Merci !

Par Marc Villacèque.
Président du Syndicat national des cardiologues. 

Le prochain édito sera écrit par celle ou celui qui me succèdera à la présidence du syndicat. C’est l’heure du bilan du mandat passé à vos côtés. 

Comme je m’y étais engagé en 2020, nous nous sommes attachés à défendre la cardiologie tant sur le plan collectif et national qu’à titre individuel pour les confrères en difficulté. Nous avons travaillé, rédigé et publié des documents sur les nouveaux modes d’organisation pour améliorer notre qualité de vie au travail : téléexpertise, télésurveillance, assistants médicaux, Infirmières en pratique avancée (IPA), CPTS et Equipes de soins spécialisés (ESS). Nous avons créé le Pack d’installation pour les jeunes et Cardio’Link, le site de mise en relation entre jeunes cardiologues et cardiologues installés. Nous avons initié une réflexion de toute la cardiologie privée et publique à travers le livre blanc du CNP cardiovasculaire, tout en se rapprochant du CNCF pour faire une cardiologie libérale plus forte. Nous nous sommes rapprochés de vous par la création de la newsletter hebdomadaire Cardiohebdo pour mieux vous informer, et avons été les premiers à organiser des formations sur la covid tant en visioconférences que par de nombreuses circulaires, puis sur la retraite. Dans le même temps nous avons redressé les comptes du syndicat et de notre organisme de formation UFCV FormatCœur.

Malheureusement, et malgré toute l’énergie déployée, nous n’avons pas encore réussi à proposer un programme pour la Maîtrise de stage universitaire, nous permettant de recevoir les internes de cardiologie dans nos cabinets. La médecine libérale est régulièrement stigmatisée alors qu’elle n’a jamais été autant en souffrance. Au lieu de nous offrir un bol d’air, la nouvelle convention veut nous asphyxier en nous demandant de travailler plus sans réelle contrepartie financière. Je me suis battu pour valoriser l’exercice des médecins libéraux pourtant nous restons constamment la variable d’ajustement financière et organisationnelle de la politique de santé.

Avec l’expérimentation de l’Equipes de soins spécialisés à l’échelle nationale, rendue possible grâce à l’article 51, et la promotion de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque, le SNC est devenu un acteur crédible et sérieux pour la CNAM et le ministère, perçu comme l’initiateur de ce nouveau mode d’organisation pour les spécialistes en complémentarité des CPTS.

Ancien président, mon rôle sera d’épauler le nouveau président du syndicat, notamment sur les dossiers importants comme l’accueil des internes en cardiologie dans les cabinets libéraux, l’ouverture du TAVI à des centres sans chirurgie, l’accès pérenne des cardiologues aux outils d’imagerie en coupe, enfin la modernisation de notre exercice. 

Je remercie chaleureusement à travers ce journal tous les gens qui m’ont fait confiance : l’équipe qui a œuvré sans relâche, adhérentes et adhérents fidèles qui m’ont encouragé ou critiqué avec bienveillance. Je suis persuadé que notre richesse vient de nos différences, et les débats sans retenu sont l’ADN de notre syndicat. 

Pendant trois ans, sous ma gouvernance, le SNC a travaillé et osé pour nous tous. A votre tour d’oser. Abattons les barrières et les plafonds de verres. Les solutions ne peuvent venir que de nous, hommes et femmes de terrain. Ma dernière citation en tant que président sera pour vous : « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ». Oscar Wilde

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