Metz, le 10 avril 2007
Monsieur le Président et Cher Ami, _ J’ai pris connaissance de vos commentaires dans la lettre de l’UMESPE sur les difficiles négociations conventionnelles sur le projet d’avenant n°23. _ Je conteste formellement l’affirmation selon laquelle « Les cardiologues interventionnels ont accepté un effort financier pour, etc. ». _ En effet, cette baisse importante de leurs revenus leur a été imposée après de sordides marchandages dignes des souks de Marrakech… _ En particulier, le niveau des revenus des cardiologues interventionnels a été vilipendé, en méconnaissant d’une part le fait que nos activités actuellement plafonnent et sont même en voie de décroissance et d’autre part que nos charges en particulier de personnel et d’installations lourdes ne cessent d’augmenter. _ Je m’élève une fois de plus contre le fait que la CCAM serve à une redistribution des revenus entre les spécialités médicales. _ Je rappelle qu’il avait été admis que la phase de lissage des spécialités perdantes devait démarrer lors de la phase finale de la CCAM avec la mise en place des dispositions générales et que pour la cardiologie interventionnelle ce lissage ne pourrait avoir lieu qu’après réévaluation du coût de la pratique. Je constate, avec regret, que ces engagements n’ont pas été tenus… _ J’ai bien noté, ce qui est un point plutôt positif, que le coût de la pratique pour notre spécialité sera réévalué par un organisme indépendant, mais j’attire votre attention sur le fait que même si nous obtenons une réévaluation significative de ce coût, cela ne pourra jamais combler le gouffre entre les honoraires NGAP et ce que propose la CCAM (25 et 30 % de dévaluation selon les études). Je martèle depuis des années que le « péché originel » de la CCAM, en ce qui concerne la cardiologie interventionnelle, est que l’acte intellectuel d’imagerie n’a pas été pris en compte dans l’évaluation du travail médical. Les experts de la société savante reconnaissent maintenant qu’ils ont été trompés volontairement ou involontairement sur ce plan. _ Notre micro-spécialité ne méritait pas un tel traitement et j’ose espérer que ce manque de soutien ne résulte pas de la faiblesse numérique de ses spécialistes et de leur engagement limité dans la CSMF. _ En espérant que vous prendrez en compte ces réflexions très désabusées, je vous prie de croire, Monsieur le Président et Cher Ami, en l’expression de mes meilleurs sentiments.
Docteur J.-L. Neimann _ Vice Président S.N.S.M.C.V., Chargé de la Cardiologie Interventionnelle
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