Portrait : Dr Anthony De Aquino (Bezannes)

Le Dr Anthony De Aquino a 31 ans. Il exerce en libéral à la clinique de Bezannes (51) et effectue également quelques vacations au CHU. Enfin, il participe à une structure libérale légère.
CardioHebdo : Pouvez-vous nous présenter votre activité ?

J’ai une activité de consultation cardiologique et d’imagerie cardiaque avec échocardiographie d’effort, ETO, IRM cardiaque. Mes vacations au CHU me permettent de faire de l’imagerie interventionnelle (Mitraclip/Triclip). Enfin, je participe depuis peu à une structure libérale légère en rééducation cardiaque.

CardioHebdo : Quels sont les défis et les enjeux de votre pratique au quotidien ?

Plusieurs points demandent une attention particulière : la gestion de l’urgence sur des plannings pas forcément extensibles, l’articulation des différentes activités notamment avec les gardes, mais aussi la difficulté de la relation avec les autres professionnels de santé.

CardioHebdo : Comment voyez-vous l’avenir de la cardiologie ?

Sur le plan organisationnel, je pense que le cardiologue libéral va de plus en plus devenir un chef d’équipe avec la délégation des principales tâches. Il jouera un rôle moins technique mais plus décisionnaire. J’imagine que, sur le plan médical, nous allons vers moins d’actes invasifs (coroscanner pour les coronarographies diagnostiques par exemple) et chirurgicaux (place du percutané dans les valves).

CardioHebdo : Que vous apporte le SNC ?

C’est un groupe qui permet d’être plus fort dans les négociations avec la CNAM et qui porte des projets innovants. A titre personnel, je trouve également très intéressant de pouvoir échanger avec d’autres cardiologues sur nos difficultés et nos expériences. Certains peuvent avoir été confrontés aux mêmes problèmes et avoir déjà trouvé une solution.

CardioHebdo : Si on vous donnait une baguette magique, que changeriez-vous pour mieux prendre en charge vos patients et travailler dans de meilleures conditions ?

Je proposerai de valoriser davantage l’implication dans la continuité des soins, notamment les gardes et la gestion des urgences. On pourrait imaginer un dispositif financier incitatif ou la mise à disposition de personnel pour faciliter la prise en charge des patients.

Interview réalisée par Nathalie Zenou

© DR

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