Hôpital : la fin de l’intérim médical ?

La loi « visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification » (avril 2021) prévoit l’encadrement de la rémunération de l’intérim médical. Elle entre en vigueur le 3 avril.

Si l’intérim est nécessaire pour pallier le manque de professionnels, il pose plusieurs problèmes. Les abus de rémunération qu’il suscite (jusqu’à 5 000 € / jour) grèvent les finances des hôpitaux et incitent certains médecins salariés à quitter l’hôpital.

Identifier les établissements en difficulté

L’application de la loi pourrait mettre en difficulté certains établissements. Les agences régionales de santé travaillent actuellement à réaliser une cartographie très fine de l’offre de soins de leurs territoires pour trouver des solutions et garantir l’accès aux soins des populations, y compris en « territorialisant » les équipes médicales hospitalières si nécessaire.

Le ministère n’exclut pas non plus de recourir à des réquisitions de médecins libéraux pour assurer le fonctionnement des services en difficulté. Le secteur privé est également engagé dans cette lutte contre les « médecins mercenaires » (fédération de l’hospitalisation privée et fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés solidaires).

Réinvestir les économies

Les pouvoirs publics attendent environ 1,5 milliard d’euros d’économie grâce à l’application de la loi (il s’agit en fait de refuser les factures dépassant les montants prévus). Le ministre de la Santé prévoit de réinvestir cette somme pour améliorer les conditions de travail des praticiens et l’attractivité de ces métiers.

Nathalie Zenou

© Wavebreakmedia

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