Territoires et Pertinence 

La période des vœux consacre traditionnellement l’occasion d’exprimer quelques espérances pour son cercle relationnel et donc, implicitement… pour la santé individuelle et collective de notre famille. Mes vœux iront donc, tout à la fois, à la communauté cardiologique, au syndicat, à ses membres, à ses animateurs et à ses cadres, à ses partenaires et à ses interlocuteurs institutionnels. 

Je souhaite que le travail commun à conduire en 2020 et dans la décennie qui s’ouvre soit bienveillant et fécond. 

Ces vœux sont les derniers que je formule à cet emplacement après avoir présidé fin janvier mon ultime assemblée générale. Ils sont donc aussi pour moi une opportunité d’un coup d’œil dans le rétro. J’ai eu le sentiment de contribuer à une période de transition : entre deux générations de praticiens – ceux issus du baby-boom (dont je suis) et des millennials qui sont encore en formation –, entre deux époques politiques – celle où nous jouissons encore d’une relative liberté économique et thérapeutique et celle à venir, encore sous le signe du point d’interrogation – entre deux séquences professionnelles – celle du syndicalisme issu de la Charte de 1927, aujourd’hui en crise, douloureuse, à la Confédération et l’organisation en gestation chez nous et ailleurs, que l’on voit déjà à l’œuvre au sein du Conseil National Professionnel. 

Je suis, je l’avoue, aussi fier du travail qui y a été mené sur le parcours de soins de l’insuffisant cardiaque que dans la défense de la tarification de l’échographie. Je l’ai fait sur la double conviction que j’avais émise en arrivant à cette place : « territoires » et « pertinence ». Nous ne gagnerons que sous condition de démontrer que nous sommes simultanément soucieux des deniers publics et de l’accès universel à des soins de qualité. 

Sa place dans le système, à l’exacte interface du premier et du recours hospitalier, fait de notre spécialité un pionnier de la cohérence et de l’économie du système de santé. Le reste du chemin est considérable : il passe d’abord par l’achèvement du nouveau Livre Blanc que nous avons mis « sur le métier ». Je souhaite à mon successeur qu’il y trouve la même boussole pour l’action que celles que j’ai pu trouver dans les précédentes éditions.

Longue vie, donc, au Syndicat National des Cardiologues et bon courage à son nouveau président que vous lirez ici même dans quelques semaines.

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