Les cardiologues s’emparent du DMP

353 – Le DMP se déploie lentement mais sûrement. Les cardiologues sont-ils prêts à l’adopter ? « Si l’outil proposé est ergonomique et s’ils voient l’intérêt qu’ils ont à l’utiliser, il n’y a pas de raison pour que les cardiologues n’adoptent pas le DMP, estime Eric Perchicot, secrétaire général du SNSMCV. La grande majorité des cardiologues exercent en groupe, et confient leur CPS à leur secrétariat. Pour être facile d’utilisation, le DMP doit donc être rempli par les secrétaires, comme c’est le cas dans les établissements qui l’expérimentent. »

Et pour lui, l’argument de la confidentialité est un faux problème : « Dans la vraie vie, le secret médical est partagé entre les médecins et leur secrétaire, qui ouvre et classe les courriers contenant des données médicales. »

Pour ce qui est d’amener les cardiologues à utiliser le DMP, Eric Perchicot ne minimise pas le travail de pédagogie qui est à faire, d’autant que, contrairement aux établissements de santé – aujourd’hui les utilisateurs les plus nombreux du DMP – qui ont perçu des aides financière non négligeables pour adapter leur système d’information au dossier médical personnel, les libéraux ne doivent pas s’attendre à de telles incitations. « C’est lorsque les DMP renseignés seront diffusés en grand nombre que leur intérêt sera patent pour les praticiens, qui pourront accéder à tout moment aux données concernant leurs patients. Mais la stratégie astucieuse de l’ASIP Santé (Agence des Systèmes d’Information Partagés de Santé) qui consiste à diffuser le DMP dans des bassins de population et autour d’une structure hospitalière déjà équipée est pertinente et aidera à convaincre les médecins de son utilité. »

Un groupe de cardiologues devrait commencer à expérimenter le DMP grandeur nature en septembre prochain à Bayonne, où l’hôpital utilise déjà le DMP. Equipés du logiciel HelloDoc DMP-compatible, ces cardiologues travaillent à la mise au point technique de l’expérimentation avec l’ASIP Santé et le Groupe Régional de Coopération Sanitaire d’Aquitaine (GRCS). « Je suis convaincu que le DMP est un outil d’avenir, souligne Eric Perchicot. En outre, les indicateurs relatifs à l’organisation du cabinet du dispositif de P4P devraient avoir un effet positif sur le développement du DMP. »

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