (Santé, Gafam, réseaux sociaux…). Pour le savoir et éviter une usurpation de votre identité, de l’hameçonnage ou autre méfait, vérifiez auprès du site  haveibeenpwned s’il y a eu violation de vos adresses. Si tel est le cas, le site vous indique sur quels sites vos données ont été volées… et changez vos mots de passe.

la CNIL et vos données

Le médecin libéral doit donc protéger ses données personnelles et médicales. Pour ce faire, il doit passer par des protocoles précis : hébergement certifié données de Santé avec demande préalable auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). 

 

La CNIL a récemment sanctionné deux médecins libéraux pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de leurs patients, des milliers d’images médicales hébergées sur des serveurs étaient en accès libre. Toutes ces données pouvaient donc être consultées et téléchargées, et étaient, selon les délibérations de la CNIL, « suivies notamment des nom, prénoms, date de naissance et date de consultation des patients ». Le problème venait simplement d’un mauvais paramétrage de leur box internet et du logiciel d’imagerie qui laissait en libre accès les images non chiffrées.

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L’ESPRIT DERRIÈRE LE DR. GUPTA

 

Si l’on ne connaissait pas le personnage Martin Shkreli, on pourrait presque croire que Dr. Gupta aurait été créé pour remplacer les visites chez le médecin et de réduire ainsi les frais médicaux. « Une grande quantité de demandes d’informations sur les soins de santé et de décisions peuvent être prises par l’IA » selon son concepteur. Mais l’empathie médicale et humaine est loin de faire partie de la personnalité de Martin Shkreli qui table pour sa part sur une véritable ruée vers l’or de l’IA. 

Si certains médecins (voir Le Cardiologue 450) se sont déjà associés à cette technologie dans leur pratique médicale, ce sont surtout les patients qui jettent leur dévolu sur ces sites « médicaux » en se passant d’un véritable avis médical (songez à la vieille dame qui pourrait penser qu’elle parle à un vrai médecin… certains se persuadant qu’une intelligence artificielle générative est humaine et c’est là tout le risque de notre comportement). Un jeune chercheur dans le domaine de la santé s’est récemment donné la mort après avoir discuté six semaines avec Eliza, son chatbot, qui était devenue sa confidente, son obsession, et qui ne se permettait jamais de le contredire mais au contraire appuyait ses plaintes et encourageait ses angoisses.

 

NEUTRALISER L’IA DANS L’AVENIR ?

 

Respect des droits d’auteur, protection des données personnelles, engagement de la responsabilité civile… L’utilisation de l’IA générative pose des questions de législation inédites. L’Union européenne s’y est penchée avec la loi sur l’intelligence artificielle (Artificial Intelligence Act) qui présente une approche pour le respect des droits fondamentaux des citoyens et les valeurs de l’UE. 

Cette loi divisera les applications en trois catégories de risques et devrait voir le jour en 2025.

La Cnil lance également un plan d’action sur l’IA générative avec des règles claires et protectrices des données personnelles des citoyens européens (trois plaintes ont été déposées auprès de la Cnil sur Chat-GPT à propos de la collecte des données et les nombreuses erreurs factuelles incluses dans ses réponses).

Au niveau européen, une task force sur Chat-GPT a été lancée afin de « favoriser la coopération et l’échange d’informations sur de possibles actions ».

La bataille ne fait que commencer !

De l’impression 3D à la bio-impression


Retour vers le futur – les prédictions médicale dans les années 1950

LES NFT, C’EST QUOI EXACTEMENT ?

Les jetons non fongibles (NFT) sont des certificats de propriété stockés sur une blockchain. Ces jetons numériques permettent de certifier l’authenticité d’un objet qui lui est associé en achetant un code (ou un certificat)

Contrairement à la monnaie telle qu’on la connaît (ou aux cryptomonnaies), chaque NFT est unique ou non fongible, c’est-à-dire qu’il ne peut être échangé contre quelque chose de valeur égale. 

Le marché de l’art est en pleine révolution grâce aux NFT. Mike Winkelmann (Beeple) a vendu une photo numérique pour plus de 69 millions de dollars chez Christie’s. Et pourtant, cette photo est consultable et téléchargeable sur internet, contrairement à un tableau « réel ». Alors, pourquoi acheter une telle œuvre de cette manière ? Et bien tout simplement parce que celle-ci a été vendue avec son NFT qui la rend unique et traçable. Ce certificat signe bien sûr l’œuvre de l’artiste et indique qui l’a vendue, qui l’a achetée et pour quelle somme et à quelle date. Cette œuvre « numérique » peut donc être cédée en enchère… et si la valeur de la cryptomonnaie qui a permis d’acquérir le certificat NFT augmente, la valeur de cette œuvre augmentera  pour le possesseur du NFT.




