Depuis des mois, la cardiologie libérale est sous pression : dévalorisations, charges, menaces réglementaires… Face à cela, une certitude : personne ne nous défendra à notre place. Le SNC est sur le terrain, en première ligne, et chaque jour compte.
PLFSS 2026 : sans mobilisation, le pire était devant nous
Le gouvernement avait proposé un texte explosif. Grâce à l’action du SNC – rencontres avec députés et sénateurs, mobilisation des cabinets, lettres prêtes à l’emploi pour les confrères – plusieurs bombes ont pu être désamorcées.
Ce que nous avons réussi à faire retirer à l’Assemblée nationale et au Sénat :
- Les médecins collectant eux-mêmes les franchises pour l’Assurance-maladie
- L’obligation de consulter le DMP avant tout acte onéreux
- La surtaxation du secteur 2
- Et surtout : l’article 24, qui aurait donné au directeur de la CNAM le pouvoir de fixer seul nos tarifs, éliminé au Sénat ce lundi 24 novembre. Sans ce retrait, c’était la fin du dialogue conventionnel.
Le combat n’est pas terminé : le texte revient à l’Assemblée. Nous restons en alerte maximale.
Échographie, coronarographie : stop aux dévalorisations automatiques
Là encore, le SNC est allé au contact. Une rencontre directe a eu lieu avec Thomas Fatôme, directeur général de la CNAM. Message clair : assez des baisses tarifaires aveugles.
Résultat concret :
L’échographie devait perdre 8 % et grâce au SNC : 4 % seulement, étalés dans le temps (2 % + 2 %), avec possibilité de seulement 2% si un travail sur la pertinence est engagé.
Sur la coronarographie : possibilité de dévalorisation moins importante en cas également de travail sur la pertinence.
C’est loin d’être parfait, mais sans intervention, la chute aurait été beaucoup plus dure.
Stents : la DGOS a fait la sourde oreille. La bataille continue.
Sur le retrait des stents de la liste en sus, la DGOS a campé sur sa position. Le CNP sera de nouveau reçu pour exiger un GHS réaliste, compatible avec la survie des plateaux techniques. Nous n’accepterons pas que la cardiologie interventionnelle devienne économiquement intenable.
Quand la ministre découvre les coupes frappant les médecins de secteur 1…
Lors de notre rencontre avec la nouvelle ministre de la Santé, Madame Rist, nous lui avons signalé un amendement de la loi des finances (différente du PLFSS) et dont elle n’avait pas connaissance et qui supprimait les aides du secteur 1, soit une perte d’environ 10 000 € par cardiologue et par an, alors même que cette aide existe depuis des années.
Les syndicats l’ont immédiatement alertée et ont exigé que cette disposition soit corrigée dans le texte.
L’unité syndicale ? Nous la cherchons. Mais nous avançons
Depuis plus d’un mois, nous tentons de construire un front commun avec les autres syndicats. Soyons lucides : les positions divergent encore trop entre spécialistes et généralistes. Mais nous continuons de pousser pour une défense collective de la médecine libérale.
Chaque année, nous évitons le pire. L’an prochain aussi, il faudra tenir. PLFSS après PLFSS, la profession subit. Et PLFSS après PLFSS, le SNC se bat, décortique les textes, alerte les parlementaires, propose, négocie, obtient des retraits décisifs.
Soutenez la défense de votre profession. Soutenez votre syndicat. Cotisez au SNC dès aujourd’hui.
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