Les cliniques privées renoncent à faire grève 

La FHP renonce à la grève, malgré la mobilisation forte de ses adhérents et des médecins libéraux.

Les 1030 cliniques et hôpitaux privés représentent 25 % de l’activité hospitalière française. Parmi elles, 40 % affichent des pertes financières et pourraient devoir cesser leur activité.

C’est dans ce contexte que le 25 mars dernier, la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) appelait les cliniques privées à suspendre totalement leurs activités du 3 au 5 juin. Ce mouvement avait pour objectif de protester contre le gel des tarifs prévu par le gouvernement dans le cadre des négociations conventionnelles (une hausse de 0,3 % était prévue contre 4,3 % pour les hôpitaux publics).

Parmi les adhérents de la FHP, 80 % avaient indiqué participer au mouvement. Cinq syndicats de médecins libéraux avaient annoncé le soutenir, demandant à leurs adhérents de déprogrammer leurs interventions… et quittant la table des négociations conventionnelles.

Suspendre l’appel à la grève

Mais le 24 mai, la FHP a indiqué suspendre son appel à la grève, estimant notamment avoir reçu des engagements suffisants de la part du gouvernement concernant l’équité de traitement entre secteur privé et secteur public et la mise en place d’un protocole de financement pluriannuel pour les hôpitaux.

Alors que les syndicats de médecins libéraux doivent se prononcer dans les jours qui viennent sur la proposition finale de convention faite par l’Assurance-maladie, la suspension de la grève par la FHP laisse songeur. Les établissements privés auraient-ils choisi de faire cavalier seul et d’abandonner le navire de la médecine libérale ?

Nathalie Zenou

© Vilevi – despositphotos

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