e-administration : les Français sont méfiants

350 – CardioNews – A l’heure où le déploiement du DMP a commencé, lentement mais sûrement, les résultats d’une enquête menée par l’institut Harris sur « Les Français, l’e-administration et l’enregistrement des données personnelles en ligne » permet de mesurer le chemin à parcourir pour que la dématérialisation soit une réalité admise par la population. Si 47 % de Français jugent qu’il n’y a « ni trop ni pas assez » de cette dématérialisation, si 22 % l’estiment insuffisante, la même proportion (22 %) la trouve excessive. Les principaux griefs faits à l’e-administration ? En premier lieu, la disparition du contact humain : 83 % des Français redoutent qu’elle n’entraîne une « perte de contact avec les agents des administrations publiques » et le risque de « ne plus pouvoir parler à quelqu’un directement lorsque l’on en a besoin ». En second lieu, la majorité de la population (79 %) pense que « la sécurité n’est pas garantie et qu’il n’est pas impossible qu’un jour ces données soient rendues publiques », 77 % redoutent un piratage à des fins malhonnêtes, et 58 % n’excluent pas une revente de leurs données par les pouvoirs publics à des organismes privés à des fins de démarchage. Paradoxalement, la plupart des Français (55 %) estime que l’e-administration peut permettre « un service plus adapté à chacune des situations personnelles », mais le fait que 64 % d’entre eux trouvent qu’il est « parfois difficile de se servir des ces services en ligne » explique peut-être la méfiance qu’ils leur inspirent : on fait peu confiance à ce qu’on ne maîtrise pas.

Quels types de données les Français utilisant Internet seraient-ils prêts à enregistrer sur le site d’une administration ? A la rigueur leur état civil (34 %) ou leur situation familiale (40 %), mais surtout pas leurs données bancaires (77 %) et leur revenus (70 %) et pas non plus leur dossier médical (68 %)…

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