Droit des malades et qualité des soins : an 7 !

327 – Ne boudons pas notre plaisir, dans cette période de marasme et de crise permanente, remettant en cause toutes nos valeurs, même les plus fondamentales, le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Coeur et des Vaisseaux est heureux de vous présenter le résultat d’une initiative remarquable, au sens premier du terme, que constitue ce partenariat avec la FNAMOC ([FNAMOC : Fédération Nationale des Associations de Malades cardiovasculaires et Opérés du Coeur.)], première association représentative des patients atteints de pathologies cardiaques. Objet d’une des propositions du Livre Blanc, cette convention est le fruit d’un rapprochement progressif et équilibré entre la représentation institutionnelle des « usagers » et celle des professionnels impliqués. Ce partenariat institutionnel et contractuel, puisqu’il fait l’objet d’une charte publique et d’une convention signée entre les deux parties, est une première du genre. Alors que l’on voit trop souvent des déclarations politiques parfois incantatoires des uns et des autres, il nous est apparu indispensable de quitter le champ du médiatique et du paternalisme pour accéder enfin à celui de l’efficacité. Sur le constat commun que nos objectifs prioritaires sont la promotion de la qualité de la prise en charge des pathologies cardiovasculaires et la nécessité absolue de poursuivre les efforts collectifs pour que la prise en charge de ces maladies fasse partie des priorités nationales de santé publique – au même titre que le cancer ou les maladies neuro-dégénératives – il nous est apparu indispensable d’unir nos efforts en toute transparence et réciprocité. Monsieur Jean-Claude Boulmer explique parfaitement dans nos colonnes du n° 327 les motivations et les objectifs de l’association qu’il représente. Au-delà de ces déclarations réciproques, le champ prospectif de ce partenariat est très large : information des patients et des usagers, éducation thérapeutique, accès au soins, modification des organisations sanitaires et territoriales avec, en premier lieu, la télécardiologie, l’évaluation des pratiques ou bien encore le volet cardiologique du dossier médical personnel, autant de sujets qui remettent de fait le patient au coeur de sa prise en charge, tout en nécessitant une coordination totale avec les professionnels concernés. La place récente faite aux usagers à tous les niveaux de l’organisation de notre système de santé (conférences de santé nationale ou régionales, organisation du Développement Professionnel Continu par exemple) est la preuve que nos relations se doivent d’évoluer dans le sens de l’efficacité et du pragmatisme. La première marche est franchie. Je remercie très sincèrement les représentants de la FNAMOC et son Conseil d’Administration pour leur écoute et leur sens des responsabilités.

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