Le Syndicat National des Cardiologues (SNC)

En 1949, le visionnaire Pr Camille Lian déposait les statuts du Syndicat national des médecins spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux (SNSMCV) alors que la spécialité n’existait pas encore… Près de 75 ans plus tard et avec plusieurs beaux succès à son actif, le Syndicat national des cardiologues est le seul syndicat à défendre uniquement les intérêts des cardiologues libéraux grâce à un projet structurant et porté vers l’avenir.

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Bientôt 75 ans !

Ce n’est qu’en janvier 1957 que la cardiologie est reconnue comme une spécialité à part entière, avec la publication au Journal Officiel de la liste des CES ouvrant droit à une qualification de spécialiste. Jusqu’alors, seules 11 spécialités médicales étaient reconnues : la chirurgie générale, l’ophtalmologie, l’otorhinolaryngologie, la biologie médicale, l’électroradiothérapie, la stomatologie, la gynécologie/obstétrique, la dermatovénéréologie, la phtisiologie, la neurologie et la psychiatrie. 

Le dépôt des statuts du Syndicat national des médecins spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux par le professeur Camille Lian dès janvier 1949 revêt un caractère visionnaire à double titre dans la mesure où il fédérait les médecins spécialistes des maladies du cœur tout en élargissant
leurs compétences aux maladies vasculaires.
En octobre 1990, le syndicat se dote d’une filiale FMC par la création de l’Union nationale de formation continue et d’évaluation et médecine cardiovasculaire (UFCV). L’UFCV est aujourd’hui le principal organisme national de formation cardiovasculaire en France.

En juin 2019, le syndicat change de nom et devient le Syndicat national des cardiologues (SNC).

Missions du SNC

Le SNC regroupe les syndicats départementaux ou régionaux régulièrement constitués. Il peut également recevoir directement l’adhésion individuelle de cardiologues exerçant dans les départements où il n’existe pas de syndicat local.

Le SNC fédère les cardiologues libéraux (y compris ceux travaillant dans des établissements) français. Il a pour missions et objectifs : 

de défendre par tous les moyens appropriés les intérêts professionnels, matériels et moraux des médecins spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux ;

  • de coordonner et susciter l’action des syndicats locaux et catégoriels ; 
  • de représenter les cardiologues auprès des centrales syndicales nationales ; 
  • éventuellement d’échanger directement avec les pouvoirs publics et les organismes de couverture sociale sur toutes les questions concernant les cardiologues ;
  • de diffuser les informations auprès de ses adhérents ;
  • d’être garant de la formation médicale continue et de l’évaluation des pratiques en cardiologie.

Depuis sa création, le syndicat a remporté quelques belles victoires, par exemple la reconnaissance médicotechnique de la spécialité par la mise en place d’une nomenclature propre ou encore la création d’une cotation spécifique pour les cardiologues (la CSC). Il a également permis la diffusion de l’innovation technologique dans le secteur libéral en demandant à plusieurs reprises un changement des règles d’autorisations (coronarographie, défibrillateur automatique implantable…).

Un projet structurant tourné vers l’avenir

Le projet porté par le syndicat depuis 2020 repose sur 3 piliers :

1. L’innovation technologique

Le suivi de l’innovation passe par une veille active portant sur tous les domaines impliquant la technologie :

  • les progrès et les innovations techniques pures, y compris ceux impliquant l’intelligence artificielle ;
  • la coordination entre professionnels de santé et l’accès à des soins plus adaptés pour les patients (ex. : téléconsultation, téléexpertise) ;
  • la formation et l’amélioration des pratiques professionnelles.

2. L’expertise scientifique et médicale

L’expertise passe par la formation initiale et continue sans oublier un certain « compagnonnage » : stage des internes de cardiologie en médecine libérale, programmes de formation de qualité et pertinents, échanges avec d’autres spécialités… 

Le syndicat entend prendre toute sa place dans les domaines de la formation et de l’évaluation des pratiques professionnelles, notamment dans le cadre de la recertification. Le travail portant sur la pertinence des actes doit également être poursuivi et amplifié, car il constitue le principal garant du maintien d’une rémunération acceptable.

3. La responsabilité populationnelle

La responsabilité populationnelle a pour objectif premier de faciliter l’accès aux soins en cardiologie sans remettre en cause la liberté d’installation ou l’accès au médecin traitant. Elle favorise pour cela la pertinence des soins et des parcours : consultations avancées pour mieux couvrir les territoires où l’installation de cardiologues est difficile, temps quotidien dédié aux soins non programmés afin d’éviter un recours inutile et couteux aux urgences hospitalières.

La responsabilité populationnelle implique également de prendre en considération l’ensemble des habitants d’un territoire pour améliorer leur niveau de santé tout en respectant au mieux le cadre de vie de chacun. Elle nécessite la mise en place d’outils d’information et d’éducation thérapeutique.

L’organisation des soins sur un territoire doit s’adapter aux spécificités de celui-ci et évoluer vers un exercice regroupé, coordonné, en premier lieu avec le médecin généraliste mais pas seulement, pour contribuer à améliorer la prise en charge des patients. Elle peut s’appuyer sur des structures comme les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et les Équipes de soins spécialisés (ESS). La délégation de tâches sous la responsabilité du cardiologue doit aider à dégager du « temps médecin ».

Outils et partenariats

Le journal Le Cardiologue est l’organe officiel du syndicat. Son premier numéro date de mars 1965. Distribué à environ 3 500 cardiologues, il est proposé sur abonnement en versions papier et numérique. Les anciens numéros archivés sont consultables ici  au format pdf.

Adhérant à la Fédération des spécialités médicales, le SNC est membre du Conseil national professionnel cardiovasculaire (CNPCV), créé dès 2007 avec la Société Française de Cardiologie (SFC). Ce conseil comprend également des membres du Collège national des cardiologues français (CNCF) et du Collège national des cardiologues des hôpitaux (CNCH).

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Les clés d’une organisation socioprofessionnelle optimisée

  • UNE AMÉLIORATION DE LA COORDINATION en lien avec les médecins généralistes.
  • UN TRANSFERT D’ACTIVITÉ, sous la responsabilité du médecin cardiologue, vers les infirmières en pratiques avancées ou les assistants médicaux techniques en y incorporant l’éducation thérapeutique.
  • UNE DÉLÉGATION DE TÂCHES.

Les présidents du SNC depuis 1949

  • Pr Camille Lian de janvier 1949 à mars 1967.
  • Dr Henri Kaufmann de mars 1967 à janvier 1978.
  • Dr Claude Bergogne de janvier 1978 à janvier 1984.
  • Dr Henri Lafont de janvier 1984 à juin 1987.
  • Dr Claude Bergogne de juin 1987 à mars 1990.
  • Dr Yves Decalf de mars 1990 à janvier 1993.
  • Dr Jean-Paul Letouzey de janvier 1993 à février 1996.
  • Dr Bernard Dupont de février 1996 à janvier 1999.
  • Dr Christian Aviérinos de janvier 1999 à août 2006.
  • Dr Jean-François Thébaut d’août 2006 à janvier 2011.
  • Dr Christian Ziccarelli de janvier 2011 à janvier 2014.
  • Dr Éric Perchicot de janvier 2014 à janvier 2017.
  • Dr Jean-Pierre Binon de janvier 2017 à février 2020.
  • Dr Marc Villacèque de janvier 2020 à février 2023
  • Dr Vincent Pradeau depuis janvier 2023
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