Peux-tu rappeler le rôle du CNPCV ?
Le CNPCV joue un triple rôle :
- Accompagner l’évolution de la profession de cardiologue ;
- Organiser le Développement professionnel continu (DPC) ;
- Être l’interlocuteur officiel des pouvoirs publics, notamment les ministères, la Cnam et la HAS.
Comment le CNPCV est-il organisé ?
Le CNP rassemble et représente tous les acteurs et tous les professionnels de la cardiologie française : SNC et CNCF pour la cardiologie de secteur libéral, et SFC et CNCH pour la cardiologie du secteur public. Chaque organisation dispose de quatre sièges au Conseil d’administration du CNP. Un nouveau président est élu chaque année.
Comment le CNP accompagne-t-il cardiologues, notamment libéraux ?
Au-delà du travail sur le DPC et la future certification périodique obligatoire, le CNP réfléchit aux évolutions de l’exercice libéral. Il a présenté ses conclusions en 2022 dans un Livre Blanc « Profession cardiologue ».
Il réfléchit également sur la délégation et le transfert de tâches, évoqué lors d’une session des JESFC en janvier dernier.
Il hiérarchise tous les actes de la cardiologie depuis deux ans avec le haut conseil de nomenclature
Par ailleurs, le CNP défend les intérêts des cardiologues, aussi bien les libéraux que les salariés du secteur public, par exemple pour la FFR, la rythmologie et la cardiologie interventionnelle.
Enfin cette année, le CNPCV va réfléchir à des recommandations pour le suivi des pathologies cardiovasculaires.
Quels sont les enjeux actuels du CNP ?
La question de la mutation de la pratique de la cardiologie est le principal défi auquel nous faisons face. Elle est liée au développement rapide de l’intelligence artificielle, à la baisse de la démographie médicale parallèlement à l’augmentation du nombre des patients.
Comment le CNP travaille-t-il avec le SNC ?
Le SNC est membre du conseil d’administration du CNP. Il faut noter que la cardiologie est très unie. Le CNP joue un rôle particulièrement fédérateur, contrairement à ce qu’on peut observer pour d’autres spécialités. Cela nous permet de parler d’une seule voix et d’organiser ensemble des manifestations comme les Trophées de l’insuffisance cardiaque, avec le soutien de l’Assurance-maladie. Après le succès de la première édition en 2023, la seconde édition a été lancée à l’automne dernier.
Quel message souhaites-tu faire passer aux cardiologues libéraux ?
Face aux difficultés que les cardiologues rencontrent, nous devons tendre à la disparition des silos entre la ville et l’hôpital, et ce dans l’intérêt des patients.
De plus, l’union de la cardiologie est un impératif catégorique pour améliorer la qualité et la pertinence des soins dans un contexte de très fortes tensions budgétaire et démographique. Répondre aux attentes et aux besoins des patients doit être la priorité, et nous devons imaginer et créer de nouvelles méthodes pour y arriver.
Propos recueillis par Nathalie Zenou
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