Le 13 octobre, un vendredi noir dans les cabinets

En attendant la reprise des négociations, tous les syndicats appellent à une mobilisation massive pour réclamer une hausse du tarif des consultations.

Sous quelle bannière et pour soutenir quelle cause défilerez-vous le 13 octobre ?

D’un côté, l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires, FSU a retenu cette date pour organiser une journée de mobilisation interprofessionnelle en faveur de l’augmentation des salaires et des pensions, et l’égalité hommes-femmes.

De l’autre, tous les syndicats représentatifs appellent les médecins libéraux à déprogrammer leurs consultations à cette même date et à rentrer dans un mouvement de grève illimitée ou reconductible selon le terme choisi par les différentes organisations.

Initié par les syndicats de spécialistes et rejoint ensuite par les généralistes, le mouvement porte principalement deux revendications :

  • 1. L’augmentation de l’enveloppe dédiée à la médecine de ville dans le cadre des prochaines négociations conventionnelles.
  • 2. L’abandon de toutes les mesures coercitives présentes dans la loi Valletoux : contrat d’engagement territorial, adhésion obligatoire à une CPTS, ou toute mesure visant à créer de nouvelles obligations pour les médecins libéraux, notamment en matière de garde (par exemple PDES imposée dans un autre établissement que celui d’exercice ou PDSA imposée aux libéraux de ville).

Lors des négociations conventionnelles, les syndicats de spécialistes porteront notamment les propositions suivante :

  • l’élargissement des conditions de l’APC ;
  • un espace de liberté tarifaire pour ceux qui n’ont pas accès au S2 (au minimum Optam rénové)
  • la réforme de la Rosp.

Côté cardiologues, des demandes plus spécifiques seront également présentées :

  • la possibilité d’associer au minimum dans le cadre du soin non programmé une consultation et un acte d’écho (ou autre acte technique : holter, échodoppler cervical) ou deux actes CCAM pertinents ;
  • la valorisation de la prise en charge des patients insuffisants cardiaques (via la réforme de la ROSP) ;
  • la cotation « cs +Deqp003 » à taux plein pour les avis hors service de cardiologie en établissement.

Le directeur de la Cnam souhaite que les négociations puissent reprendre sans tarder. Il affirme avoir entendu les demandes des médecins concernant leurs tarifs et indique que le contrat d’engagement territorial n’est plus à l’ordre du jour. Il faudra sans doute attendre quelques semaines pour en savoir davantage.

Le 13 sera-t-il noir, impair et manque ou bien n’y aura-t-il rien au numéro ? Faites vos jeux !

Nathalie Zenou

© BiancoBlue / Depositphotos

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