Par Vincent Pradeau.
Président du Syndicat national des cardiologues.
Ce n’est évidemment pas le titre d’un court métrage écarté du récent palmarès cannois dans la catégorie « un certain regard » mais bien le titre du cahier principal de ce nouveau numéro de la revue Le Cardiologue.
Dans cette période où les conditions de reprise des négociations conventionnelles ne semblent toujours pas réunies, l’histoire des différentes conventions est éclairante en montrant que les problématiques et crispations actuelles font échos à celles du passé :
– contractualisation locale versus nationale,
– liberté tarifaire versus tarifs contrôlés avec prises en charge de cotisations sociales,
– convention séparée pour généralistes et spécialistes,
– rapport au tiers-payant,
– rémunération à l’acte versus forfait.
Vous allez enfin tout comprendre !
Vous pourrez compléter votre exploration archéologique depuis la fin du XIXe siècle des rapports entre les syndicats médicaux et le système de santé dans cet excellent article paru en 2008 dans les tribunes de la santé.
Pour terminer, voici quelques données chiffrées, vérifiées et contre-intuitives sur la période conventionnelle récente de 2005 à 2019. Selon les données publiées par la CARMF et concernant les BNC (pas les chiffres d’affaires) des cardiologues : ils ont augmenté de 33 % pour les médecins en secteur 1 et 38 % pour ceux exerçant en secteur 2 (soit respectivement + 12 % et + 17 % en euros constants). C’est à l’aune de ces chiffres qu’il faut analyser les effets des conventions médicales antérieures sur notre rémunération, dans un contexte où le débat sur le déconventionnement a été relancé.
La période post-Covid et le retour de l’inflation, impactent bien sûr les discussions à venir. Cela crée attentes et exigences vis-à-vis d’une nouvelle convention.
Le SNC est d’ores et déjà à pied d’œuvre pour porter la voix des cardiologues dans ces futures négociations.
Cardiologiquement Vôtre.