Le décret sur l’IVG chirurgicale pratiquée par les sages-femmes provoque la colère de la profession

(Medscape – Jacques Cofard) Un décret publié ce 17 décembre autorise les sages-femmes à pratique des interruptions volontaires de grossesse (IVG), entourés de quatre médecins. Cette dernière disposition a provoqué la colère des associations et syndicats de sage-femmes qui contestent l’ampleur de l’encadrement médical qui leur est imposé pour la réalisation de cet acte… [Lire la suite]




Loi immigration : Aurélien Rousseau présente sa démission

(Medscape – Jacques Cofard) À la suite de l’adoption de la proposition de loi sur l’immigration, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a affirmé avoir adressé sa lettre de démission, mais la Première ministre Élisabeth Borne dément… [Lire la suite]




Rétrécissements aortiques calcifiés : résultats encourageants avec une thérapie non invasive par ultrasons

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Des chercheurs français ont mis au point une thérapie par ultrasons non invasive pour traiter certains patients atteints de sténose aortique. Dans une petite étude parue dans The Lancet, ils montrent son efficacité[1]. Le Pr Emmanuel Messas, cardiologue et co-fondateur de la start-up Cardiawave, qui a développé le dispositif, en explique le principe à Medscape [Lire la suite]




Pourquoi dépister le syndrome d’apnées du sommeil dans l’hypertension artérielle ?

(Medscape – Agnès Lara) Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est une comorbidité très fréquente dans l’hypertension artérielle (HTA) résistante. Il y a un réel intérêt à rechercher un SAHOS chez ces patients… [Lire la suite]




Diabète de type 1 : deux nouveaux traitements pour ralentir la progression de la maladie

(franceinfo:) Deux nouveaux médicaments qui permettent de ralentir la progression, à son stade précoce, du diabète de type 1, font l’objet d’une publication récente dans une revue médicale anglaise. Des médicaments pas encore disponibles sur le marché français, pour une maladie qui touche plus de 250.000 personnes dans notre pays… [Lire la suite]




Un « jus de cellules » pour soigner une insuffisance cardiaque, une première mondiale à l’hôpital Pompidou

(franceinfo:) Cette première mondiale a été réalisée cet été à l’hôpital parisien, ouvrant une « piste de recherche » pour éviter la greffe… [Lire la suite]




Infections COVID-19 et grippe en hausse : SPF appelle à se faire vacciner avant les fêtes

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Ces toutes dernières semaines montrent une hausse des cas d’infections au SARS-CoV-2 et des cas de grippe, alors que la bronchiolite se maintient à un niveau élevé – mais amorce une chute. Dans le contexte des fêtes de fin d’année et des regroupements que cela entraine, Santé publique France (SPF) a tenu à rappeler l’importance de la vaccination chez les personnes à risque, de même que le respect des gestes barrières, lors d’un point presse… [Lire la suite]




Décès du Pr Jean-Philippe Collet

(Medscape – Véronique Duqueroy) Le Pr Jean-Philippe Collet, chef de service de cardiologie médicale (PU-PH) à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, est brutalement décédé ce vendredi 15 décembre à l’âge de 55 ans, victime d’une mort subite. Il laisse dans le désarroi la communauté des cardiologues, encore sous le choc… [Lire la suite]




Les pathologies urologiques à l’origine de troubles sexuels chez les femmes

(Medscape – Aude Lecrubier)Quelles sont les causes urologiques les plus pourvoyeuses de troubles sexuels chez les femmes ? Lors d’une session du congrès de l’Association Française d’Urologie (AFU) 2023, la Dre Charlotte Methorst(chirurgienne urologue, Paris) a listé les principales pathologies ou circonstances qui doivent amener l’urologue à interroger les patientes sur leur santé sexuelle. Elle a également prodigué quelques conseils pour améliorer leur qualité de vie… [Lire la suite]




COP 28 : enfin une journée consacrée à la santé !

