Thomas Fatôme : la culture du « en même temps »

Alors que syndicats et assurance-maladie s’apprêtent à reprendre le chemin d’une nouvelle séance plénière de négociations, le directeur général de l’Assurance-maladie souffle le chaud et le froid

En matière de hausse des tarifs, les syndicats ont indiqué avant même le début des négociations attendre un rattrapage à même de compenser l’inflation et le blocage des tarifs.

Ont-ils été entendus ? Dans un entretien donné au Quotidien du Médecin le 7 mars dernier, Thomas Fatôme parle de revalorisations comprises entre 10 et 20I%. Pour les cardiologues, cela mettrait l’APC à 62,15I€ (+10I%) ou 67,80I€ (+20I%).

Réduire les écarts de rémunération

Or, on apprend que pour les spécialistes, l’approche de la Cnam consiste plutôt à améliorer l’accès au second recours en revalorisant l’APC et à cibler des disciplines au bas de l’échelle des revenus pour réduire les écarts de rémunération entre spécialistes.

L’Assurance-maladie entend ici travailler spécialité par spécialité et pour les cardiologues, l’APC serait à 60I€…  Comment avancer et reculer en même temps ?

Quant à la Rosp, elle serait supprimée pour les médecins traitants… mais aucune information n’est donnée concernant son maintien pour les spécialistes.

En somme, Thomas Fatôme insiste sur les conséquences d’un nouvel échec pour le modèle conventionnel, mais force est de constater que ces négociations ressemblent encore trop à une session d’enregistrement des décisions de l’Assurance-maladie…

Nathalie Zenou

© DR

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