Patrick Gasser réélu à l’Umespe

Le 4 mars dernier, le Comité Directeur de l’Union nationale des MEdecins SPEcialistes confédérés (UMESPE) a réélu Patrick Gasser au poste de président. Pour ce nouveau mandat, les spécialistes confédérés se fixent « comme première priorité, la reconnaissance de toutes les spécialités dans les parcours de soins et de santé de tous les usagers ».

Vous venez d’être réélu à la tête de l’UMESPE pour un mandat de quatre ans. Qu’elle est votre feuille de route pour ce nouveau mandat ?

Patrick Gasser : Nous avons élaboré un projet et nous allons travailler sur les grands chapitres de ce projet. Nous devons répondre aux besoins de soins sur l’ensemble du territoire. C’est un énorme enjeu et nous devons donner les clés à nos confrères pour répondre à ce besoin. Nous devons, par exemple, travailler sur le sujet de la délégation de tâches. Nous devons impérativement nous mettre à la délégation de tâches car nous sommes menacés par un projet de décret sur l’exercice infirmier en pratique avancée, qui remet en cause le parcours de soins et le rôle du médecin. Il faut nous y mettre, sinon le Gouvernement fera n’importe quoi.

Nous devons aussi faire de la qualité. Et faire de la qualité, cela passe notamment par la recertification. Là aussi, nous serons force de propositions. La plupart des modèles internationaux fonctionne assez mal. Le modèle qui pourrait être retenu s’inspirerait sur celui de l’accréditation des spécialités à risques. C’est ce qui se fait aux Pays-Bas et cela fonctionne plutôt bien. Nous allons aussi approfondir notre réflexion sur des modes de paiements nouveaux, le paiement au parcours notamment. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des diminutions tarifaires successives. L’expertise du médecin doit être valorisée car, ne nous y trompons pas, nous aurons des actes techniques moins bien rémunérés. Il faut aussi inventer de nouvelles structures pour mailler le territoire et répondre ainsi aux besoins de tous nos concitoyens. Voilà le travail que nous allons poursuivre durant les quatre prochaines années.

Patrick Gasser : « Nous devons répondre aux besoins de soins sur tout le territoire »
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