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Aussi étonnant cela puisse-t-il paraître, jamais ô grand jamais n’avait été organisée lors d’un sommet de la COP, en 28 ans d’existence, une journée consacrée à la santé. Cet oubli scandaleux a été rectifié ce samedi 3 décembre lors de l’organisation à Dubaï pour la 28e COP, de la première journée consacrée à la santé… [Lire la suite]




Manger tôt le matin et le soir semble limiter les risques de maladies cardiovasculaires, selon une étude

(franceinfo:) L’heure à laquelle nous prenons le premier et le dernier repas de la journée semble avoir une influence sur notre risque cardiovasculaire, conclut une vaste étude, publiée jeudi, menée notamment par l’Inserm… [Lire la suite]




Punaises de lits : l’ANSES alerte sur les dangers de l’usage de certains insecticides !

(Medscape – Nathalie Barrès) L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) alerte sur la dangerosité de certains insecticides utilisés pour lutter contre les punaises de lits, cafards et autres nuisibles… [Lire la suite]




Avec 5 355 recrues, les assistants médicaux gagnent du terrain et améliorent (un peu) l’accès aux soins

(Medscape – Christophe Gattuso) A l’heure où plus de 6 millions de Français sont sans médecin traitant, l’un des objectifs de l’Assurance maladie est de permettre aux médecins de recevoir plus de patients, notamment en misant sur le recrutement d’assistants médicaux par des médecins libéraux. Ces nouveaux professionnels permettent en effet aux praticiens concernés d’accroître le nombre de patients pris en charge… [Lire la suite]




Les centres de santé : un modèle structurellement déficitaire

Après huit mois de travail, le cabinet de conseil ACE santé rend un rapport de 150 pages montrant la fragilité du modèle de financement des centres de santé.


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Plus des trois-quarts des centres de santé étudiés par le cabinet présentent un déficit d’exploitation allant jusqu’à 20 % et ce quelle que soit l’origine des fonds – publique, privée ou mixte. Ce déficit est en partie atténué par des subventions publiques.

Les dépenses de personnel absorbent la quasi-intégralité des recettes qui sont générées à 80 % par les actes médicaux. Le rapport conclut que « Le mode de financement ne concourt pas à l’équilibre économique et encore moins à la capacité de développement des centres de santé ».

De fait, le modèle du financement à l’acte est pointé du doigt pour ces structures, le rapport estimant qu’il ne valorise pas suffisamment la pratique systématique du tiers-payant, les horaires d’ouverture étendus des centres et le profil des patients accueillis, souvent vulnérables. Les centres réclament donc une valorisation du service rendu, avec notamment une dotation spécifique sur le modèle des missions d’intérêt général des établissements hospitaliers (Migac).

L’inspection générale des Affaires Sociales (IGAS) doit rendre un rapport sur les centres de santé au 1er trimestre 2024, année de préparation des négociations de la nouvelle convention des centres de santé, prévue elle pour 2025.

Nathalie Zenou

© Mast3 / Depositphotos




La loi Valletoux en passe d’être adoptée



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Le 12 décembre, l’Assemblée nationale a adopté la version finale du texte proposé par la commission mixte paritaire le 7 décembre. Le Sénat doit voter à son tour le 18 décembre.

Les députés et les sénateurs ont largement fait évoluer le projet initial du député Valletoux.

Le territoire de santé devient l’échelon de référence de l’organisation locale de la politique de santé, alors qu’il existe actuellement 12 échelons territoriaux entre le cabinet du médecin et la région. Le texte initial prévoyait le rattachement automatique des professionnels de santé libéraux aux CPTS mais les Sénateurs ont supprimé cette disposition.

Les professionnels récemment diplômés ne pourront pas à être embauchés directement après leurs études par les hôpitaux, mais les étudiants en santé pourront y exercer en tant qu’intérimaires. Par ailleurs, le texte facilite l’exercice des praticiens diplômés hors de l’Union européenne (PADHUE).

Les étudiants en médecine pourront désormais bénéficier dès la fin de leur 2e année du contrat d’engagement de service public qui prévoit une allocation mensuelle de 1200 € brut en contrepartie d’un engagement à exercer 2 ans sur un territoire.

De nouvelles dispositions ont été ajoutées par les parlementaires, notamment :

  • limitation à une fois tous les dix ans des aides financières et des exonérations fiscales à l’installation pour lutter contre le nomadisme médical. Un décret précisera cette limitation ;
  • création d’une fonction d’infirmier référent pour les patients souffrant d’une affection de longue durée (ALD) ;
  • extension de l’expérimentation de la signature des certificats de décès par les infirmiers à toute la France (contre six régions aujourd’hui) ;
  • possibilité pour les collectivités locales d’accorder des indemnités de logement et de déplacement aux étudiants en dentaire de 3e cycle ;
  • mise en place par le ministère de l’Éducation nationale dans trois académies volontaires d’une expérimentation visant à encourager l’orientation des lycéens issus de déserts médicaux vers les études de santé ;
  • recul à 75 ans de la limite d’âge du cumul-emploi retraite pour les professionnels de santé travaillant dans un hôpital public ou dans un centre de santé ;
  • obligation pour les médecins, sages-femmes et dentistes souhaitant cesser définitivement leur activité de prévenir au plus tard six mois avant l’ARS et leur conseil de l’ordre ;
  • suppression de la majoration du ticket modérateur appliquée aux patients perdant leur médecin traitant du fait de son départ à la retraite ou de son déménagement ;

Par ailleurs, les universités devront désormais prendre en compte en priorité les besoins de santé du territoire par rapport à leurs capacités de formation. Le gouvernement doit rendre un rapport sur le déroulement de l’internat en médecine et des études de santé médicales et paramédicales.

Enfin le texte prévoit que la responsabilité collective de la permanence des soins repose en premier lieu sur les établissements de santé auxquels il revient de s’organiser. En cas de carence constatée, le directeur général de l’ARS devra les réunir et désigner si nécessaire des établissements et les professionnels de santé qui y exercent pour assurer ou contribuer à la permanence des soins.

Nathalie Zenou

© Antoine Monat – Fotolia




L’Union européenne établit sa première liste de médicaments vitaux afin de lutter contre les pénuries

(franceinfo:) Des antibiotiques, anesthésiants ou encore le paracétamol figurent sur cet inventaire établi par l’Agence européenne des médicaments. Depuis la crise du Covid, les pays européens sont confrontés à de nombreux problèmes d’approvisionnement… [Lire la suite]




Manque de médecins traitants pour les patients en ALD, projet de loi sur la fin de vie… le 8h30 franceinfo d’Agnès Firmin Le Bodo

(franceinfo:) La ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé était l’invitée du 8h30 franceinfo, mercredi 13 décembre 2023… [Lire la suite]




Comment mieux repérer et prendre en charge les dysfonctions sexuelles chez la femme ?

(Medscape – Aude Lecrubier) Comment mieux repérer, évaluer et prendre en charge les dysfonctions sexuelles chez la femme ?… [Lire la suite]




Cabines de téléconsultation en gare : « La SNCF détourne les médecins » considère le Conseil de l’Ordre

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) La SNCF a annoncé l’arrivée en gare de 300 cabines de téléconsultation d’ici à 2028. Ce projet déclenche une levée de boucliers de la communauté médicale. Tout comme le directeur de la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam), Thomas Fatômele Dr Jean-Marcel Mourgues, vice-président du Conseil de l’Ordre des médecins, désavoue l’installation de boxes de téléconsultation dans les gares SNCF. Il explique pourquoi à nos collègues d’Univadis France… [Lire la suite]




Les objets connectés semblent peu fiables pour étudier le sommeil des personnes qui s’en plaignent

(TICpharma – Luu Ly Do Quang) Chez les personnes qui se plaignent de la qualité de leur sommeil, les objets connectés grand public dits « trackers » ne semblent pas suffisamment fiables pour étudier l’architecture du sommeil, diagnostiquer des troubles et suivre des patients, selon une étude présentée fin novembre au Congrès du sommeil, coorganisé à Lille par la Société française de médecine et de recherche du sommeil (SFRMS) et la Société de pneumologie de langue française (SPLF)… [Lire la suite]




Transport de patients malades : les taxis en grève lundi matin contre le covoiturage sanitaire obligatoire

(franceinfo: – Freance Bleu) Les chauffeurs dénoncent une nouvelle mesure du budget 2024 de la Sécurité sociale qui leur imposent de regrouper plusieurs patients lors des transports médicaux… [Lire la suite]




Prix de l’énergie : les hôpitaux réclament un milliard d’euros à l’Etat pour compenser les surcoûts

(Medscape – Christophe Gattuso) Soutenue par plusieurs associations d’élus, la Fédération hospitalière de France (FHF) réclame une aide exceptionnelle de l’Etat pour compenser les surcoûts engendrés en 2023 par l’inflation, notamment l’explosion des coûts de l’énergie. Témoignages des représentants de la FHF et des Maires de France, ainsi que d’un directeur d’hôpital de proximité sur la réalité du terrain… [Lire la suite]